À l'occasion de la Mission diocésaine des jeunes (diocèse de Zárate - Campana Argentina), dont les saints patrons sont Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et le bienheureux cardinal Eduardo Pironio, l'école de la Sainte Famille de la ville de Zárate a reçu la relique du bienheureux Eduardo Pironio, d'origine argentine et béatifié en décembre de l'année dernière.
Nous partageons dans une vidéo le moment vécu.
« Notre espérance naît de la croix et s'appuie sur la foi de Jésus. » Bienheureux Eduardo Francisco Cardinal Pironio
Moi Jeanne Élisabeth est un écrit basé sur quelques aspects importants de la vie de Sainte Jeanne Élisabeth Bichier des Âges, Fondatrice des Sœurs Filles de la Croix. C'est une façon créative d'explorer sa vie et ses pensées en offrant une vision plus intime et personnelle.
C'est avec un cœur de pèlerin et de missionnaire que nous sommes parties pour Mercedes Corrientes, la terre courageuse de Taragüí.
Et nous avons joui de la fraternité dans l'étreinte de l'accueil, dans la joie de la rencontre, dans la fête de l'Eucharistie.
Nous avons partagé le trésor de notre foi dans la simplicité de la prière et du chant, dans la visite des familles et des malades, dans les ateliers sur le deuil et les femmes courageuses.
Nous nous sommes donné l'espace pour ouvrir nos cœurs et exprimer ce qui fait encore mal et qui a besoin d'être guéri.
Nous nous sommes mis au service les uns des autres, parce que nous avons senti que le Bon Dieu nous appelait à quelque chose de plus grand.
Nous avons célébré notre foi !
Nous sommes sortis pour marcher avec Marie, Notre Dame d'Itatí. Présence maternelle, bénédiction, soulagement et soutien.
Cœurs fervents, pieds sur le chemin (Devise Domund - Journée mondiale des missions 2023).
Lien du vidéo - cliquer ici
Note : - Taraguí signifie en Guaraní Corrientes.
- María de Itatí Sainte Vierge Patronne de Corrientes
Famille des Filles de la Croix
Je suis Micaela Maritano, 26 ans, du diocèse de Quilmes, Buenos Aires (Argentine). Je suis membre de la Pastorale des Jeunes et je fais partie du Conseil pour le Chemin Synodal. Je suis également professeur de formation religieuse et presque professeur d'histoire.
Je veux partager un rêve qui a commencé en 2013 avec le « HABEMUS PAPAM ». Francisco est venu pour tout changer, pour nous montrer par des gestes et des paroles que rien n'était perdu, qu'une Église proche, jeune et diverse était possible...
Son pontificat, sa joie et sa force sont admirables. "Jeunes, volez haut et rêvez grand" est une phrase de lui à laquelle j'ai réfléchi pendant toutes ces années, où le rêve de participer aux JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) était bien loin.
Le 8 mai 2023, une lettre de ma part est arrivée entre les mains de Francisco, le remerciant pour tout ce que je partage avec vous. Vingt jours plus tard, j'ai reçu sa réponse : « Chère Micaela, quand il y a un manque de jeunes, il y a un manque de créativité, d'optimisme, d'enthousiasme, et pour cette raison je t'encourage à continuer à mettre tes dons et ta présence dans la construction d'une société et d'une Église d'espérance.
J'ai voyagé jusqu'aux JMJ avec la conviction de continuer à réaliser l'Église dont tant de jeunes rêvent, proche, fraternelle, ouverte, qui aime et accompagne, qui écoute et parle quand il le faut.
J'ai voyagé avec l'espoir de rencontrer des milliers de jeunes qui ils partagent la même foi, dans une autre langue, avec d'autres cultures, mais la même foi en celui qui a donné sa vie pour tous, qui nous aime et nous donne chaque jour un nouveau câlin de miséricorde, malgré tout, malgré ça nous sommes, de nos milliers de défauts.
Dans ce pèlerinage qui a commencé à Rome, nous avons rencontré diverses âmes généreuses qui étaient à notre service, sans elles rien n'aurait été possible. Là, les portes de leur maison nous ont été ouvertes par les sœurs de Marie Ward qui, très généreuses, nous ont préparé un logement.
Puis en France et à Madrid, pays antérieurs à Lisbonne, Dieu a mis les Filles de la Croix sur notre chemin, là où nous avons rencontré Claudia, Marthe et Karina, entre autres sœurs qui accompagnent aussi le charisme. Nous sommes extrêmement reconnaissants, sûrs et confiants que le Dieu que nous suivons et aimons bénira abondamment leur vie pour ce grand geste qu'ils ont eu.
Ces pèlerinages (du moins pour ceux d'entre nous qui viennent de si loin) ne pourraient être possibles sans cette aide et ils nous font pleinement confiance. Et là, à Madrid, nous avons dit au revoir à Karina et nous nous sommes envolés pour Lisbonne, où le grand rêve a commencé avec des journées incroyables, très chaudes.
L'Eucharistie de fin de journée a calmé nos maux, les paroles de Francisco, pleines de vie et d'espérance, nous ont encouragés chaque après-midi, ont rechargé nos énergies et nous ont aidés à mettre de côté nos plaintes. Il était temps de présenter tout ce vécu au Seigneur, celui pour qui nous étions là. Sachant que nous n'étions pas deux ou trois, mais plus d'un million et demi de jeunes à dire oui, non seulement au successeur de Pierre, mais aussi à l'Église, celle que nous aimons, soutenons et admirons. Cette Église que nous voulons faire place à TOUS, être un foyer d'accueil, être un lieu de rencontre et un lieu de fraternité. Que Carlo Acutis intercède pour tous les jeunes, afin que ceux d'entre nous qui l'ont été puissent être signe de vie et de joie pour tous ceux qui nous ont attendus ici. C'est ma demande et mes remerciements pour tant de bien reçu, même sans le mériter.
MICAELA
Les JMJ nous convoquent tous !
Pour accompagner les JMJ, un groupe d’élèves du Collège Sagrada Familia de Zárate rejoint la tendance "Allons par le monde entier", chant composé pour la rencontre à Lisbonne des influenceurs catholiques et qui déjà est virale ! (voir le lien)
Allons, allons par le monde entier en annonçant la Bonne Nouvelle et en écoutant sa voix !
Nous sommes une Église en sortie, des tisseurs de vie, des signes de communion.
Élargis l’espace de ta tente,
déploie sans hésiter la toile de ta demeure,
allonge tes cordages, renforce tes piquets ! Is 54,2
UN NOUVEL HORIZON VOUS ATTEND, INCLUEZ TOUT LE MONDE DANS VOTRE TENTE.
ÉLARGISSEZ VOTRE REGARD, IL Y EN A BEAUCOUP À LA PÉRIPHÉRIE.
EN TOI, IL Y A UNE GRAINE DE VIE, LA FORCE CACHÉE DE DIEU.
DANS LA FRATERNITÉ, NOUS MARCHONS INVISIBLES, PAUVRES, MARGINALISÉS.
Refrain :
ÉLARGISSEZ L'ESPACE DE VOTRE TENTE, REGARDEZ L'AVENIR AVEC ESPOIR.
DIEU, LE DIEU DE L'ALLIANCE VOUS INVITE À ALLONGER LES CORDAGES.
Lalala
IL Y A BEAUCOUP D'URGENCES, NE SOYEZ PAS AVARE DE VOTRE DÉVOUEMENT
PARTAGEZ VOTRE TRÉSOR, IL SE MULTIPLIERA POUR TOUS.
SANS PEUR, OUVREZ LES PORTES ! AVEC UNE CRÉATIVITÉ MISSIONNAIRE
MÊME SI TU ES FRAGILE ET FATIGUÉ... N'OUBLIE PAS QUE LE CHRIST EST À TES CÔTÉS.
Refrain :
ÉLARGISSEZ L'ESPACE DE VOTRE TENTE, REGARDEZ L'AVENIR AVEC ESPOIR.
DIEU, LE DIEU DE L'ALLIANCE VOUS INVITE À ALLONGER LES CORDAGES.
Lalala
PAR LA CROIX NAÎT LA VIE. DE LA CROIX, NOUS SOMMES FAMILLE
BAPTISÉE ET ENVOYÉES DANS UN MONDE BLESSÉ ET MEURTRI.
NOTRE MAISON COMMUNE EST EN DANGER À CAUSE DE NOTRE VIOLENCE ET DE NOTRE DOMINATION.
RESPONSABLES DE L'AVENIR, SOYONS UNE BÉNÉDICTION POUR LE MONDE.
Refrain :
ÉLARGISSEZ L'ESPACE DE VOTRE TENTE, REGARDEZ L'AVENIR AVEC ESPOIR.
DIEU, LE DIEU DE L'ALLIANCE VOUS INVITE À ALLONGER LES CORDAGES.
Lalala
Le foyer pour personnes âgées de Pilar, en Argentine, reçoit la relique de Sœur Maria Laura pendant trois jours qui lui sont consacrés.
Premier jour : on a demandé à Sœur Albina de donner une explication sur la relique et sur la raison de sa visite au Foyer.
Deuxième jour : samedi, la relique a été vénérée à la fin de la messe. À la fin, le prêtre-aumônier a donné la bénédiction avec la relique de Maria Laura.
Sur la photo, vous pouvez voir Sœur Delia Paez, 95 ans, à côté de la relique, ainsi que Sœur Albina, 83 ans, avec l'aumônier à côté de la relique.
Dans toutes les autres photos, vous pouvez voir le travail des Sœurs de Santa Marta qui ont organisé ces journées avec beaucoup de joie, en particulier la messe.
Troisième jour : dimanche après-midi, avec les résidents réunis dans la salle à manger, nous avons regardé un résumé de la vie de Maria Laura à la télévision, puis nous avons prié le chapelet, dirigés par Sœur Albina qui, au lieu de dire les mystères du chapelet, a raconté la vie de Maria Laura avec des requêtes spécifiques dans chaque mystère.
Nous remercions les Sœurs de Santa Marta pour tant de dévouement, tant de délicatesse, tant de partage avec les autres.
Sœurs Delia et Albina. 22-24 avril 2022
Je m’appelle Marisa, et l’année dernière, le « Mouvement des Journées de Vie Chrétienne » m’a invitée à participer à l’organisation d’une retraite pour le secrétariat de ce mouvement, qui est celui qui organise les retraites pour les jeunes de 18 à 30 ans.
Pour ce faire, il était nécessaire de choisir une devise, qui soit transversale à l’ensemble du groupe, en cherchant à renouveler en couleur cet appel personnel que le Christ nous a fait un jour et qu’il leur a fait quand il nous a appelés par notre nom.
Ensuite, plusieurs phrases de différents saints ont été proposées, toutes belles et appropriées, et quand j’ai dû dire la phrase que j’avais choisie, celle de Maria Laura a résonné en moi : « Je veux faire de ma vie quelque chose de beau pour les autres », je l’ai dit et j’ai raconté brièvement qui elle était, et qu’une sœur que je connaissais de la Congrégation s’était rendue à la béatification et qu’elle était en ce moment en Espagne. Elle avait partagé avec moi une vidéo très émouvante de sa vie, notamment parce qu’elle était racontée à la première personne.
Je l’ai partagé avec eux et chacun l’a vu en son temps, et ils ont tous été émus par l’histoire de sa vie, et aussi motivés par son exemple, son dévouement et sa miséricorde à l’imitation du Christ.
Une femme de référence pour les jeunes, providentielle, joyeuse, et qui résumait en une phrase, l’être chrétien, l’être journalier, parce que ceux qui rencontrent le Christ et comprennent leur mission dans la vie, qui n’est pas l’œuvre du hasard, mais de l’amour de Dieu qui nous a appelés à la vie, ne peuvent que faire de leur vie quelque chose de beau pour les autres.
Et pour un détail, c’était la devise choisie. J’ai raconté tout cela à Sœur Isabel qui, avec la joie et l’enthousiasme qui la caractérisent, s’est associée à cette proposition en mettant à notre disposition la relique de Maria Laura. Pour Silvia et moi-même, qui étions chargés de la spiritualité de la réunion, ce fut une grande joie d’avoir une telle bénédiction, nous avons décidé de garder cette joie secrète jusqu’à ce jour, pour les surprendre et ce fut une grande accolade du Ciel, d’abord pour ceux qui ont organisé la réunion et ensuite pour les membres du secrétariat, qui ont ressenti la même chose que tout le monde en apprenant leur histoire et en se reconnaissant dans cette devise.
Pour en revenir à la relique, quand je l’ai enfin eue entre les mains, j’ai pensé qu’il faudrait quelque chose pour la contenir et l’exposer. J’ai donc demandé à un ami de me découper un cœur avec un trou au centre pour y placer la relique. Elle l’a fait et ensuite, avec des gouges et d’autres instruments, j’ai sculpté les lettres de la phrase, le visage et la croix. Grâce à Sœur Isabel qui m’a fait part de l’histoire de cette croix et de son importance pour la Congrégation, j’ai ensuite pensé qu’elle devait être sur le porteur de la relique. Le temps pour le faire était court, donc je ne pouvais pas être suffisamment prudente dans chaque détail de la réalisation et dans la base. La Providence a cependant fait en sorte que je dispose de tout ce qui est nécessaire pour que la relique soit exposée.
Comme toujours, les plans du Seigneur sont meilleurs il s’est passé des choses qui m’ont littéralement fait penser que je devais dire oui, que les nôtres. Je dois admettre que j’étais sur le point de dire non à l’invitation, mais à cette invitation à travailler pour Lui. Et j’ai bien fait de dire oui, parce qu’à partir de ce moment-là, tout n’a été que bénédiction après bénédiction, une excellente équipe qu’il a été agréable de rencontrer, d’organiser et de concrétiser, de joindre des idées... Tout, tout pour être reconnaissant.
Nous ressentons et vivons ce sentiment de rendre notre vie belle pour les autres, mais nous le ressentons et le vivons aussi comme un engagement à vivre chaque jour.
Bienheureuse Marie Laura, priez pour nous!
Marisa
Autour de la solennité de la Toussaint, la relique de Sœur Maria Laura a commencé son voyage dans la paroisse de Notre-Dame-du-Mont-Carmel dans la ville de Zárate, dans la province de Buenos Aires. Le reliquaire se trouvait sur une table d’autel, préparée pour l’occasion. Lors de la célébration eucharistique principale, où participent un plus grand nombre de personnes, on nous a demandé de donner un témoignage sur la vie de Maria Laura, dans lequel nous avons exprimé des aspects importants ou remarquables de sa vie. À cette occasion, le témoignage a été donné par la Sœur Gabriela.
Plusieurs personnes se sont intéressées à sa vie et à la façon dont elle a été béatifiée.
Dans le même temps, ils ont exprimé le désir de l’invoquer en cas de besoin. À la fin de l’Eucharistie, des images avec une prière ont été distribuées et certaines personnes les ont demandées pour les porter à des parents malades ou à des personnes ayant un besoin de grâce spéciale.
La relique était dans cette paroisse le 30 novembre lors d’une messe d’action de grâce pour la fin de la période d’enseignement des élèves de notre école.
La visite s’est poursuivie dans la paroisse de Notre-Dame de Luján dans la ville de Zárate, dans la province de Buenos Aires. Sous le même schéma de vénération. Cette fois-ci, le témoignage a été donné par Sœur Isabel.
Pendant un week-end de décembre, la relique a visité les villes de Berisso et de La Plata. Dans notre école, à l’occasion de la célébration de la Journée des anciens élèves le 3 décembre 2021, dans une messe pleine d’émotions et de retrouvailles, la relique de Maria Laura a également été vénérée et un témoignage de sa vie a été donné. Le témoignage a été donné par Sœur Gabriela.
La chapelle était magnifiquement préparée avec une grande bannière avec l’image de Maria Laura et des cartes ont été distribuées à la fin de la cérémonie.
La visite poursuivit dans la paroisse de Notre-Dame de Lorette dans la ville de Berisso, province de Buenos Aires. Il y a de nombreuses années, nous y avions une communauté dans un quartier très pauvre et nous continuons à être en relation avec le curé de la paroisse et une sœur y exercera son travail pastoral.
Une fois le reliquaire préparé sur l’autel, Sœur Ana Esther donna un témoignage de la vie de Maria Laura et à la fin de la messe, les gens ont été invités à aller vénérer la relique. C’était une vénération simple et sincère dans une atmosphère de prière.
Dans la Cathédrale de la ville de La Plata, la visite a eu lieu le dimanche 12 décembre avec la particularité qu’elle a été organisée autrement qu’ailleurs. À midi, pendant la messe où il y avait le plus de monde, des laïcs et des sœurs entraient en procession. Une laïque — Gladis Lofeudo —, aidée par Sœur Amaia, était chargée de porter la relique à l’endroit spécialement préparé. De plus, le chœur chanta les trois chants composés à l’occasion de la béatification de Maria Laura : « L’identité de Dieu » (psaume responsorial), « La blessure qui t’a blessé » (vénération) et « Suivre Jésus comme ça » (communion). Le témoignage a été donné par Sœur Isabel, avant la bénédiction finale. Puis, à la fin de la messe, ceux qui le souhaitaient ont été invités à vénérer la relique en procession. Nous avons distribué les cartes avec son image.
Nous avons rencontré des personnes qui ont montré un grand intérêt pour la vie de Maria Laura et les circonstances de son martyre, elles sont venues nous parler et nous poser des questions ou nous raconter quelque chose de leur vie.
La tournée s’est poursuivie en Uruguay, dans la ville de Libertad, dans le département de San José où les Filles de la Croix avaient une communauté et une école pendant plus de 50 ans.
Dans une belle célébration eucharistique, on ressentit de l’émotion, et beaucoup ont dit avoir été touchés par le don de la vie de Maria Laura et sa signification pour le monde et pour l’Église. Les prêtres d’une manière particulière.
Pendant l’homélie, on a parlé de la mission des Sœurs et concrètement des années vécues en Uruguay. Sœur Ana Esther a donné un témoignage de la vie de Maria Laura et a expliqué un peu la relique.
L’adoration eucharistique a eu lieu deux jeudis, en priant pour la Congrégation et pour les vocations en général et pour les vocations chez les Filles de la Croix.
En Argentine, comme dans de nombreux pays d'Amérique Latine, la réalité des jeunes et la consommation problématique de drogues, d'alcool, de pilules, etc… finit par être un problème de plus en plus difficile à aborder au niveau social et familial ainsi que dans les communautés ecclésiales. La triste réalité est que l’effort des autorités n’est pas suffisant, parce que la réadaptation des adolescents et des jeunes consommateurs est très coûteuse en ressources humaines et économiques, et que les résultats ne sont pas toujours les "attendus".
Ainsi, au milieu de cette réalité douloureuse, naissent des initiatives solidaires et créatives qui permettent l'autonomisation des jeunes appauvris et victimes de ces réalités d'injustice sociale et de péché structurel.
Nous partagerons quelques témoignages de personnes que nous avons connues et qui ont été impactées tout au long de ces derniers mois. Ainsi, nous ne pouvons pas les taire car ils sont un témoignage de vie et d'espérance.
Leurs luttes pour surmonter et se réinsérer dans la société sont un exemple clair que la mort et le mal ne triomphent pas dans l'histoire, les vainqueurs sont la vie et l'amour.
Quelques témoignages d'espoir :
* Semence de vie et d'espoir - pdf
* Job et ses amis - pdf
Il était 16h, et la place centrale de la ville de Zarate s’est remplie de pèlerins et de pèlerines de différents points du diocèse. Et ainsi, au milieu des applaudissements et des cris de joie qui acclamaient en disant “Vive Jésus et vive la Vierge de Luján !”, commença un nouveau PÉLÉRINAGE du DIOCESE ZARATE-CAMPANA, au SANCTUAIRE MARIAL NOTRE DAME DE LUJÁN, patronne de l’Argentine. Cette initiative qui est née avec le Père Raphaël Tello, se fait aussi au niveau national au mois d’octobre.
La fête a commencé avec musique et grande joie parce qu’à Luján, nous attendait Marie.
Ce sont des centaines de pèlerins qui accompagnaient l’image de Notre Dame pendant le parcours d’environ 60 km, depuis Zarate jusqu’au Sanctuaire.
La majorité va parcourir tout le trajet, d’autres, d’autres s’additionnent en différents points, et quelques-uns le font en véhicules particuliers, en caravane avec les marcheurs et devenant un appui pour qui déjà ne peut continuer. Etaient aussi présents les scouts, les groupes de service et de mission des paroisses, les pompiers et la police. Et comme ils ne peuvent pas manquer, beaucoup d’autres membres des communautés paroissiales s’approchent aux différents arrêts pour applaudir, encourager et se joindre à la grande fête parce que, comme le dit la chanson, “Marie passe par ici”.
La nuit, marcher devient plus difficile, parce que les énergies sont en baisse, mais le courage et la foi ne manquent pas, c’est pour cela que dans chaque station, on offre aux pèlerins du maté bouilli chaud (une infusion) et des gâteaux frits pour manger quelque chose de riche et poursuivre le chemin.
Vers 3 heures du matin, on voit déjà les premiers pèlerins qui arrivent à Luján avec émotion et joie. L’image de la Basilique, si lointaine, devient de plus en plus proche... un grand réconfort pour un dernier effort à faire.
Nous qui sommes allés en pèlerinage à Luján, il y a une image que nous gardons dans notre cœur : le visage ému des pèlerins, et la dévotion qu’il montrent devant Marie en se mettant à genoux et en exprimant leurs intentions.
Combien de secrets, ils confieront à Marie pour qu’elle les présente au bon Dieu ! Combien de gestes d’une foi simple que vous cherchez au milieu de la douleur, de l’espérance et de la vie !
En conclusion, nous voulons remercier Dieu de nous avoir permis, sœurs et laïcs ensemble, de participer à nouveau à cette belle expression populaire de foi. Pour nous rappeler, spécialement en ce temps vers le Chapitre, que notre foi se nourrit de l’Eucharistie mais aussi de la vie et de la foi de notre peuple simple, les "crucifiés et crucifiées d’aujourd’hui". C’est pourquoi nous demandons, par l’intercession de Marie de Luján, de nous aider à découvrir comment et quelle est la meilleure manière d’être présente pour marcher avec eux, en construisant ensemble le Règne de justice, d’amour et de libération.
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Les mois de confinement à cause de la pandémie n’ont pas été du temps perdu pour tout le monde, mais au contraire, l’Esprit Saint qui anime le cœur de l’Église et du monde a travaillé intensément. Cet Esprit qui actualise discrètement, suscite vie et compassion, et au milieu des difficultés, la créativité.
C’est ainsi qu’un GROUPE DE MAMANS ET DE PAPAS du collège de la “Sainte Famille” et l’Institut “Filles de la Croix” de La Plata, ont commencé un magnifique travail avec le Directeur, Javier Valmaceda. Comme nous avons partagé il y a quelques mois, cette initiative a permis la création d’un goûter, ouvrant la voie à des initiatives de solidarité et d’engagement de différentes familles travailleuses composant notre communauté.
Dans cette nouvelle étape d’ouverture et de normalité, nous sommes confrontés à des besoins et des défis croissants : une plus grande pauvreté et une plus grande injustice sociale. Mais cette réalité semble encourager encore plus l’engagement et les initiatives, pour faire quelque chose de beau pour les autres.
C’est ainsi dans cette nouvelle étape qu’ont participé un GROUPE DE FEMMES D’ESPAGNE et un GROUPE DE JEUNES D’ARGENTINE.
Il semble que la manière de travailler de Dieu est de réveiller et d’encourager les uns et les autres, quelles que soient les distances et les âges. Cette présence de Dieu, agissant dans le monde, suscite de bonnes initiatives qui, liées entre elles, sont une grande chaîne d’amour et de solidarité. Tels sont les témoignages des protagonistes de cette belle mission.
Dans le petit village de Fuenmayor (en Rioja), un groupe de femmes et des soeurs de la communauté des Filles de la Croix se retrouvent pour partager et accueillir la présence de Dieu dans le quotidien. Cette joie de la foi se transforme en esprit de service.
L’Atelier de couture missionnaire "Saint François Xavier" est né il y a plus de 25 ans. Les femmes qui passent portent les beaux ouvrages de tricot, de dessin et de confection des robes et des chapeaux pour les filles et les bébés à faibles ressources. Certains d’entre eux ont été récemment envoyé en Argentine.
C’est l’Esprit de Dieu qui agit mystérieusement dans l’histoire en suscitant la solidarité et l’amour en éveillant la créativité et en ouvrant au don de soi.
Quatre jeunes se préparent pour aller un dimanche, à 15h00 dans un quartier pauvre de La Plata. Il préfèrent faire quelque chose de différent et aider. Les protagonistes sont : Valentín, Lucía, Priscila y Vicky et aujourd’hui, ils partagent leurs témoignages :
Valentín nous raconte :
“Je suis arrivé dans le quartier, convoqué par la soeur, avec mes parentspour faire une livraison de quelques robes qu’ont fabriquées des grands-mères en Espagnes. L’expérience fut bonne, c’était beau de voir les visages de joie de ces enfants, qui avec si peu souriaient et étaient très reconnaissants. Les filles se sentaient comme des princesses avec ces petites robes qu’elles n’ont pas enlevées de tout l’après-midi. Je suis très impressionné par le respect qu’ils ont tous eu, même s’ils savent dans quelle situation chacun vit."
Les quatre jeunes arrivèrent dans le quartier avec le désir de partager leur temps et la joie avec les plus pauvres, et sur c’était à l’image de nos fondateurs qui ont rencontré le pauvre et le souffrant dans leur réalité et se sont laissés surprendre.
Pour Vicky, cette rencontre est encore gravée dans son cœur :
« Ça fait des semaines et je ne sais toujours pas comment définir ce que j’ai vécu dans le quartier... Si seulement ils avaient vu l’excitation des filles et des mères, ils seraient comme moi. Ce fut tellement satisfaisant de voir que, un geste de notre part peut rendre meilleure la journée, la semaine, un mois d’une personne.
Nous arrivâmes et toutes coururent vers la maison que nous allions nous trouver ; Quand elles virent les robes, plus d’une ouvrirent la bouche et exprimèrent leur émotion, elles se sentirent comme des reines. Elles voulaient se précipiter pour montrer leurs nouvelles robes ! Ne cessons pas de nommer les enfants... qui avaient beaucoup de livres à choisir et qui ont disparu en très peu de temps. »
Pour Lucia "cette expérience est une belle façon de transmettre des valeurs et d’aider les autres, de leur enseigner la chose la plus importante, qui est l’empathie".
Quand nous regardons leur témoignages, chacun d’eux a gardé un souvenir et un enseignement agréables, parce que la rencontre avec les petits et les pauvres nous enseigne et nous touche.
Cette présence de Dieu dans la vie des petits continue de nous parler comme il l’a fait avec le père André-Hubert et sainte Jeanne-Élisabeth. Le Dieu de la vie continue de nous parler par eux et nous invite à changer notre cœur. C’est ainsi que l’a expérimenté Valentín qui nous le partage en disant :
“J’aime aider en tout ce que je peux, toujours accompagné par ma famille et je crois que ce sont des valeurs que tout le monde doit apprendre. Pour moi, le plus beau cadeau et le meilleur retour, c’est le sourire d’un enfant. Ce n’est pas la première fois que je collabore avec le quartier et je me souviens toujours des visages heureux. »
Cette chaine d’amour et de solidarité commence dans la petit Grange des Marsillys et continue à s’actualiser dans la mesure où nous nous laissons guider par son Esprit. Nous le demandons au Dieu de la vie que, en ce temps de préparation au chapitre, nous pouvons écouter de façon nouvelle.
Une chaine d’Amour et de Solidarité - Pdf
La réalité du Covid 19 a été un événement mondial par qui, chacun de nous, d’une manière ou d’une autre, nous avons été interpelés. Nous avons cherché le Seigneur dans cette réalité pour ne pas perdre l’espérance ou pour être préparés avant l’apocalypse qui paraissait être en train d’arriver devant nous. Et au milieu de cette réalité, le Seigneur répond, intervient dans l’histoire, et nous accorde sa paix.
Le Seigneur vient, il est, lui, le “Dieu de la Vie” et non le “Dieu de la mort”, il ne reste pas sourd ni aux appels à l’aide (Ex 3, 7), ni face à notre désespoir au milieu de la tempête (Jb 38, 1). Il a pitié et vient à la rencontre de notre fragilité (Jn 1, 9) pour nous donner vie (Jn 11, 25).
Et Dieu qui est vie nous convoque et nous envoie pour donner vie et être lumière là où nous sommes. Cette invitation s’est vécue très fortement à l’intérieur des communautés chrétienne spécialement en temps de pandémie, comme aussi chez de nombreux hommes et femmes de bonne volonté, les portant à commencer ou à accompagner différentes initiatives solidaires, pour être proches des petits, et des pauvres d’aujourd’hui qui sont à chaque fois plus nombreux.
En Argentine, un petit groupe est né et s’est renforcé face à cette réalité de souffrance des pauvres. Le don reçu de Jeanne-Élisabeth et André-Hubert semble se manifester de nouvelles manières et avec la créativité de l’Esprit.
Pensant que nous sommes dans le mois Missionnaire, qui se termine déjà, nous nous sommes connectés avec Sœur Claudia qui est à Ouagadougou (Burkina Faso, Afrique), avec l’aide d’Instagram et en direct.
Profitant de la technologie, nous avons rétréci les distances physiques malgré quelques problèmes techniques car, ayant commencé à écouter les deux Sœurs, nous n’avons pu finalement entendre que Sœur Claudia seule en fin de compte. Quoi qu'il en soit, c'était elle que nous voulions entendre : des questions ou / et des commentaires. Là, déjà, des gens l'écoutaient en direct.
Nous ne sommes encore qu’à nos débuts de l’utilisation de ces médias. Un problème nous a obligé à interrompre un certain temps la rencontre mais après l’avoir résolu, nous l’avons reprise comme elle l'était à la fin.
Sœur Claudia nous a parlé de : son appel à la vie religieuse, comment elle a fait connaissance avec les Filles de la Croix, la situation de Ouagadougou, les religions de là-bas… et beaucoup d’autres choses que je ne veux écrire ici de peur d’oublier quelque chose.
Après cette rencontre riche en témoignage, nous lui avons dit que, peut-être, de la même façon, plus tard, nous pourrions avoir une autre occasion, de nous connecter avec elle.
Merci beaucoup, Sœur Claudia, pour ta réponse à l’appel et de nous faire plus proche de la réalité de Ouagadougou.
1ère entrevue en Espagnole : Cliquer ici
2ème entrevue en Espagnole : Cliquer ici
Aujourd’hui, jour de Sainte Thérèse de Jésus, je me rappelle cette phrase si populaire : « Le Seigneur est parmi les marmites ».
Automatiquement me vient la « marmite », - si nous pouvons la nommer ainsi -, que nous avons à la maison.
Nous accomplissons déjà sept mois depuis que le pays a été paralysé à cause du Covid19. Maintenant, nous ne sommes pas aussi bloqués qu'avant, mais cependant, même pour voyager dans une autre commune, nous avons besoin d'une autorisation.
Au milieu de cette situation, où il y avait des gens qui vivaient déjà dans une économie très vulnérable, avec un travail « non officiel », ramassant des cartons... cette situation l’a rendue bien plus nuisible.
De toute façon, nous ne pouvons oublier les signes de l’Amour de Dieu qui se reflètent d’une manière particulière, dans des situations de difficulté, de douleur, de souffrance…
Dans le quartier de Reysol de Zarate, nous avons rencontré des gens qui ont initié un pot populaire pour partager de la nourriture avec ceux qui en ont le plus besoin. Quand ils font la cuisine, les gens vont avec un récipient et ils leurs donnent une quantité en tenant compte du nombre de personnes dans leur famille. Ensuite, Sœur Isabel avec d’autre personnes de la Chapelle de la Médaille se sont engagées à faire la cuisine tous les quinze jours. Ils ont rencontré quelques-uns qui voulaient aussi aider dans ce projet et, actuellement, cela se fait tous les samedis.
En outre, une sorte de groupe a été créé, où se trouvent les différents endroits du quartier où on donne de la nourriture ou des collations, en essayant d’aider les personnes les plus défavorisées. De cette façon, il devient le pot populaire environ trois jours par semaine et une collation.
Il y a des gens qui apportent de l’argent et de la nourriture. Dans certains endroits où l’on achète les légumes, le pain, etc., ils donnent gratuitement une partie des aliments, parce qu’ils en connaissent leur destination. Nous avons une casserole bien grande qui a également été donnée.
Le samedi est le jour où Isabel et des gens de la Chapelle des Médailles et d’autres prépare le repas. Ensuite ils l’emmènent dans le quartier et là, se nourrissent un peu plus de cent personnes.
Ce qui est parfois difficile, c’est la constance, car ce qui, au début, devait être quinze jours s’est prolongé à un mois... cela fait déjà sept mois aujourd’hui. Certaines personnes, pour diverses raisons, n’ont pas été en mesure d’aider à des moments précis ou ont cessé de le faire, mais de nouvelles personnes se sont impliquées.
Pour en revenir à la phrase de Sainte Thérèse de Jésus, je confirme que c’est parmi ces marmites que marche le Seigneur. Comme il est écrit dans Mt 25, 35 : « Parce que j’ai eu faim, vous m’avez donné à manger ».
Notre souhait est que le moment où il y aura un vaccin pour la covid19 arrive le plus rapidement possible et que nous puissions retrouver une « vie normale », si ces gens l’ont déjà rencontrée.
En Argentine, les paroisses sont toujours fermées à cause du Covid19, mais rien ne nous a empêché de faire une mémoire particulière à notre Fondatrice.
Voyant que la date du 26 allait être plus compliquée, avec l’engagement scolaire – même si la classe n’est pas en présentiel -, et voyant que les gens continuent à travailler, nous avons décidé de célébrer la fête le dimanche. Mais comment ?
Nous, la famille Filles de la Croix - Sœurs et Laïcs –, nous sommes mobilisés pour mettre en lumière publiquement un aspect, un mot ou un fait de la vie de Sainte Jeanne-Élisabeth qui a le plus de signification pour nous. Pareillement, les enseignants et les élèves des écoles Sagrada Familia de La Plata et de Zárate nous ont monté différentes vidéos dans lesquelles ils ont partagé quelque chose de Sainte Jeanne Elisabeth. Leur créativité et leurs expériences ont été capturées dans de belles vidéos motivées qui nous ont préparés pour une diffusion en direct.
En plus, nous profitons de la technologie qui brise les distances en étant, aujourd'hui, un moyen de communication et d'évangélisation. L'idée de Sœur Gabriela était de partager différentes facettes de la vie de notre Fondatrice, en lui faisant rejoindre aussi notre vie actuelle. Ce « partage » a été réalisé sur Instagram et Facebook.
Sœur Gabriela a animé la rencontre qui a duré seulement une heure, car le programme était automatiquement coupé. Il est vrai que, à ce moment-là, nous pouvions commencer une autre vidéo en direct - et que, au final, nous l’avons fait - même si ce n'était pas la première intention.
Pendant la première heure, Célia Montani nous a parlé des "chemins de la vie", des grandes recherches et des souffrances de la Fondatrice et des nôtres maintenant.
Le couple, Francisco García et Ana María Palo, a actualisé les phrases « Je prends au sérieux le baptême » et « Embrassés par la Bonne Sœur » (les enfants orphelins, la cancéreuse, les sœurs, les pauvres, les malades..., les crucifiés d’aujourd'hui).
Notre Sœur Karina a parlé de l'histoire à l'époque de la Fondatrice et de ce qu'elle ferait aujourd'hui, dans la situation que nous vivons en ce moment.
Fernanda Ferreyra a animé ce temps par une chanson entre les différents intervenants et… l'heure a passé, mais une surprise manquait !!!
Ensuite, une autre vidéo a débuté. Là, Sœur Susana nous a parlé de la Grande Chapelle de La Puye, et nous pouvions voir la châsse où est déposée Sainte Jeanne-Élisabeth. Ce fut pour nous la surprise !
Nous ne pouvons conclure cet article sans nous rappeler comment les gens nous ont remercié pour cette rencontre. En fait, cela nous encourage à continuer à profiter de ces moyens de communication, pour continuer à partager notre foi, notre témoignage, notre charisme, notre manière d'enseigner et de guérir, en faisant toutes sortes de bonnes œuvres là où nous sommes.
Si vous voulez voir cette rencontre, vous pouvez le faire en suivant ces liens :
Nous, les Sœurs d’Argentine, étions quasiment au début de l’année scolaire et paroissiale quand a commencé la quarantaine au vu de ce qui se passait en Italie et en Espagne. C’est un moment qu’aucune de nous n’attendait.
Depuis la communauté de Lujan, nous vivons ce temps comme un temps de grâce, avoir plus de temps pour la prière, la réflexion, la rencontre entre nous et le repos.
Mais d’un autre côté, écouter les nouvelles de la situation que vivent d’autres personnes cause de la souffrance et de l’incertitude. C’est aussi une préoccupation de ne pas savoir comment sont les pauvres que nous connaissons, s’ils ont la nourriture pour manger, s’ils ont leurs besoins basiques couverts, et puis tous n’ont pas les moyens de communication pour se connecter avec elles. C’est un sentiment d’impuissance. Oui, nous partageons avec quelques cas nécessiteux.
Au niveau paroissial, le curé nous a suggéré la possibilité d’élaborer quelques matériels pour les enfants de la catéchèse qui peuvent partager par les médias onlines, mais nous voyons la difficulté que tous n’ont pas accès à ces médias.
Les Sœurs Gabriela et Karina, chacune depuis sa communauté, ont tenu à préparer le matériel des matières qu’elles enseignent, pour pouvoir les partager par internet avec leurs élèves respectifs. C’est un nouveau défi. A la fois, nous nous rendons compte comment ces médias de communication ne rompent pas les « frontières physiques » et nous aident à dépasser les quelques difficultés de ce moment.
Les filles qui sont dans notre CAMPUS (Résidence des étudiantes universitaires) de La Plata, ont demandé aux Sœurs d’exposer le Saint Sacrement et elles le font tous les jours le soir.
Comme nous n’allons pas célébrer le Triduum Pascal dans nos paroisses, à cause de la quarantaine, Karina est en train d’animer des jeunes que nous connaissons, à se réunir dans un groupe WhatsApp, pour vivre ses jours d’une manière différentes. L’intention n’est pas que ce soit un grand groupe pour mieux les accompagner.
La Sœur Albina, depuis la Maison de retraite où elle est, nous envoie un message nous partageant quelques photos et un message. Et comme tout le monde, elle nous transmet le souhait que cette situation se termine le plus tôt possible.
La bonne chose est qu’entre nous, à certains moments, nous tenions des rencontres "ensemble", malgré les distances.
Dans notre prière, nous tenons présentes tous les gens qui sont en train de souffrir à cause de cela, et d’une manière spéciale, pour les gens de La Puye.
« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre,
d'avoir caché ces choses aux sages et aux intelligents
et de les avoir révélées aux petits. » Lc 10:21
Du 15 au 16 février 2020, la première des quatre retraites annuelles pour les femmes que propose la Fondation "Saracho" s'est tenue à Lujan (Région de Buenos Aires). Participer à cette expérience nous a permis d'approfondir une réalité de notre chère Argentine : celle de tant de femmes simples et très humbles, qui, jour après jour, affrontent le défi de la vie dans les villages et dans les quartiers très modestes avec leurs joies et leurs peines.
Dans leur réalité quotidienne, les pauvres cherchent à vivre et, très souvent, à survivre. Dans le travail du « cartonero » qui lutte pour vivre et apporter du pain sur la table : dans l'acte et le désir de se dépasser d'une mère pour finir ses études afin d'avoir un vrai travail (et un salaire), dans le partage généreux de la grand-mère retraitée avec ses petits-enfants, sachant qu'ils ne pourront pas atteindre la fin du mois avec ce qu’ils possèdent..., chacun d'eux vit sachant que "Dieu pourvoira". Ils ont intériorisé et fait propre cette prière et c'est pourquoi ils la disent chaque jour avec une confiance totale. Cette expérience se transforme en une force de vie qui les lance dans la lutte quotidienne pour vivre. Et c'est précisément dans cet acte de chercher à vivre que, mystérieusement, ils cherchent à être plus unis au Dieu de la Vie qui marche avec eux.
Les pauvres savent que s'ils vivent, ils le font par pure grâce, car Dieu est avec eux et il leur vient en aide, Lui seul ne fait jamais défaut. Et très uni à cette confiance aveugle se trouve l'amour de Marie, la mère des pauvres.
Les pauvres vivent également une forte expérience de la croix ; ils n'ont pas besoin de la chercher car la vie qu'ils mènent est souvent remplie de croix qui viennent seules. Le Père Tello comprend que « l'humiliation de nos gens pauvres, nous ne la voyons pas, parce que nous sommes très au-dessus, très différents ; nous ne voyons pas comment nous humilions et limitons. Et les gens de notre ville acceptent cette humiliation, cette limitation ; c'est cela la croix. »
Nous pouvons alors dire que les pauvres ont une expérience de Dieu, comme vie et force ou lutte de dépassement, qu'ils reconnaissent la Vierge comme une bonne mère qui prend soin d'eux et les accompagne, et que, par la grâce de Dieu et l'amour de Marie, ils peuvent porter la croix de l'humiliation et de la privation de nombreux besoins basiques.
C'est pourquoi les onze retraites pour hommes et femmes proposées par la fondation "Saracho" tout au long de l'année, tentent d'être un temps d'oasis pour les pauvres, un temps privilégié pour sortir de la routine, pour porter la croix quotidienne et aller à la rencontre de Jésus et de Marie.
La retraite des femmes a été animée par une véritable équipe de femmes, d'hommes et de jeunes qui sont venus de différents lieux offrir et partager avec les femmes et leurs enfants. Cette équipe a travaillé "d'un seul cœur et d'une seule âme" (Actes 4:32) pour donner avec joie, le meilleur de chacun et ce qu’ils avaient pour les pauvres.
Ces rencontres tentent d'offrir aux femmes des quartiers un moment pour elles et leurs enfants, afin qu'elles puissent trouver un peu de paix et profiter de la vie, se sentir soignées et aimées par la communauté. Le climat de simplicité et de fraternité les aide à rencontrer de nouvelles personnes et à oublier un peu les problèmes de tous les jours.
Environ 75 femmes et 150 enfants ont participé à la retraite. Ils venaient de différents quartiers, villages et colonies de Monte Grande, Quilmes et Maquinista Sabio. Ils sont venus à Luján pour passer quelques jours à l’air libre et en famille ; beaucoup d'entre eux allaient pour la première fois visiter la Basilique de Notre-Dame de Luján. Certains ont demandé à être baptisés et à faire leur première communion pour recevoir le cadeau de la grâce de Dieu et continuer la vie, si difficile pour beaucoup, mais maintenant, avec une force spéciale qui vient de Lui.
Pour conclure, je voudrais souligner une grande surprise et une grande joie, celle de découvrir que ces femmes vivent fortement l’être mères, des mères non seulement pour DONNER la vie mais aussi pour EN PRENDRE SOIN. Ce sont des femmes qui, depuis leur enfance, soignent la vie des plus jeunes et, étant plus âgées, celle de tous les enfants du groupe ; elles prennent soin de la vie du mieux qu'elles peuvent, en essayant de faire de leur mieux, parfois de manière abrupte, d'autres fois en criant, mais toujours en essayant de protéger le plus fragile. Le Seigneur semble avoir béni chacune d’elle, de la grâce de la joie et de la paix, et pour nous, il a ouvert son cœur de façon nouvelle et ses oreilles pour reconnaître que le royaume continue de croître, dans la simplicité mais avec une force de vie qui nous atteint surtout à travers les petits et les pauvres d'aujourd'hui.
Sœur Karina, Fille de la Croix
Le 27 novembre 2019, nous avons célébré la fête de Notre Dame de la Médaille Miraculeuse dans la petite chapelle du quartier « El Ombu » de Boulogne (Argentine).
En arrivant dans le quartier, nous avons trouvé une ambiance festive où chacun a essayé de mettre ses dons au service de l’évènement : certains préparaient des banderoles et des ballons pour la décoration, d’autres le scénario, le son et la musique. Nous avons ressenti dans l'atmosphère, la joie de notre fête et en vérité, nous nous sommes sentis en communauté, comme une grande famille.
Quand tout fut prêt, commençait le moment de la procession. Notre cher Évêque Monseigneur Ojeas, et les prêtres Théatins, les gens des quartiers et de notre paroisse étaient présents sans oublier les sœurs Filles de la Croix.
Nous sommes partis de notre Petite Chapelle avec l’image de la Vierge de la Médaille Miraculeuse et, l’image de la Vierge du Fleuve Blanc et Paypaya qui est vénérée à Jujuy nous a rencontrés. Cette dernière est spécialement aimée par les gens simples des quartiers voisins. Nous avons parcouru les rues en animant la procession avec de la musique, des prières et des applaudissements.
L’Évêque allait en bénissant toutes les personnes qui allaient à sa rencontre. Ce fut une vraie fête populaire.
Par la suite, nous avons eu une belle messe avec beaucoup de participation des laïcs ; un chœur de jeunes très dynamique et joyeux a animé la célébration et nous avons également apprécié une danse délicate lors de la présentation des offrandes.
L'événement important de cette célébration a été «l'envoi» des laïcs qui, tout au long de cette année, se sont préparés à poursuivre la mission pastorale des sœurs de la Petite Chapelle. L’Évêque a imposé les mains à chacun pour que la force et la joie de l'Esprit Saint les accompagnent dans cette tâche, et il leur a remis une croix et une petite Vierge en signe de cet engagement. Ce fut un moment plein d’émotion.
À la fin, l'évêque, les pères Théatins, le maire et les membres des différentes communautés ont été remerciés pour leur participation à la célébration et l'amour manifesté. Les sœurs ont encouragé les laïcs « envoyés » à poursuivre leur mission avec générosité, en accordant une attention particulière à ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui sont choisis par Jésus et à Son exemple, à les aborder avec affection, simplicité et respect.
Les Sœurs Filles de la Croix qui sont passés par les communautés de Santa Rosa, Cristo Obrero et la Médaille Miraculeuse, ont remercié pour la simplicité, la générosité et l'ouverture du cœur qu’ont toujours manifestées les gens dans les quartiers au cours des neuf années passées à Boulogne. Elles ont reçu beaucoup de tendresse et elles ont toujours très bien été accueillies.
Fidèles au charisme et à la mission d'être proches des petits et des pauvres d'aujourd'hui, les sœurs ont essayé d'être les sœurs de tous et de toutes. Aujourd'hui, elles sont envoyées pour vivre leur mission pastorale dans d'autres lieux, mais elles continueront à demander à l'Esprit de les guider sur ce chemin et à la Vierge Miraculeuse de les protéger toujours.
11 juin 2019 Filles de la Croix
Chères Sœurs et chers Amis
Le temps de l’Esprit approche, l’Eglise bientôt célèbrera la Pentecôte et, dans la joie de cette attente, je partage avec vous la vie et la mission ici au Burkina.
Cela fait un peu plus d’un an que je suis arrivée au Burkina. Avec beaucoup d’enthousiasme, j’ai essayé de m’intégrer dans la vie pastorale et sociale. Chaque jour, un apprentissage nouveau se présente… une culture, une langue, un style de Vie Religieuse et tant d’autres choses. Je rends grâce à Dieu pour les personnes qu’Il a mis sur mon chemin pour m’aider à comprendre et à apprendre. Le chemin est large, mais nous y allons en marchant.
Dans ce temps, j’ai eu la possibilité de partager des temps de retraite, des rencontres fraternelles, des
temps d’accompagnement personnel, d’écoute, des liens d’amitié simples, du travail conjoint avec des jeunes et des adultes de différents groupes de la paroisse. Et avec chacun d’eux, j’ai appris à découvrir la richesse de cette culture. J'ai été bien reçue, soignée et accompagnée par tout le monde, d'une
manière ou d'une autre. Cela fait partie de la manière d'être de cette ville.
Chaque jour, je découvre aussi une Eglise dynamique, pleine de vie, avec toute la force d’une évangélisation jeune. Dans notre paroisse, pendant la Vigile Pascale, nous avons célébré 207 baptêmes
d’adultes, après trois années de préparation et le jour de l’Ascension, 103. Les rencontres de formation, les célébrations, les pèlerinages, les prières du rosaire, les temps de fraternité et les partages avec notre CCB etc. se succèdent et donnent vie. Les gens s’engagent dans une vie de foi. Et la Vie Religieuse a une belle place.
Les imprévus et les surprises ne manquent jamais !!! A midi, on a appelé à la porte et quand nous sommes allées ouvrir, nous avons découvert une trentaine d’enfants de 6 à 9 ans. Ils revenaient de l’école et passaient saluer les sœurs… Et en passant, ils voulaient savoir si nous avions des bonbons !!! Il faisait très chaud ce jour-là, alors après avoir pris un peu d’eau et mangé des bonbons, ils ont continué leur route vers chez eux. Une belle surprise et avec toute la simplicité des enfants.
Une autre surprise que nous avons reçue le 1er avril, fut un cadeau très original : un hérisson ! Une personne proche de la communauté l'a trouvé dans la cour et est venue l'offrir en signe de sympathie.
C'est la première fois que nous recevons un cadeau de ce genre. J'adore !
Depuis février, j’ai pu consacrer du temps pour apprendre la langue locale. Autour d’un manguier qui nous protège et avec d’autres adultes, j’apprends le moré. Mon accent est terrible mais ils disent que dans 2 ou 3 ans, je pourrai parler parfaitement… Je crois qu’ils me le disent pour me donner du
courage ! En tous les cas, c’est un espace où nous nous divertissons en apprenant et aussi un lieu de rencontre que j’apprécie beaucoup.
L'année scolaire se termine, de nombreuses activités pour nous ont déjà achevé leur cycle et laissent goût de fraternité. Et c’est ainsi qu’avec plaisir, nous attendons que la nouvelle année recommence pour nous rencontrer de nouveau. Mais pour l’heure, nous attendons la pluie avec impatience (pour que la température baisse un peu et parce que cela fait 8 à 9 mois qu’il ne pleut pas), pour pouvoir commencer à semer. Les gens vivent de ce qu’ils peuvent récolter dans cette période. J’espère que cette année, la récolte sera bonne pour que tous aient de quoi manger.
Ces quelques expériences de vie quotidienne, simples me rendent profondément heureuse parce que chacune, à sa manière, parle de la présence de Dieu, fidèle et discret. Cela invite à nous donner dans les petits gestes quotidiens. Je rends grâce à Dieu pour ma mission ici. Puisse-t-Il continuer à nous accompagner et à prendre soin de nous. Et puissent nos fondateurs continuer à nous montrer la manière de le faire. Priez beaucoup pour ce pays et pour la paix ici.
En communion avec vous, je vous embrasse !
Sœur Claudia
Une idée a été lancée par le groupe missionnaire de Reysol : celle de donner, à Noël, des poulets rôtis aux familles pauvres.
Par une lettre, nous avons fait appel à une grande ferme de la région et demandé des poulets, mais la réponse ne se fit pas affirmative.
Alors trois couples de la communauté de Lujan commencèrent à demander à des gens connus pour aider à l’achat des poulets, et on arriva à en recevoir une grande partie. Le 23 décembre, nous avions obtenu plus de quarante poulets bien gros. Ce même jour, nous avons porté tous ces poulets au grill du Club Bayer où deux cuisiniers et leurs assistants, malgré la grande chaleur, se sont chargés de la cuisson.
Une autre fille, Norma, une collaboratrice du groupe Reysol, avait du pain sucré, du pudding, etc. Ainsi, toutes les familles ont pu recevoir quelque chose.
On a pensé à la manière de procéder pour la distribution : ce que nous pouvions donner à chaque famille en fonction du nombre de personnes et aussi faire des paquets bien identifiés en y ajoutant une Carte de Noël.
Le 24, de bon matin, nous avons fait les paquets. Des sacs de bonbons ont également été attribués : c’étaient les bombons restés de la Fête de la veille avec les enfants pour représenter la crèche de Noël.
Avec la camionnette de Lili, la catéchiste, les paquets furent distribués
Tout cela est le résultat d’un grand dévouement et de la solidarité en faveur des plus pauvres.
C’est pour cela que nous tenons à remercier tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à cet événement.
Cinq jeunes tués violemment….
Les chrétiens cherchent des signes de résurrection !!!
A Zaraté en Argentine, les filles de la croix, témoins du chemin de Dieu dans les communautés ecclésiales de base.
Depuis mon arrivée à Zaraté j’ai cherché à m’intégrer dans la pastorale de la ville et de m’approcher des jeunes et des pauvres.
Après un temps d’observation et une connaissance sommaire de quelques activités de la paroisse, j’entre dans un groupe de Cáritas del Carmen.
Ce groupe m’a servi de tremplin pour connaitre et m’insérer dans d’autres activités comme El proyecto Emaús. Ce projet, par le moyen de l’éducation, aide à mettre sur pied des familles déstructurées des quartiers marginaux de la ville par des activités avec les enfants et les adolescents.
Le projet tente de responsabiliser les mamans et les familles pour que les enfants et les adolescents aient un lieu où partager le goûter, jouer, faire des ateliers d’apprentissage et recevoir un soutien scolaire.
Par ce biais, j’ai eu l’opportunité de connaître et de participer dans les communautés ecclésiales de base animées par les pères Salésiens.
On y voit là l’engagement que vivent les laïcs à partir de leur baptême. Ils forment des petites communautés qui s’agrègent aux chrétiens de la zone. Ils animent la pastorale et aident à l’insertion des émigrés et des personnes fragilisées. Des groupes de catéchèse, des rencontres conviviales, des fêtes de quartiers, des célébrations liturgiques et para liturgiques sont les moyens simples de rassemblement.
C’est heureux et gratifiant de percevoir comment des laïcs simplement, dans la majorité des femmes, dirigent les réunions de la communauté, les célébrations en l’absence du prêtre, préparent à recevoir les sacrements, participent librement aux célébrations liturgiques, partagent la Parole de Dieu avec profondeur et respect mutuel…cherchant toujours à vivre l’Évangile plus que de sacramentaliser.
C’est toujours pour moi un étonnement de voir comment se fait l’approche des familles qui souffrent de la violence, essayant de susciter la paix, de les inviter à la foi et la prière dans leur souffrance et leur douleur.
Cinq jeunes…
Le jour de Saint Jean Bosco, les familles de cinq jeunes tués avec violence les derniers mois ont participé à l’Eucharistie.
Au moment de l’homélie cinq groupes se sont formés pour chercher avec ces familles des signes de résurrection et voir quelles attitudes adopter pour vivre à partir de ce fait mortifère.
Quel moment admirable de percevoir comment à la douleur des familles, la recherche de Dieu et la présence de ce fils perdu tenaient la certitude que la vie se jouait là aujourd’hui et pas hier ! La mort n’avait pas partie définitive !
Une grande sérénité irradiait les visages malgré la douleur.
A la fin de la messe, un chapelet est donné à chaque famille.
Ces expériences sont pour moi un extraordinaire cadeau de Dieu!
Grandir dans la foi à partir de ce témoignage, dans la solidarité et dans l’engagement en Église !
J’ai senti comme les pauvres…leur souffrance… eux, les préférés de Dieu…eux nous évangélisent !
Sœur Maité Heredia, fille de la croix
Dans les périphéries de Buenos Aires (Argentine) à BOULOGNE
Filles de la Croix en mission dans ces "barrios"...
Toute une aventure pour entrer dans ces deux "barrios": Sta. Rosa y Medalla Milagrosa!
Le quartier de Santa Rosa est composé en sa majorité d'Uruguayens et de Péruviens. Ils ne sont ni accueillis, ni acceptés par les Argentins de Buenos Aires. Cette population n'est pas reçue.... Beaucoup de violence et de vols chez les adolescents et les jeunes non contrôlés...
Les familles, en grand nombre, vivent dans des conditions d'habitation, pitoyables, sans dignité. Ils logent dans des wagons de vieux trains, des constructions faites de bouts de planches et de plaques de zinc.
Le trafic de drogue s'installe, les vols se multiplient, le manque de travail rend oisif !...
Ma mission, au cœur de ces quartiers c'est de les accompagner, de vivre avec eux ces situations si dures. Je suis là avec mon écoute, mon accueil, mon affection... les comprendre et dire une parole au nom de l'amour compatissant de Dieu
Au moment opportun, avec eux, nous étudions des propositions offertes par l'agence du travail pour trouver une issue.
A certaines occasions je visite les familles, accompagnée d'un jeune religieux de la congrégation des Théatins. Si la famille le demande, il bénit la maison. Ce moment-là est très important. Il donne la possibilité de partager leur vie plus profondément et de vivre des moments très heureux de prière. Cette même dynamique nous habite quand nous portons dans les maisons la photo de Ste Rose de Lima, leur patronne.
Les manifestations religieuses dans ce quartier sont bien rares car qu'ils n'ont pas de chapelle. Cependant ils sont assez religieux.
Nous, les sœurs, nous sommes bien accueillies, respectées et aimées par tous dans le quartier...
Le quartier de Medalla Milagrosa (Médaille miraculeuse) est très compliqué. La majeure partie des familles sont de religion évangélique, une dizaine seulement de catholiques.
Les vols, le trafic et l'utilisation de la drogue, la violence, sont une réalité triste.
Je choisis d'être proche d'eux. J'essaye de les accompagner pour qu'ils vivent. Je veux leur transmettre l'amour et la miséricorde de Jésus. Quand cela est souhaité, je donne une catéchèse sur le baptême et la confirmation.
Ils ont une petite chapelle. Ceci donne la possibilité de célébrer différentes fêtes religieuses tout au long de l'année.
Un petit groupe de mamans du quartier m'accompagne pour la préparation de ces célébrations. Un power point est un moyen utilisé régulièrement et cela donne un sentiment de fête aux célébrations. Cette manière de procéder favorise le partage, la réflexion en simplicité autour de l'évènement célébré.
La violence est en train de s'installer dans ces quartiers de manière alarmante. Avec la collaboration des voisins, des pères Théatins et des sœurs de la communauté, nous sommes en train de chercher des solutions à ce grave problème.
J'essaye de vivre la mission en témoignant de l'amour et de la miséricorde de Dieu.
Je suis très heureuse de travailler à cette vigne du Seigneur, près de ses préférés: les pauvres et les petits, ceux-là qui sont rejetés de la société.
Je rends grâce à Dieu pour les petits fruits qui se manifestent dans cette mission si simple.
Sœur Blanca Bronté, fille de la croix
Du 12 au 15 octobre 2023, les 3 Communautés de l'Alliance, Les Mureaux, Saint-Pierre-du-Mont et San Sebastián, se sont retrouvées à la maison-mère des Filles de la Croix, à La Puye, dans la Vienne. Les conseils généraux des 4 Congrégations, Filles de la Croix, Sœurs de Notre Dame de la Compassion, Servantes de Marie et Sœurs du Sauveur et de la Sainte Vierge, étaient présents.
Retour sur cette rencontre, à travers les témoignages des 3 Communautés en Alliance.
LES MUREAUX
Ce que je garde de notre rencontre en Alliance, ce sont tous ces visages individuels et communautaires : c’est une joie d’avoir fait la connaissance des sœurs ! Çà a élargi mon espace relationnel et fraternel.
De plus la présence des 4 conseils généraux donne un nouveau visage de la vie consacrée dans l’Église. J’ai retenu que Sr Susana a dit quelque chose comme ceci : « Je crois que Dieu est en train de faire quelque chose pour son Église et pour son peuple. »
Je pense que des choses nouvelles sont en train de naître, non seulement avec les communautés qui ont leurs limites (âge, santé…), mais aussi avec les laïcs : tutelle commune, VIA… et autres projets.
Mon souhait c’est : de partager avec toutes les communautés de la région … et le 2ème souhait : pour entretenir notre relation avec les 3 communautés : renouveler chaque année une telle rencontre dans l’une ou l’autre maison -mère. Le message que j’ai reçu au dernier jour c’est : « CONFIANCE » Merci !
Du 12 au 15 octobre 2023, nous avons eu notre deuxième rencontre avec les trois communautés en Alliance. Cette fois-ci, nous étions chez les « Filles de la Croix » à leur Maison Mère « La Puye ». C’est avec joie que nous nous sommes retrouvées dans un lieu inconnu pour la plupart d’entre nous. Notre rencontre a été intense tant par des temps de prière que par des échanges d’expériences et le cheminement de chaque communauté en chemin d’Alliance. Nous avons profité aussi de quelques heures de visite de leur maison mère avec l’esprit qui la traverse. Je reste avec cette réflexion de Sr Susanna, Supérieure Générale des « Filles de la Croix ». « Cette maison est le lieu de plus de 500 ans de prière ». En effet, Ste Jeanne Élisabeth Bichier des Ages l’avait acquis après la présence de plusieurs siècles de moines «Fontevristes ». En soirée, nous avons fait connaissance avec les deux communautés des sœurs présentes dans ce lieu.
Ce que je garde c’est l’espérance dans ce chemin nouveau de l’Alliance commencé par la vie et la mission partagées dans les 3communautés, VIA, la tutelle commune- avec les laïcs- et le travail ensemble des 3 conseils généraux. Cette réalité me fait penser à nos fondateurs qui ont fait confiance à l’Esprit et ne se ce sont pas installés dans ce qu’ils connaissaient… C’est un appel à vivre dans la fraternité, l’ouverture à l’Esprit et la confiance.
SAINT-PIERRE-DU-MONT
Quelle grande joie de découvrir ces lieux historiques, si bien aménagés et si accueillants !
C'est dans un climat très fraternel, que nous nous sommes écoutées dans le respect, la simplicité, et une grande liberté de parole. Chaque Communauté a partagé sa façon de vivre et s'est interrogée sur le sens donné à la mission.
En Alliance, une fraternité est possible avec les divers charismes ; c'est le même Esprit Saint qui nous unit. Nous avançons tantôt en terre ferme et tantôt dans le sable.
Les responsables de nos conseils généraux nous ont remerciées : "On se sent ensemble, en marche !"
SAINT-SEBASTIEN
Notre Communauté est reconnaissante pour les journées passées à La Puye, où nous avons partagé la vie et l'expérience, les trois Communautés en Alliance, avec les Conseils Généraux des Congrégations.
Bon accueil des Filles de la Croix au niveau de l'hébergement, de la nourriture, ainsi que des visites des lieux importants de la Congrégation des Filles de la Croix et montrées de manière très claire et agréable par Sr Susana.
Une atmosphère chaleureuse, amicale et participative a été créée dès le début et l'équipe organisatrice - très coordonnée - a veillé à ce que tout se passe bien.
Une atmosphère chaleureuse, amicale et participative a été créée dès le début et l'équipe organisatrice - très coordonnée - a veillé pour que tout soit bien.
La méthodologie utilisée a été qualifiée « d'excellente » de même que les moments de prière soigneusement préparés. Nous nous sommes sentis libres et pleins d'espoir.
La convivialité était bonne, la proximité et la connaissance mutuelle de ce que nous avons vécu en tant que Communautés d'Alliance tout au long de ce temps, de manière détendue et parfois " festive " y compris les sœurs plus âgées qui étaient intéressées par l'expérience des Communautés d'Alliance.
Nous concluons en disant : Merci beaucoup ! pour tout et pour toutes.
Manger est un droit pour tous. Donner à manger est une obligation évangélique.
L’esprit missionnaire des Filles de la Croix aide à assaisonner d'affection, d'amitié et de solidarité des plats délicieux, sains et chauds de la « Cuisine Solidaire Saint Marc ».
Pour plus d'information lire le pdf.
L'objectif principal de ce projet était d'étendre les différents services de soutien psychosocial, artistique et culturel disponibles dans les communautés aidées, en promouvant des activités socio- éducatives et culturelles garantissant les droits d’assistance à l'ensemble de la communauté.
En conséquence, 208 jeunes et 258 enfants et adolescents ont été aidés, soit un total de 466 personnes ayant bénéficié du projet en 2022 dans le cadre de diverses activités telles que l'assistance psychologique, les conférences éducatives, les ateliers professionnels telles qu'agent administratif, opérateur informatique, informatique de base, préparation des jeunes au marché du travail par le biais du programme « Jeunes apprentis », ateliers de chant, de théâtre, de violon, de guitare, de flûte et de batterie.
Le soutien de la Congrégation des Filles de la Croix dans la réalisation de cette œuvre a été d'une importance fondamentale. Pour cela, au nom de tous ceux et celles qui font partie du Projet Thallita, notre immense gratitude pour la confiance et le soutien offerts.
En tant que membres de l'équipe du projet VIA, nous sommes heureuses de vous annoncer que le site Internet des Volontaires Internationaux en Alliance, dont nous rêvions depuis le lancement de ce projet, a vu le jour.
Ce site web a deux objectifs :
Le site sera alimenté par les contributions (témoignages) de chaque participant à ce projet. Dans cet espace, nous partagerons des vidéos, des photos ou des témoignages écrits que nous recevrons de chaque volontaire.
Voici le lien du site web VIA : https://www.voluntariadointernacionalvia.com/fr
Karina, Silvina, Cristina et Rafaela
Équipe de coordination VIA
Le Seigneur fit pour nous des merveilles, Saint est son Nom ! Avec ses mots du psalmiste, nous rendons grâce et traduisons notre gratitude au Seigneur qui nous a choisies pour œuvrer dans sa vigne. Après plusieurs années de Vie Religieuse vécues en communauté, trois jeunes professes ont exprimé leur désir de se donner totalement au Seigneur dans la Congrégation des Filles de la Croix et c’est dans cette optique que nous allons vous raconter brièvement la cérémonie d’engagement.
Le jeudi 29 décembre 2022 à la paroisse Saint Augustin de Bissighin de Ouagadougou au Burkina Faso ont eu lieu les engagements définitifs des Sœurs Denise, Félicité et Charlotte. La célébration a débuté à 9 h avec des chants de joie en Mooré et en français. Le chant d’entrée entonné, la procession composée des prêtres venus de toutes les paroisses de nos trois futures professes, des Filles de la Croix, des novices, des postulantes, des enfants de chœur et les futurs professes accompagnées de leurs parents et les danseuses s’avancent vers l’autel du Seigneur. La cérémonie d’engagement a été présidée par l’Évêque du diocèse de Koudougou, Monseigneur Joachin OUEDRAOGO, au cours de laquelle les trois sœurs prononceront définitivement leurs vœux à la suite de Jésus Verbe Incarné pour vivre le charisme des Filles de la Croix partout où elles seront envoyées.
Au moment de la litanie des Saints, toutes les sœurs sont venues entourer les trois sœurs en signe de fraternité. Ce fut une belle fête remplie d’émotion.
La liturgie eucharistique terminée à l’Église, tout le monde s’est rendu en communauté pour un partage fraternel.
Pour finir, nous traduisons notre profonde gratitude à la Supérieure Générale, Sœur Susana FELICE, et son Conseil, ainsi qu’à toutes les Sœurs, Filles de la Croix partout dans le monde. C'est pour vous une joie d'accueillir aujourd'hui trois de vos Sœurs qui s’engagent définitivement dans la congrégation. Merci pour la confiance placée et renouvelée en nos pauvres personnes. Avec vous, nous nous engageons pour plus de rayonnement de la Congrégation, pour élargir l’espace de notre tente : pour faire communion avec les autres, être témoins du Christ dans le monde.
Sœurs Denise, Félicité et Charlotte
Lorsque la période tant désirée des vacances arrive, beaucoup d'entre nous pensent à des endroits magnifiques qu'ils aimeraient visiter et nous planifions cette expérience pour la vivre avec nos familles ou nos amis, et nous allouons même un budget pour nous offrir de petits ou de grands plaisirs. Parce que nous pensons que les vacances sont le bon moment pour se reposer et, comme nous le disons en Argentine, "nous devons recharger nos batteries" pour toute l'année.
Mais ces vacances n'avaient pas ce but pour de nombreux jeunes qui ont pris au sérieux le défi de transformer notre monde, et de le rendre plus semblable au rêve de Dieu. Un monde plus humain, plus fraternel et sororal, où notre maison commune nous accueille tous pour devenir une offrande universelle au Dieu de la Vie.
Ce rêve est partagé par de nombreux jeunes qui, avec beaucoup d'audace et de passion, se sont lancés dans cette aventure. Les premiers volontaires du projet VIA (Volontariat International en Alliance) ont vécu cette belle expérience, et ont partagé avec les gens simples, la sagesse et le secret du bonheur : il y a plus de joie à donner qu'à recevoir.
Lucie et Gille ont participé au projet de la Fondation "MARIA DE BELÉN" en Argentine, et Marta, Pilar et Ana au projet de la Fondation "PROSALMAG" au Pérou. Deux projets avec le même objectif : la présence fraternelle auprès des petits, la main tendue pour donner et écouter, mais aussi pour accueillir la vie et la sagesse qu'ils nous donnent.
Les Fondations accueillent et accompagnent des garçons et des filles, des femmes et des familles différentes. La petite graine qui est semée porte de nombreux fruits de vie, d'égalité et de dignité. Les jeunes femmes ont semé... et vous, avez-vous envie de vivre une expérience de volontariat international ?
Notre projet consiste à apporter un service concret aux plus petits et aux plus démunis en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Avec simplicité et joie, nous voulons apporter de la compassion à un monde qui aspire à la paix.
Sœur RAFAELA - Sœurs de Notre Dame de la Compassion
Sœur CRISTINA -Servante de Marie
Sœur Karina - Filles de la Croix
La Puye, le 7 août 2022
Aujourd’hui, c’est un jour spécial où nous avons accueilli les reliques de la Bienheureuse Maria Laura. C’est une Fille de la Croix qui dans cette Grande Chapelle, le 25 août 1964 s’est donnée totalement au Christ, découvert comme la perle précieuse, le trésor de son cœur. Ce jour-là elle avait écrit : « Servir le Christ c’est régner. Me voici ».
(...)
C’est ainsi que Sœur Maria Laura, était toujours en tenue de service… avec sa lampe allumée. Elle a attendu son Maître, pour lui ouvrir la porte dès qu’il a frappé, comme nous dit l’Évangile. Nous reprenons l’expression de Sœur Maria Laura : « Servir le Christ c’est régner. Me-voici. » Ce petit mot “Me-voici” nous conduit à connaître un peu la vie et la personne de Sœur Maria Laura : Il est le “me voici” à la vie, le “me voici” de la disponibilité simple de chaque jour, le “me voici” pour faire de sa vie quelque chose de beau pour les autres, le “me voici” pour livrer sa vie, comme Jésus, et en suivant son Maitre et Seigneur, invoquer le pardon pour qui la tuait.
Voici le lien pour lire l'intégralité du texte de l'intervention de Sœur Caroline: pdf
Vidéo de l'intervention et photos de Maria Laura et la célébration. Pour voir la vidéo cliquer sur ce lien.
Début 2022 nous avons reçu les demandes de sept volontaires. Après les entretiens et les échanges, la mission que nous leur avons proposée les a enthousiasmés et ils ont envoyé les mails et formulaires respectifs.
Avec enthousiasme, nous avons convenu avec eux des temps de formation, dans cette étape que nous appelons l’AVANT. L'Equipe Coordinatrice et les Référents des lieux respectifs, avons contacté les bénévoles et nous avons pu mettre en place une rencontre en face à face et différentes mises en relation par ZOOM. Nous avons apprécié la rencontre et la richesse de la diversité que ce projet permet.
Ana, Pilar et Marta sont des jeunes Espagnoles qui arriveront en Amérique latine en août 2022, pour servir à Tarapoto, au Pérou, pendant un mois.
Lucie et Guillemette, deux jeunes femmes françaises ont choisi la Fondation María de Belén, Goya, Corrientes, Argentine ; leur expérience sera au mois d'août.
Gemma, une espagnole, et Charlotte, de France, ont également choisi d'aller à Goya, en Argentine !
Les différentes personnes impliquées dans le Projet apprécient le chemin qui a commencé et préparent leur coeur à accueillir les différentes expériences que le Seigneur donnera. Nous espérons partager cet enthousiasme ensemble !
Texte en PDF
QUI SOMMES-NOUS ?
Nous sommes quatre Congrégations en chemin d’alliance :
Filles de la Croix ,
Servantes de Marie d’Anglet,
Soeurs de Notre Dame de la Compassion
Soeurs du Sauveur et de la Sainte Vierge.
Des femmes consacrées passionnées par la marche aux côtés des "petits et des pauvres d'aujourd'hui".
En tant qu'héritage de nos fondateurs, nous nous sentons appelées à être des soeurs pour tous.
QU'EST-CE QUE LE VOLONTARIAT ?
C'est un espace pour vivre de nouvelles expériences...
pour accompagner les plus vulnérables ...
pour offrir les dons que chacun d'entre nous possède.
et de les mettre au service des plus pauvres dans un pays qui n'est pas le vôtre,
travailler en équipe :
Communauté, religieux,
les laïcs et les organisations
Pour plus d'information voir le triptico : pdf
Comment partager ensemble et être solidaire en Congrégation et en Famille Filles de la Croix avec les plus pauvres à l’image de nos Fondateurs et à la suite du Christ, dans notre réalité, aujourd’hui. C’est le chemin de recherche que nous avons entamé depuis le Chapitre 2010…
Nous avons cherché partout. Le défi est de soutenir des initiatives au service de la Vie des gens et en particulier des plus petits et des plus pauvres.
Au Brésil, un projet est né : « Projet jeunesse, Rêver ensemble ». Il voudrait promouvoir la formation humaine et intégrale des adolescents et des jeunes pour s’insérer sur le marché du travail. Ce projet vise plusieurs objectifs. Il propose des formations pour développer l’identité, l’autonomie, la créativité et l’action de chaque jeune dans la société, pour connaitre plus concrètement le volontariat, le marché du travail et l’entreprenariat. Mais cette initiative n’oublie pas le développement des jeunes et des adolescents avec des activités éducatives pour l’estime de soi et l’identité et aussi, des activités liées à l’art, à la culture et la lecture…
Vous trouverez un exemple en cliquant sur ce lien : c’est Ensemble et en Musique !
Ce sont 200 adolescents et jeunes qui pourraient participer à cette initiative : « Projet Jeunesse, Rêver ensemble ».
Merci à tous ceux qui s’engagent au service de ces jeunes !
Le Pape François leur dit : « Chers jeunes, quel grand potentiel se trouve entre vos mains ! Quelle force vous portez dans vos cœurs ! Ainsi, aujourd’hui encore, Dieu dit à chacun de vous : “Lève-toi !”. » (Message aux jeunes pour les Journées Mondiales de la Jeunesse du 21 novembre 2021, Solennité du Christ-Roi)
Et d’autres projets sont en route…
Du 9 au 15 août 2021, une assemblée de travail réunissant des laïcs et des sœurs s’est retrouvée à La Puye. Originaires de France, d’Espagne, d’Italie, de Côte d’Ivoire et d’Argentine, venus sur place ou participant en visio, nous avons vécu une semaine forte de fraternité, d’échanges, de joie, de partage et de prière. Ensemble, nous avons travaillé à la rédaction d’un Livre de vie pour la Famille des Filles de la Croix.
Cette assemblée nous a permis de mieux connaître les réalités de chaque pays et de faire grandir entre nous des liens de fraternité. Nous avons commencé cette semaine par un pèlerinage sur les lieux fondateurs, pour nous nourrir de nos racines : l’escalier de St Pierre de Maillé, les Marsyllis, la grotte de la cancéreuse, Molante, St Phèle…
Aujourd’hui encore, l’Esprit souffle ! Dans le sillage d’André-Hubert et de Jeanne-Élisabeth, comme Maria Laura, laïcs et sœurs s’engagent pour se faire proches de chacun, pour enseigner et guérir, dans la simplicité de l’Évangile.
Depuis 4 ans, au sein des différents pays, les laïcs ont réfléchi à partir de pistes communes, pour exprimer comment ils se sentent appelés à vivre le charisme dans leur quotidien. Ils ont partagé sur la prière, sur la mission, sur la construction et l’organisation de la Famille… De leur côté, les sœurs ont également réfléchi aux liens avec les laïcs et à la diversité et à la complémentarité de nos vocations, pour vivre ensemble la mission. Ce travail très riche a servi de fondement à la rédaction d’un Projet de Livre de Vie.
Pendant l’assemblée, guidés par Sr Agnès Lang (Providence de St Jean de Bassel), nous avons échangé en séance plénière et en petits groupes, réfléchi personnellement, débattu, collé des « Post-it », amendé les textes et voté en levant nos cartons verts, blancs ou rouges. La prière, la convivialité, les rencontres, la découverte des réalités de nos différents pays ont marqué cette semaine très riche.
A titre personnel, 3 moments m’ont particulièrement marquée : lorsque nous avons reçu la parole des sœurs, j’ai été touchée par leur confiance, et leur affirmation que nous sommes ensemble co-responsables du charisme. J’ai aussi été touchée par Lidia, laïque d’Italie, qui a renouvelée ses vœux privés selon le charisme, au cours d’une célébration toute simple. Enfin, j’ai été touchée par notre célébration finale, à l’oratoire du Pressoir, où le Projet de livre de vie a été apporté devant le tabernacle, entre les portraits d’André-Hubert et de Jeanne-Elisabeth, sur un chemin avec 2 tissus de couleur représentant les laïcs et les sœurs.
Conscients de la grande diversité des laïcs et des groupes qui vivent du charisme, réunis au sein de la Fraternité des Filles de la Croix, nous proposons aux personnes qui le souhaitent de faire un pas de plus en s’engageant selon le Livre de vie, dans la Famille des Filles de la Croix.
De nouveaux chemins s’ouvrent ! Tout au long de cette année qui nous mènera vers le chapitre, les groupes vont continuer à travailler le Livre de vie, en précisant les modalités de cet engagement et l’organisation de la Fraternité et de la Famille.
Qu’André-Hubert, Jeanne-Élisabeth et Maria Laura nous accompagnent sur le chemin !
Florence Davost, membre du CILS.
Après ce temps de confinement...
Au cœur de l'été....
Avec des jeunes de 18 à 25 ans de divers horizons...
Une proposition de camp dans les montagnes du nord de l’Italie !
Sœur Maria Laura, une femme de Dieu, Fille de la Croix reconnue martyre et bienheureuse par le pape François vous y attend !
Elle a traversé la vie en aimant, simplement !
« Mon cœur a soif des joies vraies et profondes. Le péché, le monde, l'argent, le succès, le pouvoir, la mode donnent des joies Éphémères. Même si maintenant je ne comprends rien de Toi, je te cherche ! »
Sœur Maria Laura – Fille de la Croix
Information et inscription : cijv.fc@gmail.com
Ces temps-ci, toute suffisance et prétention de domination ont été terrassées. La pandémie a révélé et accéléré la fin d’un système qui a épuisé les ressources et les réponses. Le monde est resté perplexe face à son non savoir. L’instinct de protection qui, tant d’autres fois, nous a poussé à exclure, nous a conduit cette fois ci à nous confiner. Exclusion ou confinement, nous avons tous éprouvé la limite d’un style de vie qui sait seulement assurer le bonheur et le bien être sans ouverture aux autres. La vie sans risque, confinée dans des frontières politiques, économiques, ecclésiales ou existentielles de l’ego s’est montrée illusoire et insupportable.
Dans le silence d’un monde arrêté, le cri de la terre et de l’humanité ont retenti brisant quelque chose à l’intérieur de chacun et réveillant la conscience endormie d’être humains, nécessiteux tous de relation, capables tous de compassion, si craintifs et faibles isolés, si dignes et forts ensemble.
Un temps tragique et à la fois précieux nous est donné. Pour beaucoup, le monde connu n’est plus, pour d’autres leurs aspirations se sont révélées fantaisies. Le présent et l’avenir sont sérieusement menacés pour tous, mais le ciel nouveau et la terre nouvelle sont en train d’émerger ici et maintenant au milieu de nos incertitudes, au cœur de notre vulnérabilité. Un humain nouveau vient demeurer dans ce monde pour restaurer toute chose. C’est à nouveau le temps de l’Avent !
Il nous défie d’assumer joyeusement et résolument notre vocation, parce que plus que jamais, l’humanité a besoin de voir et d’entendre l’énergie de l’Esprit qui la recrée, réalisant la Promesse.
LA PRÉSENTATION
Nous sommes des postulantes (KISSOU Nathalie, SAWADOGO Bienvenue Marina et ZOUNDI Élise) dans la Congrégation des Filles de la Croix, toutes Burkinabés, venues de différentes paroisses. NATHALIE vient de la Paroisse Saint Jean-Marie Vianney de YAKO, diocèse de KOUDOUGOU. MARINA de la Paroisse Notre Dame de KAYA, diocèse de KAYA et ÉLISE de la Paroisse Saint Augustin de Bissighin de OUAGADOUGOU, diocèse de OUAGADOUGOU.
L’ENTRÉE AU POSTULAT
Pendant quelques années de cheminement avec les sœurs Filles de la Croix, nous avons discerné et décidé de commencer la formation après l’obtention du Baccalauréat. Et c’est avec une grande joie que les sœurs nous ont accueillies dans la Congrégation. Nous avons fait notre entrée au postulat le 15 Octobre 2020. Ce fut un jour spécial pour nous car, au cours de la célébration Eucharistique chacune a eu à présenter un symbole qui exprimait son désir de suivre le Christ dans la Vie Religieuse. Pour NATHALIE, la Croix est un symbole qui représente la force et le soutien qui l’aidera à suivre le Christ et à rester fidèle à sa Parole. MARINA a choisi comme symbole la calebasse qui signifie son abandon total au Christ et sa disponibilité à le suivre. ÉLISE a choisi la Bible comme symbole : elle est la Parole de DIEU qui a été sa lumière sur le chemin de son discernement vocationnel et c’est elle qui la rassure.
Nous lançons un appel à toutes les aspirantes en état de vocation qui aimeraient découvrir plus les Filles de la Croix de bien vouloir venir sans hésiter.
LES REMERCIEMENTS
Nous disons merci à notre Supérieure Générale et à notre Régionale d’Afrique pour leur confiance placée en nous. Nos remerciements vont aussi à l’endroit de toutes les sœurs qui nous ont beaucoup soutenues par leurs prières. Nous remercions spécialement la communauté de BONIEREDOUGOU pour leur accueil chaleureux. A toutes, nous vous confions à notre Dame du Rosaire la Très Sainte Vierge Marie. Qu’elle prie et intercède pour nous !
Fraternellement vos postulantes en formation !!!!!!!!!!!!!!!
Une fête de Famille dans la simplicité et ensemble !
La crise sanitaire permet désormais un certain « déconfinement » : tout en respectant quelques normes, on peut se rassembler. Toutes les sœurs s’activent à La Puye pour faire mémoire du bicentenaire de notre arrivée ici. Aujourd’hui comme hier, dans la simplicité mais ensemble !
Les caves voûtées du 12ème siècle de l’ancien monastère fontevriste sont les témoins de ce 25 mai 1820 quand toute la Congrégation des Filles de la Croix, à l’époque 60 sœurs avec les novices et les postulantes, se déplaçant depuis Saint Pierre de Maillé, vient s’installer ici.
Dans ces caves récemment réhabilitées nous voulons célébrer l’Eucharistie qui unira dans l’action de grâce les 7465 sœurs inscrites dans le registre depuis 200 ans.
Le matin du samedi 23 mai, rendez-vous pour la communauté du Pôle Spirituel et la communauté du Conseil Général. Balayage et lavage de plancher, porter table d’autel, nappe, lutrin, lectionnaire, 19 chaises placées selon les mesures réglementaires du Covid 19. Dans l’après-midi, préparation du décor par quelques sœurs des 3 communautés de La Puye.
Le dimanche 24 mai à 11 heures, la Messe célébrée par Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers donne à la fête toute sa dimension ecclésiale et les chants en portugais, espagnol, français accompagnés par la guitare, le tam tam et les maracas complètent cette dimension universelle.
Un grande icône de la Trinité, la Croix portée par le Bon Père lors du déplacement vers La Puye, la statue de la Vierge appartenant à Jeanne Elisabeth et qui est arrivée avec elle à La Puye, la photo de Sœur Maria Laura, le livre avec la photo de chaque sœur de la congrégation, donnée à Sœur Susana lors de sa nomination, le livre de vie de la Famille laïcs-sœurs, le logo de l’Alliance, 2 rames nous rappelant « Avance au large » …un très beau bouquet représentant hier, aujourd'hui et un demain à créer au souffle du même Esprit comme nous y invitait Monseigneur dans sa belle homélie !
« Je suis heureux d’être là dans ce lieu qui est très beau et qui est un lieu qui préexistait dans la vie de la communauté.
Il me semble voir dans ce lieu comme une sorte d’image de ce qu’est votre vie communautaire et de ce qu’est chacune de nos vies. En effet fonder quelque chose, créer cela ne se fait jamais sans quelque chose qui préexistait.
Certes on peut créer mais c’est parce qu’il y a quelque chose avant que l’on peut créer, que l’on peut innover. C’est le lot de toute vie communautaire, pour vous aussi aujourd'hui, vous vous appuyez sur cette histoire de votre communauté et c’est parce qu’il y a cette histoire, ces fondations que vous pouvez à nouveau créer, innover, répondre à tout autre appel.
Donc on comprend bien que la création, la nouveauté prend source dans ces piliers. Ces beaux piliers, c’est comme des images mais pour vous c’est l’attachement à la personne du Christ, c’est la prière, le don de soi, l’Esprit Saint. Je suis heureux de célébrer, de fêter, de vous dire ma joie durant cette année de jubilé que malheureusement les conditions de pandémie empêchent à beaucoup de vivre en se réunissant en se déplaçant. Bon jubilé avec ma prière et bon courage ! » (Extrait de l’homélie de Mgr. Pascal Wintzer, évêque de Poitiers)
« Allez dans le monde entier, de tous le peuples faites des disciples. Alléluia, Amen » chanté en canon improvisé faisait éclater nos cœurs et remplissait la cave de tous les peuples et cultures où l’Évangile annoncé aux couleurs du charisme est arrivé en témoignant de la fécondité de cette Maison Mère !
Fraicheur d’un matin du printemps,
soleil radiant du temps Pascal, brise suave de Pentecôte attendu, le 25 mai
nous voulons aussi parcourir à pied le chemin de Rochefort (St. Pierre de Maillé) à La Puye comme nos premières sœurs puisque nous nous sentons aussi appelées à nous déplacer.
Les communautés les plus proches de La Puye, celles de Poitiers, Sèvres Anxaumont, Béthines, Saint Pierre de Maillé, sont invitées. Et toutes sont au rendez-vous, certes l’organisation est tout à fait autre que celle de 1820, quand la plus âgée du groupe avait l’âge de celle qui est la plus jeune aujourd'hui… mais quand le désir de communion nous brûle, les pieds, la canne ou les voitures nous y conduisent !
Un groupe de sœurs est parti tôt, à 7h30, depuis Saint Phèle vers La Puye, un autre groupe, à 9h15, de La Puye et toutes se retrouvent à Fontdouce, où les habitants de St Pierre de Maillé et les paroissiens de La Puye se sont rencontrés il y a 200 ans. A 10h, un autre groupe de sœurs plus âgées est venu là aussi en voiture. Immense joie de se revoir après 12 semaines de confinement, immense joie de famille qui honore ses racines, qui célèbre son présent et renoue sa confiance dans l’avenir.
En ce lieu nous avons accueilli le message d’André Hubert adressé aux sœurs dans une de ses lettres : « vous avez quitté tout pour chercher Dieu ; quittez-vous vous-même sans réserve. Oh ! quelle gloire pour vous d’être là où vous êtes, pour Jésus, avec Jésus ! Soyez-y donc comme Jésus y est… vous qui continuez la mission du Seigneur en faveur de ses enfants, ah ! redoublez vos efforts pour leur faire connaître, aimer, servir Celui qui vous place au milieu d’eux…
Appel et mission encore pour nous Filles de la Croix aujourd'hui dans le monde entier. Défi des déplacements intérieurs à vivre ; défi d’audace pour innover des réponses, élan pour continuer la route jusqu'à La Puye, et jusque là où les pauvres réclament une raison d’espérer !
En arrivant, le ciel bleu sur la cour des cloîtres, comme reflétant le regard profond et peut être ému des fondateurs, illuminait le souvenir de tant des générations réunies ici et présentes en chacune de nous. Le sentiment d’être chez soi, d’être avec toutes, d’être histoire, d’être promesse.
A la salle St Ignace, un repas pique-nique partagé avec ce que chacune avait apporté.
Fête simple, fête grande du cœur,
reconnaissance aux sœurs d’autrefois,
action de grâces à Dieu qui nous conduit
et nous pousse au large !
Quelques témoignages des sœurs
Sr Jeanine - « Et bien, moi je pensais qu’il y aurait un ou deux laïcs comme quand il y en a eu il y a 200 ans… Mais c’est quand même une belle journée de remémoration et sans doute de redépart d’une autre façon évidemment vu les deux siècles et vu le contexte de Covid 19 aussi. » |
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Sr Annick - « Je ne m’y attendais pas... finalement c’est le même jour comme le 25 mai 1820. J’ai été très contente. Ça m’a fait chaud au cœur… revivre entre nous ce que les sœurs ont vécu… » |
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Sr Anne Catherine - « Cette marche m’a énormément apporté de joies…en lisant le texte comment ça s’était passé, j’ai senti vraiment André Hubert et Jeanne Élisabeth vivants avec nous. Ils étaient là. Et beaucoup de confiance pour l’avenir, pour ce que nous construisons aujourd'hui, parce que j’ai senti que nous continuons à marcher sur les pas d’André Hubert et de Jeanne Élisabeth. C’est une grande espérance. » |
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Sr Anne Marie - « C’est une chance et une joie de vivre cette journée là et de plus on pense à toutes les sœurs de la congrégation, j’aime prier pour toutes les sœurs de la plus jeune à la plus vieille, comme ça on n’oublie personne …Vivre cette journée, c'est nous rappeler de tout ce que nos sœurs ont vécu de passages dans leurs propres vies, et des passages avec la congrégation. » |
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Sr Lucienne - « Continuons à vivre avec nos petits moyens, tels que nous sommes, en faisant confiance, le Seigneur nous accompagne. Il a toujours accompagné la congrégation, Il nous accompagnera encore. » |
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Sr Jeanne - « La première chose qui me revient c’est la phrase : « je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps ». Alors, je me suis dit puisque pendant 200 ans, le Seigneur a été avec nous, Il n’a pas abandonné nos sœurs, nos fondateurs. Il va continuer. De quelle manière, ça va se faire ? Ça je ne sais pas, le chemin qu’il faudra faire. Enfin je crois à ça. » |
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Sr Annie - « Je me suis mise en marche à partir de St Phèle avec toutes les premières sœurs…puis sont venus me rejoindre, au fur et à mesure, tous les visages de sœurs avec qui j’ai vécu depuis que je suis Fille de la Croix, toutes avec leur histoire. Puis tous ces laïcs, les prêtres avec qui nous avons partagé quelque chose du Charisme, tous ces visages jeunes… j’ai aimé marcher avec eux. Je ne me suis même pas rendue compte qu’on avait fait 8 kms. Je suis prête à aller plus loin dans cette marche que nous avons commencée et dans la certitude que demain aussi le Seigneur nous conduira. Il sera là ! » |
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Sr Marie Louise - « Retrouver les racines de la congrégation, retrouver un peu la vie de nos sœurs d’autrefois, oui retrouver le chemin… » |
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Sr Laurette - « C’est un temps de grande joie, je fais partie de cette congrégation…Si nous marchons depuis le début, avançons avec les épreuves, avec les urgences, ça nous oblige à changer de route, à s’enrichir finalement, à partir à travers le monde, à change, à s’ouvrir à différentes œuvres. Tous ces déplacements ça nous fait grandir et nous personnellement et la congrégation. Et aujourd'hui, avec cette pandémie, est-ce que ce n’est pas pour nous une chance, pour nous et pour le monde entier, de revoir nos valeurs, de revoir l'importance des choses et peut être de se diriger autrement. C’est une grande joie de participer à cette journée. » | |
Sr Jeanne Glémet - « Beaucoup de sœurs qui vont venir, qui vont venir dans la congrégation, beaucoup de vocations… je ne marche pas toute seule mais à plusieurs... » |
La Sainte Messe du Bon Père en directe
La situation du Covid-19 nous a obligées de changer les plans de nos célébrations du bicentenaire de l'arrivée des sœurs à La Puye. Mais, avec la technologie d’aujourd’hui, le Conseil Général nous a permis de vivre une expérience de Famille d’une façon extraordinaire : 200 ans après, La Puye on line!
J’aimerais vous partager quelques points forts de cette belle réalisation vécue par la Famille des Filles de la Croix et transmise en direct partout autour du monde. Comme une sœur disait : « Oui, vraiment, rien n’est impossible à Dieu! » même en ce temps d’épidémie qui oblige le confinement : 492 vues (YouTube) de la célébration de l’Eucharistie en honneur de Saint André-Hubert présidée par le Père Jean-Paul Russeil.
« J’ai une bonne nouvelle – Dieu vous aime! » C’est avec cette parole de Saint André-Hubert, que Sr Sylvie nous accueille avec un bonjour dans toutes les langues. « Seigneur, nous venons de partout, de tous les pays, en Famille Filles de la Croix célébrer ta grandeur, ton amour pour nous. » « Que Saint André en ce jour de fête … nous accompagne dans toutes nos missions respectives… »
Dans son homélie, le Père a souligné :
LA JOIE : « C’est une joie de fêter aujourd’hui saint André-Hubert : une joie pour vous, Filles de la Croix et pour les laïcs qui avancent avec vous ; une joie pour le diocèse et le presbyterium ».
LES IMPRÉVUS, « la vie d’André-Hubert en est tissés, vous le savez bien. N’est-ce pas une opportunité, un kairos (un moment favorable), pour se laisser renouveler en profondeur, pour se faire inventifs et tracer de nouveaux chemins ? La vie de tant de personnes aujourd’hui est bouleversée. L’avenir s’annonce incertain et même sombre pour plusieurs. … Le témoignage et l’héritage que nous laisse André-Hubert par son parcours de vie et ses lettres éclairent notre façon de traverser ce temps éprouvant pour tant de contemporains en de nombreux pays.
LA GRACE DU DÉPOUILLEMENT « … de déplacement en déplacement. Telle est la condition du disciple et de l’apôtre. Vous héritez, mes sœurs, d’un saint fondateur qui montre le chemin, non pas d’abord en paroles mais en actes par une grâce de dépouillement. Tel est le paradoxe évangélique : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perd sa vie à cause de moi et de l’Évangile la trouvera » (Mc 8, 35). Prendre le risque de la suite du Christ est la plus belle aventure qui puisse nous arriver ».
APPUYÉ SANS AUCUN APPUI : « A vrai dire, ce n’est pas l’Église qui porte l’Évangile, c’est d’abord l’Évangile qui porte l’Église…C’est la grâce que je vous souhaite, mes sœurs : Appuyées seulement sur Dieu. Ainsi, marchons-nous sur les pas d’André-Hubert à la suite du Christ. Amen.»
Particulièrement lors de la prière universelle, proclamées dans les différentes langues par nos sœurs depuis leurs pays, le monde fait entendre sa voix devant notre Dieu (regarder en cliquant ici).
Au temps de l’offertoire, il y eut le geste de notre engagement auquel Sr Susana nous invitait dans sa lettre où elle nous annonçait la messe.
« Cette année 2020, nous célébrons 200 ans de l'arrivée des sœurs à La Puye. En faisant mémoire de ce déplacement, en Conseil de Congrégation, nous avons décidé de nous engager auprès des "déplacés d'aujourd'hui", concrètement des populations déplacées par force fuyant la violence, la famine…Pour cela, nous avons pensé inviter toute personne participant aux événements organisés à La Puye à faire un don. »
Lors, de la communion, une petite vidéo nous a mis en communion avec quelques passages de la vie du fondateur. (Cliquer ici pour la voir et ici pour les paroles)
Les gestes barrières soigneusement respectés et même le port des masques n’ont pas empêché que la célébration soit remplie de chants dans toutes les langues, de joie, de profondeur et dans la simplicité des Filles de la Croix.
Ensemble vivre l’Évangile – Suivre Jésus, le Vivant, Ressuscité!
Ensemble, annoncer l’Évangile – Bonne nouvelle : la vie nous est donnée!
(Feuille de chants - cliquer ici)
(Pour l’homélie au complet - cliquer ici)
Du 3 au 9 février, les Sœurs d'Amérique latine et Susana (Supérieure générale), avons vécu quelques journées intenses avec nos Sœurs du "Chemin de l'Alliance" : les Sœurs de la Compassion et les Servantes de Marie et leurs Supérieures respectives.
La rencontre a eu lieu officiellement à Lima (Pérou), mais à l'aéroport d'Ezeiza, nous nous sommes déjà rencontré avec certaines sœurs des autres congrégations.
À l’arrivée, là où elles nous ont accueillies, c’était comme si nous nous connaissions depuis toujours. Et le lendemain, nous avons commencé par faire connaissance avec une partie de la ville - l'ancienne et la nouvelle - pour finir à la communauté des Compassionnistes, où nous avons apprécié diverses danses typiques et une rencontre très fraternelle entre nous.
A partir du 5 février, nous avons travaillé ensemble, en suivant les orientations de Sœur Marta Restrepo, de la Compagnie de Marie. Nous avons eu des moments pour nous connaître un peu plus, pour connaître l'histoire de la Congrégation, de l'arrivée en Amérique latine... Nous sommes toutes arrivées en bateau en Argentine ! Les trois Congrégations, de la même époque, se sont laissées transformer par le Concile Vatican II et intégrer dans le peuple, dans les communautés.
Nous partageons notre situation actuelle, nos engagements, nos préoccupations, nos désirs...
Le vendredi 8, notre dernier jour de travail, nous avons réfléchi aux mots qui résumeraient ce que nous voulons vivre, car cette réunion ne pouvait pas rester qu’une rencontre ponctuelle, mais devait être le début d'un engagement entre nous. Ce que nous avons le plus répété, et qui en réalité n'est pas un mais deux engagements unis, était : La Communauté-Alliance.
La soirée s'est terminée par une fête, partageant des danses et des chansons des pays où nous étions présentes, et une touche d'humour inoubliable.
Nous avons terminé le séjour en nous levant très tôt pour prendre le vol vers l'Argentine, mais même certaines sœurs ont eu la délicatesse de se lever de bonne heure pour nous dire au-revoir.
Merci, Seigneur, pour cette rencontre fraternelle. Que la grâce de ton Esprit nous aide à vivre notre engagement, unies, en famille, en communion, dans l'Alliance ?
Madeline Guillebault, sœur Marie de Magdala, notre sœur à toutes et à tous ici !
Une sœur, Fille de la Croix !
Une sœur de Sainte Jeanne-Élisabeth et de Saint André-Hubert !
Née sur les bords de la Gartempe, tu es l'ainée des trois enfants. Tu as grandi dans la simplicité heureuse de la campagne où ton esprit éveillé était déjà en recherche.
Ta famille à toujours compté d'une manière forte dans ton cœur. Tu la portais avec amour, proche de chacun au gré des évènements à vivre.
Tes bons résultats à l'école primaire de St Savin t'orienteront vers le Cours Saint Michel de La Puye pour y continuer tes études. Tu y seras une brillante élève avant d'y devenir enseignante.
Tu exécutais déjà des mises en scène, « Les femmes savantes » de Molière ! Tu en mettras d'autre en scène avec les évènements de l'histoire de la congrégation !
Madeline Guillebault, sœur Marie de Magdala, notre sœur à toutes et à tous ici !
Une sœur, Fille de la Croix !
Une sœur de Sainte Jeanne Elisabeth et de Saint André Hubert !
Née sur les bords de la Gartempe, tu es l'ainée des trois enfants. Tu as grandi dans la simplicité heureuse de la campagne où ton esprit éveillé était déjà en recherche.
Ta famille à toujours compté d'une manière forte dans ton cœur. Tu la portais avec amour, proche de chacun au gré des évènements à vivre.
Tes bons résultats à l'école primaire de St Savin t'orienteront vers le Cours Saint Michel de La Puye pour y continuer tes études. Tu y seras une brillante élève avant d'y devenir enseignante.
Tu exécutais déjà des mises en scène, « Les femmes savantes » de Molière ! Tu en mettras d'autre en scène avec les évènements de l'histoire de la congrégation !
Passionnée d'histoire ancienne, tu savais stimuler l'intérêt des élèves...
Tous les ans, vous aimiez vous retrouver, sœurs et anciens élèves, pour faire mémoire ce bon temps !
Tu es une femme appelée par Dieu à un moment crucial de l'histoire de la congrégation. Moment où l'Eglise avait besoin de prophètes pour creuser en ses sources d'eau vive, le charisme de l'Évangile, le charisme de nos congrégations, et les irriguer de sa fraîcheur nourrissante à la sortie du Concile Vatican II.
Tu es cette femme du Souffle de Dieu !
Tu es cette femme de la Source du charisme !
Tu es cette femme de la transmission rayonnante et communicative !
Passionnée d'histoire faite de visages et de terre, de chrétiens et d'Eglise, de lieux-mémoire et de famille religieuse, elle te conduira tout au long de ta vie. Bien incarnée dans un terroir, un peuple, un diocèse, ton amour de la source t'ouvrira les portes des archives et tu creuseras sans cesse, tu chercheras à connaitre nos fondateur dans leur histoire concrète, au service de Dieu et des petites gens !
Tu découvriras en sillonnant les terres du Poitou, terre de tes origines, la vérité de l'histoire.
Tu découvriras tous ces lieux porteurs du souvenir, ces lieux-mémoire des débuts de la congrégation : La Guimetière de Béthines, la grange des Petits Marsyllis, la Croix de Busserais où André Hubert étendit ses bras pour se livrer aux gardes qui le traquaient, Molante, la Grotte, la ferme de Graillé aimée par Jeanne-Élisabeth, etc...
Et tous les chemins que tu as parcouru comme un pèlerinage sans fin jusqu'à ces derniers jours, comme pour tracer aux générations naissantes l'itinéraire d'une voie qui fonde l'espérance et la croissance !
Les propriétaires de ces lieux te font bon accueil et tu les associes, avec leur famille, à la prière de toutes les sœurs.
Nous leur devons une grande reconnaissance ! Merci à chacun de vous !
Tu as conscience d'une naissance de la congrégation à partir de ses sources, de ces racines...
Tu ressens un appel fort à la conduire jusqu'à nos origines.
Au cours des présentations de l'histoire, tu fais surgir à nouveau un fait, un évènement, tu mets en valeur les petits détails et leur donne un sens étonnant qui nous projette vers notre vie concrète d'aujourd'hui. Tu adaptes tes paroles à la réalité des personnes qui t'écoutent. Avec ton originalité agréable, tu fais vibrer ton auditoire !
Tu associes à ta recherche des collaborateurs laïcs passionnés par St André Hubert, par l'histoire de son expérience de Dieu, par son ministère dans le diocèse de Poitiers, par sa rencontre avec Ste Jeanne Élisabeth, fondatrice.
Evêque pendant cette période, Monseigneur Albert ROUET, saisi par la figure de ce prêtre, bouscule la congrégation, et propose de donner ce Colloque, en préparation, sur St André Hubert, à Potiers et non plus à La Puye !
Fondateur des Filles de la Croix, il est aussi Prêtre du diocèse de Poitiers !
Ces laïcs et ces prêtres ont travaillé plusieurs années pour répertorier toutes les lettres de St André Hubert et chercher l'histoire des personnes citées, ils ont écrit un livre à partir des documents du diocèse, donné plusieurs sessions de formation aux Laïcs-Sœurs sur la spiritualité des fondateurs, créant ainsi une famille spirituelle large !
Nous avons un capital inouï entre les mains ! Trésors encore à exploiter largement !
Merci à vous tous qui avez ouvert toutes ces portes aux sœurs et au Peuple de Dieu !
Comme tout historien, Madeline, tu as écrit... tu as parlé... nous avons entre les mains ces livres « Sainte Jeanne Elisabeth, une sainte au quotidien », « Saint André Hubert », tous ces documents de la mémoire, livrés à toutes et à tous comme une fidélité de l'eau de cette source qui ne s'épuise jamais !
Tu accueilles les paroissiens, les groupes du diocèse, les curistes de la région, toutes les communautés éducatives et les équipes des établissements de santé et du social de la congrégation, les enfants, les jeunes, les amis, le groupe des Passeurs, les Pèlerins... Voici quelques Témoignages :
« Je me rappelle de l'aura de lumière et de joie qui émanait de sa personne ! » « Je conserve son énergie communicative ! », « Je garde son sourire, sa présence discrète mais très enrichissante... sa façon de rayonner l'Evangile... Sans oublier sa conduite sportive ! »
Et puis ce témoignage qui te décrit si bien: "Conteuse, écrivain, interprète parfois, allant jusqu'à se glisser dans la peau du « mendiant », elle avait pour alliés les mots. Ils étaient son talent, son art, non pas parce qu'elle savait les manier, mais parce qu'elle les habitait de l'intérieur. Elle nous parlait d'André Hubert, de la Révolution, des Marsillys, le Bethléem des Filles de la Croix et que sa joie débordait devant l'expression, de Molante, et cet envoi qu'elle entendait encore aujourd'hui dans une joie insaisissable...Elle donnait les mots avec la même vigueur et la même force et cela quels que soient les horizons de ceux qui croisaient son chemin. Passionnée de l'histoire de sa congrégation, d'André-Hubert et de Jeanne Elisabeth, friande des petits détails les faisant proches, leur donnant chair pour notre temps, elle nous parlait de Dieu, au coin du feu, dans un presbytère où se partageait le pain, ou encore à la chapelle de la maison de retraite, se réjouissant de notre joyeux bazar. Magdala, je compte sur tes talents d'oratrice pour toucher 2 ou 3 mots à tes fondateurs : ils peuvent parler de Dieu à notre monde, les Filles de la Croix peuvent parler à notre monde ! "
Et nous pourrions continuer à exprimer des témoignages...
Marie de Magdala, Prophète d'hier, prophète d'aujourd'hui !
Merci ! Tu n'es plus avec nous, mais peut-on l'affirmer vraiment, tant il est clair et sûr ce message prophétique que tu nous as transmis ? Ta résurrection est cette vie qui circule en nous et qui donne goût à d'autres de transmettre...
Cette belle transmission se réalise aujourd'hui par ses jeunes générations de sœurs et de laïcs qui communiquent ce message et invitent à la découvrir.
Nous entrons dans la dernière semaine avent la célébration de la Pâque du Christ ! Tu as déjà franchi cette étape et nous te devinons dans la plénitude de la Joie !
Que notre merci entre dans ta louange sans fin !
« Moi je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
il aura la lumière de la vie »
Chères sœurs
et chers amis des Filles de la Croix
C'est avec l'évangile d'aujourd'hui (lundi 8 avril) que je viens vous annoncer le décès de sœur Marie de Magdala. Notre sœur, chère à toutes et à tous les amis d'André Hubert et de Jeanne Elisabeth, est partie vers le Père dans la nuit du 7 avril.
Après une année où les soucis de santé s'ajoutaient l'un après l'autre, elle était rentrée à la maison de retraite à La Puye fin février.
Elle a marché à la suite de Celui qui est la Lumière, nous a éclairés le visage des fondateurs et nous a aidés à approfondir et actualiser le charisme. Avec vous je reconnais avec une immense gratitude et joie son travail passionné mais aussi son propre visage de sœur, profondément humaine, profondément fraternelle, profondément ecclésiale, universelle ; profondément Fille de la Croix.
Avec notre « sainte au quotidien » et avec « l'homme de la rencontre » vis Marie de Magdala, pour toujours, dans « la lumière de la vie » qui nous est promise et intercède pour tes sœurs de partout.
Bien fraternellement et unies dans la prière et l'action de grâce pour sa vie, avec mes sœurs du Conseil.
Sœur Susana Felice
Supérieure Générale
Magnificat, magnificat anima mea Dominum ! Magnificat, magnificat !
Tu m’as appelé par mon nom : « Tu es précieux à mes yeux ! » Je te loue, j’exulte de joie.
Avec cette joie et comblées de reconnaissance, nous nous sommes retrouvées pour célébrer ensemble, filles de la croix de partout, la fidélité et l’amour de Dieu dans notre vie.
Le premier jour, 27 mai, c’était la fête de la Sainte Trinité : « Béni soit Dieu qui nous a bénis et comblés de bénédictions… » Gloire au Père, au Fils et à l’Esprit
Cette célébration a placé notre temps de probation et notre vie sous le signe de la bénédiction. Bénédiction à recevoir, … à vivre … à donner !
Être à La Puye, c’est retrouver nos racines, nos Fondateurs, entrer en dialogue avec eux, les rencontrer sur les lieux les plus importants de leur et de notre vie : les Marsillys, l’escalier du pauvre, la grotte de la cancéreuse, Molante, Saint Phèle.
Regarder le passé et essayer de comprendre l’aujourd’hui.
Voir leurs déplacements et trouver l’appui pour nos déplacements d’aujourd’hui.
Temps de probation : joie de nous retrouver en soeurs, après tant d’années… souvenirs réveillés, surprises à accueillir… partage de nos vies… et la fraternité a éclatée!
C’est vrai : tant d’années sont passées, le temps nous a changé, la grâce de Dieu nous a accompagnées, la fraternité et l’amitié ont réchauffé notre coeur et aujourd’hui nous sommes là pour dire à nouveau que nous voulons continuer ensemble à suivre Jésus et à servir les petits et les pauvres.
A Molante nous avons fait mémoire des voeux de nos premières soeurs.
Avec elles nous avons cherché les mots pour dire aujourd’hui encore notre oui renouvelé. Après des années notre consécration a pris encore plus les couleurs de l’amour, de la confiance, de l’abandon, parfois de l’offrande de la maladie, des limites, mais surtout de l’espérance solide parce que Lui est fidèle, Lui est toujours avec nous.
Avançons au large puisque Jésus est dans la barque, allons, avançons encore : notre coeur est prêt !
Le temps est passé en toute vitesse, chacune a participé d’une façon si active, simple et vraie… qui a permis de toucher la présence et le passage de Dieu dans nos vies.
Dans les moments de détente et de rencontre gratuite, nous avons découvert aussi tant de dons, tant de capacités artistiques cachées qui ont manifesté l’harmonie de la diversité. Nous étions en communion avec les soeurs du groupe qui n’ont pas pu être avec nous physiquement.
Merci à nos soeurs du Conseil Général qui nous ont aidées à vivre ce temps avec intensité, à nous plonger dans les eaux profondes de l’Amour gratuit de Dieu et à aller aujourd’hui au large de notre oui, accompagnées par nos Fondateurs, par tant de filles de la croix qui nous ont précédées et par celles qui sont là avec nous.
Tu es lumière de Vie, joie sans fin en Toi,
Tu es bonté infinie ! Je te loue, j’exulte de joie !
« Avance au large ! »
« Fais de ta vie quelque chose de beau pour les autres »
Entre pour prier ...Sors pour aimer ! OSE, RISQUE, SORS.
Avec cette parole que notre Soeur Maria Laura, Fille de la Croix italienne, a vécu jusqu'au bout, la rencontre internationale des jeunes à débuter à Zárate (Bs. As.-Argentine) le 16 Juillet.
De France, participent 10 jeunes étudiants et jeunes professionnels, provenant des quatre coins du pays: Périgueux, Poitiers, Mantes la Jolie et Les Mureaux. Ils ont rejoint ceux de l'Italie, du Brésil et d'Argentine.
Les premières nouvelles nous disent tout leur enthousiasme de la découverte et de la fraternité.
Merci aux sœurs d’Amériques latines qui ont préparé avec tant de coeur cette rencontre ! Merci aussi aux jeunes et aux paroissiens qui continuent à s'investir à chaque instant pour que tout se passe bien !
Sûres que Maria Laura parlera au cœur de ces jeunes, nous restons en communion dans la prière.... Que le Seigneur donne lui-même fécondité à nos rencontres.
...200 ans ! Avance au large...
Avec 2016, le Chapitre,
Dans notre Église toujours nouvelle et aujourd'hui appelée à être plus que jamais ouverte aux périphéries...
Dans notre Congrégation accueillant notre nouvelle Supérieure Générale du nouveau monde !
Avec 2016, un bicentenaire,
Nos Premières Constitutions sont approuvées par l'Église...
« Ces règles rédigées d'un commun accord par le fondateur et la fondatrice furent approuvées par une Ordonnance des vicaires généraux de Poitiers, le siège épiscopal vacant, en date du 13 0ctobre 1816. » (Rigaud)
Il y a des hésitations sur le jour exact de la signature du document en ce mois d'Octobre 1816 mais, les Constitutions ont commencé ainsi leur histoire, au temps des fondateurs ...
Elle a continué, à travers les démarches prudentes de l'Église et les aléas du monde ...dans chaque nouveau diocèse ; d'abord Paris, Orléans, puis Rouen, Bourges... Bordeaux...Bayonne... et ensuite dans de nouveaux pays... Italie... Espagne... les Constitutions seront présentées et approuvées par l'autorité diocésaine... Lien fort à travers la Congrégation, l'Église du lieu et l'Église universelle !
Un coup d'œil sur ce parcours peut le montrer :
1811 – Présentation des Constitutions au diocèse de Poitiers par le Père Fournet.
1816 – Les Constitutions sont acceptées au diocèse avec quelques modifications.
1867 – La Congrégation est canoniquement approuvée par le Saint Siège, des remarques....
1874 – Le Chapitre Général révise les Constitutions, l'accord de Rome sera plus tard...
1910 – Un Conseil élargi révise à nouveau les Constitutions pour leur conformité à Rome.
1911 – Rome nous renvoie les Constitutions acceptées : plus de traces des sources.
1929 – Le Chapitre redonne vie aux textes fondateurs : « Supplément au manuel. »
1968 – 1969 – Chapitre - Vatican II renvoie aux sources des Congrégations.
1974 – Chapitre Général, la Congrégation toute entière a travaillé les textes fondateurs.
1980-81 – Réflexion de toute la Congrégation et Rédaction d'Esprit et Vie.
1984 – Approbation d'Esprit et Vie ...et Accueil dans les communautés.
2016 – Bicentenaire de la Reconnaissance des Premières Constitutions...
Avance au large...
C'est l'occasion de nous arrêter pour contempler dans l'action de grâce, l'ardeur des origines et l'agir de Dieu accompagnant et guidant nos recherches...
Le Père Stéphane ADJITIN, prêtre du diocèse d'Abidjan, nous ouvre chaque jour à la Parole de Dieu qui éclaire nos journées de Chapitre.
Chaque jour, il nous parle par sa vie, ses services, son écoute profonde de chaque personne...
Chaque jour il célèbre l'Eucharistie pour la communauté rassemblée à la chapelle.
« Il pourra être plus grand, plus beau, plus séduisant dans le ciel, mais plus aimable que dans l'Eucharistie, jamais ! » dit Ste Jeanne Elisabeth pour Jésus.
Voici son témoignage. Cliquez ici.
Monsieur Claude GARDA, ami de Saint André-Hubert, ouvre pour nous ses Lettres encore inédites, invitant la communauté du Chapitre à recevoir les profondeurs de l'expérience spirituelle du Fondateur de la congrégation. André-Hubert invite à avoir pitié de soi-même. Se regarder comme Dieu nous regarde. Si tu veux aider les autres, sois heureuse ! pourrait-il dire aux Filles de la Croix, et regarde comment Dieu te regarde ! Avoir pitié de Dieu, avoir de la compassion pour Dieu. Le Christ s'est identifié à toute personne. Dieu, discrètement, se plaint d'être abandonné dans le visage de tous ces petits, ces pauvres...
« Allez-vous me quitter vous aussi ? » « Vous n'avez pas pu veiller une heure avec moi ? »
Pierre, là, dans sa trahison, se réveille... Il est descendu dans l'abime de sa misère pour voir, sentir, jusqu'où Dieu vient le chercher... dans la profondeur de sa misère. La Passion de Jésus n'est pas terminée sur la Croix, non plus à sa Résurrection...elle continue aujourd'hui.
Avance au large...là où c'est profond !
Le Père Antonio GUERIN, prêtre du Prado, venu du profond Nord Est du Brésil, parle des défis du monde et des soifs de l'Humanité. Nous avons à vivre notre mission avec les pauvres et à partir des pauvres. Il est important de se préparer à vivre le martyre ! Il est urgent de témoigner avec un amour de chasteté. Il est de notre responsabilité de présenter une vie de simplicité et de pauvreté au monde parce que notre joie, c'est Jésus ! « Qu'est ce qui pourrait changer dans notre manière de vivre le Charisme d'André Hubert de Jeanne Elisabeth pour qu'il soit toujours adapté aux défis et soifs du monde ? Quelles décisions prophétiques pourraient être prises ? » nous dit-il.
Au cœur de notre réflexion finale des orientations à prendre, un signe de Dieu nous surprend. L'après-midi du 25 juillet, fête de Saint Jacques, le Cardinal Robert Sarah venu en pèlerinage auprès de Saint André-Hubert, accompagné par Mr Garda et le Père Abbé de Fongombaud est accueilli dans la salle du Chapitre, au milieu de la séance de travail !
Ce fut un moment de simplicité et de joie où il nous a partagé sa mission au service de l'Église comme préfet de la Sacrée Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. Dans l'échange, comme une conviction il nous dit :
« L'Église a besoin de la Parole de Dieu vécue comme une expérience de vie !"
Puis, à la fin de la rencontre, il tourne nos regards vers Marie, présence sûre et discrète sur nos chemins, et nous prions le 'Je vous salue Marie'.
En fin de rencontre, Sœur Marthe lui remet deux exemplaires des Lettres de Saint André-Hubert et du dernier livre de Sr Beniamina sur Sœur Maria Laura, pour lui-même et pour les remettre au Pape François.
Sœur Karina, Argentine, lui glisse une petite lettre de la part des capitulantes à remettre aussi au Pape François !
En Chapitre, avec le soutien de vos prières, nous avançons en eau profonde.
À la rencontre du Père André, sommes allées en pèlerinage à Haims. C'est un petit village où, chez son oncle, il a découvert sa vocation, et assumé sa responsabilité.
Le lendemain, nous avons accueilli Mr Claude Garda, un laïc qui se présente comme Fils de la Croix ; un visiteur quotidien de ses Écrits. Il nous a surpris par des lettres inédites de Saint André Hubert. "Dilatez votre cœur" sont les mots d'André Hubert pour nous inviter à aller au large.
Le Père Antonio Guérin, prêtre du Prado, avec ses 46 ans de présence au Nord-Est du Brésil, nous a plongées dans les défis du monde, de la société, de l'Église et les principales aspirations, les soifs de nos peuples, pour mieux vivre le charisme dans la mission auprès des pauvres.
Nous avançons au large de notre recherche, pour annoncer la joie aux pauvres, la joie qui nous vient de la Croix.
La salle du chapitre, témoin de la mémoire de la congrégation est aujourd'hui témoin de l'avenir qui s'ouvre au large devant nous. La famille Laïcs-Sœurs est présente ici.
Le 25ème Chapitre général accueille pour la première fois 5 laïcs pour réfléchir, partager et discerner des nouveaux chemins pour continuer ensemble à enseigner et guérir aujourd'hui.
Avec eux, aux sources de la congrégation et à l'écoute de l'Esprit qui souffle, nous avons accueilli les appels et les nouvelles visions que laïcs et sœurs ont travaillé dans toutes les assemblées capitulaires de nos pays. Là, des convergences nous encouragent à aller plus loin, en profondeur dans la réponse à l'appel : « Avance au large ».
Voici quelques témoignages de laïcs de France et d'Italie qui nous disent comment le charisme a pris corps dans leur vie et marquent cette étape importante de la congrégation engagée aujourd'hui dans cette Église et cette société !
Dans un décor où la Croix, le Cierge pascal et la barque avec tous nos pays sont sous la Parole « Avance au large... », le Chapitre Général, avec les 36 capitulantes, est à l'écoute de l'Esprit.
La célébration d'entrée en Chapitre et le pèlerinage à Saint Pierre de Maillé sur les pas des fondateurs avec les jeunes professes de la congrégation ont donné une tonalité de joie et de convivialité familiale dès les débuts !
Mais à 14h de ce 5 juillet 2016 ! Quelle surprise !
Le Tour de France dans une ambiance festive, passait à La Puye ! Que faire, sinon répondre à la sollicitation des reporters de France Télévision et faire corps avec les villageois pour marquer le passage des cyclistes.
Ils nous invitaient à présenter l'internationalité de notre groupe et la joie de notre vie consacrée liée aux évènements du monde....local cette fois ! Un Tour de France à La Puye devant chez nous !
Avance au large ! Avance en profondeur !
Voilà le message livré à la retraite spirituelle à partir des sept Paroles du Christ sur la Croix, liées chacune à une Béatitude en Luc 5.
Le Père Jean Paul Russeil nous a conduites à aller toujours au plus profond là où la mort est renversée dans un amour total pour le Père.
C'est là le véritable bonheur de l'existence humaine !
Ainsi la communauté du Chapitre se crée pour accueillir la vie de la Congrégation, les appels reçus, les nouveaux aspects du Charisme dans le « Enseigner et Guérir ».
Les Laïcs nous rejoignent dans ce temps d'écoute, d'accueil et de discernement.
Battezzati in Dio Trinità
In Gesù figli amati del Padre,
Guidati dallo Spirito
In camino di fraternità:
Siamo famiglia, famiglia di Dio!
(Chant de la Rencontre internationale des Laïcs en juillet 2014)
L'année 2015 a été riches en événements dans la Famille Filles de la Croix.
Les laïcs avec les soeurs ont vécus ces temps. Ils marchent aujourd'hui portant la congrégation qui prépare son Chapitre général.
L'invitation est : "Avance au large !"
Vous trouverez des échos en cliquant ici
Notre Congrégation est entrée en chemin vers le Chapitre 2016,
qui se tiendra du 4 juillet au 2 Août 2016
à la Maison-Mère des Filles de la Croix à La Puye.
Soeur Marthe a écrit une lettre pour son ouverture. (Cliquer ici)
"Nous sommes appelées à nous tenir dans la barque avec Jésus, et à recevoir cette Parole adressée à Simon : Avance au large ! Avance en eaux profondes !"...
A l'occasion de l'Année de la vie consacrée, le Pape a invité les jeunes consacrés à une rencontre mondiale réalisée à Rome du 15 au 19 septembre 2015. Là, dans la Cité du Vatican, nous étions quatre Filles de la Croix de moins de 10 ans de vœux perpétuels, réunies sous le thème : « Réveillez le monde ». Évangile, prophétie et espérance » avec plus de 5000 consacrés de 126 pays et de 500 congrégations. Au milieu d'une grande diversité, nous avons participé à cette rencontre dans un climat de fraternité et de joie. Joie que nous avons aussi partagée avec nos sœurs italiennes.
Différents thèmes ont été travaillés dans de petits groupes de langue : « A l'écoute de l'appel », « Le cœur de la fraternité », « les espérances et les angoisses du monde, et « Dans l'Église communion ». Étaient aussi proposés la participation à différents ateliers relatifs à des sujets d'actualité, la célébration eucharistique, et des célébrations et témoignages. Ce fut un programme intense qui nous a permis d'approfondir l'expérience de notre consécration.
Plusieurs paroles sont dans mon cœur, réaffirmant parfois ma manière d'être femme consacrée, et d'autres, m'appelant à la conversion. Ce sont des paroles dites par le Pape, et par les conférenciers invités. Je vous les partage comme une pluie d'idées :
Enfin, je tiens à redire l'invitation que le Pape nous a faite de prier en particulier pour les martyrs de notre temps.
Sr Claudia, Fille de la Croix
Le Chapitre Général de la Congrégation est toujours un temps important pour notre famille de Filles de la Croix. Il demande à chaque soeur et à l'ensemble de la Congrégation de se mettre à l'écoute de l'Esprit Saint et du monde. C'est le temps de relire les 6 ans écoulés pour construire les orientations des 6 ans à venir.
C'est ce qui s'est passé à Igon, près de Lourdes. Les soeurs de la région, comme partout en France, se sont réunies pour ce temps de relecture et discerner les questions à travailler en Chapitre Provincial...
Quelque soit notre âge, quelque soit notre mission, chacune est
partie prenante de ce travail. Ci-contre, Soeur Rose Saint Gabriel,100 ans dans quelques semaines, prend bien sa place !
En cette année de la Vie Consacrée, Soeur Gisèle Kanzamé, burkinabé, a fait son engagement perpétuel au mois de mai.
Le dimanche 28 Juin, nous les soeurs, nous avons accueilli à la communauté des jeunes des Mureaux et de Mantes la Jolie pour partager avec eux un temps de réflexion et d’amitié. Les jeunes sont arrivés plein de joie et d’enthousiasme. Et avec eux, la musique, les rires et le désir de rencontrer. Le Seigneur était présent là de façon nouvelle et il nous a surpris!
Dans cette rencontre, nous nous sommes senties chacune invitées à partager la richesse la plus grande que nous ayons : notre expérience de Dieu.
Notre consécration dans le monde
Notre monde est vraiment assoiffé. Quelques-uns sont assoiffés de justice et de vérité, d’autres sont assoiffés d’amour et de compagnie… cependant dans le fond de notre coeur, habite une profonde soif..., la SOIF DE DIEU, parce que lui, seulement peut remplir l’homme d’amour et de vrai bonheur.
Dans ce monde, Filles de la Croix, nous sommes invitées à nous engager et à rendre présent Jésus au milieu de son peuple, spécialement les petits et les pauvres d’aujourd’hui. Nous sommes appelées par le Dieu de la vie, à être présence de son amour, de sa tendresse et de sa miséricorde.
L’aventure de suivre Jésus :
* L’appel de Dieu
Personnellement, je peux dire que la rencontre avec les pauvres me permet d’arriver à la rencontre avec Dieu. C’est ainsi qu’est née ma vocation.
Je me souviens que tout au long de mon enfance, à plusieurs occasions, on m’invita à venir en aide aux pauvres et aux nécessiteux et que, cette proposition me donnait toujours de sentir la joie. A 15 ans, on m’a invité à un groupe de jeunes missionnaires. Notre objectif était de nous former toute une année et à nous préparer à un temps fort de service auprès des plus pauvres au nord de l’Argentine. Mais quand arriva le moment de choisir une carrière professionnelle, je me suis interrogée : Qu’est-ce que je veux FAIRE DE MA VIE ?
Au début, je savais clairement que je désirais faire quelque chose pour les autres. C’est ainsi que j’ai commencé à étudier pour devenir professeur de catéchèse et de philosophie. Mon projet de vie était de travailler à ce que j’aime et dédier seulement un temps à Dieu et aux pauvres en été. Mais à mesure que le temps passait, je sentais encore au fond de moi l’INVITATION A LUI DONNER TOUTE MA VIE. Je me souviens qu’à ce moment-là, j’avais besoin de prier, d’interroger Jésus, QUE VEUX-TU DE MOI ? J’avais besoin d’aide, je sentais que quelque chose au dedans de moi allait arriver, j’étais inquiète et les choses n’étaient pas claires.
Après quelques temps, j’ai cherché une personne pour qu’elle m’écoute et m’aide à discerner. Quelque chose était en train de se passer… et pour être heureuse je devais affronter mes propres inquiétudes et peurs. Cependant, le Seigneur ne nous laisse pas seul, il marche à notre côté, et dans les moments d’incertitude, il sort à notre rencontre par le moyen de différentes personnes et signes qui nous parlent de son amour. Si nous sommes attentifs, si nous ouvrons notre coeur et nous nous laissons rencontrer par lui, ainsi nous arrivons à la vérité. C’est ainsi que le Seigneur mis sur mon chemin une soeur, une personne avec qui j’ai commencé à parler pour DISCERNER quelle est ma mission dans le monde et le lieu où je peux être pleinement heureuse. Voilà comment j’ai commencé à connaître les Filles de la Croix.
Ce qui m’a le plus interpelé chez les soeurs, était la simplicité de vie, et surtout leur manière d’être présente aux pauvres : COMME SOEURS, soeurs des pauvres.
* Une réponse pour toute la vie
Aujourd’hui, après un temps de cheminement avec les Filles de la Croix, je sens que le Seigneur m’invite à faire un pas de plus, à faire une ALLIANCE avec lui pour toujours.
Dans ce monde où cela nous coûte tellement de nous engager et d’assumer nos responsabilités, le Seigneur continue à appeler des jeunes. Il nous offre un chemin plein de vie, de bonheur et d’espérance, mais pour lui, il faut oser TOUT LAISSER PAR AMOUR.
Je crois que suivre Jésus est une belle aventure, parce que Lui ne se lasse jamais de nous appeler et de nous aimer chaque jour, il nous invite à travailler avec passion pour le règne de Dieu et à vivre comme lui. Lui seul peut remplir notre vie de sens et de bonheur, et faire de notre petite offrande quelque chose de beau pour les autres.
« Choisis la Vie », voilà le thème de la rencontre qui nous a réunis à Los Arcos du 18 au 23 juillet 2015, ville de Navarre au nord de l'Espagne. Nous étions 8 jeunes d'Espagne et de France à vivre ces quatre jours sur les pas de Saint André-Hubert avec deux sœurs et deux laïcs de la Famille Filles de la Croix.
Voici le témoignage de Catalina :
Je suis venu... j'ai vu... et j'ai vécu...
Je suis venu dans un nouveau pays, l'Espagne. J'ai quitté la France avec de nombreuses questions. J'ai trouvé la force de me lancer à l'aventure, les yeux fermés, a suivre une destinée tel que l'a fait Saint André Hubert Fournet.
J'ai vu la création de Dieu tout le long du chemin, qui s'exprimait à travers de merveilleux paysages. J'ai vu la force qui s'y dégageait. Ces montagnes que rien ne peut déplacer. Elles sont enracinées, comme la foi au fond de mon cœur.
J'ai vécu, la rencontre ; le partage ; la marche sur le Chemin de Compostelle, les discutions au hasard du chemin, dans différentes langues (Espagnol, Anglais, Français) ; la rencontre avec Dieu ; la découverte de moi-même...
Catalina
De partout, c’est une hymne d’action de grâces que nous avons entendue !
Une joie immense a rempli nos cœurs et notre être tout entier !
Le Souffle de l’Esprit qui nous fait « corps », « famille »
pour le service des plus fragiles et pour notre bonheur, nous a traversés.
Le désir de continuer l’œuvre
de Sainte Jeanne-Élisabeth et de Saint André-Hubert,
partout où nous sommes, est ardent.
Vous trouverez le bulletin numéro 3 de "La Vida" ,en cliquant ici
« Enseigner, soigner » disait le Père Fournet. « Toutes sortes de bonnes œuvres » disait Elisabeth.
Délégués de ceux qui, de par le monde, vivent et partagent l’esprit et la mission de Saint André-Hubert et de Sainte Jeanne- Elisabeth, ils et elles sont venus, à La Puye pour cette première Rencontre Internationale aux lieux sources de la Congrégation des Filles de la Croix.
Nous passerons une semaine ensemble, laïcs (ques) et religieuses permettant de nous approprier à La Puye, les différentes facettes du charisme fondateur, tel qu’il se vit aujourd’hui, sur les divers continents où la congrégation a été envoyée...et de nous en émerveiller.
L’Europe est présente avec les délégués d’Espagne, engagés dans l’éducation ou dans le social... La France, engagés dans la santé, le social, en paroisse… L’Italie avec ces jeunes, ces couples engagés dans la vie sociale, les centres d’écoute, la pastorale ! Nous sommes allés en Amérique du Nord... avec les délégués du Canada apportant l’accueil vécu par eux avec les sœurs au lointain Manitoba...L’Argentine, avec ces enseignants, et ce jeune homme venu de Sachayoj, pays lointain du nord et... Le Brésil avec ces femmes vivant le ministère de la Parole et de l’Eucharistie dans les communautés de base !...
La Côte d’Ivoire avec un enseignant à la retraite, le responsable de Caritas représentant les personnes de santé de ces lieux où les Filles de la Croix sont parties d’Europe jadis et où aujourd’hui les Ivoiriens et les sœurs Africaines ont la grande place dans la mission... Le Burkina Faso... avec un responsable du centre de recherche agricole pour l’avenir alimentaire des familles… Notre dernière fondation de Thaïlande a été aussi présente par une dizaine de jeunes volontaires avec la force étonnante que peut être la nouveauté...
C’est dans cet esprit de fraternité que les soirées furent des temps de partage si fraternel de données culturelles ! Et les cloîtres, grande salle à manger improvisée, propice aux rencontres prolongées !
« Je prends au sérieux l’engagement de mon baptême. » disait Sœur Élisabeth.
Fil conducteur de notre réflexion commune, pour nous réapproprier le sens de ces paroles. Chacun était invité à exprimer dans sa langue, dans sa culture, dans sa couleur liturgique en quoi il le renvoyait à l’essentiel de sa foi et de sa mission... dans notre Église d’aujourd’hui !
Dans cet esprit, nous avons découvert les lieux où ont vécu les fondateurs, où a commencé la Congrégation... Escalier de la Conversion du Père Fournet à St Pierre de Maillé, Les Marsyllis évoquant la rencontre du prêtre et d’Elisabeth en recherche ... Et la Guimetière de Béthines, sa maison, où elle fut renvoyée, laïque de 24 ans, pour y commencer un service matériel et spirituel « des petits et des pauvres »... Et nous sommes montés jusqu’à Molante, là où les premières sœurs ensemble ont construit une communauté... Sur le chemin, la grotte où gisait la première malade recueillie par les sœurs...lieu de pèlerinage, de recueillement et d’envoi !
Et ce 27 juillet 2014 ! Dans la Chapelle de La Puye, les Délégués des Nouvelles Paroisses St Pierre II, Saint André Hubert et Sainte Jeanne Élisabeth du Diocèse de Poitiers étaient venus avec le Registre des baptêmes de leur paroisse et le portrait des Saints, signe de la sainteté et de la croissance de leurs communautés !
Église locale ! Église universelle ! Église interculturelle ! Unique Peuple de Dieu louant le même Seigneur ! La Puye, Église de toutes les nations !
Le Père Jean Paul RUSSEIL nous disait : « En vous voyant ce matin, comment ne pas reconnaître « la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église » (concile Vatican II, Constitution Lumen Gentium n° 1) ?
« Église aux multiples visages dans la communion de la même foi ; Église polyphonique et symphonique qui chante son Seigneur et Maître ; Église semée dans la pluralité des langues et des cultures comme au matin de Pentecôte. Frères et sœurs, la foi naît de la parole entendue »
(Rm 10, 17).
« Petite Église, disséminée pour ensemencer le monde, rends grâce, va et annonce joyeusement le visage de ton Seigneur ! Amen »
Le lendemain, ayant bâti un « Chemin de Vie » à partir de notre baptême, nous avons signifié la décision de marcher ensemble, au cœur de cette humanité, dans la lumineuse espérance que donnent Saint André Hubert Fournet et Sainte Élisabeth Bichier.
Les Filles de la Croix
La Puye
"C’est la joie aujourd’hui de nous retrouver tous et toutes ici, sur ce lieu d’origine de la congrégation, sur ce lieu où a été semé le charisme... cet Évangile de Vie qui bat dans nos cœurs Laïcs et Sœurs, en fraternité à partir de nos baptêmes... C’est comme un soleil qui ouvre à l’éclat d’un jour nouveau, d’un jour neuf à créer ensemble"... Voici les premiers mots de Sr Marthe dans son mot d'accueil au début de la rencontre de la Famille Filles de la Croix que vous trouverez dans son intégralité en cliquant ici.
Des jeunes d'Espagne, d'Italie, et même des volontaires ayant oeuvré en Thailande se sont retrouvés dans ce souffle. Vous trouverez le chemin de réflexion en cliquant ci-dessous :
chemin_de_reflexion_et_de_partage.
Voici 2 témoignages de jeunes qui en disent quelque chose :
De Jean-Baptiste et Clémence :
Rencontrées en Thaïlande, les Filles de la Croix nous ont proposé de participer à la 1ere rencontre internationale des Laïcs et des Filles de la Croix. Nous nous réjouissions à l’idée de retrouver les Sœurs que nous connaissons et de faire connaissance avec d’autres Sœurs et Laïcs venus des quatre coins du monde!
Retrouvailles et rencontres chaleureuses, sourires et joie, simplicité et sincérité, partage et réflexion, confiance et prière ont été notre quotidien durant ces quelques jours.
Au regard des actions menées par les sœurs, dans les écoles, les maisons de retraite, les hôpitaux, les dispensaires… nous nous posons la question :
« Et nous, quel est notre rôle, comment pouvons-nous agir avec nos qualités et nos limites ? »
« Que me faut-il faire ? » disait Jeanne Élisabeth.
Chacun de nous est invité à faire des choix, vie religieuse, laïcat, membre d’une association…
Voici autant de réponses à cette question : à nous d’être attentifs aux signes qui nous sont envoyés !
De Mickael
En arrivant à ces rencontres, j'étais en pleine recherche de ma foi… Dès le début, j'ai été frappé par les sourires omniprésents, la facilité d'échanger avec des personnes du monde entier. Durant ces quelques jours, j'ai vécu des moments uniques comme une marche vers les fondements de la congrégation, une nuit à la belle étoile et des soirées aux rythmes du monde. Me détacher de la routine, m'a permis de prendre du recul sur ma vie.
J'avais du mal à garder mon état d'esprit optimiste dans la vie quotidienne, j'avais l'impression de faire mon travail avec moins d'énergie. Quel pouvait être mon carburant, en quelques jours, je l'ai trouvé : avoir la foi.
Bonjour à vous tous et toutes !
Bom dia ! Buon giorno ! Buenos dias !
C’est la joie aujourd’hui de nous retrouver tous et toutes ici, sur ce lieu d’origine de la congrégation, sur ce lieu où a été semé le charisme ...cet Evangile de Vie qui bat dans nos cœurs Laïcs et Sœurs, en fraternité à partir de nos baptêmes …
C’est comme un soleil qui ouvre à l’éclat d’un jour nouveau, d’un jour neuf à créer ensemble !"
Voici les premiers mots de l'accueil que Soeur Marthe, supérieure générale, a prononcés pour commencer notre Rencontre internationale Laïcs soeurs dont vous trouverez la suite en cliquant ici.
Les lumières de la Puye
Nous sommes arrivés le soir tard à la gare de Châtellerault. La gare dormait déjà à notre arrivée avec les sœurs d'Italie : Annarita, Giuseppina e Michela , quand le sourire de bienvenue de sr Jeanine nous accueillit .Chauffeur d'un petit car blanc, Jeanine traversait les villages assoupis parcourant les routes de la campagne et nous conduisant tous à la Maison-Mère.
Les lumières qui éclairaient le cloître splendide furent soudain lumière dans le cœur.
Dans le silence de la nuit sereine se percevait déjà les valeurs de cette spiritualité que nous cherchions à connaître...
Sr Carolina, qui nous attendait pour nous souhaiter la bienvenue, nous offre quelque chose de chaud, puis, nous allons dans nos chambres.
Dès le lendemain, par une belle journée lumineuse, nous participons immédiatement à la rencontre du CIL (Comité International Laïcs) avec aussi une délégation d'Espagne.
Nous sommes intégrés au projet de rencontre Laïcs Sœurs du mois de juillet prochain et nous travaillons sur la mise en place de son organisation. C'est déjà devenu un projet commun. C'est déjà un être ensemble.
Dans l'après midi avec une délégation au complet dirigée par Sr Marthe, nous commençons le parcours de formation.
De la nuit, de la blessure de la poitrine de Ste Jeanne Élisabeth, de là surgit la vie.
Puis, avec Sr Marie de Magdala, guide extraordinaire, nous commençons la visite de la Grande Chapelle.
Chaque coin, chaque angle, raconte l'histoire de la congrégation. Chaque image, chaque portrait transmet le sens d'une spiritualité. Dans ces lieux déjà denses d'histoire spirituelle, on perçoit un long chemin, incarné d'abord dans l'histoire de l'Europe, puis dans tant de pays du monde.
A la pause nous profitons pour explorer des lieux de la Maison-Mère. Sr Carolina nous présente la chambre de Ste Jeanne Élisabeth puis la chapelle du Pressoir où les sœurs faisaient du vin autrefois.
Nous visitons l'autre chapelle dans la Maison des Résidents qui se trouve à l'intérieur de la Maison-Mère, puis le cloître et ses facettes.
Le lendemain c'est la sortie pour visiter la maison natale de Ste Jeanne Élisabeth. Un petit château qui porte encore de la vie active d'une famille aristocrate. De là nous sommes partis vers l'église paroissiale où Ste Jeanne Élisabeth a reçu le baptême. C'est dimanche, et, ensemble avec les chrétiens de la paroisse, nous avons participé à la célébration. Durant l'Eucharistie un petit enfant vêtu de blanc reçoit le baptême et est élevé dans les hauteurs par les bras du célébrant
Ce moment nous parle de notre baptême.
A droite de l'autel une peinture de Ste Jeanne Élisabeth. Sr Marie de Magdala montre la copie de l'acte du baptême de Ste Jeanne Élisabeth.
Nous retournons à la Maison-Mère pour prendre le repas assez rapidement et pour un dernier moment de partage et faire une évaluation.
En fin de rencontre nous fêtons Sr Tahiry, jeune sœur de Madagascar, qui vient d'obtenir son Doctorat en Droit médical à l'Université de Poitiers.
Tandis que les amis d'Espagne et de France repartent, nous osons encore demander à Sr Marie de Magdala de nous faire connaître un peu plus la maison.
Elle, avec un enthousiasme incroyable, nous conduit à la maison du Bon Père. Puis Sr Giuseppina nous dit : « Nous ne pouvons pas quitter La Puye sans passer par le cimetière des sœurs." Nous la suivons avec Annarita et Michela. Bien que ce lieu ne présente que des petites pierres sur lesquelles sont écrits seulement les noms des sœurs qui y reposent, ce fut lumière dans notre cœur.
Nous prions encore ensemble à la chapelle puis nous nous quittons par une embrassade. Avant d'aller nous coucher nous partageons encore un moment entre nous laïcs et les sœurs italiennes.
Le lendemain sr Jeanine nous portera dès l'aube à Châtellerault.
Son sourire nous accompagnera jusqu'au bout, jusqu'au départ.
La Puye a vraiment illuminé notre cœur !
Francesco , Laïc d'Italie
Il faut avoir du courage pour avancer dans l'élaboration d'une proposition de loi pour son pays !
« L'Étude que vous avez menée est audacieuse et bien construite » lui dit un membre du Jury, imposant dans son costume Juriste ! « Il est beau d'être pionnier dans le droit médical pour votre pays ! Je vous félicite en ce qui concerne cette audace ! »
Sœur Tahiry RAZAFIARISON, au moment de sa soutenance le 12 octobre 2013 à l'Université de Poitiers a vécu quelques moments d'angoisse devant un Jury porteur d'une appréciation sur une thèse déjà lue et étudiée quelques jours avant pour entamer un débat provoquant avec la Doctorante.
« J'ai senti passer un souffle de votre patrie terrestre ! » lui dit le Maître de thèse, personnalité si humble mais si ferme dans l'élaboration du sujet, Monsieur MENETEAU. « Cette Thèse est une cérémonie, une liturgie. » continue-t-il. « Le Droit médical est un Droit de l'Homme. Le Droit est à la porte quand un homme est souffrant. Il n'y aurait pas de Droit médical s'il n'y avait pas cette fragilité du corps, la maladie. Le Droit médical c'est le « Et exultavit ... »
« Je vous donne une mention Très Honorable, Mademoiselle RAZAFIARISON », déclare le Président du Jury après trois heures de débat et un temps de délibération avec ses collègues pour la décision du Jury.
Tahiry, Bravo à toi ! Il est vrai que le combat avec un Jury exigeant, c'est l'objet d'une soutenance, est rude et éprouvant.
Cependant avec une belle maîtrise de toi-même et tes réponses compétentes, tu as su défendre les idées que tu avançais en les ajustant à la situation de Madagascar.
Madame RANDRIAMAMPIANDRA Hasindrainy, Juriste au Service de la Législation de Règlementation et du Contentieux à Antananarivo- Madagascar, les Doctorants de la faculté, les amis et connaissances, tes sœurs Filles de la Croix, ont été captivés par cette soutenance et ont manifesté leur joie par un applaudissement spontané !
Nous souhaitons que cette proposition fasse son chemin dans le Droit malgache et que la simplicité et la détermination de Sœur Tahiry soient toujours au service de l'humanité souffrante, pour l'accompagner jusqu'à son droit à la Joie et à la Vie !
C'est bien le chemin pascal reçu en héritage par nos Fondateurs saint André Hubert Fournet et sainte Jeanne Élisabeth Bichier !
Bonne route Tahiry et merci pour cette belle aventure offerte à nous toutes et tous !
La Congrégation des Filles de la Croix a la joie de vivre l'entrée au noviciat de 3 jeunes filles : Charlotte du Burkina, Alessandra d'Italie et Ludivine de France.
Cet évènement a eu lieu le 14 septembre, fête de la Sainte Croix, que les Filles de la Croix célèbrent très spécialement.
Elle a eu lieu à Ouagadougou, capitale du Burkina.
Nous rendons grâce pour cette avancée et les accompagnons de notre prière.
Martyre de la Charité ?
Martyre de la Foi ?
Une trentaine de Soeurs en juin 2013, une trentaine de Soeurs en août 2013, ont passé une semaine dans cette petite ville de 7500 habitants, au pied des Alpes, où les Filles de la Croix sont présentes depuis 1905.
Une semaine sur les traces de Soeur Maria Laura qui, elle, a passé de nombreuses années au service de la population de Chiavenna, en particulier au service des enfants et des jeunes, jusqu'à cette nuit du ... 6 juin 2000, car... au matin du 7 , un passant la découvre au détour d'un chemin ... genoux pliés ... comme en prière ... ... est-ce possible ???... (Et si le satanisme en était la clef de lecture ?)
Femme à l'écoute de la Vie :
Soeur Maria Laura a toujours choisi la Vie, la donnant jusqu'à l'effusion de son sang, toujours prête à s'oublier pour les autres, toujours en attitude simple et joyeuse.
Femme de foi et de pardon :
La Parole et l'Eucharistie la transformaient, la rendaient humble et capable de rencontrer Jésus partout, l'incarnant dans le quotidien, dans las petits gestes d'amour.
Avec les jeunes et les pauvres :
Elle donnait à toute personne rencontrée respect, dignité, chaleur de la relation.
Elle savait accueillir les cris de toute personne, mais avec une prédilection pour les jeunes ! Elle devinait leurs cris inexprimés...
"Dieu a foi en chacun, Il a foi en moi"
" La foi-abandon, c'est de faire pleine confiance en qui t'aime passionnément"
"Nous ne pouvons pas réaliser de grandes choses, mais nous devons nous immerger dans le quotidien, disponible à celui qui frappe à ntre porte, ouverte à toute souffrance..."
"L'important, c'est de faire la plus petite chose avec amour, foi et enthousiasme".
"Tu dois faire quelque chose de beau pour les autres" :
message que Maria Laura avait reçu, entendu, accueilli dans sa jeunesse, et qui l'a motivée dans son engagement à la suite du Christ, pour le service de la Vie.
Don Ambrogio, Curé de la paroisse, donne un éclairage sur l'événement du "martyre" de Soeur Maria Laura.
Ces jeunes voulaient prouver la supériorité de leur force, de leur mépris de la foi...Elles voulaient montrer que le mal est plus fort que le bien , mais elles ont trouvé en Soeur Maria Laura une chrétienne authentique et en cela le bien qui a triomphé du mal devient Lumière"`.
Quand Soeur Maria Laura, après une insistance demeurée vaine pour qu'elles arrêtent la torture, s'est rendue compte de l'obstination des jeunes à la tuer, elle a offert sa vie en disant "Seigneur, pardonne-leur !" (d'après le texte du procès)
"Entre toi (une des jeunes) et la Soeur, qui était la plus forte ?" " La soeur" (procès)...
"Ce témoignage de charité, de foi et de pardon n'est pas à garder pour nous, il appartient à l'Église. Il faut le faire connaître" Curé de Chiavenna.
"Soeur Maria Laura est un don pour le diocèse et pour le monde. Ce martyre vient dans le cadre d'une vie toute donnée à l'éducation des jeunes et à l'accompagnement d'une jeunesse toute désorientée. L'urgence éducative actuelle pourrait trouver dans la figure de Soeur Maria Laura un exemple à suivre un encouragement dans l'éducation des jeunes..." (Évêque de Como)
Une prière de Soeur Maria Laura :
"Ma vie t'appartient, Jésus...
Toi, l'époux. Toi, l'ami. Toi, la beauté. Toi, l'harmonie de la création. Toi, la Lumière. Toi, le chant.
Toi, la Paix profonde à laquelle mon coeur aspire. Toi, la paix des familles.
Que la paix vienne en moi, en nous, dans le monde.
Tu es le chemin, Tu es l'amour...
Enseigne-nous l'engagement au quotidien, dans la monotonie.
Donne-nous de travailler pour un avenir meilleur collaborer avec Toi pour un avenir meilleur...
Je ne t'ai jamais vu, mais il y a dans le monde des signes de ta présence.
Que je sois touchée par ta tendresse. Je ne te comprends pas toujours mais je sais que tu m'aimes."
Partager la vie, choisir d’accueillir la vie de tous les Amis, devenir « Famille Filles de la Croix »
Ce journal est fait des TÉMOIGNAGES de partout.
Nous vous invitons à découvrir « VIE n°2 » : ce journal contient tant de beaux témoignages ! Il y a là, « Vraie Vie », il y a là « Vraie Joie ».
C’est un jaillissement…un chemin qui avance…
Nous avons recueilli avec gratitude, cette vie qui coule de tous les pays où vous êtes proches des Filles de la Croix.
Nous souhaitons que tous et chacun puissiez profiter de cette lecture, du sentiment joyeux émanant de cette certitude : le Royaume de Dieu fleurit, ici, partout et maintenant !
Merci pour tout votre travail et merci de nous le partager !
Avec toute notre affection fraternelle :
Les sœurs du Comité International Laïcs (C.I.L).
La Vida Journal des Laïcs - Janvier 2013 (cliquer ici)
Durant son exil à LOS ARCOS, Saint André-Hubert a voulu faire le pèlerinage de Compostelle.
Avec son ami, il a pris le chemin, mais... est tombé malade à BURGOS.
A sa suite, 18 jeunes et Soeurs d'Italie, d'Espagne, du Burkina et de France ont pris le chemin...
Pèlerin ... Marcheur ... Chercheur...
Chercheurs avec d'autres chercheurs ... avec Saint André-Hubert... avec les disciples d'Emmaüs ...
15 août : quel accueil là Los Arcos ! Grande joie pour nos Soeurs
Retrouvailles pour certains d'entre nous !
Puis ...
Partir chaque jour dès l'aube avec la Parole de Dieu ... après un temps de prière ensemble et marcher ...
Marche jalonnée de rencontres, d'échange, de silence ...
Temps de ressourcement, de fraternité, d'accueil de l'autre...
Beauté des paysages, admiration et action de grâces !...
Après Los Arcos, accueil chaleureux à Fuenmayor chez les Filles de la Croix et à la maison paroissiale : Eucharistie avec les paroissiens puis ... dégustation du vin de la Rioja et des spécialités locales.
Et d'étape en étape :
Découverte des "Albergue": à Viana, Navarrete, Najera, Santo domingo de la Calzada, Belorado, BURGOS.
Avec tous les marcheurs et chercheurs comme nous sur les chemins ... tant de visages de tout âge !
Voyageur, il n'y a pas de chemin...
Le chemin se fait quand on marche.
Ce qu'a dit un poète latino-américain,
on peut le dire dans la foi.
Savez-vous que croire est aussi un chemin
qui se fait quand on marche ?
A force d'entendre dire que Jésus est la "réponse",
on oublierait que Dieu, le plus souvent
surgit dans nos vies comme une question.
Et cette question sonne comme un voyage
Daniel Marguerat
Impressions de jeunes :
"Para mí, fue una experiencia muy buena yenriquecedora, una experiencia de conocer gente nueva y profundizar mi amistad con las personas que ya conocía. Por otra parte, en el Camino vas compartiendo tus reflexiones y sentimientos con otros y eso ayuda mucho, te das cuenta de que no estás solo, que hay más gente en el camino igual que tu y que entre todos nos ayudamos unos a otros. Hay veces también que sin decir nada, sin hablar, sabemos lo que nos quieren decir." Bixente
"Para mi este camino ha sido un encuentro con la naturaleza, conmigo misma, con Dios y con los demás. He conocido a personas y he profundizado en el conoci miento de otras, he compartido con ellas lo que soy y me han enseñado mucho, he disfrutado del silencio y de la oración en las distintas etapas, una vez más el evangelio me ha ayudado a vivir y a revisar mis actuaciones y actitudes en mi día a día.ME LLEVO UN POCO DE CADA UNO EN MI MOCHILA y soy afortunada y un poco más rica por ello.
Recuerdo que cuando compartimos el último día leí la postal que le había escrito a Dios. La reproduzco aquí:
"Padre Dios: quiero darte gracias por haberme permitido comenzar este camino, compartir con mis hermanos, rezar, pensar, amar, vivir....Para que todo esto de sus frutos en el camino de la vida. Ana"
C’est dans un cadre magnifique, celui d’un ancien monastère fontevriste du XIIe siècle, aujourd’hui devenu la Maison-Mère des Filles de La Croix, que s’est tenue du 22 au 27 août 2023 la première édition du pèlerinage « Chemins de Traverse », à l’occasion des 250 ans de la naissance et du baptême de Sainte Jeanne Élisabeth, fondatrice de la congrégation avec Saint André Hubert.
Un concept simple pour un pèlerinage de partage de sa foi quel que soit son âge, sa culture ou sa situation sociale, et ce à travers des journées thématiques bien remplies !
Ainsi, de l’enjeu de la conversation à l’escalier de la rencontre au presbytère de Saint-Pierre-de-Maille entre un mendiant et Saint André Hubert, ou encore de la foi malgré tout lors de la visite de la grange des Marsyllis, ou de la grotte où Jeanne Élisabeth rencontra une cancéreuse et l’accompagna jusqu’à sa délivrance.
Des groupes formels ou non s’étaient constitués lors de visites de ces sites symboliques, mais aussi d’ateliers de partage de la Parole, de temps de prières et/ou d’eucharistie, de chants et de jeux scéniques notamment.
Autant de moments de ferveur, car moments de vie, où les rencontres permettent de relire sa vie, de donner un sens à son engagement en tant que chrétiens ou non, et ce, entre toutes les générations : des temps étaient organisés spécifiquement pour les enfants.
Un spectacle de clôture réunissant jeunes et moins jeunes a permis de se projeter dans la vie des deux saints fondateurs et de chanter avec un public conquis : une unité dans la diversité, symbole fort de ces « Chemins de traverse ».
Ce vivre-ensemble de la foi permet de développer une sérénité entre femmes et hommes qui s’interrogent dans ce monde tourmenté, mais où il reste tant à construire dans un esprit de mission et de fidélité. C’est l’engagement de notre baptême qui est renouvelé.
On ressort de cet événement sur 5 jours (modulaires selon la vie et besoin de chacun) en état de grâce, de ceux qui vous portent pour demain d’avancer : d’avenir, de foi et de ferveur pour Dieu, un chemin de renaissance.
Loÿs, pour le pôle communication du pèlerinage
J'ai fait le choix d'aller au Cameroun. Là-bas, j'ai connu une nouvelle culture et une façon de vivre très différente de la mienne. Un voyage rempli de rencontres inoubliables, de moments forts en émotion. Ça m'a changée à jamais !
Maylis
Pour plus d'information -"Maylis, animée par la force de la générosité et la solidarité... " (site)
VIA : Volontariat International en Alliance - site
Un groupe de pèlerins, avec des sœurs, vont vivre un pèlerinage intergénérations à La Puye, du 22 au 27 août 2023.
Ce pèlerinage est à l’initiative de personnes issues de paroisses rurales de la région de Poitiers, qui souhaitent faire connaître la vie et l’œuvre de Sainte Jeanne-Élisabeth BICHIER DES ÂGES, « petite » sainte du Poitou, fondatrice de la Congrégation des Filles de la Croix, au XIXe siècle, avec Saint André-Hubert FOURNET.
Le pèlerinage se terminera par une journée spéciale le samedi 26 août, pour fêter ensemble l’anniversaire des 250 ans de naissance de Sainte Jeanne-Élisabeth, et de son baptême !
Le matin une Eucharistie célébrée par Monseigneur Mgr WINTZER, archevêque de Poitiers, une après-midi festive, en soirée, un spectacle autour de la vie des saints fondateurs de la Congrégation, préparé par le groupe « les pèlerins ».
Lors du Chapitre régional des Filles de la Croix, un projet a été offert aux sœurs et aux amis. Voici une chanson composée pour ce projet. Le CICOM l'a mis en vidéo pour le faire connaître.
YouTube - vidéo
Comprendre ma mission de délégué dans une école des Filles de la Croix ? fut le thème de notre journée à La Puye.
Près de 150 délégués (2 par classes) de la communauté d’établissements Notre Dame/Saint-Louis de Mantes/Bonnières sont allés à la source, puiser dans le charisme des Filles de la Croix.
3 étapes ont jalonnés la journée, autour de la mission :
Comment articuler la mission de délégué dans une école des Filles de la Croix ?
Les élèves ont alors, rédigé une « intention – que vais-je faire en tant que délégué, à mon retour « qui a été déposée, à Molante, lieu où les Filles de la Croix ont fait leurs 1ers vœux.
Ces intentions ont été présentées à la prière des sœurs.
Pour marquer solennellement ces temps, une croix symbolique a été remise à chaque délégué afin qu’elle soit présente dans toutes les classes.
Au cours du Vendredi Saint, les croix en bois ont été bénies à la collégiale puis, de retour en classe, fixées au mur.
La croix où jaillit la vie en abondance, Jésus donna sa vie pour nous sauver.
Dans l’après-midi, les élèves sont partis visiter les lieux fondateurs, des lieux simples mais qui ont changé le regard de Jeanne-Elisabeth.
Les élèves ont pris la mesure de la signification « Enseigner-Guérir » qui est l’esprit des Filles de la Croix.
Forts de cette journée, les élèves ont émis la volonté d’aller plus loin pour guérir le monde malade.
A savoir, sauver la vie des ukrainiens, victimes de la guerre, à la porte de l’Europe.
C’est ainsi que l’opération « Mobilisons-nous pour l’Ukraine » est née.
2 minibus sont partis à la frontière Ukraine-polonaise pour ramener 12 personnes (5 adultes et 7 enfants).
Les élèves ont géré la collecte, chargé les minibus, suivi le périple sur divers comptes Instagram, WhatsApp et accueilli les familles à leur arrivée.
Toute la communauté s’est mobilisée, des parents se sont portés volontaires pour des aides ponctuelles et pérennes.
Les enfants accueillis vont être scolarisés dans nos écoles primaires et secondaires et leurs mamans, accompagnées par les professeurs.
Fiers de nos élèves, pour leur mobilisation, la journée à La Puye a été l’élément déclencheur pour notre action solidaire.
« Que puis-je faire pour toi ? » prend tout son sens.
« Enseigner et guérir », en est peut-être la réponse !
Équipe Pastorale Notre Dame Saint Louis
Tout a commencé par une idée de Flore, notre coordinatrice toujours en action : « Et si on emmenait les familles voir Marie Paul ? » Très vite, l’idée a fait le tour du Val Fourré et nous organisons une réunion pour en discuter avec les familles qui ont totalement adhéré à cet incroyable projet !
Et nous voilà partis samedi 19 mars…
Après un départ bien matinal avec un à RV 5h30 au local, après 380 km d’un long voyage rythmé par les chants, nous voici donc arrivés à St Pierre de Maillé. Au total, 37 enfants, 28 adultes, 15 familles toutes volontaires pour partir « à la rencontre de Marie Paul ». Quelle aventure !
La descente du car fut chargée d’émotions pour tous, y compris pour Marie Paul qui ne s’attendait pas à retrouver les plus anciens d’Eveil Mat-InS. Sous le regard ébahi des habitants du village, nous avons traversé St Pierre de Maillé pour nous rendre au pied de l’église. Le récit de l’histoire des Filles de la Croix a donc débuté à « l’escalier du pauvre » pour se poursuivre à « la grotte de la cancéreuse ». Là, Marie Paul a su capter l’attention des Petits comme des Grands et elle nous a tenus en haleine tout au long du fil de l’histoire de Soeur Jeanne Élisabeth.
Une fois la visite des sites terminée, nous remontons une dernière fois dans le car pour nous rendre à la Puye, plus exactement à la Maison mère de la Congrégation des Filles de la Croix, qui nous ont chaleureusement accueillis pour le reste de la journée.
Les estomacs des plus petits grognent…Très vite, les Mamans se sont mises à répartir, réchauffer et présenter leurs spécialités culinaires : pastels, riz djolof, vermicelles, tajines, sans oublier les crudités, les quiches et les savoureuses salades de riz et de pates, le tout accompagné de sodas et de bissap. Quel régal, ce festin !
Après le déjeuner, sous la houlette de Marie Paul, nous avons continué la visite des lieux : la magnifique chapelle, le cloitre et les jardins. Les Mamans ont poursuivi la visite de l’ensemble des bâtiments. Pendant ce temps, les enfants ont préparé un mini spectacle avec au programme, chants, et danses.
Un superbe spectacle puis un bon goûter et le tour est joué, prêts pour le retour !
C’est sous les applaudissements que nous avons quitté, après la séance photos, Marie Paul et ses Sœurs, le cœur serré et la tête pleine de souvenirs.
Nous allons en parler très longtemps de cette journée à la Puye, des retrouvailles avec Marie Paul et de ce superbe site qu’est la Puye ! Cette journée restera gravée à jamais dans la mémoire de chacun.
Et les Mamans de dire : « La prochaine fois qu’on va voir Marie Paul, on veut dormir sur place ! »
………… « Flore, c’était trop bien ! On repart quand ? »
Un très grand merci à Tous ceux qui ont œuvré pour que la réussite de cette journée !
Merci Tout particulièrement à Flore qui encore une fois a dépensé beaucoup d’énergie, à nos animateurs qui nous ont accompagnés, aux Mamans et aux Papas et aux enfants qui ont contribué à la réussite de cette journée !
Et, merci aux Sœurs pour leur accueil si chaleureux !
Une nouvelle communauté en Alliance qui démarre avec virus, masque, couvre- feu, confinement, c’est plutôt original…et inattendu…
« Que faisons-nous ? » ou plutôt « Que vivons-nous ? »
Comme pour chaque Soeur : La réponse à un appel, sans trop savoir où cet appel nous mène sinon à la présence au Seigneur ainsi qu’à ceux que nous pouvons rencontrer physiquement ou par téléphone, dans ce milieu multi culturel.
Il y a les voisins dans l’immeuble : Garde d’un enfant en l’absence des parents, famille qui nous porte un plat africain, présence auprès d’une mère d’un enfant disparu (et retrouvé), rencontres dans l’escalier, aide à des migrants connus en difficulté, mises en relations, permanence au Secours catholique, accueil d’une personne seule, communion portée à une personne handicapée, rencontres dans les jardins familiaux et…betteraves reçues, aide à un scolaire en difficulté, resto du cœur.
Il y a aussi le partage entre nous de ces réalités, les temps de prière avec tout ce peuple qui nous entoure et avec nos fondateurs et Marie, les temps pour se connaitre et réfléchir ensemble à partir de l’Evangile et autres textes chaque semaine, le temps de deux Eucharistie, le mercredi et le dimanche dans la communauté, le temps aussi du « rayon d’un kilomètre » quotidien.
Et bien sûr les temps téléphoniques avec les autres communautés Filles de la Croix ou Servantes de Marie. Une réflexion d’une Servante de Marie « Je prie pour vous 2 et votre quartier ».
Le site des Jeunes & Vocations des Filles de la Croix fait peau neuve. Dorénavant, vous le trouverez à l’adresse (cliquer ici).
Il est totalement orienté vers les jeunes, tant dans la forme que dans le fond. Son objectif est d'éveiller les jeunes et permettre de déployer pour chacun sa vie avec Dieu - les relations interpersonnelles, les rencontres qui leur sont données accompagnant leurs chemins uniques. Des promesses pour aujourd'hui.
Outre une présentation de la Congrégation, des Fondateurs et du charisme des Filles de la Croix, il permet de retrouver les propositions faites aux jeunes, comme les vidéos « Prêt-à-prier » chaque mois, ou la rencontre « 3 jours pour Dieu » en 2021. On découvre aussi la vie des sœurs par des vidéos ludiques qui permettent de mieux les connaître. Un espace est spécialement réservé aux actualités liées à la béatification de Sœur Maria Laura. La partie relative aux « scolaires » va rapidement s’enrichir par les échanges avec la Tutelle des établissements scolaires.
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« On passe à La Puye comme on passe près d'une source ... »
Entre deux confinements, mais OUI, nous l'avons vécu ! Après tant d'hésitations, d'incertitudes, de réajustements de nos plans, nous voici, les sœurs, à La Puye. Il y a dans nos cœurs, celles qui pensaient venir et celles qui ne pouvaient y penser.
Un guide d'exception, de langue d'origine espagnole, nous explique les raisons de cette boue et ces travaux de la cour Marotte. C'est Susana ; elle a fait surgir de ces tas de terre et ces esquisses d'allées en pierre, un avenir déjà là, qui sera au service du futur passant désireux de « comprendre » La Puye.
Merci Susana pour les explications de ces travaux ainsi que le sens de l'aménagement de la cour des cloîtres. Il nous tarde de revenir dans quelques temps.
Mais d'abord, faisons le pèlerinage.
Il est riche des lieux fondateurs que nous avons foulés encore une fois : les Marsyllis (et son vent glacial), l'escalier du pauvre, la grotte de la cancéreuse (visitée par deux ou trois intrépides qui ont enjambé les branches tombées par l'élagage), Molante.
Enfin, la marche ! Pour ce jour-là, l'ange du Seigneur avait poussé les nuages.
Parties de St Phèle, huit kilomètres (six plus deux), nous avons longé le bord de la route. La consigne de prudence nous a aidées à marcher, non à nous « déplacer », dans le silence, la prière et la réflexion...jusqu'à la Croix de la Rencontre.
Là, nous retrouvons les marcheuses de deux kilomètres et les pèlerines en voiture.
Sœur Laurette fait mémoire de l'évènement et nous réconforte dans nos déplacements personnels d'aujourd'hui.
La messe du dimanche, à l'église de La Puye, encore un cadeau pour nous les sœurs et pour les paroissiens.
Pour continuer à nous déplacer, nous emportons dans notre petit sac les perles que nous avons glanées. Une des plus belles perles n'est-elle pas la joie de nous être rencontrées dans ces petits partages si simples et si vrais,
mais aussi au cours des repas et des veillées,
et dans la participation à l'animation de chaque étape ?
La Puye, une source au fond de ses puits.
Merci aux sœurs du Conseil régional qui nous ont invitées et organisé ce pèlerinage.
Le 29 Octobre 2020, La France a été meurtrie, à la suite d’un attentat terroriste dans la Basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice. Cette fois, cet attentat visait les « Catholiques » …
Trois jours plus tard, nous fêtions la Toussaint !
À la sortie de la messe, ce 1er Novembre, la communauté paroissiale des Mureaux a eu la grande surprise d’être accueillie sur le parvis, par un groupe de Musulmans et leurs Imams, représentant les 4 mosquées de la ville !!!
Un adjoint au Maire s’était joint à eux…
Ils avaient préparé des tables garnies de petits gâteaux pour accueillir les paroissiens.
Les amis musulmans nous ont dit, Être bouleversés et meurtris par les évènements de ces jours-ci :
« Nous voulons condamner ces actes abominables, et nous opposer à ces gens qui sèment la haine.
Nous voulons que l’amitié soit plus forte et l’emporte sur la haine.
Notre seul refuge c’est Dieu. Nous voulons nous réfugier auprès de sa protection. »
Le Prêtre catholique a insisté sur le mot « Inlassablement ».
« Notre Dieu nous aime inlassablement. Soyons inlassables dans l’amour. »
Et l’Imam de la Mosquée « Essalam » a repris :
« Travaillons inlassablement pour la paix. »
Discours des responsables des cultes Chrétiens et Musulmans. (Cliquer ici)
Le dialogue fraternel Chrétiens et Musulmans est une réalité aux Mureaux, ville de mixité sociale.
L'Évangile de ce jour est très parlant relisons le : " HEUREUX LES ARTISANS DE PAIX"
"Acclamons la Parole de Dieu."
Ce dimanche 20 septembre 2020, l’Eucharistie nous a rassemblés comme chaque dimanche pour célébrer le Seigneur et rendre grâce. « Rendre grâce » est le sens même du mot « Eucharistie ». La communauté chrétienne de Soustons avec les Filles de la Croix dont plusieurs sont venues de la Région Sud-Ouest ont rendu grâce pour 175 ans de présence de la Congrégation à Soustons.
Les Sœurs partent à cause de l’âge et de la santé. Mais partir ne signifie pas que tout s’arrête ! Les Soeurs ont semé et le temps de la moisson arrive. Ce que Soeur Bernadette, Sœur Renée et Sœur Marie Claire, les dernières Soeurs restées à Soustons, ont apporté comme « accompagnement, réconfort, annonce de la foi, visite des personnes malades ou isolées, prière », des Laïcs vont le continuer et le transmettre à leur tour.
« Glorifier Dieu, le faire glorifier en s’engageant à son service et au service des petits et les pauvres par toutes espèce de bonnes œuvres et enseigner et guérir comme Jésus l’a fait est le cœur de notre vie et de notre mission des Filles de la Croix. Au cours des décennies la mission des Soeurs à Soustons a pris différents visages mais c’est toujours le même esprit.
Les Soeurs sont arrivées en 1845 accompagnées par Sœur Saint Roger, troisième supérieure générale de la Congrégation. Note intéressante car cette Supérieure Générale a connu de son vivant nos fondateurs Sainte Jeanne-Élisabeth et Saint André-Hubert. Elle fait partie de ce groupe qui s’inscrit dans la mouvance fondatrice de la Congrégation fondée au lendemain de la Révolution Française. Ce fut surtout l’enseignement gratuit dans une école communale et ensuite une école privée. Par la suite un centre de soins fut installé. Ce fut aussi un tournant lorsque nos soeurs quittèrent les œuvres pour une présence toute simple par le travail professionnel, la vie communautaire et la pastorale. Vivre proches des personnes, s’engager dans les activités paroissiales, s’entraidant mutuellement, prêtres, laïcs, religieuses à avancer sur un chemin de vie, de foi, d’évangélisation.
Nous avons confié à la prière de la communauté chrétienne notre Congrégation qui cherche à répondre aux appels : « Nous vous confions la prière pour les vocations, toutes les vocations ».
Nous les avons assurés également de notre soutien et de notre prière pour les remercier de l’accueil chaleureux offert à toutes nos sœurs et pour que continue la vie et la mission dans cette paroisse de Soustons.
Après la messe, le verre de l’amitié fut offert et Madame le Maire a tenu à remercier les Sœurs offrant à chacune un livret et le foulard des fêtes de Soustons. Puis ce fut le repas offert par la paroisse au cours duquel le conseil paroissial et les Filles de la Croix participèrent.
Une belle journée qui nous aidera à vivre dans la sérénité nos différents déplacements après cette rencontre vécue avec une paroisse paisible, participante et reconnaissante".
Vivre PÂQUES et son octave sous mode « confinement » à Mantes la Jolie!
12 Avril, c’est avec un joyeux ALLÉLUIA que nous entrons dans ce dimanche un peu particulier…
Oui, CHRIST est RESSUSCITÉ !!!
Et, ce sera une semaine pleine de surprises.
Oui, quelle surprise de voir, en fin de matinée, entrer notre curé, le P. Matthieu, suivi de Gaël, diacre, portant sur son épaule le cierge pascal destiné à l’église du quartier, fermée pour l’instant. Ainsi notre Eucharistie pascale, vécue dans la salle à manger, commence par la bénédiction de ce cierge qui restera dans notre oratoire avant de pouvoir rejoindre l’église. Tous les jours il accompagne notre prière et nous invite à rejoindre toutes nos Sœurs, tous les chrétiens du quartier, mais aussi nos frères musulmans qui se préparent à vivre un Ramadan bien particulier…
C’est aussi la visite surprise du Seigneur, un soir après 20h, en la personne de Martine, très fragile psychologiquement. Conduite à l’hôpital par les pompiers, elle ressort avec quelques médicaments… Elle n’a pas le courage de rentrer chez elle à pied - où elle n’a plus rien à manger… d’où, arrêt chez les Sœurs toujours confinées !!! Que faire ??? Sinon ouvrir… accueillir… écouter… garnir un peu son sac… et la raccompagner…
N’est-ce pas toi Seigneur qui, une fois encore, frappe à notre porte ? MERCI Seigneur !
Puis, c’est Monique, une amie, qui a soucis de nous et qui vient déposer, discrètement, 5 masques qu’elle a elle-même fabriqués : 1 pour chacune et un petit supplément… en cas…
Merveille d’attention, de délicatesse… MERCI Seigneur !
Surprise encore pour ce samedi qui clôture l’octave pascale : toujours, le P. Matthieu vient célébrer, mais aujourd'hui, il est accompagné… Quelle surprise !!! Que faire alors que nous sommes en plein confinement ? Pas de problème… il a bien toutes les autorisations de sorties… de… et pour nous, c’est l’occasion de faire connaître, un peu, la Congrégation. Bref, notre semaine se termine par une célébration empreinte de joie, de simplicité…
Le Christ est là ! Avec nos fragilités, nos questionnements… il nous redit : « Allez dans le monde entier. (Le monde est là, autour de nous) Proclamez l’Évangile à toute la création » Mc. 16/15
Srs Marie, Marie Clotilde, Nadège, Marie Paul
Mantes la Jolie le 18 avril 2020
D’apostoliques, nous devenons « monastiques ». Nos journées sont tellement bien organisées qu’elles se déroulent pour le mieux !
KTO, la radio chrétienne, nous permet de suivre les diverses célébrations. La paroisse, riche en propositions, nous lie, nous relie aux paroissiens et plus large encore.
Nous recevons aussi, de Sr Susana, de quoi vivre cette Semaine Sainte en lien avec les communautés de la congrégation.
Pas de rassemblements religieux, mais quelle chaîne de solidarités, d’attentions… Les coups de fil des uns aux autres ne font que resserrer les liens. Même très proches dans la rue, ne pas se voir, se parler, nous appliquons le « restez chez vous ».
Cependant, à 20h, avec les voisins, nous nous retrouvons aux fenêtres, balcons, pour applaudir les soignants, les personnes engagées auprès des malades, ainsi que tous les bénévoles. Même Juliette, 3 ans, vit ce temps avec nous. Suivant la météo le contact se prolonge...
Je parlais des journées organisées : spirituellement, matériellement avec les tâches quotidiennes…
Cette période particulière de proximité nous permet de nous connaître, de partager nos talents, de nous soutenir, nous entraider, nous entraîner. Tout cela en tenant compte de nos âges, de nos santés, de nos tempéraments….
Nous reconnaissons être des privilégiées. Le tour de la maison est fleuri, le quartier est calme et agréable.
Alors, partout, continuons à vivre notre mission de louange, d’intercession et de service !
Anne-Marie, Jeanne et Jeanine
« Nous portons le nom de Filles de la Croix.
Ce nom dit notre enracinement dans le mystère du Christ. » (# 6)
« Dans le service qui nous est demandé, dans l’inactivité, la maladie,
nous avons à découvrir jour après jour
notre propre mission d’annoncer la Bonne Nouvelle . » (# 69) ( Règle de vie)
Jour après jour
♥ Dans l’au-revoir à notre Sœur Geneviève, 96 ans.
Sa beauté, son courage, son ouverture au monde , son dynamisme jusqu’au bout demeurent dans notre mémoire et notre cœur !
Trois sœurs l’ont accompagnée lors de sa sépulture…
Dans sa tombe, les messages écrits par chacune des sœurs de la communauté, des tulipes…
Tant de familles vivent sans pouvoir dire un dernier au-revoir à leur proche !
♥ Dans la proximité à l’Ephad touché dans la personne des soignants et des résidents.
Sur le parking, veille la statue de Jeanne Elisabeth, invitant à regarder Celui qui nous entraîne dans sa Pâques. Ses deux mains posées sur les enfants, elle nous parle de proximité, de gestes de tendresse.
Parking rempli de voitures des personnes qui continuent leur service.
Dans le confinement comment leur dire notre solidarité ?
Sur les parebrises, nous déposons simplement un message :
« Merci pour ce que vous êtes, ce que vous faites.
Merci pour votre présence, votre courge, votre dévouement.
Jeanne Elisabeth veille sur vous !
Nous prions pour vous. Dites aux résidents que nous prions pour eux.
Les sœurs Filles de la Croix »
Quand cela se présente, c’est un petit signe aux personnes des pompes funèbres et une prière pour celui ou celle qui nous quitte, pour la famille !
♥ Dans la prière avec les catéchumènes et leur famille
« Je prends au sérieux l’engagement de mon baptême », disait Jeanne Elisabeth.
Le 7 Mars, les jeunes catéchumènes étaient confiés à la prière de la Communauté des Filles de la Croix. Leur photo, leurs noms dans l’oratoire nous rappellent leurs visages, les visages de leurs accompagnateurs… du diocèse.
Nous les confions à sainte Jeanne Elisabeth et saint André-Hubert.
Par courrier nous leur manifesterons notre proximité et notre prière… Jusqu’au jour où ils recevront ce baptême tant désiré !
♥ Dans une communion universelle
Universalité signifiée, vécue simplement, pauvrement dans la communauté internationale.
Les visages de Côte d’Ivoire, du Brésil, d’Argentine donnent chair à la souffrance de tous les peuples exposés à la douleur, à la précarité, à la crainte pour les santés, pour le lendemain.
Notre prière se nourrit des nouvelles qui nous parviennent à travers les communautés ecclésiales , les situations sociales…Elle se nourrit de l’Eucharistie vécue en communion avec l’Église d’Aparecida au Brésil, l’Église de Côte d’Ivoire, en accueillant ensemble l’homélie des prêtres d’une paroisse d’Abidjan où sont les Filles de la Croix .
Communion de prière et d’espérance avec les familles, le cœur serré par tant de situations crucifiantes proches ou lointaines. Communion dans la foi et l’espérance !
Les travaux enfin terminés, la communauté internationale appelée pour vivre l’accueil et la vie du pôle spirituel avait hâte de commencer sa mission.
Elle la vivra autrement entrant avec le monde dans le silence du Samedi saint.
Avec toutes les Filles de la Croix nous laissons les évènements parler en cette année ou nous fêtons le bicentenaire de l’arrivée des premières sœurs à La Puye dans la joie et le dénuement !
Le thème qui nous porte cette année : le déplacement !
Fécondité de Pâques !
♥ Nous continuons à vivre les liens avec les jeunes et les amis de tous horizons par des temps de communion fraternelle. Tous les mercredis nous nous donnons rendez-vous pour un temps de prière ensemble que les outils de communication permettent.
« Annoncer ainsi le Salut qui nous vient par la Croix,
témoignant de la Présence de Dieu Trinité au milieu des hommes. »
(# 66) ( Règle de vie)
Puisse l’Esprit du ressuscité nous garder en éveil, qu’IL continue à inspirer à chacun le geste fraternel, la parole qui console, le silence qui communie.
Communauté Internationale
Nous voici déjà en 2020 avec la perspective de fêter un bicentenaire !!! En même temps, nous sommes dans l’action de grâce de tout ce que nous avons vécu à Mantes en 2019 : un bicentenaire également !
Oui, fêtant les 200 ans de notre présence dans cette petite ville de la région parisienne, nous avons eu l’occasion de faire mémoire de ce que nos sœurs ont vécu ici : « toutes espèces de bonnes œuvres » pour « enseigner et guérir » en sachant s’adapter aux besoins et situations, parfois douloureuses, qui ont émaillés ces 2 siècles de notre histoire !
C’est surtout la figure de Sainte Jeanne Élisabeth qui a été au cœur de nos fêtes ! Notre Bonne Sœur a établi, ici, en Septembre 1819, une Communauté pour ouvrir la première école communale de filles qui n’étaient pas scolarisées. Nous connaissons bien la place de l’Eucharistie dans le cœur d’Élisabeth. Pouvait-elle passer à Mantes sans s’arrêter à la Collégiale, sans y passer de longues heures de prières, sans y vivre l’Eucharistie ?
Le P. Matthieu Williamson, notre curé, nous rappelant que « Là où passent les Saints, Dieu passe avec eux… » a voulu « graver » ceci dans notre mémoire, dans la mémoire de la Communauté chrétienne de notre ville en installant dans la Collégiale une statue de Jeanne Élisabeth…
Ce 15 Septembre 2019, c’est toute une nombreuse foule qui a été invitée à marcher sur les traces de Ste Jeanne Élisabeth… à faire davantage sa connaissance… pour que, à son exemple, nous prenions « au sérieux les engagements de notre baptême ».
L’Eucharistie, animée par de nombreux jeunes, nous a aidées à rendre gloire à Dieu pour tout ce qui a été vécu, ici, en fidélité au don fait, il y a bien longtemps, à nos Fondateurs… Rendre gloire pour toute cette jeunesse, heureuse et dynamique, chantant de tout leur cœur Elisabeth ! Rendre gloire pour tous ces bénévoles qui avec nous, accueillent et aident familles et enfants à grandir en humanité au cœur de notre cité !
« Élisabeth, toi qui aimes les petits…vers eux tu nous envoies, vers les déshérités…. Donne-nous ton grand cœur, donne-nous ton esprit !!!
Marie-Paul, fdlc
Journée du Bicentenaire : 16 Novembre 2019 (Cliquer ici)
Photos des fêtes du bicentenaire des filles de la Croix de Mantes La Jolie (Cliquer ici)
« Quelle est ta Bonne Nouvelle ? » Être là…ce n’est rien et c’est tout !
Cette question nous a été posée lors de la rencontre de la vie religieuse, fin novembre. Être là, sans rien attendre ou comprendre, sans rien vouloir ou saisir. Être présente, être avec ! Le temps de Noël, c’est le temps du silence habité, présence du Père qui offre.
Lors de cette journée, j’ai fait l’expérience de « partir en mission » dans les rues, pour parler de Dieu. J’ai été surprise de l’attente des gens qui venaient à notre rencontre pour demander une bénédiction, pour toucher la statuette de Marie ou écrire une intention de prière.
Être là, c’est : Partager un bout de vie avec mes sœurs, leurs missions ou leurs questions. Croiser le chemin de quelques argentins en ce temps de changement politique. Entrer avec l’Église d’Argentine dans une année mariale pour fêter le 5e centenaire de la 1ere messe et les 400 ans de l’arrivée de l’image de la Vierge dans la province de Catamarca.
« Ce moment présent est toujours plein de trésors infinis » J.P. de Caussade
À Boulogne, je suis restée avec Blanca et Karina, pratiquement les 2 mois. En accompagnant Karina dans ses cours, j’ai vu des étudiants qui avaient soif de simplicité et de vérité. Le témoignage sur la Thaïlande, ma vocation ou ma vie a rejoint leurs propres défis. Lors d’un Week end, j’ai senti la soif et la souffrance d’une jeunesse ; leurs forces et leurs blessures. Les sœurs sont là, avec eux.
À la Plata, elles s’y rendent régulièrement pour accompagner l’équipe éducative dans les moments forts (Confirmation, rencontre de laïcs, accompagnement de jeunes…).
Au barrio (bidonville) de Boulogne, j’ai compris peu à peu, le travail minutieux, humble et profond des sœurs. Blanca rejoint 3 fois par semaine ces hommes et ces femmes pris dans la drogue, la fragilité d’une vie familiale, la violence. Elles y sont aimées et respectées. Après 9 ans de présence, des laïcs sont en place et continueront l’œuvre des sœurs. Le 27 novembre, fête de la médaille miraculeuse et nom de la petite chapelle du barrio ; l’Évêque a présidé la messe, célébrée dans la rue. 17 laïcs sont envoyés pour continuer cette œuvre, présence d’Église dans ce lieu oublié des grands.
J’ai passé une semaine dans les 2 communautés de Zárate. D’abord avec Carmen et Gaby, où j’ai eu la joie de témoigner dans notre école. Plusieurs de nos sœurs y ont travaillées. Gaby continue de faire le lien. Me retrouver devant des petits de 4-6 ans pour accueillir leur chanson !
J’ai aussi témoigné de l’Asie devant une centaine de jeunes et être témoin de leur travail d’année.
Ce qui m’a touché, fut le groupe de 50 adultes qui étudiaient, après leur travail, afin de devenir des professionnels de l’éducation ou de la santé. Notre école leur permet une mise à niveau sans avoir besoin d’aller à la capitale. Le témoignage de la Thaïlande et les défis de la vie religieuse aujourd’hui, rejoint leur propre combat. L’échange fut très riche ! Je suis restée quelques jours avec Ana Ester, Isabelle et Delia. Nous avons eu une rencontre avec un groupe de laïcs, et avons visité un bidonville avec Isabelle.
Le projet volontariat international en alliance (VIA)
Le but de mon séjour était aussi de rejoindre l’équipe de rédaction de ce projet. Elle est constituée par les Srs Cristina et Alicia (Servantes de Marie), Rafaëla et Silvina (ND de la Compassion, qui ont l’expérience d’un volontariat depuis 4 ans) et Karina. Les sœurs du Sauveur de la Sainte Vierge ne sont pas en Amérique latine. Les sœurs ont travaillé pendant 1 an. Temps riche de connaissance et enrichissement mutuel. Un projet d’une quinzaine de pages a été réalisé, dont voici les principaux points :
Les objectifs : Proposer un espace de mission pour des personnes qui cherchent à vivre la solidarité et construire une société plus juste. Apporter un appui aux organisations locales, une aide sociale pour des populations plus vulnérables.
Les conditions nécessaires et les engagements entre volontaire et VIA : (administrative, santé, financière, humaine…) avec un accord mutuel
Le déroulement est en 3 phases : - Avant le séjour (Connaissance du volontaire, préparation, formations par Skype et réelles…) - Pendant : accompagnement, suivi… - Après : Évaluation, relecture, une suite avec une des congrégations de l’alliance ?...
Ce projet a été envoyé aux Conseils Généraux et mi-novembre, au nom des 4 instituts, Sr Hélène, Supérieure Générale de ND de la Compassion avec Sr Carmen son assistante, nous ont fait part de leur réponse.
À partir de là, nous nous sommes retrouvées 2 weekends en décembre, pour réaliser des outils de travail pour le fonctionnement du projet : Page web, itinéraire de formation, grilles d’évaluation, d’accompagnement, dossier administratif et une feuille de route pour les pas à faire, avant de lancer le volontariat.
Une équipe de coordination sera nommée l’an prochain et prendra la suite de l’équipe de rédaction.
Ce fut une bonne expérience, où j’ai eu la joie de contribuer à ce projet de volontariat. Projet que j’ai à cœur, avec l’expérience de la Thaïlande. Joie aussi et encore plus grande, de ce que nous vivons en alliance, qui m’invite à la confiance : voir plus loin, au-delà de nos réalités, petites, simples et pauvres.
Visites et détente :
Les derniers jours, nous avons visité quelques lieux importants, de la capitale, tels que la Cathédrale, qui était l’église du Cardinal Jorge Mario Bergoglio, avant d’être nommé Pape, les rues typiques du quartier de Caminito et même la Terre Sainte, le 1er parc à thème religieux, unique au monde !
À La Plata, nous avons été à la République des enfants, un village pour les enfants et les grands !
Les 2 mois passés avec les sœurs d’Argentine, ont été un temps riche, temps qui m’a renvoyé à celui passé en Italie, pour connaitre chacune des sœurs, leur mission et leurs défis. Que font les sœurs ? Rien et tout ! Dans notre monde d'aujourd'hui, et comme au temps de Ste Jeanne Élisabeth, Nous sommes « une poignée de sœurs », proches des petits et des pauvres d'aujourd'hui !
MERCI à chacune et bonne année 2020, riche en évènements !
« Dieu est l'extraordinaire dans l'ordinaire de la vie, car l'ordinaire c'est nous… Ce qui est extraordinaire, c'est que Dieu nous aime tels que nous sommes » Mgr Rouet
Ils étaient 10, 20, 40, 60, 100… venus les uns après les autres avec leurs amis et leurs parents pour cet anniversaire des 25 ans d’existence de cette association de quartier ÉVEIL’MAT’INS qui porte bien son nom !
« Éveille-toi au matin de tes jeunes années pour construire ta personnalité et devenir un acteur de la société ! »
C’est là qu’un jeune s’est levé de l’assemblée en fête pour dire haut et fort à ces enfants et ces jeunes : « Profitez bien de ce que l’on vous apprend à Éveil’Mat’Ins, participez au maximum, vous allez vous en sortir des situations difficiles, dégradantes de nos quartiers. Suivez les conseils de vos parents et de vos éducateurs. J’ai fait le même parcours que vous. J’ai commencé tout jeune à apprendre à lire, à vivre avec les autres, à faire des efforts pour suivre le bon chemin dans ce quartier du Val Fourré. Aujourd’hui, je suis à Bac + 5 grâce à tous ceux et celles qui m’ont aidé. Alors, regardez, c’est possible pour vous ! »
Un cri ! Un appel ! Une invitation !
Dans la salle, tous les regards sont tournés vers lui, chacun stupéfait de ce témoignage ! Oui, c’est possible ! Ils, elles, s’en sortent !
Les parents étaient là, et les amis, les femmes et les hommes, acteurs de la fête, les unes en cuisine pour des plats bien fournis, salés et sucrés, les autres en musiciens professionnels de Djembé, d’autres encore en animation de numéros de cirque, de danses, de chants !
25 ans d’Éveil’Mat’Ins, créé par les sœurs Filles de la Croix en partenariat avec l’Établissement Notre Dame de Mantes la Jolie et les acteurs sociaux du quartier Val Fourré.
25 ans d’histoire et d’engagements au service de l’éducation dans un quartier classé difficile.
25 ans où les nouvelles générations offrent à leurs enfants ce lieu de croissance, de socialisation, d’éducation…
Une grande famille se construit avec les anciens qui prennent la responsabilité du Centre et qui viennent en bénévole apporter leur contribution.
« Éveil’Mat’Ins m’a permis d’être en Terminale et j’envisage d’entrer en Sciences Po ! Je suis là aujourd’hui pour remercier, participer, être avec tous pour apporter ma pierre ! »
Et pourtant ! Ce n’est pas Éveil’Mat’Ins que l’on fête aujourd’hui !
Mais bien les 200 ans de la première communauté des Filles de la Croix à Mantes la Jolie !
Le quartier, la paroisse, les personnes, font un lien incontournable : « 200 ans de la présence de Filles de la Croix, c’est Éveil’Mat’Ins ici !.... Alors faisons la fête avec les Filles de la Croix ! »
Un 3ème anniversaire ouvre dans le même temps une Semaine de manifestations avec les communautés des peuples interculturels du quartier….
L’anniversaire des 50 ans de la création de la paroisse St Jean Baptiste du Val Fourré !
La Fête continue….L’Église rassemble !.... La Vie circule !.... Dieu est présent !!!
En Congrégation : 1969 – 2019
Jubilé d'or des Sœurs :
Anna Maria Pedroni, Conchi Asensio, Anne-Marie Iroz, Bernadette Chicotte
Pour les sœurs fêtant dans l'année leur Jubilé d'or : Invitation du Conseil Général à un temps de réflexion, de prière, de partage et de vie dans une communauté de leur choix.
C'est dans cette perspective que nous, Sœurs Anna Maria Pedroni d'Italie, Conchi Asensio d'Espagne, Anne-Marie Iroz et Bernadette Chicotte de France, avons reçu l'invitation à ces temps forts.
Sœurs Anne-Marie Iroz, Bernadette Chicotte et Conchi Asensio avons, en outre, reçu de Sœur Susana et du Conseil Général la proposition de vivre cette semaine en Italie avec Sœur Anna Maria Pedroni qui ne peut se déplacer à cause de son état de santé. Nous, Anne-Marie et Bernadette, avons répondu à la proposition qui nous avait été faite, Sœur Conchi n'ayant pu se libérer...
À notre arrivée à Rome, nous avons été accueillies à l'aéroport par Sœur Diana qui nous a conduites à la communauté « Accoglienza ». Sœur Anna Maria et toutes les sœurs nous ont réservé un bel et chaleureux « Benvenuta ». Nous étions déjà de la communauté. Les billets d'avion pris, nous voilà engagées pour une très belle aventure qui ne pouvait nous apporter que joie et vie au cœur de la communauté de Rome.
Durant cette semaine nous avons pris le temps de la prière personnelle et communautaire, le temps de nous accueillir mutuellement toutes les trois à travers des partages journaliers.
Nous avons préparé la formule de renouvellement que nous voulions prononcer à la célébration eucharistique qui réunirait les trois communautés de Rome.
Après les tables de la Parole et de l'Eucharistie présidées par un Père Bétharramite, nous nous sommes dirigées vers la table du repas festif et fraternel :
Échange des cadeaux dont une Vierge à l'Enfant, sculptée en Côte d'Ivoire, commune aux quatre sœurs jubilaires, qui fut suivi de l'apéritif et du repas finement préparés sur une table bien dressée !
En famille de Filles de la Croix, joie, partages et chants donnaient tout son éclat à la fête.
Durant ce séjour, nous avons été en pèlerinage, au Sanctuaire Marial de « La Vierge du Divin Amour », patronne de la ville de Rome ...
Les jours suivants, nous étions invitées à découvrir la communauté de Ponte di Nona dont la mission est dans un nouveau quartier populaire où peu à peu la communauté chrétienne s'organise et, la communauté de Betania qui a une toute autre mission au service de la maison régionale et de la paroisse.
Tous ces évènements, nous les avons vécus ensemble, toutes les trois, avec nos sœurs de Rome. Quelle joie pour nous toutes !
Ce fut une semaine de vie en « famille congrégation », un temps d'action de grâce, un moment de vie reçue et donnée, une plongée en « communauté congrégation »...
A notre retour, nous avons eu la grande joie de rencontrer Sr Conchi, à Irun, la quatrième de notre groupe : temps d'un court partage sur nos rencontres et sur la joie partagée avec Sr Anna Maria et sa communauté.
Riches de ce vécu, avec chacune des Jubilaires et les communautés d'accueil, nous avons préparé nos fêtes Jubilaires à Rome, en Espagne, à Ustaritz et à Igon.
Nous sommes dans l'action de grâce pour ces célébrations, avec les sœurs et nos familles.
Nous pouvons conclure par ces mots :
Joie en famille congrégation,
Joie avec nos familles et amis,
Action de grâce pour le don de l'appel.
Comment suis-je arrivée pour une dizaine de jours en communauté chez les Filles de la Croix en Côte d'Ivoire ?
Depuis 20 ans, je les côtoie en France. J'ai connu, je connais comme tous, des moments de souffrance. Je me sens soutenue. Elles m'aident à aller vers le Christ, vers la joie.
Dans notre « Groupe Charisme ». Sœur Marie de Madgala nous parlait souvent des autres « Groupe Charisme » à l'étranger. Me vint l'idée de demander d'aller en Afrique chez les Filles de La Croix...
Ma demande : passer ce temps avec les sœurs. Une sorte de retraite, un temps de recueillement de ressourcement.
Destination : Côte d'Ivoire. Après mon arrivée à Abidjan, j'allais à Korhogo et Bonieré . J'y ai découvert des sœurs de plusieurs générations françaises ou africaines. Toutes avec la ferveur de donner, partager, d'accompagner les plus pauvres à la façon de Sainte Jeanne-Élisabeth et Saint André-Hubert. J'ai été touchée par la grande pauvreté, la grande misère, les handicaps de ce pays. Pendant des années, le travail, le recueillement, la prière des sœurs ont contribué à mettre en place des œuvres importantes pour répondre à toutes ces problématiques avec efficacité et toujours une grande humilité.
A Bonieré , j'ai eu la grande joie de rencontrer le « Groupe Charisme ». Ils m'ont accueillie solennellement. Chacun a exprimé la raison de sa présence dans le groupe. Leur histoire était émouvante car ils ont tous connu de grandes souffrances. Dans le silence et l'humilité, les sœurs les ont soutenus et apportés du réconfort sans jamais rien rechercher... Ils ont une reconnaissance indéfectible... Une personne musulmane s'est même convertie à la religion catholique touchée par leur action et la vie chrétienne.
Dans notre groupe, nous disons régulièrement ressentir que nous faisons partie de la « Famille des Filles de la Croix ». Ce sentiment d'appartenance m'a été révélée encore plus fort et pour tous grâce à la disponibilité, la grande simplicité et l'humilité des sœurs.
Je rends Grâce à DIEU pour ce magnifique cadeau.
Depuis quelques années, l'équipe d'animation de la Région France propose un temps de récollection aux laïcs proches ou se sentant de « la famille Filles de la Croix », et aux sœurs.
Cette année le thème a été retenu en partant de la proposition faite par l'équipe internationale suite au Chapitre.Le weekend a commencé dès le vendredi soir pour accueillir ceux qui arrivent de loin. Après un pique-nique tiré du sac, nous avons eu un temps de prière commune, ce qui nous a permis de rentrer doucement dans l'esprit de la récollection et de retrouver la sérénité que nous procure
La Puye...
Comme chaque année le conseil de Tutelle et les chefs d'établissement du réseau se sont retrouvés. Le rendez-vous avait été pris pour les 13, 14 et 15 mars 2018. Ce sont les CE des établissements de st Maur des Fossés, de Nogent sur Marne et de Choisy le Roi qui nous ont accueillis en Val de Marne. Ces deux jour et demi ont été comme chaque fois bien remplis tant en moments de travail qu'en moments conviviaux.
En début de session Muriel Choubry a accueilli sœur Anne-Marie notre nouvelle autorité de tutelle ainsi que les nouveaux chefs d'établissement du réseau.
Une grande carte de France, aux contours très curieux, était installée dans notre salle de travail. Effectivement, nous retrouvions là, en guise de frontières, des paroles de nos Fondateurs : « A quoi pensez-vous ma fille de prolonger votre séjour dans une maison de paix lorsque Dieu vous appelle au combat ? » André-Hubert «Pensez sérieusement que sous instruisez les enfants plus par votre exemple que par vos paroles » Jeanne-Élisabeth... sans oublier : « Enseigner...Guérir... »
Au cœur de cette carte, une croix avec les mots « FILLES DE LA CROIX » autour de laquelle chacun était invité à accrocher le lieu de son établissement... Vraiment, nous sommes heureux de faire partie de ce réseau !!!
Deux intervenants, le père Laurent Lemoine et madame Nadine Scepovic, nous ont permis de continuer le travail de réflexion engagé depuis deux ans pour bien saisir la relation « Autorité de tutelle et Chef d'établissement » et arriver à l'élaboration d'une charte qui permette de bien vivre cette relation. L'Eucharistie célébrée par le père Lemoine et préparée par les APS, nous a réunis dans la chapelle de l'ensemble scolaire de St André à St Maur. Sous le regard de Sainte Jeanne Élisabeth et de St André-Hubert, c'est toute notre vie et nos projets que nous remettions entre les mains du Seigneur pour les offrir au Père !
Durant l'AG de l'association de Jeanne Élisabeth qui a suivi, Muriel Choubry nous a bien entendu présenté les traditionnels bilans mais a surtout parlé de l'avenir du conseil de tutelle en annonçant le choix fait par la Congrégation de nommer un délégué de tutelle salarié. Mr Pierre Santini prendra donc ses fonctions le 1er septembre prochain. Nous nous réjouissons de voir se concrétiser le souhait de maintenir l'accompagnement de notre tutelle !!!
Après ces 3 jours très fraternels, chacun a repris le train, l'avion ou la voiture pour regagner sa région. Les dates de la prochaine rencontre, qui aura lieu en mars 2019 très certainement à Ustaritz, sont bien notées !!!
Une Vierge venue du Congo Kinshasa.
Elle a été apportée par des membres de L'Association : « Le Rocher, Oasis des Cités »
Cette Vierge porte 2 chapelets : chapelet catholique et chapelet musulman.
Elle pèlerine de famille en famille dans la paroisse de Les Mureaux. La famille la reçoit à la fin de la messe dominicale et chaque jour elle se réunit avec quelques amis ou voisins pour prier, parfois même des amis musulmans.
La Vierge Marie a une place importante dans Le Coran.
Voici l'une des prières qui est dite lors de ces réunions :
Prière pour notre immeuble...
Père nous Te louons et Te remercions de nous avoir placé(e)s ici, dans ce quartier, dans cette rue, dans cet immeuble dans cet appartement.
Tu as voulu que nous habitions ici pour prendre part au projet que Tu as pour ce quartier. Ouvre nos yeux afin que nous voyions Ton œuvre et aide-nous à prendre pleinement notre place dans ce projet.
Que Jésus soit visible à travers nous, par la lumière de Sa présence, dans notre manière d'accueillir nos voisins et de vivre avec eux.
Père que la présence et la puissance du Saint- Esprit soient déversées là où nous vivons, afin d'amener à Toi ceux qui nous entourent. Ouvre les yeux et touche le cœur de ceux que nous rencontrons. Donne-leur d'avoir soif de Toi, soif de Te connaître.
Bénis notre rue (la nommer), là où nous habitons ainsi que tous les endroits où nous nous rendons dans le quartier de (le nommer).
Bénis chaque appartement et chaque habitant de notre immeuble. Mets la paix dans chacune des familles qui y logent, aide les jeunes à trouver le bonheur, libère ceux qui sont esclaves de la drogue, de l'alcool ou de la violence, donne du travail à ceux qui n'en ont pas, répands l'amour dans cet immeuble. Ouvre les yeux des aveugles ! Libère les captifs !
Que Jésus soit révélé dans le cœur de tous ceux qui nous entourent. Nous Te prions spécialement pour......... (nommer les personnes).
Dieu, utilise-nous, utilise-nous, nous T'en prions. Que notre vie soit au service de Ton projet pour notre quartier et pour cette ville, au service de la civilisation de l'Amour ! Amen.
Communauté des Mureaux
Pour rencontrer un frère, une sœur en humanité, il faut accepter de se déplacer pour aller à son devant, il faut aussi accepter d’être déplacé par l’autre. Un autre qui nous conduit parfois au tout Autre.
Saint André-Hubert Fournet l’a découvert un jour en haut de l’escalier de son presbytère de Saint Pierre de Maillé. Sollicité par un pauvre venu lui demander l’aumône, il prit conscience de la vacuité de sa vie de prêtre mondain. Comme l’a souligné dans son homélie le Père Jean-Paul Russeil, vicaire-général, en partant de l’Évangile de ce 26ème dimanche du temps ordinaire, André-Hubert a vécu la parabole des deux fils appelés à travailler la vigne par leur père. Ayant vu la figure du Christ dans ce pauvre venu l’importuner, cette rencontre a fait de lui un pasteur infatigable et prenant tous les risques.
Autre rencontre, avec la jeune noble Jeanne-Élisabeth venue de nuit assister à la messe clandestine aux Petits Marsyllis, une rencontre qui les a conduits à fonder une nouvelle congrégation au service des pauvres, les Filles de la Croix.
Les trois paroisses Saint André-Hubert, Sainte Jeanne Élisabeth et Saint Pierre II ont décidé de vivre ensemble la rencontre, telle que souhaitée dans le premier temps de notre synode diocésain 2017-2018 « Avec les générations nouvelles, Vivre l’Évangile » en suivant les pas de nos saints patrons.
Remarquablement organisée par une équipe réunissant une douzaine de personnes issues des trois paroisses et de la congrégation, la journée a commencé par la rencontre autour d’une boisson chaude (bienvenue car le temps était un peu humide) puis la nombreuse assemblée s’est rendue au pied de l’escalier où a eu lieu la conversion d’André-Hubert. En pénétrant dans l’église pour l’Eucharistie, chacun à travers le rite de l’aspersion a pu plus profondément intégrer la démarche de Jeanne-Élisabeth venue demander à André-Hubert de l’aide pour vivre pleinement la grâce de son baptême.
Animée par les jeunes des diverses aumôneries et soutenue par une chorale de grande qualité (et très jeune aussi) la messe, présidée par le Père Russeil et concélébrée par les prêtres des trois paroisses dans une église bien remplie fut à la fois simple, joyeuse, chaleureuse: la joie de la rencontre avec nos frères et soeurs en Christ, le bonheur de la rencontre avec notre Dieu, Père, Fils et Saint Esprit comme nous l’avons proclamé avec les mots du symbole de Nicée-Constantinople.
La salle des fêtes qui nous accueillait pour une nouvelle rencontre, les agapes fraternelles où nous partagions les paniers apportés par chacun, était presque trop petite.
Il fallait en effet se donner des forces pour continuer notre pèlerinage car nous étaient proposées différentes possibilités pour poursuivre notre marche sur les pas de saint André-Hubert et sainte Jeanne-Élisabeth: la chapelle Sainte-Phèle, lieu d’écriture de la première constitution de la congrégation, la grotte de la cancéreuse où Jeanne Elisabeth rencontra la première malade qui sera accueillie à Molante, les Petits Marsyllis où Jeanne-Élisabeth rencontra André-Hubert et Molante, la première maison des soeurs. Dans chaque lieu, une animation était proposée et à chaque pèlerin étaient remis six questions tirées des « sets » de table, désormais bien connus dans notre diocèse afin de susciter la rencontre, la discussion sur le chemin. À Molante était proposée la possibilité d’u temps d’adoration, dans la ligne de ce qu’avaient envisagé initialement les cinq premières soeurs, à savoir placer l’adoration perpétuelle au coeur de leur vie, chacune à tour de rôle s’y dévouant. Lors de la reconnaissance de leur constitution,il leur fut demandé de placer le service du pauvre au centre de leur vocation, le pauvre dans lequel s’incarne le Christ, le pauvre présence combien réelle du Christ mort et ressuscité.
Quelques années plus tard, les premières soeurs ont quitté saint Pierre de Maillé pour rejoindre un prieuré disponible à La Puye. Un prieuré fondé par les Fontevristes, ordre fondé par Robert d’Arbrissel qui fut le protégé et l’ami de Pierre II évêque de Poitiers.
Trois figures de sainteté, trois figures pour nous aider à vivre notre foi de chrétien dans le monde d’aujourd’hui, un monde différent, un monde difficile, mais c’était le cas à l’époque des ces trois saints patrons. Leurs vies, leurs témoignages nous montrent, comme l’a souligné le Père Russeil, que l’on ne peut être chrétien dans l’aujourd’hui de nos vies sans faire mémoire de celles et ceux qui sont nos aînés dans la foi.
C’est dans ce lieu fondateur et profondément émouvant que s’est déroulée la célébration d’envoi, un envoi pour la rencontre dans chacune de nos paroisses et pourquoi pas au-delà!
Mais avant de nous disperser, ce fut le temps de dire merci à celles et ceux qui ont oeuvré pour la réussite de cette journée: l’équipe interparoissiale qui a piloté l’ensemble, la communauté locale de Saint Pierre de Maillé sans oublier l’aide précieuse de la municipalité.
Christian Genre, Pôle communication
Vivre la proximité des pauvres...Enseigner et guérir...Vivre et faire vivre
Ce furent de beaux témoignages partagés à La Puye ces 20 et 21 Mai pour la récollection laïcs-sœurs :
* L'enseignement plein d'espérance du P. Armel, en ce temps Pascal.
* Le témoignage d'inculturation de Sr Marie-Bé en congé de sa terre de Mission, auprès des Karens méprisés en Thaïlande.
* Le témoignage de proximité et de don de soi de Fouzilla qui travaille à l'unité de vie Maria Laura à La Puye.
* Sans compter le pèlerinage à Molante, la grotte de la cancéreuse, St Phèle guidés par Sr Marie de Magdala. Riches de cela, de la vie partagée et des temps de célébration ensemble, nous sommes repartis vers nos missions, le cœur habité de l'Évangile et des Actes des Apôtres à continuer à écrire aujourd'hui avec foi, espérance, avec Marie, ND du « OUI ».
Bonne route à chacun.
Témoignage de Fouzilla (Lors de la récollection « laïcs et de sœurs »)
J'ai été confrontée très tôt aux problèmes de vieillissement et de dépendance car, comme vous le savez, au Maroc plusieurs générations vivent sous le même toit.
Au début, la présence des sœurs m'a permis de trouver cette empathie qui existe de façon innée au Maroc, et qui ne peut exister qu'en respectant l'autre et surtout la personne âgée.
Au cours de 6 ans passés en soins, où l'équipe avait et a encore une charge de travail importante, mon investissement ne me satisfaisait pas ; et quand un projet de construction d'une UVP (Unité de Vie Protégée) a vu le jour, j'ai déposé ma candidature.
Au sein de l'UVP, le personnel soignant a un rapport plus étroit avec les intervenants pluridisciplinaires : médecins, psychologue, psychomotricienne, infirmiers, intervenants pour des ateliers d'animations, kyné...ce qui permet une prise en charge globale du Résident et de sa famille. Tous ces points font que pour moi, la relation humaine prend tout son sens. Donc cela me permet d'être disponible le plus possible : d'être à l'écoute, de prendre le temps, d'observer pour répondre à leurs demandes répétitives, et donc d'exercer mon rôle de façon plus adaptée, plus professionnelle.
Et partager au quotidien la vie de 16 résidents, créer des relations attachantes et humaines comme on peut le vivre au sein d'une famille : on donne, on reçoit, on connaît des moments difficiles et des moments de joie.
Et au sein des divers ateliers : cuisine, chants, esthétique, activité motrice, sorties, promenade, ateliers mémoire, dans une ambiance conviviale pour le faire ensemble et partager ce moment ensemble.
C'est très touchant de constater que des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, arrivent à retrouver le sourire, une certaine autonomie, à restaurer la relation avec l'autre. Mais ce qui est difficile dans cette maladie, c'est de vivre leur agressivité, leurs oublis...Le monde qui les entoure n'existe plus, le soignant et leur famille également...
Me ressourcer auprès de ma famille et de mes amis, le partage avec mes collègues, me donnent la force de rebondir...
Et comme a écrit sur son témoignage une de mes collègues qui est ma référente, je confirme : « Il y a énormément de partage, de complicité et d'amour qui circule à Maria Laura »
Je voulais vous raconter et partager avec vous une histoire vécue que je n'oublierai jamais. Je me souviendrai toujours d'une résidente avec laquelle j'ai partagé le souvenir d'un lien commun : TAZA, ma ville natale...On dit que le monde est petit...Un jour de fête d'anniversaires des résidents, alors que tout le monde s'amuse, une résidente m'appelle, me présente à une autre résidente âgée de 104 ans. Et à ma grande surprise, celle-ci me dit qu'elle a vécu au Maroc à TAZA. Cela était si surprenant que je lui dis : « Vous vous trompez, c'est Caza ».
Elle me reprend et me précise : « C'est bien TAZA avec un T ». La ville où je suis née !!! J'étais profondément émotionnée quand elle m'a dit : « J'ai travaillé à l'hôpital de TAZA en 1920 ».
Pendant mes vacances au Maroc, je suis allée à l'hôpital de Taza avec mon mari pour lui prendre quelques photos, surtout celle de l'entrée, restée inchangée. A partir de là, une complicité s'est nouée entre nous et ces photos l'ont accompagnées jusqu'à son décés.
Je n'oublierai jamais cette charmante Dame avec qui j'ai rappelé une partie de sa jeunesse et qui était pour moi, un lien avec ma chère vie natale.
Le monde est grand, mais si petit à la fois comme je l'ai dit.
Nous ne choisissons pas d'exister ici ou là-bas. Il faut toujours vivre le respect de l'autre.
Et pour conclure, je vais vous lire un poème écrit avec 2 de mes collègues, lors de la formation :
Bientraitance.
Poème :
« Ajoutons la vie aux années »
Aujourd'hui, on a tous le choix
De vieillir avec nos droits
Sans douleurs, avec stupeur
De voir sa vie sans valeurs
Je ne voudrais pas être bousculé
Pour prendre mon petit déjeuner.
Ma toilette sans savonnette
Mon verre caché quand je suis assoiffé.
Mon appel au secours, sans retour.
Aujourd'hui, on a tous le droit
De vieillir dans le respect, je crois...
La maltraitance est derrière nous.
Pour un monde meilleur nouveau
Sans cris, sans pleurs et sans douleurs,
Soyons ensemble réunis
Pour améliorer cette fin de vie.
Visite de La Puye 16 et 17 mai 2017 : un temps proposé tout particulièrement au personnel des établissements du réseau. Cette année des enseignants étaient aussi présents parmi nous. Et c'est un groupe d'une quinzaine de personnes qui a marché sur les pas de Saint André-Hubert et de Sainte Jeanne-Élisabeth.
Ce fut, tout d'abord la découverte d'un lieu magnifique chargé d'histoire.
Des rencontres :
Cette pause nous a permis de situer nos établissements dans une histoire, dans un lieu source et de découvrir la vie des fondateurs (le Bon Père : André-Hubert Fournet ainsi que Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges), leur apostolat dans leur époque.
Ce dernier rejoint celui d'aujourd'hui qui est le nôtre, dans l'accueil du plus petit, dans l'éducation pour tous, dans l'accueil des familles ainsi que dans le soin apporté aux malades (même si cela nous concerne moins, quoiqu’avec le bac pro ASSP!).
Cette maison de La Puye porte un message et nous envoie en mission.
A nous de la trouver pour devenir "des passeurs".
(Témoignage d'une participante)
Le 22, 23, 24 Mars, 2017
C'est La Puye qui nous accueillait cette année!
Peut-on choisir meilleur lieu pour creuser le thème souhaité par les Chefs d'établissement suite au travail fait l'an dernier :
« Avance au large du CHARISME ! »
Tout au long de ces 3 jours, ensemble, nous avons creusé, vécu ce à quoi le charisme nous appelle... Sœur Agnès nous a permis de rentrer dans son histoire, son actualité... Avec elle, nous avons pris conscience qu'un charisme, comme tout patrimoine, tombe en ruine si on ne l'entretient pas !
Or, d'un commun accord nous avons redit notre volonté de l'entretenir. Aujourd'hui, dans nos établissements, « enseigner » ne suffit pas, le « guérir » devient important : que de jeunes en souffrance !!!
Le pèlerinage vécu tout au long de la matinée du Vendredi nous a fait revenir au cœur du charisme, au cœur de notre mission. Unis au « OUI » des premières Sœurs il y a plus de 200 ans, nous avons renouvelé le « OUI » de notre baptême et sommes entrés dans la démarche Eucharistique.
A la « grotte de la cancéreuse », nous rappelant le geste de Jeanne Élisabeth, les paroles du prophète Osée retentirent tout particulièrement : « Revenez au Seigneur en lui présentant ces paroles : Enlève toutes les fautes, accepte ce qui est bon...nous t'offrons les paroles de nos lèvres... Voici la réponse du Seigneur : je les guérirai... je les aimerai d'un amour gratuit ! Os 14,3-4.
C'est à la lumière de ces paroles que nous avons pris la route vers le presbytère d'André-Hubert. Pauvres de cœur, nous avons monté l'escalier, déposé les poissons portant nos intentions, nos résolutions, nos souhaits pour nous-mêmes et nos communautés éducatives, déposé le tout sur la tables de la salle à manger du « Bon Père » où le pain nous attendait pour devenir pain Eucharistique : nourriture et force pour nos vies.
Nourris, réconfortés nous avons chanté de tout notre cœur :
« Avance au large, jette les filets... avance au large, n'aie pas peur !
Quand nous sommes perdus... prêts à l'abandon...
Invite-nous Seigneur à réveiller nos vies !
Quand nous sommes sans courage... sans élan de création...
Invite-nous Seigneur à tout recommencer !
Puisque nous avons cru en ta parole qui libère,
Invite-nous Seigneur à célébrer ton Nom ! »
Que St André-Hubert et Ste Jeanne Élisabeth, nos « relais » pour te rejoindre, intercèdent pour nous !
Pour des photos souvenir, cliquer ici ...
Le mercredi 8 Mars 2017, lors de la journée de la Femme, le Collège Sainte Élisabeth de Paris, rend hommage à la Fondatrice de la Congrégation des Filles de la Croix.
Le courage, la dévotion et la responsabilité sont des attitudes qui sont soulignées.
Sur des panneaux préparés pour faire découvrir sa vie, nous retrouvons de belles phrases telles que :
" Elisabeth est d'un autre temps mais de par sa foi, son amour de l'autre, elle s'inscrit dans notre époque "
" L'esprit de Sainte Jeanne -Elisabeth est toujours bien vivant" ...
" Une femme en avance sur son temps"
" Regarder le monde, ses misères,soulager, servir"
Enseigner, Soigner, Éduquer... sont des mots qui, aujourd'hui,
continuent à donner sens à la vie des Laïcs et Soeurs...
C'est dans la joie des retrouvailles que les groupes "Charisme" Sud France", de Bigorre, du Béarn et de Midi Pyrénées, se sont retrouvés de 10h à 16H30, ce samedi 19 Novembre à Igon. Sœur Marie Aimée et Sœur Jeannette, nous accueillent pour un temps de prière, pour la présentation du dernier chapitre général et l'élection de nos sœurs en responsabilité dans la congrégation.
Milou clôturera la matinée en présentant les 5 laïcs (2 Italiens, 3 Français) qui pour la première fois ont participé au chapitre » moment grandiose ...de partage, de fraîcheur et d'espérance.
Prise de conscience générale de l'importance et de la réalité de la famille "Filles de la Croix ".
Des expressions, des mots, des découvertes, qui ouvrent le cœur et l'esprit ...entendus ou vécus, ici ou là pendant ce chapitre :
Trois axes ont été retenus pour notre réflexion pour 2016 – 2017 :
Après un délicieux repas préparé par la maison d'Igon, c'est Sœur Bernadette qui nous fait partager " Esprit et Vie ", Constitutions des Filles de la Croix :
« Le but de la congrégation est de représenter
La vie de Notre Seigneur, et la simplicité de l'évangile. Appel :
à contempler le Père qui nous a donné son fils,
à suivre le Christ qui a donné sa vie pour nous,
à accueillir l'Esprit qui est source de vie nouvelle,
à prendre notre part dans la construction de l'Église... »
Enfin le soin est laissé à Sœur Henriette pour nous faire partager l'Évangile de ce dimanche 20 Novembre et de caler les dates de nos prochaines rencontres.
Emile Franco (Milou)
Divers intervenants ont animé cette session, à Lourdes, regroupant une soixantaine de sœurs dont nos sœurs du conseil général.
Le Père Bertrand CHEVALLIER, à partir du psaume 104, nous a fait entrer dans la contemplation de la miséricorde de Dieu, un Dieu créateur toujours à l'oeuvre, un Dieu maître du monde, un Dieu maître de l'histoire, un Dieu insufflant la vie aux plantes, aux animaux, aux hommes, un Dieu suscitant chez l'homme le désir de participer à cette œuvre créatrice.
Mr Benoît GUILLARD nous a partagé son parcours de vie.
A partir de sa formation initiale d'agronome, dans l'exercice de sa profession, il est passé du « produire toujours plus », à la prise de conscience de la richesse de la terre, de la richesse de l'homme. Il a changé de cap, amorcé une conversion vers un retour à l'essentiel.
La rencontre de fragilités, dans son milieu de vie et de travail l'a conforté dans son engagement auprès des plus fragiles et aujourd'hui, son travail est d'accompagner des personnes, en situation de handicap, vers un métier.
Sa conviction : Il y a, devant nous, un monde meilleur possible.
L'encyclique « Laudato SI' » donne des pistes pour imaginer un nouveau monde, pour le construire: se dépouiller, se donner à l'autre, être ensemble, chercher ensemble, agir ensemble.
Le film « DEMAIN », Une enquête, menée dans 10 pays, met en lumière des hommes et des femmes qui prennent conscience des conséquences du non respect de la terre, du non respect de la vie des hommes.
Ils font des recherches, agissent, pour éviter une catastrophe écologique.
L'équipe a rencontré des pionniers qui réinventent l'agriculture, l'énergie, l'économie, la démocratie, et l'éducation. Ils commencent à voir émerger ce qui pourrait être le monde de demain.
« LAUDATO SI O MI SIGNORE ». Célébration préparée par une équipe de Filles de la Croix.
« Au commencement, le souffle de Dieu planait sur les eaux.
Dieu créa la lumière, l'eau, le ciel, la terre, la mer, l'herbe, les arbres, le soleil, la lune, les étoiles, les oiseaux, les poissons, les animaux, l'homme.
Dieu vit que cela était bon. » (Genèse 1)
La nature est belle, la nature est riche. Chacune de nous a été invitée à sortir pour contempler la nature, pour réaliser une « création » à partir d'éléments trouvés dehors.
Ces diverses compositions ont été déposées à la chapelle, dans le choeur, au début de la célébration.
« Tu as aimé, Seigneur, cette terre !
N'est-ce pas toi qui reviendras nous faire vivre et qui seras la joie de ton peuple ? » (Psaume 84)
Dans un très beau geste, Adèle a posé sur sa tête une jarre d'eau, l'a portée et,a laissé couler l'eau dans un grand bac.
Chacune s'est avancée pour toucher cette eau, don de Dieu.
Puis, quelques images d'une nature abîmée ont été projetées, accompagnées de paroles du Pape François.
Dans un moment de silence, chacune était invitée à décider d'une action à vivre pour entrer un peu plus dans ce courant de protection de la maison commune.
Bonne Année 2017 !
A l'occasion de cette nouvelle année qui commence,
le Conseil de Tutelle vous partage ses voeux
et vous partage les nouvelles des établissements de l'hexagone.
Vous pouvez cliquer ici pour lire le bulletin
À Ustaritz, dans une chambre de la Communauté des Filles de la Croix, Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus apparut, en 1916, à une Fille de la Croix qui était très malade: Sœur Louise St Germain.
Elle lui apparut plusieurs fois et, enfin, le 21 septembre 1916, elle a obtenu du Seigneur sa guérison « instantanée, complète et durable. »
Cette guérison fut attestée non seulement par le Docteur GOYHENETCHE, médecin à Ustaritz, mais aussi par 2 éminents chirurgiens de Paris. L'un de ces chirurgiens, le Docteur Victor PAUCHET a conclu son rapport par cette phrase : « les signes cliniques sont tellement nets, la cure s'est faite dans des conditions tellement spéciales et anormales, qu'il ne peut s'agir d'une guérison d'ordre naturel. »
Ce fut donc l'un des deux miracles retenus pour la béatification de Sainte Thérèse.
Cette année, le 1er octobre 2016, nous avons fêté Sainte Thérèse et le centenaire de cette guérison, stimulées par l'arrière-petit-fils du Docteur Pauchet, Monsieur Stephan de BUTLER, qui continue l'œuvre de son aïeul en gérant l'Établissement de Santé qu'il avait créé à Amiens en 1897.
Nous sommes heureuses d'avoir su, et pu, garder cette chambre, malgré les aménagements obligatoires pour transformer notre Maison Religieuse en EHPAD. Elle a toujours été un lieu de recueillement, de prière, non seulement pour les Sœurs, mais aussi pour toutes les personnes, jeunes et moins jeunes, qui s'y succèdent depuis un siècle.
Nous vivons cette présence comme une grande grâce car elle nous invite à continuer la mission : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre. »
Ce dimanche 2 octobre 2016, grande joie, pour la Fraternité Diocésaine des Amis de Saint André-Hubert Fournet. Stéphanie et Pierre, après plusieurs années de cheminement, s’engagent à vivre leur consécration baptismale selon la spiritualité de cette Fraternité. Ce matin, c’est le temps des retrouvailles et pour des familles, l’occasion de venir à La Puye pour la première fois.
Oui « Chantez, priez, célébrez le Seigneur ». Ce chant retentit dans toute la chapelle des Filles de la Croix. Le P. Jean Paul Russeil, vicaire général du diocèse de Poitiers, préside l’Eucharistie avec le P. Jacques Poidevineau. Après les lectures de ce jour, exhortant à la foi, à l’espérance et à « raviver le don de Dieu » Tim 1, 6, le P. Jean Paul Russeil rappelle que « c’est à la lumière de notre baptême que nous pouvons faire grandir la foi. Pierre et Stéphanie, vous êtes des amis de Dieu en même temps qu’amis de Saint André-Hubert ».
Puis vient le moment où Pierre et Stéphanie sont présentés à l’assemblée par leur accompagnatrice respective et par des représentants de leur communauté locale. Ainsi, c’est bien toute l’Église qui est partie prenante de cet engagement. Le moment de la consécration débute par le signe de la Croix avec l’eau baptismale et le « ME VOICI » de chacun. Cette consécration, découle du baptême et ne comprend pas de vœux religieux. Elle appelle à répondre aujourd’hui à l’appel de Jésus, en vivant l’Évangile de tout son cœur, en témoignant par toute sa vie selon l’esprit de la fraternité. Elle invite à prier chaque jour, à se joindre à la communauté chrétienne pour y vivre l’Eucharistie, à répandre l’amour du Christ et à participer ainsi à la vie de l’Église.
La bougie de consécration et l’étole blanche à l’effigie de Saint André-Hubert sont alors remises à Pierre et à Stéphanie, signe de l’engagement de leur baptême. L’appartenance à la fraternité est également signifiée par la réception du livre de vie, livre sur lequel l’esprit de la fraternité est inscrit. Puis vient le moment où chacun reçoit une petite main, en terre cuite, rappelant cette phrase de Saint André-Hubert Fournet : « Donner à pleines mains et sans compter ».
Ainsi « l’Esprit de fête éclate dans nos cœurs, dans nos mains, dans nos yeux » comme nous aimons le chanter. Oui, nos cœurs sont remplis de joie, la joie de l’Évangile : Chacun à sa place peut apporter sa pierre à l’édifice de Dieu car « Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi » 1 Cor 1, 27. La personne en situation de handicap mental est ainsi appelée à participer au mystère de l’Église et donc à la croissance du Royaume de Dieu. Joie pour Pierre et Stéphanie, joie pour l’Église de Poitiers et joie pour les Filles de la Croix.
Dimanche 28 août, à ISTURITZ (Pays Basque) on a célébré le bienheureux François DARDAN, martyre de la Révolution.
En cette fête, on a marqué d'autres événements :
* 70 ans de sacerdoce du Père Sallagoity
* 60 de vie religieuse de Sœur Marie Laure Mendiboure
* Les départs des Pères Arretz et Larroque, prêtres ayant servi dans le secteur
Belle journée fraternelle pour tous !
Le 06 août, de nombreuses personnes, familles, amis, invités se sont retrouvés à Ustaritz au sein de la maison provinciale des Filles de la Croix pour fêter les jubilés de plusieurs sœurs : 60, 70 années de vie religieuse.
Lors de la messe concélébrée autour de Monseigneur Molères et de plusieurs prêtres, elles ont renouvelé leur engagement, leur fidélité au Christ.
Monseigneur Molères au cours de son allocution a bien souligné leur longue vie dans la fidélité à la suite du Christ autant dans la communauté que dans la vie de tous les jours, les difficultés rencontrées, les joies d'une vie donnée. A nous, peuples de baptisés, croyants, chacun a reçu le message d'envoi à travers nos vies pour qu'il y ait des messagers authentiques, « n'ayons pas peur d'annoncer notre vie de baptisés, d'annoncer le christ vivant autour de nous, parlons de la paix entre nous ».
Il nous a suggéré de distribuer les feuillets de cérémonie à la famille, autour de nous.
La cérémonie était accompagnée de jeunes musiciens venus récemment des J.M.J. de Cracovie. Un hommage était chanté à Marie « Ave Marie » par un groupe de chanteurs, ami des religieuses.
De nombreuses sœurs sont venues des diverses communautés dans une grande fraternité.
A la sortie de la Messe, chaque sœur s'est retrouvée en famille autour d'un goûter copieux
Dans une salle bien fraîche, ce fut des retrouvailles.
Après-midi agréable, sereine, ensoleillé.
« La maison Sainte Marie prête pour grandir ». Tel est le titre de l'article, du journal « L'Éclair » dans les Pyrénées Atlantiques pour relater le fait de la pose de la première pierre, de l'extension et de la rénovation de l'E.H.P.A.D. de Pau Sainte Marie.
En présence de nombreuses personnalités, Monsieur Bayrou, maire de Pau, Monsieur Alain Guinaudeau, président de l'association Saint Joseph, de Monsieur Duboé, directeur général des maisons de retraites de Pau, Nay et Igon, du curé de la paroisse, des résidents et du personnel, Sœur Eulalie, supérieure provinciale a rappelé par la lecture du parchemin qui été introduit ensuite dans un cylindre de cuivre logé dans la pierre, le but de l'institut des Filles de la Croix, sa présence auprès des plus pauvres comme l'a ardemment souhaité Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, fondatrice de la congrégation.
« Les personnes âgées sont des hommes et des femmes, des pères et des mères qui sont passés avant nous sur notre même route, dans notre même maison, dans notre bataille quotidienne pour une vie digne » (La joie de l'amour : Pape François)
Ces travaux contribuent à faire de cet établissement un lieu de vie, d'écoute, d'accueil, de respect et d'accompagnement de la personne âgée.
Les déléguées - capitulantes de la « province France » viennent de vivre leur CHAPITRE PROVINCIAL les 29, 30 et 31 août 2016 à La Puye. Recevoir les orientations du 25 ème chapitre général était l'objectif principal, pour ensuite décider leur concrétisation pour l'ensemble des sœurs de la province.
Assemblées plénières, travaux de groupes et temps de prière ont ponctué ces trois jours vécus avec beaucoup d'intensité mais aussi de fraternité.
« AVANCE AU LARGE », thème du chapitre général :
Jetons les filets de la RENCONTRE pour rejoindre chaque personne et l'accompagner.
Jetons les filets du CHARISME pour approfondir notre héritage spirituel et le partager.
Jetons les filets de la COMMUNICATION pour fortifier nos liens de familles et dire Dieu aujourd'hui.
Notre assemblée s'est agrandie Mardi 30 août, avec la participation de 5 personnes laïques :
Ensemble, laïcs, sœurs, jeunes, prêtres, nous avançons dans le respect de la vocation et la mission de chacun.
La GOUVERNANCE de la congrégation fut à l'ordre du jour. Ces décisions nous appellent à nous mettre en marche d'une manière nouvelle vers une « Communauté-Congrégation ».
Suite à ce chapitre provincial, toutes les sœurs de la province ont reçu ces orientations en participant à des assemblées provinciales.
Nous avons tout à recevoir de Celui qui nous envoie !
Allons jusqu'au don « à pleines mains et sans compter » (Saint André-Hubert Fournet).
4 semaines riches en animation... en couleur... en soleil...
Vous devinez que 50 à 57 enfants accueillis tous les jours, ça met de l'ambiance, ça fait bouger, chanter, rire... et, de temps en temps, faire les « gros yeux » !!!
Les plus grands (7 – 11 ans) étaient là depuis 9h30, heure officielle, mais dès 9h le local connaissait déjà une certaine agitation. Heureusement, les ateliers, différents chaque semaine, occupaient notre « petit monde » et nous permettaient, les après-midis, d'accueillir les maternelles, même ceux qui se préparent à rentrer à l'école. Aussi, il a fallu consoler, imaginer des distractions pour « oublier » un peu la maison en attendant « l'heure des mamans ».
De grands moments ont ponctué ces 4 semaines :
Pour conclure ces vacances, un peu particulières, mais très riches, la fête de Jeanne – Élisabeth : journée merveilleuse passée en plein air avec 50 enfants et 12 animateurs et qui s'est terminée, le soir, en communauté, enrichie par la présence de notre Sœur Marie-Christine, avec des jeunes de Mantes et des Mureaux, heureux de se retrouver, heureux de nous retrouver.
Jeanne Élisabeth nous a rassemblés dans le partage et la prière, l'action de grâce, la joie et la fraternité !
Voici le Journal - semaine cirque 2016 cliquer ici.
« Élisabeth, donne-nous ton grand cœur, donne-nous ton esprit
Et nos pas dans les tiens, conduis-nous à l'Amour. »
De Molante à Saint-Pierre-de-Maillé
« En Chemin de Miséricorde »
« Le lieu lui-même « rayonne », mais celui de Jeanne-Élisabeth, par son approche de la malade qui donnera naissance à la congrégation est un « rayonnement de Joie ». Il interpelle pour une vie nouvelle, fondée sur l'approche, la rencontre, l'aide aux nécessités physiques et intellectuelles. »
(Jean-Paul de Pau)
Du pays basque a Mantes-la-Jolie et aux Mureaux ,en passant par les plages atlantiques, ou le pays légendaire de Gaston Fébus, dernier Comte de Foix et de Béarn, que la famille Filles de la Croix c'est retrouvée dans cet havre de paix de prières et d'amitiés, afin de partager ce temps fort de récollection, sur la miséricorde.
Pour les premiers arrivés dès ce Vendredi soir, c'est dans la souplesse du temps, la joie des retrouvailles, mais aussi le bonheur d’accueillir les nouveaux venus, une fraternité partagée, que l'envoutement du site favorise pleinement.
Dès le lendemain 9h c'est ce temps de prière animé par Sr Annie qui nous plonge dans la vie des fondateurs de la congrégation et Sr Marie de Magdala ne fait pas simplement nous accompagner, mais... elle nous porte sur ce chemin des lumières dans les pas de Sainte Jeanne-Élisabeth, de Saint André-Hubert, et de la première communauté. C'est au pied de ce chêne tricentenaire, de cette grotte où vécut cette femme malade, abandonnée que l'appel de Dieu sera entendu. Lorsque l'on écoute Marie de Magdala, on vit pleinement le récit, nous ne sommes plus spectateurs d'un évènement, on devient acteurs... Nous sommes déjà dans cette miséricorde qui est émotion et qui touche chaque cœur.
Retour à La Puye ou des 14h30 après l’accueil des derniers arrivants et de voisin, le père Philippe, avec beaucoup de clarté nous présente et nous conduit sur les berges de la Miséricorde
La miséricorde, c'est pardonner avec une caresse.
Il est impossible de trouver un équilibre entre la miséricorde qui sauve et la justice qui tranche et rejette. La miséricorde de l'homme respecte et dépasse la justice.
Ce n'est pas seulement ton droit et mon droit mais l'amour qui fait le premier pas et fonde toute relation.
En soirée rencontre au pressoir ou Sr Marie Paul et Florence nous transporte dans un temps de prière particulièrement réussi, avec la parabole du père et de ses deux fils.
La miséricorde c'est l'acte ultime et suprême par lequel Dieu lui-même vient à notre rencontre... Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement
Va et toi aussi fais de même...
Quelle belle conclusion en cette veillée de prière, que la lecture ensemble de la prière de notre bon Pape François pour le jubilé de la miséricorde et la bénédiction du Père Philippe.
Dimanche matin, rendez avec Marie de Magdala et Florence à St Pierre de Maillé ; pour beaucoup d'entre nous qui avons gravi plusieurs fois les marches de l'escalier du pauvre, c'est toujours une découverte et un grand moment de se retrouver sur les lieux de conversion du Père André Hubert. Pour la première fois, nous avons pénétré dans la salle à manger du bon père où il attendait ses invités, alors que nous frappons a la porte... Qui sommes-nous le pauvre ou l'invité...?
C'est dans le silence et le recueillement émerveillé par ce temps partagé que nous regagnons l'église de Saint Pierre de Maillé pour l'eucharistie célébrée par le Père Philippe.
Trois jours au bord du Gave qui nous ont permis de vivre un séminaire riche, très riche... mais aussi très studieux !!!
Après la présentation de chacun, « Au fil de l'eau... », en suivant les traces de Jeanne-Élisabeth, nous avons pris au sérieux l'appel de Sœur Marthe : revisiter le « Enseigner – Guérir » si cher à nos Fondateurs... (Cliquer ici pour suivre les traces de Jeanne-Élisabeth)
Et nous voilà avec Sr Eulalie, Sr Marie-Bernadette et Sr Marie Paul en Assemblée. Partage simple, riche, profond pour essayer de formuler comment nous entendons, essayons d'actualiser ces deux verbes dans nos différentes missions.
Accompagner, guider, partager soutenir c'est ce que nous réaffirmons vouloir vivre auprès des jeunes qui nous sont confiés, mais aussi au sein de nos communautés éducatives.
L'Eucharistie, qui a clôturé ce temps, nous redit que le « Bon Pasteur » est là, chaque jour, pour nous aider.
Après ce temps riche en partage, en prière, nous entrons dans le vif du séminaire ! Ensemble, membres du Conseil de Tutelle et Chefs d'établissement faisons mémoire de l'évolution connues ces dernières années. Puis, dans un travail de «collaboration dans un esprit de simplicité et de service », nous essayons de construire ce qui pourra nous guider.
Au terme de ces 3 jours nous avons bien conscience que le travail est loin d'être terminé... Chefs d'établissement, nous comptons sur le Conseil de tutelle, sur la Congrégation pour nous aider à faire qu'au sein de nos Communautés éducatives l'esprit de Jeanne – Elisabeth, d'André – Hubert soit bien vivant !
OUI, il nous faut « Avancer au large de la mission...
Avancer au large du Charisme !"
Ce fut un séminaire studieux... Sans oublier la convivialité dans une ambiance détendue..., fraternelle...
Un petit vidéo sur l'historique du Conseil de Tutelle de la Congrégation des Filles de la Croix (Cliquer ici)
Les Filles de la Croix, qui sont-elles ?
Nous les croisons !
Bonjour ! Bon courage !
Mais si on les rencontrait chez elles, durant une soirée ?
Ainsi, 12 jeunes filles un mardi soir et 9 jeunes garçons un autre mardi soir partagent la soirée, de 17 à 7h30 du lendemain.
Après un temps d'étude (il faut aller en classe le lendemain !) : prière des Vêpres ensemble.
Puis repas partagé avec échange vivant et fraternel, et "soirée-débat" ! Tant de questions !
Chacune des soeurs a dit son parcours, sa vie, ses joies, répondu à ces multiples questions ...
Puis une bonne nuit chez les Soeurs.
Le lendemain, à 7h30, petit déjeuner copieux et retour en classe !
"C'était super ! Peut-on recommencer l'année prochaine ?"
"Avance au large !"
Voici ce que nous avons entendu ensemble à notre rencontre de Noël à Lourdes après avoir écouté quelques unes de nos sœurs nous partager ce que veut dire dire "Enseigner et guérir, c'est imiter le maître même" comme le disait notre Bonne Sœur, Sainte Jeanne Élisabeth.
Nous avons parcouru les Évangiles avec le regard fixé sur la manière de vivre, d'enseigner et de guérir de Jésus. Nous avons retracé à travers les Chapitres Généraux, l'histoire missionnaire de la congrégation. Enfin, nous avons partagé comment nous vivons ces deux dimensions dans notre quotidien.
Ensuite, lors d'une très belle célébration, nous avons fait mémoire de la mission des sœurs et de l'expansion missionnaire de la congrégation dans l'histoire. Vous pouvez le voir dans la vidéo suivante : De la blessure nait la vie (Cliquer sur le titre).
Sœur Eulalie Arhancet a appelé les sœurs de chaque région de France. Elle les a envoyé de nouveau vivre la mission dans leur lieu d'insertion, à la campagne ou au cœur des cités... Nous avons réentendu l'article 69 de nos Constitutions : "Le message évangélique que nous accueillons, nous avons à le transmettre d'abord par ce que nous sommes. Dans la simplicité de nos vies, nous témoignons de la joie de vivre avec Dieu et pour lui."
Célébrer la vie est une joie !
Nos soeurs des communautés d'Igon et d'Ustaritz ont fêté les 100 ans
de nos soeurs Michèle Sainte Anne et Rose Saint Gabriel !
Michèle Sainte Anne | Rose Saint Gabriel |
Cela peut être un bel exemple pour nous, une belle espérance : Elles vivent, en communauté, chacune une fidélité au Seigneur avec ce qu'elles sont et ceux qu'elles sont appelées à devenir.
Ce point de la charte écrite l'an dernier à l'occasion du rassemblement International Laïcs-Soeurs de la famille Filles de la Croix était le thème de la rencontre du samedi 19 septembre 2015.
Ainsi, plus de 40 laïcs et soeurs du sud de la France se sont retrouvés dans notre maison régionale d'Igon, près de Lourdes pour approfondir la Parole de Dieu et la prière des psaumes.
Ils ont, de plus, pris le temps de découvrir la lettre de Soeur Marthe, Supérieure Générale, ouvrant le chemin vers le chapitre 2016.
"Je crois que cette journée était bien "pleine" de belle choses, de beaux moments. Et que le "carrefour" pour lire ensemble l'Évangile, ainsi que le temps de prière du Psaume à la lumière des explications de Marie-Bé ont été très "forts" pour beaucoup d'entre nous !" disait Isabelle
Voici un petit compte rendu ici
La récollection laïcs-soeurs de France s'est déroulée à La Puye, les 6-7 juin 2015. C'est un temps qui commence à être un rendez-vous annuel incontournable pour certains. C'est une joie de se retrouver de se retrouver dans ce lieu de ressourcement pour partager, prier et se poser.
Voici quelques échos :
"Nous sommes certainement nombreux à avoir repris la route dimanche avec un petit pincement au cœur, presqu'un sentiment de frustration tellement le temps de partage et la vie du groupe furent exceptionnels.... mais trop courts.... trop de choses importantes à emmagasiner dans si peu de temps.... un temps si riche quand le partage se fait de cœur à cœur entre nous et avec les intervenants...."
"Avec d'abord, Sœur Marie de Magdala pas seulement brillante mais heureuse de se trouver là, au milieu de nous, attentive à nos questions mais aussi gardienne d'un état d'esprit, d'une fidélité à l'histoire de la congrégation et ces mots prononcés et confiés a l'un d'entre nous et qui nous engagent à tous laïcs et sœurs : c'est merveilleux .....on ne s'attendait pas à tout ça ..."
"Avec le Père Jean Pierre Jammet, c'est un autre discours d'église, de prêtre engagé au service des pauvres. Sa présentation de "DE LA BLESSURE NAÎT LA VIE" et sa conclusion qu'il empruntera avec son accord à Kevin, doit s' inscrire dans toutes les belles phrases répertoriées dans notre famille Filles de la Croix."
"je ne sais pas si ce sont nos blessures qui nous ont donné la vie à tous les deux
mais ce que je sais c'est que ce sont de nos blessures qu'est né notre amour."
"Nous avons eu envie de te dire Jean Pierre en te quittant : Tu as fait des kilomètres pour rencontrer ce couple, des kilomètres qui sont venus s'ajouter à d'autres pour venir en aide a ceux qui sont dans le besoin... Tu n'as pas perdu ton temps monsieur le curé et nous sommes fiers de t'avoir rencontré et ravis de ce partage."
"Marie de Magdala en ouvrant notre recollection samedi après-midi nous a mis dans les pas de Sainte Jeanne Élisabeth, de ses souffrances ,de son opération qu’ elle gèrera sans se laisser attacher "mon crucifix me suffira" elle profitera de ce temps de blessure et de convalescence pour faire connaitre la congrégation naissante, c’est ce relationnel qui demain marquera et sera le moteur qui développera la congrégation."
"Le temps personnel qui suivra donnera a chacun l'occasion de revenir
Viendra ensuite l'intervention du Père Jammet : c'est l'homme et le prêtre qui parlent des blessures de la vie de l'enfantement, ce sont les illustrations avec le chemin de Croix de Claudel, le texte de Jean de la Croix... Blessures personnelles... Blessures de la vie... Nous sommes tous nés d’une blessure...
Dimanche matin à Saint-Phèle c'est la congrégation qui se retrouve sur le lieu même ou le Père André Hubert a rédigé les contributions de la congrégation ; image aussi symbolique c'est à Saint-Phèle que lors de la rencontre internationale Sœurs Laïcs du 22 au 29 Mai 2014 sera lancé la charte EN CHEMIN DE FRATERNITÉ. Sœur Marie de Magdala rappellera l'histoire, les 2 paroisses de St Pierre de Maillé et de Saint-Phèle, l'omniprésence du Bon Père.
Dernière intervention le témoignage de Pierrette et sa vie aux côtés de son fils Julien. "Le Seigneur ne choisit pas des gens capables mais rend capables ceux qu il a choisi". Pierrette nous a rappelé les propos de Mère Teresa : "les enfants trisomiques sont des professeurs d’amour"; " un regard d'amour, c'est fou ce que ça peut changer une vie ....Un regard de haine c’est fou ce que ça peut détruire".
Merci à Pierrette pour tant d'amour reçu et donné, un grand merci aux sœurs de la communauté de la Puye et à Sœur Jeanine toujours à nos petits soins, notre affection et nos remerciements à l'équipe sœurs-laïcs, à Soeurs Anne Marie, Annie, Marie Paul et à Michèle et Isabelle, pour l'animation et le déroulement parfait de la rencontre, à l'équipe de l'Ariège pour son accueil "rafraichissant".
Prochain RDV a IGON le 19 Septembre pour les équipes sœurs laïcs du sud et à La Puye (date non fixée) pour les autres groupes avec pour thème "que la parole de Dieu et la prière donne un sens a notre vie"...Comment peut-on prier à partir de la parole de Dieu... Des psaumes...Comment vivre un temps de partage de la parole.
Fraternellement, Milou
Pierrette Forget est la maman de Julien, un membre de Fraternité diocésaine des Amis de Saint André Hubert. Elle donne son témoignage sur ce thème de « De la blessure nait la vie... »
Vous le trouverez en cliquant ici.
En marche vers ses engagements définitifs, Soeur Karina, Fille de la Croix, invite les jeunes qu'elle a connus à vivre un après-midi à la communauté des Mureaux.
Voici le témoignage de Jennifer :
Ce dimanche 28 juin 2015, nous avons été rassemblés autour d'un goûter et d'une prière pour faire la rencontre d'une de nos sœurs, Karina, originaire d'Argentine, qui va confirmer ses vœux le 19 septembre prochain !
Chacune des jeunes filles présente a pu faire connaissance avec Karina et en a aussi profité pour connaître davantage la communauté des Filles de la Croix. Nous avons partagé un moment convivial, rempli de joie et de fou rire.
La question du jour, posée par Karina, a été : « Seigneur, que veux-tu de moi ? »
Pour ma part, je retiens que le Seigneur est toujours présent dans chacun de nos pas.
Nous ne sommes souvent pas d'accord avec les choix qu'il nous réserve, notamment lors des échecs et des difficultés rencontrés dans nos vies, mais il sait nous guider et nous rassurer et il sait ce qui est le mieux pour nous.
Il est là, même lorsque nous n'avons pas envie de le voir. Il est présent parmi nous, il sait nous relever dans les épreuves.
Alors Vivamos hoy la alegría del encuentro con Jesús !
Merci à Sr Karina d'avoir organisé cette rencontre et merci aux sœurs pour leur disponibilité et leurs témoignage!
Jenny
Bien chers amis !
Le printemps s'annonce, le soleil chauffe déjà et nous nous préparons activement à vous retrouver à Paris le 18 mars prochain. Nous avons tous vécu un début d'année 2015 bien mouvementé : les évènements de Paris, la rencontre des chefs d'établissement et des Ogec, les massacres de chrétiens en orient, sans compter la pluie, les bonnes et les mauvaises nouvelles...
Pour affronter tout cela je vous propose tout simplement de relire le texte de référence des Filles de la Croix. Faisons nôtres ces convictions. « Nous voulons donner à chacun dans un climat de simplicité une formation solide qui décèle et prenne en compte l'ensemble de la personne... Une éducation à la liberté responsable... Une éducation ouverte aux dimensions du monde... » .
C'est à nous qu'il revient que tout ceci ne reste pas que des mots. Si nous vivons ces convictions, si nous faisons en sorte de les mettre en oeuvre sincèrement, nous pourrons alors revendiquer dans tous nos établissements l'esprit des Filles de la Croix dont nous nous réclamons...
Trouvez le bulletin n°5 en cliquant ici
Pour son WE de Carême, le groupe a choisi de rejoindre le thème de l’année de la Congrégation des Filles de la Croix : « Nos traversées : De nos blessures naît la vie ».
« De nos blessures naît la vie » : ce thème que la congrégation porte pendant l’année a été choisi pour ce week-end d’entrée en Carême par les organisatrices. Une manière de rejoindre les Filles de la Croix dans ce qu’elles vivent, et de mieux connaître la vie des fondateurs.
Témoignages poignants
L’entrée en matière a été bouleversante, avec les témoignages poignants de Marie-Magdala sur la blessure de Jeanne-Élisabeth, puis de Véronique et Brigitte, sur leurs parcours de vie et leurs épreuves.
Chacun a pu alors mesurer ses traversées, les mains tendues, l’importance de la présence de Dieu pour garder le cap dans ces difficultés, aidés par les Écritures et notamment l’Évangile sur la traversée de la tempête du lac de Tibériade.
Partages et détente
Nos traversées, et celles du monde également : les partages en petits groupes ont permis d’échanger sur les évènements terroristes récents et la manière dont chacun les vit, les ressent.
Mais les week-ends à La Puye sont aussi marqués par des temps de détente ! Des jeux sur la pelouse autour de la confiance les uns dans les autres, un repas-raclette tous ensemble, un grand jeu de piste pour la soirée.
Au détour des couloirs
Petit changement cette fois-ci : le Moulin étant en travaux, nous avons posé nos sacs et instruments dans la salle du chapitre et les chambres des Fontevristes. D’autres points de repères, d’autres tablées, d’autres habitudes. Mais toujours l’Eucharistie à la maison de retraite. Et tous ces moments informels : discussions à bâtons rompus, confidences dans les couloirs, échanges de nouvelles et de photos de mariages, baby-sitting pour le petit Eloi, 9 mois.
De quoi faire dire à Brigitte, qui venait pour la première fois : « dans ce groupe, il y a de la vie ».
Suite à la semaine internationale vécue à La Puye en juillet dernier, 6 laïcs de la région ont participé à la rencontre laîcs/soeurs le 17 janvier 2015, organisée par les soeurs d'Ustaritz et de la région.
Soeur Marie Clotilde Sévilla a présenté avec dynamisme, le diaporama qu'elle a réalisé sur cette rencontre de l'été dernier.
Les laïcs, Mayie, Isabelle, Asun, Anne Marie, Solange et Michèle, ont donné leur témoignage et partagé avec enthousiasme, leur chemin de vie, en lien avec le charisme des Filles de la Croix, à la suite de Saint André Hubert et de Sainte Jeanne Élisabeth, en Église locale, universelle et multiculturelle.
Temps d'écoute et de partage vécu dans la simplicité et l'esprit de famille.
L'après-midi s'est terminé par une prière ensemble et goûter fraternel.
Depuis plus d’un an, Flore et Houleymata, n’ont qu’une idée : fêter les 20 ans d’ « Eveil-Mat-InS » !
Effectivement, le 3 novembre 1994 une petite équipe de bénévoles de l’École Notre-Dame accueillait, pour la première fois, 6 enfants du quartier des Médecins du Val Fourré...
Aujourd’hui, 20 ans après, c’est une centaine d’enfants qui est accueillie, toutes les semaines, par de nombreux bénévoles dont 3 Sœurs de la Communauté.
Pendant les vacances de la Toussaint 2014, il y a grande animation dans nos locaux : 20 ans, ça se fête et une fête, ça se prépare !
Ce samedi 8 Novembre, la grande salle de l’Agora, maison des Associations, après avoir été décorée avec les nombreuses réalisations des petits et des grands, se remplit petit à petit…
Personnalités, enseignants de l’école Notre Dame, Sœurs, surtout, nombreuses familles et jeunes qui veulent faire mémoire de ce qu’ils ont vécu ou vivent à « Eveil-Mat-InS » alors qu’ils ont 3,4, …11ans. Ils ont beaucoup joué… car à « Eveil-Mat-InS » (Éveil plus particulièrement en Maternelle en vue de l’Insertion Scolaire) on apprend en jouant !
Ludivine, première jeune accueillie avec son frère Michaël, nous a dit : « J’ai beaucoup aimé le local, j’habitais juste à l’étage au-dessus et lorsque j’entrais, c’était magique ! je n’avais jamais eu de jeux.
Quelle merveille, jouer à la poupée.. à la dinette… avec des voitures…des puzzles…Aujourd’hui je joue avec mes propres enfants ! » témoignage qu’elle a terminé avec quelques larmes !
« J’ai passé de merveilleuse années à « Eveil-Mat-InS » nous dit Amina. Je ne pourrai jamais oublier tant de souvenirs, tant de bons moments qui ont marqué à jamais mon enfance !
Ce centre était pour moi ma 2ème maison, un lieu où j’ai pu apprendre, m’amuser, m’épanouir et me surpasser. »
« Cela fait 7 ans que j’ai quitté le local, après y avoir passé 7 années magiques !!!Que de bons moments parmi une vingtaine de bénévoles qui étaient là pour nous épauler, nous soutenir et nous aider dans notre scolarité. Sans eux l’association ne serait pas là ! Ils mettent de la vie…
Voilà, je vais m’arrêter là, car pour dire tout ce que j’ai dans mon cœur, il me faudrait plusieurs feuilles de papier ! » Dorsaf
Quelques bénévoles ont tenu également à témoigner.
C’est Evelyne : « Bravo pour la merveilleuse initiative de la création d’« Eveil-Mat-InS ». Je suis heureuse de participer à l’éveil de tous ces enfants qui sont si attachants et si prometteurs d’avenir ! »
« Aider à apprendre est une extraordinaire activité : MERCI « Eveil-Mat-InS » de me permettre de le faire ! » Cécile
Oui, nous avons vécu une merveilleuse après-midi ce 8 novembre, une après – midi très simple, très fraternelle. Tous les visages disaient la JOIE de la rencontre, la JOIE de la fraternité : chrétiens et musulmans ensemble, heureux de se retrouver, entourés d'une multitude d'enfants bien occupés par les friandises apportées par les mamans.
Action "SOLIDARITE", du 22 juillet au 6 août 2014
Groupe de jeunes et d'adultes du collège Sainte Thérèse à SACHAYOJ en Argentine pour une action solidaire auprès de cette population avec qui ils sont en lien depuis de longues années .
Nombreuses rencontres avec des jeunes, des enfants, des parents, des paysans, des producteurs locaux...
Visites d'écoles, d'un collège, de l'hôpital pour soutien, accompagnement ...
Aide à la restauration de maisons, travaux de maçonnerie, construction....
Animation d'ateliers pour enfants...
Pour plus de renseignements, voir le blog : Un résumé de notre voyage à Sachyoj (cliquer ici)
Dans nos Maisons de Retraite, ensemble, associés par le service, laïcs et religieuses, nous contribuons à faire de nos Établissements Sanitaires et Sociaux : des lieux de vie, d'accueil, d'écoute, de respect, d'accompagnement de toute personne, jusqu'au bout.
Voici le compte-rendu de l'accompagnement d'un résident dans un de nos EHPAD :
Monsieur X résident communiste, âgé de 91 ans, veuf depuis un an, est dialysé 3 fois par semaine.
Il dit à l'aumônier de la Maison :
« J'ai demandé au médecin ce qui se passerait si on arrêtait les dialyses. Tous les jours, je demande à partir. Je voudrais mourir. Depuis que j'ai perdu ma femme, je n'ai plus envie de vivre. Je voudrais que tu m'aides ».
Ce monsieur, son fils militant communiste et un ami athée, demandent au directeur de l'EHPAD et à l'aumônier de débattre sur l'euthanasie comme droit à l'auto-disposition de soi.
« Je considère la liberté comme une donnée constitutive de l'individu qui dispose de sa vie ainsi qu'il le manifeste parfois dans le geste ultime et compliqué du suicide » dit le fils.
Le directeur remet à chacun le document présentant les directives anticipées et il les commente en témoignant de la foi et de l'espérance qui l'habitent.
L'aumônier ajoute : « ma vie, je l'ai reçue de mes parents, et pour le chrétien que j'essaie d'être, c'est un cadeau que Dieu, à travers eux, m'a confié. Il ne m'appartient pas ».
Le dialogue est sans concession mais cordial.
Des chrétiens se font très proches de Monsieur X
La décision de l'arrêt du traitement par dialyse a été la source d'un grand questionnement pour tout le monde.
Très vite, Monsieur X est dans le coma. Le dimanche, le Directeur vient pour veiller Monsieur X et permettre ainsi à son fils de se reposer un peu. « J'étais malade et vous êtes venus à moi ».
« Aujourd'hui, dit le pape François, il faut une Église en mesure de tenir compagnie ; une Église qui accompagne le chemin en se mettant en chemin avec les personnes ».
Lors des obsèques de Monsieur X, le directeur de l'EHPAD s'est exprimé :
« Monsieur X m'a souvent touché par sa capacité d'amour et aussi lors de nos échanges.
J'ai été sensible à son amour profond pour son épouse, sa famille.
Il vivait également l'Amour du prochain, sans attente de réciprocité ; il accueillait en amitié et considérait l'autre amicalement avec affection et tendresse.
Alors qu'il sombrait dans le coma, il murmura à son fils : « à cet instant, je pense aux personnes, qui dans le monde, sont dans mon état et je n'ai pas peur ».
Cette bonté qui était la grande qualité de ce Monsieur échappe à toute idéologie.
Monsieur X a souhaité être enveloppé du drapeau rouge, ce drapeau qui évoque le sang de tant d'ouvriers, sang qui a coulé dans le monde pendant leurs luttes.
Lui, c'est par une fidélité sans faille à son épouse, sa famille qu'il a lutté jusqu'à son dernier souffle.
Il a ouvert son cœur, offert son attention affectueuse, jusqu'au bout, à ceux qui l'entouraient.
Je le revois dans la salle à manger, se lever pour ouvrir la porte à une personne en fauteuil roulant alors qu'il ne tenait pas debout.
Je le revois se pencher vers telle ou telle personne, caressant la main.
Souvent, à table, dit l'aumônier, nous échangions sur les problèmes sociaux, culturels et politiques du pays et du monde. Il participait à « l'Action des Chrétiens pour l'abolition de la torture », en signant les pétitions dénonçant les humiliations et les coups que subissent de trop nombreux détenus, partout, dans le monde.
« Je dois ajouter, que cette solidarité ne s'est pas déroulée à sens unique.
Que de fois j'ai été émerveillé par les gestes affectueux des membres du personnel. Je ne puis compter ceux qui se sont arrêtés près de lui, l'embrassant avec un sourire complice, et lui, leur caressant les mains.
Une employée lui a adressé une belle lettre :
Comment, Monsieur, vous dire Merci pour tout ce que vous nous avez apporté ? Votre gentillesse à l'égard du personnel, toujours un mot aimable. Vous pensez toujours aux autres avant de vous soucier de vous.
« Ce monsieur, à travers ses prises de parole et sa façon d'être, a représenté pour moi, prêtre, un Visage d'évangile : le visage du Christ redonnant leur dignité à tous les laissés pour compte des systèmes politico-religieux de l'époque ; remettant debout les exclus de la société ; accueillant à bras ouverts tous ceux et celles qui étaient méprisés.
Il m'a été donné de contempler, ainsi, le Christ à travers le visage de cet homme, à certaines heures bien endolori, mais toujours solidaire des combats de nos frères les hommes ».
Nos Fondateurs, André-Hubert et Jeanne-Élisabeth nous ont légué un esprit, selon l'Évangile, un esprit de simplicité, de service.
C'est dans cet esprit que nous continuons la mission auprès des personnes âgées.
Notre conviction aujourd'hui :
« Entendre la détresse de notre société,
Accompagner les hommes et les femmes délaissés, oubliés ».
"Faire du lieu où nous vivons notre baptême aujourd'hui, un lieu de sainteté"
C'est avec ce thème que se rassemblaient les Animateurs en Pastorale de notre réseau d'Établissements scolaires.
Avec André-Hubert et Jeanne-Élisabeth, nous avons cheminé, éclairés par la Parole de Dieu (l'hymne aux Philippiens, et les disciples d'Emmaüs), de l'"escalier du pauvre" à la salle à manger du Bon Père en passant par les Marsyllis.
Nouvelles du Conseil de Tutelle - Bulletin 1(cliquer ici)
Comme à l'habitude, de nombreuses filles de la Croix se sont réunies à l'Assomption à Lourdes pour aborder différents sujets de leur vie de congrégation.
La journée du 27 décembre a été consacrée à une réflexion sur "la Trinité, mystère et source de communion" et sur "la dimension Trinitaire de nos vies de Filles de la Croix" aidée par Soeur Ketty Hiriart-Urruty. Nous avons partagé à partir de textes bibliques, et "Esprit et Vie", notre règle de vie.
Le but était de revoir ou revitaliser cet aspect important pour notre spiritualité.
Et le Père André-Hubert Fournet, le fondateur, avait creusé ce mystère, lui qui reprenait sans cesse ce mystère, lui qui reprenait sans cesse la louange à la Sainte Trinité :
Gloire au Père qui m'a créé à son image
Gloire au Fils qui s'est fait homme pour me faire participer à sa divinité
Gloire au Saint Esprit qui fait de mon âme un ciel où il établit sa demeure
Les 28 et 29 décembre, ont été abordées d'autres questions.
La Pastorale des jeunes
Groupes charismes et famille Filles de la Croix, Laics-Soeurs
Le sentiment d'appartenance", c'est le thème de la rencontre qui a réuni des laïcs et des soeurs de la Famille Fille de la Croix, à Bétharram..
Cette proposition était située dans le cadre des formations à la spiritualité demandées par les laïcs après le chapitre général de 2010
Le thème, « le sentiment d’appartenance », avait été choisi par l’équipe d’animation, (laïcs et sœurs) à partir de la relecture des différentes attentes …et l’orientation du chapitre :
« Le baptême nous réunit, laïcs et sœurs, comme famille, différents et complémentaires. Ensemble nous faisons un pas de plus dans la construction de la « Famille Filles de la Croix » en ouvrant aux laïcs de nouveaux espaces de participation… »
La journée du 28 septembre a rassemblé, à Bétharram, 28 laïcs et 18 sœurs - voici le témoignage de l’un des participants :
"Si j'avais à mettre un titre sur cette journée passée à Betharram je l'intitulerais ¨rencontre de famille¨. En revenant sur mes terres ariégeoises, ce moment vécu avec vous m'a rappelé des épisodes où la famille et nos parents se retrouvaient ; il y avait ceux de la ville qui revenaient pour faire les foins, vendanger ou tuer le cochon à la fin de l'hiver, il y avait ceux des campagnes qui voyaient les cousins bien habillés et au langage fleuri... mais au teint pâle. Ils étaient tous là pour partager. Avant de partager il faut se reconnaître et tous se reconnaissaient. Ce sentiment d'appartenance parfaitement présenté par Soeur Agnès a mis toute l'assemblée, pas seulement en phase d'écoute, mais a invité à l'expression, au dialogue et la quarantaine de participants en a largement profité....
Nous appartenons à un ou plusieurs groupes, cela a été dit et bien dit par notre soeur... L'appartenance est un signe humain mais qui va plus loin que le visible, l'appartenance responsabilise, engage, invite au partage avec les siens, avec les autres. Mon appartenance ne va pas à un groupe quelconque, il devient "famille" quand il y a communion et partage et c'est, je crois, le message du chapitre 2010 et de la lettre de Soeur Marthe, c'est la direction donnée au projet d'une "famille Filles de la Croix" et non pas des Filles de la Croix.
La famille ça ne se décide pas, ça ne s'impose pas, ça se construit. Aujourd'hui, la famille se retrouve sur les chemins des fondateurs de la congrégation. Nous devons, en famille, soutenir toute démarche vers plus de fraternité de rencontres, chacun de nous doit apporter sa contribution à la construction de cette nouvelle famille, ouverte sur le monde, généreuse et accueillante, respectueuse des approches de chacun. Nous serons ainsi levain dans la pâte car nous avons besoin comme le dit le père Rouet, dans un excellent article sur témoignage chrétien, ¨DE VIGILANCE ET DE REVEIL, LE CHRISTIANISME EST LE SEL ET LE SEL BRULE" et je me permets d'ajouter : il donne du goût à la vie."
Milou
Avec Marie Laure Durand, théologienne ...
Session autour des questions :
Après cette session, a suivi le Conseil de Congrégation ... Les soeurs ont pris des axes de vie, de réflexion pour les 2 années à venir, à partir des points retenus au Chapitre Général de 2010.
Regard théologique, sur les lieux Fondateurs avec le Père Russeil.
Acte de mémoire évangélique pour nous tenir en marche... à partir essentiellement des biographies du Père Cousseau et du Père Rigaud.
Escalier de Maillé :
Rencontre du pauvre, sacrement du Christ :
En haut de l'escalier, Père André-Hubert reçoit les gens de son milieu, les gens "d'en haut"...
En bas, le pauvre...
Le Christ parle par le pauvre... Il reçoit la Parole venant de Dieu...
Dépouillement... Il s'en remet dans la main de Dieu et s'ouvre à la surabondance divine...
Ce pauvre le fait naître à sa mission, à son ministère pastoral, à sa vocation propre
Grange des Marsyllis :
1797 : Père André-Hubert, homme apostolique, revient de son exil, entre dans une vie de clandestin.
Voies nouvelles ....
Épreuve de la nuit :
Nuit du monde, de la révolution..
De nuit, il rassemble tant de gens en quête de Dieu
De nuit il reçoit Jeanne Élisabeth...
Il sonde sa patience, son humilité : "Pensez-vous que je vais faire attendre ces mères de famille..."
"Après eux ..." dit Élisabeth. Elle attendit 5 heures...
Pour André Hubert, pas de mondanité mais amour de préférence pour les pauvres...
Le jour naît de la nuit !
"Il s'est passé de grandes choses aux Marsyllis !" dira Élisabeth
Molante
1802-1806 : le OUI des premières Filles de la Croix :
"A quoi pensez-vous ma fille , à rester dans cette maison de paix , alors que Dieu vous appelle au combat !" écrit Père André à Élisabeth qui essaie la Vie Religieuse dans un monastère de Poitiers.
Élisabeth revient aussitôt
Pour Élisabeth, c'est Parole d'André Hubert est Parole de Dieu, Parole transformante ...
Semence qui prend visage d'humanité en 5 jeunes femmes : Élisabeth, Madeleine, Anne, Véronique, Marianne.
Un "OUI" à l'intérieur du "OUI" total du Christ au Père grâce à l'Esprit...
Les urgences du temps sont signes d'appel ... et c'est en marchant que s'ouvrent de nouveaux chemins.
Cela s'inscrit dans l'histoire du salut...
Dans le flanc du rocher, une grotte
Renouvellement du geste d'un samaritain en voyage.
Au retour d'une Messe, Élisabeth passe dans la forêt...entend des gémissements... s'approche...
Émue de compassion, accueille dans la communauté cette personne souffrante et violente réfugiée dans cette grotte.
Elle en prend soin pendant 5 semaines...
Dépassement, détachement de soi par la présence du Christ qui transforme...
Elle renouvelle le geste du Bon Samaritain.
Va... et fais de même !
Chêne ... enraciné dans le rocher !
Dieu lui-même notre Rocher pousse ses branches vers le Ciel : Icône de la Résurrection !
Geste de Soeur Élisabeth, geste de Résurrection !
Bénédiction de l'internat au 92 rue de Sèvres, chez les Filles de la Croix.
Mercredi 24 avril 2013
En présence :
de Soeur Eulalie, Supérieure Provinciale des Filles de la Croix
de Muriel Choubry, déléguée de Tutelle,
de Messieurs Du Bot et Naquet, présidents des Organismes de gestion,
de Madame Blandin, chef d'établissement coordinateur,
de Madame Doucet Ferrant, chef d'établissement du 1 er degré,
de Madame Mikhaïlov, responsable de l'internat
Sous la présidence de Monseigneur de Moulins-Beaufort
et en présence de Monsieur De Labarre, secrétaire général de l'Enseignement catholique,
De Monsieur Gautier, directeur diocésain
de Madame Dati, Maire du VII ème.
1815, il y eut un appel !
"Ils n'ont personne pour les instruire", appel qui a engendré une action : "Vivez et faites vivre".
Une femme a osé : Sainte Jeanne Élisabeth et à sa suite, des soeurs, des enseignants, des enfants, des jeunes, des parents osent chaque jour "VIVRE ET FAIRE VIVRE".
Nous demandons au Seigneur qu'Il bénisse toute la communauté éducative qui travaille à cette grande oeuvre ainsi que tous les enfants qui en bénéficient.
"Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'a révélé aux tout-petits..."
"Venez à moi, .... jl vous procurerai le repos
Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur..."
Appelés à accueillir les enfants et les jeunes de différents horizons, non seulement pour en faire des cadres mais ayant le sens de "vivre ensemble"
chacun ayant un rôle à assumer dans l'avenir et aussi dès aujourd'hui ...
Internat d'excellence... lieu de vie, lieu pour grandir ....
Projet éducatif de Sainte Jeanne Élisabeth : au service de la réussite des jeunes :
"La direction des établissements est confiée aux laïcs et un conseil de Tutelle composé de laïcs et soeurs veille à ce que l'esprit de nos Fondateurs
demeure dans nos communautés éducatives...
Oui, cette terre d'alliance continue sa vocation d'être au service de l'éducation de tous les jeunes.
La Congrégation est heureuse de tant de compétences déployées par les acteurs
de l'Établissement Sainte Jeanne Élisabeth qui a su créer un réseau au service de la vie ;
pour que tout enfant, tout jeune soit aimé, reconnu dans sa vocation de Fils de Dieu ...
Une histoire d'alliance qui s'écrit aujourd'hui et répond à la Parole de Saint André-Hubert :
"VIVEZ DONC ET FAITES VIVRE"
Sur les pas d'Élisabeth... une Croix est dressée...
Samedi 23 Février 2013, un groupe de Lotois se retrouve à la croix du Gué de Béthines ...
En juillet 2012, ils ont marché sur le chemin des Marsyllis vers la Guimetière.
Dans leur coeur …un Appel à Vivre, à prendre au sérieux l’Engagement de leur baptême.
Une Rencontre … Deux visages : Élisabeth et André dans une grange, aux Marsyllis, de nuit …
Un envoi en Mission, « sur les chemins de notre terre, sur nos chemins d’humanité au souffle de l’Esprit ».
Samedi, à Béthines, une croix est dressée ...
Croix de Pâques éclairant notre histoire ...
.Mémoire de celle qu’Élisabeth avait offerte à la paroisse de Béthines en 1803 , à la fin d’une Mission …
Aujourd’hui …. quelle mission pour nous ? ...
Fils et Filles de la croix, en Fraternité ...
En marche ! Écoute … Regarde …
De la croix jaillit la vie si tu consens à te faire proche, à te laisser rejoindre, pour brûler de cet amour « puisé à l’Eucharistie de nos Marsyllis »
« Pour qu’au temps d’aujourd’hui nous captions le message et vivions comme vous au souffle de l’Esprit en servant le Seigneur au multiple visage, Sainte Jeanne Élisabeth et Saint André Hubert, priez, priez pour nous »
Croix fabriquée, sculptée, par Christian avec le Chêne du Lot à l’identique à la précédente.
Les Filles de la Croix étaient heureuses de se retrouver au lendemain de Noël.
Premier temps :
Partage de la vie des Soeurs, de la mission, en France et à travers le monde : rencontres et initiatives diverses, pastorale des jeunes, collaboration avec les laïcs...
Deuxième temps :
Session avec le Père Chauvelot de Tournay : Identité de la Vie Religieuse, Défis pour aujourd'hui...
Religieux-religieuses, qui sommes-nous ?
Quelle cohérence de vie avec l'appel "reçu" pour une vie religieuse, une "profession" religieuse.
Trois défis, trois accents approfondis, à la lumière de Vatican II, Diaconia...
La Vie spirituelle : Christ, Toi seul... ; vie animée par la grâce...
La vie fraternelle : relations de service, de communion...
La vie apostolique : transmettre ce que j'ai reçu...
Les 2 sœurs de la communauté de MONEIN : Sr. Thérèse et Sr. Rose ont rejoint l’EHPAD Ste Elisabeth d’IGON.
Une messe d’action de grâces a été célébrée le dimanche 18 novembre dans l’église de Monein.
Un temps de partage, d’amitié, de souvenirs empreints d’émotion et de regrets a ensuite rassemblé enfants, jeunes, adultes.
Une maman s’exprime au nom de tous les paroissiens de Monein :
« Nos enfants ont été marqués par la catéchèse animée par Sr. Thérèse. Elle a donné un souffle de foi.
Sr. Rose animait les équipes du Rosaire et visitait les malades et les personnes âgées.
Aujourd’hui, nous essayons de donner ce que nous avons reçu, mais les sœurs nous manquent. Nous restons unies par la prière et l’affection et souhaitons à nos 2 sœurs un bon repos ».
Aujourd’hui, nous essayons de partager ce que nous avons reçu, mais les sœurs nous manquent.
Avec ses sœurs de communauté et d’Ile de France, en présence de Soeur Eulalie, supérieure provinciale, en communion de prière avec toutes les Filles de la Croix, Sœur Tahiry s’est engagée pour un an selon les Constitutions des Filles de la Croix.
Durant la célébration, l’Évangile de Luc au Chapitre 23,44-46 a été proclamé et partagé.
« Père, entre tes mains, je remets mon Esprit. »
« Notre Seigneur Jésus est la Lumière du monde, par conséquent la nôtre. C’est donc cette divine Lumière que nous devons consulter et suivre, Surtout dans le choix d’un état. » (Règle de vie)
Temps de supplication !
Temps d’action de grâce !
Transmettre aux générations ce qui donne Vie aujourd’hui !
Un héritage reçu, un héritage de richesse, un héritage de famille qui, depuis la première rencontre aux Marsyllis de St André Hubert et Ste Jeanne Élisabeth, est partagé par l’Esprit dans l’Église !
Nous avons la joie de le recevoir, nous, laïcs et sœurs, réunis à La Puye pour cette première rencontre d’un parcours de formation sur deux ans !
Ce 28 octobre 2012 à La Puye, la congrégation vit un dimanche historique pour deux raisons :
* Elle reçoit de Monsieur Claude GARDA son travail de dix années sur les Lettres d’un Saint ! Saint André Hubert FOURNET !
Des Lettres d’un Saint ! Des Lettres travaillées, datées, répertoriées par quelqu’un qui s’est laissé aimer et conduire par les écrits d’un saint du Poitou, simple curé de campagne et fondateur des Filles de la Croix !
Monsieur Claude Garda connaît ce saint par le cœur, éclairé de toutes les données historiques, ecclésiales et spirituelles.
Il nous fait ce cadeau ! Trésor entre nos mains !
Trésor pour le cœur qui veut se laisser brûler par le feu de l’Évangile !
St André Hubert, Homme de feu ! Homme de Dieu ! Homme converti par un pauvre en haut d’un escalier !
* La congrégation appelle une trentaine de laïcs et sœurs ce samedi et dimanche à la Puye, pour entrer dans la connaissance et l’expérience de la spiritualité de St André Hubert et Ste Jeanne Élisabeth. Elle prend la décision de la « Transmission de la Spiritualité » à nos contemporains !
Venus d’Italie, d’Espagne et de France, nous sommes heureux de ce temps si riche, habités par cette vie du fondateur relaté par Sœur Marie de Magdala.
Ce temps passé dans la maison d’André Hubert est un long pèlerinage à travers l’Église de la Révolution française et l’Église d’aujourd’hui, celle de la « crise » !
Nous portons, comme une perle précieuse, cette lumière profonde dans le regard de Monsieur Garda alors qu’il nous présentait le chemin spirituel de St André Hubert !
Nous partons … oui, nous partons !
Car il ne s’agit pas de rester sur place « à regarder là- haut » … il faut partir vers nos frères et sœurs pour leur transmettre la Vie, celle qui traverse nos vies concrètes aujourd’hui !
Les Filles de la Croix reçoivent les orientations pour l'année à venir...
« Unir nos forces
dans un même esprit
pour la vie et la mission »
Première rencontre à La Puye avec les responsables de communautés.
Puis assemblées par région :
Accueillir et s'engager dans de nouveaux projets de vie pour la mission .
Choisis la vie !
Cette orientation du Chapitre devient une réalité de plus en plus forte chez tous et toutes, laïcs-soeurs de la Famille Fille de la Croix.
Un week-end de formation souhaité par tous sur le thème "André-Hubert Fournet, le Saint de la rencontre" a eu lieu à La Puye le 9 et 10 juin 2012.
Le Père Albert Rouet connait bien ce prêtre du Poitou, fondateur des Filles de la Croix. Il a su captiver toute l'assemblée et lui donner un dynamisme pour laisser l'Esprit faire son chemin en nous.
En soirée, un groupe de jeunes adultes, par la création d'une pièce de théâtre sur le thème et un diaporama sur les disciples d'Emmaüs, a réjoui tous les participants.
Merci Père Rouet !
Merci à vous les jeunes !
Merci à chacun et chacune venus de toutes les régions de France
Parole d'une participante : "C'était un temps riche et beau !"
Pendant la messe, à l'offertoire, les différents projets de vie, chartes, et textes de références des établissements scolaires, des maisons de retraite, des groupes-charisme et de la fraternité des Amis de Saint André-Hubert Fournet ont été apportés, avec "Esprit et Vie", (Règle de vie des soeurs). Vos visages m'habitaient quand je portais notre charte.
Voici quelques notes sur l'intervention du Père Rouet :
André-Hubert, Le Saint de la Rencontre (Cliquer ici)
C'est le week-end du 27-28-29 janvier 2012 que nous nous sommes réunis, nous, 600 religieux de moins de 45 ans ou de moins de 15 ans de vie religieuse à l'École des Frères des Écoles Chrétiennes de Passy-Businval. Venus de toute la France, nous nous sommes retrouvés pour vivre ce temps et partager ensemble : Brother and sister act, Missionnaire de l'Espérance. Moi, j'étais dans l'équipe d'organisation de ce week-end et ce que je garde c'est cette force du travail intercongrégation.
Le Christ n'était pas loin de cette construction que nous avons montée ensemble pierre par pierre et qui d'après les échos reçus, a fait la réussite de ce week-end. Mais je laisse à mes soeurs la joie d'en partager quelque chose... --- Soeur Emmanuelle
Une expérience de Pentecôte
"Dieu unit dans la diversité et la liberté!"
La diversité :
de style... de choix... soit tournées vers la tradition; soit tournées vers l'inculturation de notre monde... vie contemplative / vie apostolique, ensemble; chacune, chacun, vit cette double dimension, jamais l'une sans l'autre:
"Attention à la présence du Père, du Fils et de l'Esprit, la communion au mystère rédempteur, une prière intense et prolongée"...
La vie religieuse apostolique et la vie religieuse contemplative se donnent sens mutuellement...
J'ai vécu un partage très fort avec une sœur contemplative: ensemble nous partageons régulièrement, étant de la même ville. Elle avait reçu un appel d'une dame en larmes. Son mari, atteint d'un cancer venait d'entendre qu'il n'y avait plus de traitement. Il passait en soin palliatif...
Elle me dit : "Lorsque je reçois ces appels, je pense à toi qui es avec eux, à l'autre bout de la chaîne..." (Je suis aide-soignante dans une unité de soins palliatifs dans un CHU)
Elle reçoit de plus en plus de mails, d'appels téléphoniques...
Il se joue là, concrètement, entre nous, une complémentarité profonde et immensément riche pour tous ces visages, ces mêmes visages...
Là aussi est notre unité: LES VISAGES HUMAINS.
L'unité :
LES VISAGES HUMAINS: Ce moment (avec Mireille, Sarah et bien d'autres...)a été très fort aussi en partage de foi... que d'expériences de présence à tous ces visages !
Force de vie, force de foi, force de présence pour Dieu, pour les hommes et les femmes de notre temps que Dieu aime profondément !
Ce même AMOUR n'est pas de nous... il est, comme nous le partageait le Père Longeat, de "Notre Unique": "Il y a quelqu'un parmi nous que nous ne connaissons jamais assez..." Expérience profondément unificatrice dans nos diversités...
La liberté :
Ma manière de me situer dans le monde n'est pas celle de l'autre... mais "Jésus éveille en chacun le meilleur et appelle sa réponse"
Encourager la diversité est de l'ordre de la Pentecôte, car le monde est divers, certes, mais Dieu est plus grand que chacun (frère - sœur - institut - manière de faire... d'être...)
Lieu de Crucifixion que la différence, lieu de Résurrection que le respect...
Expérience de l'essentiel: Celui qui nous saisit
"La charité du Christ nous presse" nous répétait à la suite de Paul, notre fondateur André-Hubert
Expérience unificatrice... dynamisante...
Tirer parti de la force de Résurrection du Christ sur nos propres vies, afin d'aider ce monde à retrouver cette force...
Dans une attitude aimante et respectueuse, hors jugement
pour les hors-sols... les hors-sang ... dont nous sommes ! --- Soeur Geneviève
J'ai effectivement participé au rassemblement Brother and Siester Act, le dernier WE de janvier 2012 à Rueil-Malmaison en région parisienne. D'abord, il nous a fallu faire l'itinéraire, puis aller jusqu'au métro et là acheter au guichet le bon ticket de R.E.R. payable seulement en carte bleue. Imaginez-vous 6 soeurs, dont 5 Filles de la Croix, dans le métro, R.E.R. et enfin le bus aux heures de pointe un vendredi soir, chargées de gros sac à dos. Encore une fois, nous ne sommes pas passées inaperçues.
J'ai été agréablement surprise par l'ampleur de ce rassemblement. Plus de 600 jeunes religieux et religieuses de vie apostolique ou contemplative de - 45 et/ou 15 ans de vœux ont répondu.
Ce temps a été très bon : pas de prise de tête ni de prise de notes, mais un rassemblement qui nous ressemble, avec des temps de prière, de célébration, des temps de loisirs (pour ma part j'ai fait de la danse bretonne pendant 1h30 le samedi après midi ; eh bien croyez moi c'est sportif !!!), des temps de partage entre nous, des temps de témoignages à 600, et des interventions de qualité à reprendre tranquillement.
Et le must, pour moi, a été le Flash mob dimanche après midi devant Notre Dame de Paris, même par 3°C!!!
Dire la vie religieuse et sa jeunesse, son dynamisme, son envie de vivre, ses différences et ses ressemblances, sa diversité, dans ce lieux, parmi tous ces gens ébahis, surpris, enthousiastes ( allez voir la vidéo, c'est trop beau !!!) --- Soeur Clotilde
Voici le lien pour voir le "Flash Mob" (cliquer ici)
Les unes après les autres, chacune a une histoire, une histoire sainte, une histoire pleine d’humanité !
Thérèse, Jeannette, Sidonie, Anne, Mathilde…
Noëlle, Cécile, Simone, Marcelle…
Denise, Michèle, Sophie, Marianne… et tant d’autres, filles de la croix, dans le tissu humain des routes quotidiennes.
Mais pourquoi ces vies données à la joie de la rencontre ? à la solidarité fraternelle ? Pourquoi ce temps dans un oratoire de la communauté avec des prières chantées ?
Pourquoi cette Bible entre les mains chaque jour avant de prendre le chemin ? Pourquoi ?
Elles ne font rien !
Rien ! Si le faire est une conquête d’un capital sans fond !
Rien ! Si l’objet recherché est un plaisir fugace et sans avenir !
Rien ! Si le résultat est une solitude engendrée par un individualisme choisi !
Rien !... Elles ne font rien !
Mais, arrêtez-vous, écoutez-les ! Écoutez ceux et celles qui les entourent. Leur vie est un trésor caché sous les traits du visage marqué par tant de sourires, un trésor dans les mains douces de tant de soins donnés, un trésor dans les yeux habités par tant d’enfants éduqués, un trésor dans les lignes limpides des lèvres qui ont tant parlé et prié dans la simplicité.
Ces femmes, ces sœurs, ces filles de la croix, ont rencontré Quelqu’Un dans leur vie ! Il leur a donné la Vie !
Comme les disciples de l’Évangile, elles ont tout quitté, mais, qu’est-ce quitter si l’abondance reçue est sans mesure ?
Donner sa vie pour Dieu et pour ses frères et sœurs les humains, c’est réellement trouver la joie de vivre et le goût d’exister pour les autres, pour l’Autre !
Ludivine, Nadège, Rosalie, Alessandra, Félicité, Denise, Natacha…
Et vous toutes, en Afrique, Italie, France, Jeunes de 25, 30 ans, pourquoi prenez-vous le même chemin aujourd’hui ?
Auriez-vous une autre manière de dire que suivre le Christ donne du sens à la vie et que tant de mains tendues auront la joie de serrer la vôtre ?
Tahiry, Marie-Christine, Geneviève, Emmanuelle, Clotilde, Marie-Bernadette…
Engagées dans un monde qui combat pour sa dignité, quelle semence d’Évangile découvrez-vous à transmettre comme une graine d’avenir ?
Prenez le temps d’une visite à ces sœurs jeunes et moins jeunes qui sont près de chez vous…
C’est ma démarche aujourd’hui !
Nous étions 25 jeunes et soeurs à nous réunir à La Puye pour deux jours de partages dans la convivialité et la simplicité... Deux jeunes participants ont écrit quelque chose de leur vécu.
"Chacun de nous avait quitté sa maison, son quotidien pour venir réfléchir sur le thème du "désert".
Pour certains, c’était l’occasion de profiter du désert offert par La Puye, lieu de silence, de simplicité, lieu d'une recherche d'un dialogue renouvelé avec Dieu.
Mais, pour d’autres, il y avait aussi la crainte que cette réflexion conduise à devoir affronter nos déserts personnels, ces lieux de solitude subie, de sécheresse et d’aridité dans nos vies et dans nos cœurs.
Peut-être était-ce aussi un peu des deux….
Chacun a vécu le week-end à son rythme et en liberté…une oasis dans le désert de nos vies bien réglées, voire parfois minutées. Prendre du temps pour Dieu, retrouver une relation avec lui… se mettre ensemble en chemin vers Pâques. Prendre également le temps de partager ensemble des moments précieux, de réflexion, de rires, d’amitié…
De tous ces moments partagés, je retiendrai cette phrase « Le désert n’est pas un but…il est lieu de passage… il est traversée » …ces déserts, subis ou choisis, négatifs ou positifs, ne sont que des passages… Dieu nous invite à ne nous perdre ni dans l’un, ni dans l’autre.
Nous avons tous dans nos vies besoin parfois de nous ressourcer, de retrouver le silence, le plaisir de la prière mais Dieu nous invite à retourner ensuite dans le monde, nous envoie vers les autres.
Nous traversons tous des moments difficiles, où nous nous sentons abandonnés de tous et même de Dieu, mais nous sommes invités à regarder plus loin, à être attentifs aux oasis et à traverser ces moments pour aller vers les bras ouverts qui nous attendent, ceux du Père et ceux de nos frères." Laure
"Pour la première fois j'ai participé à ce weekend avec le groupe des jeunes. Un temps qui m'a beaucoup marqué par l'ouverture de tous, vers tous sans aucune barrière, alors qu'on ne se connait pas. En seulement 2 jours, nous avons énormément partagé et échangé. Mais nous avons aussi chacun pu prendre le temps de nous mettre au calme, de s'isoler pour méditer." Joan
L'hôpital est un lieu de vie où sont mises en oeuvre tant de compétences, un lieu de combat pour la vie, un lieu de souffrances et de joies.
Le service de l'aumônerie catholique veut y être une présence d'Église, témoin de la sollicitude du Christ pour ceux qui souffrent et de sa vie plus forte que la mort. Elle veut y être une présence fraternelle auprès des malades, des soignants qui permette un espace de Parole qui aide à se retrouver quand la maladie et la souffrance font perdre pied.
A Mantes la Jolie, Soeur Marie-Françoise vient de terminer une mission de 7 ans comme aumônier de l'hôpital, 7 années de présence dans les différents services, de rencontres, de peines, de joies et d'espoirs partagés...
Pour toute cette vie reçue et donnée, Merci Seigneur !
Le 18 novembre, une célébration rassemble l'équipe d'aumônerie et une vingtaine de soignants...
*** "Nous te rendons grâce Seigneur pour la fraternité, la confiance vécue dans l'équipe d'aumônerie, dans la mission partagée, pour les amitiés et les solidarités vécues avec les soignants, pour la confiance des malades, le témoignage de leur force, la beauté des visages qui reflète ta lumière. Tu es présent, Seigneur, dans tous les gestes simples d'humanité. Continue la route auprès de tes amis."
*** "Mon Merci est personnel, il est aussi le merci de l'Église qui est à Mantes et qui est heureuse qu'avec toi, et tous ceux que tu as associés, l'Église est eu un visage de confiance et de paix auprès de tous ceux qui connaissent l'épreuve de la maladie." (Père Philippe)
*** "Merci de la part des patients, des soignants et de l'hôpital. Je prie pour que ce que tu as semé croisse encore et s'approfondisse dans tous les services." (M. Claude, Médecin)
*** "Cet instant de prière que nous avons partagé alors que je vivais les moments les plus douloureux de ma vie m'a permis de ne pas oublier la présence de Dieu".
2 jours pour se ressourcer,
2 jours pour s'écouter, pour partager et laisser la place à celui qui nous fait vivre...
2 jours sur les traces de Jeanne-Élisabeth et Michel Garicoïts.
Chaleureusement accueillis à Betharram, une vingtaine d'animateurs pastoraux de nos écoles ont pris ces 2 jours pour relire leur pratique pastorale à la lumière de la Parole de Dieu...
Ensemble, nous avons écouté, médité, prié en laissant retentir dans nos coeurs le passage des Actes des Apôtres qui relate la conversion de Paul (Actes 9, 1-28)
Et sur la route qui nous a menés de Betharram à Igon, route si souvent parcourue par Michel Garicoïts, nous avons bien senti comment ce texte nous rejoint dans notre vie de foi, dans notre humanité, dans notre engagement.
Ces deux jours vécus dans un climat fraternel nous ont permis de repartir vers nos différentes missions pleines de dynamisme et de joie.
Le Projet Recomeços, était dirigé par la Pastoral do Migrante de Roraima pendant l’année 2021, avec prise en charge hebdomadaire de 15 femmes enceintes et 15 femmes avec bébés, de moins de 6 mois. Un petit groupe, pour maintenir les soins requis par la surveillance sanitaire, en temps de pandémie, sous la coordination de Irma Ariete D’Agostini, Missionária de São Carlos Borromeo (Scalabriniana) et un groupe de bénévoles.
Le présent projet a pour objectif général : développer la prise en charge des femmes enceintes et des mères avec bébé, qui vivent le processus migratoire et sont en situation de vulnérabilité sociale et économique. Le projet leur offre des informations sur la façon de prendre soin de leur santé et celle du bébé (l'allaitement, la prévention, les soins personnels et la planification familiale).
Avec la ressource offerte par la Congregation Filles de la Croix, il était possible d'acheter des « kits bébé » complets et aussi un détail pour les mamans avec bébés, tels que shampoing, serviettes hygiéniques, et couches.
Avec une partie des ressources du Projet, des petites entreprises de femmes sont soutenues. Ces entreprises avaient des connaissances et des talents, mais ne pouvaient pas acheter les matériaux nécessaires. Plusieurs femmes font des manucures, des pédicures et demandent de l'aide pour acheter le matériel afin de recommencer leur vie professionnelle ici à Boa Vista.
Il devient urgent d'avoir des rentrées d'argent, car ce sont des femmes qui n'ont aucune possibilité d'avoir un emploi stable, parce que la ville n'a pas d'industries et n'offre pas d'emploi. En arrière-plan, les dépenses mensuelles sont fixes, telles que le loyer, l'électricité et l'eau, qui nécessitent de la créativité et beaucoup d'efforts pour résoudre toutes ces dépenses. Ces femmes et leurs enfants vivent un grand défi aujourd'hui, celui de survive par leurs propres moyens.
Pour ces femmes, la possibilité de réussir leur entreprise augmente lorsqu'elles reçoivent ce matériel, car elles peuvent devenir autonomes et en même temps s'occuper de leurs enfants, quand elles peuvent rester plus longtemps dans la maison.
(Divers matériels pour l'exercice du métier de Manucure et Pédicure.)
(Divers matériaux pour mettre en place un espace de vente de nourriture – brochettes de viande.)
Il est important de vous remercier infiniment les Filles de la Croix, pour ce geste de solidarité, d'affection et de tendresse envers nos sœurs migrantes et réfugiées. Chaque semaine, je suis témoin de la joie dans les yeux de ces femmes aidées par ce projet et je me rends compte que l'envie de jours meilleurs renaît, et la gratitude d'être valorisées et soutenues à ce moment très important de leur vie, malgré les souffrances causées par migration forcée.
Que Dieu vous bénisse abondamment et toujours.
Soeur Ariete responsable du projet.
En ce moment intense que nous sommes en train de vivre, nous voulons partager la lettre que nous avons reçue de Terezinha Hintz, qui est une laïque du Brésil.
Bonjour.
Ici au Brésil, comme dans le reste du monde, le moment est à l'appréhension.
En un mois, depuis le premier cas, 77 décès ont déjà été déclarés et 2915 personnes infectées. Ces données datent d'hier (27/3) ; aujourd'hui, elles sont plus nombreuses.
Le foyer principal est ici, à São Paulo.
Nous sommes en quarantaine, bien que certains estiment qu’elle ne soit pas nécessaire pour ceux qui ne sont pas à risque (personnes âgées, hypertendues, diabétiques et autres personnes souffrant de maladies chroniques).
Selon les prévisions des universitaires, le pic de la maladie ici au Brésil sera à la fin du mois d'avril, si les personnes ne collaborent pas en évitant les contacts pour éviter la contagion.
La famille des Filles de la Croix est unie dans la prière, suivant tous les appels du Pape. Nous venons de prier avec le Pape, en recevant la bénédiction Urbi et Orbi, chacun chez soi et uni dans la prière.
Les églises sont fermées.
Dimanche dernier (22 mars), le groupe de la famille des Filles de la Croix d'Itaquera a organisé un après-midi de prière, qui est prévu quatrième dimanche du mois, chacun chez lui jusqu'à ce que cette pandémie passe.
Voilà donc là où nous en sommes pour l'instant. J'espère avoir des nouvelles, surtout des sœurs qui sont là-bas dans l'œil du cyclone.
Unis dans la prière
Je vous embrasse fraternellement
Terezinha
Le 20 décembre 2018, la communauté de la paroisse Saint Marc à Limeira (São Paulo – Brésil), fit un hommage à Sœur Marta Helena Zanini de Sousa de la Congrégation des Filles de la Croix.
Sœur Marta fit ses vœux perpétuels à Limeira en 2001. Elle y travailla dans les différents groupes de pastorale de la communauté jusqu’en 2014. C’est alors que pour des raisons de santé et à cause de la fermeture de la communauté des Sœurs, la sœur Marta a été transférée à Belo Horizonte (Minas Gerais).
Pendant le temps qu’elle a vécu à Limeira, Sœur Marta marqua sa présence par l’attention aux personnes les plus nécessiteuses, en enseignant à faire des travaux manuels,en faisant la coordination de la catéchèse, en participant à la pastorale de la santé.
Avec sa simplicité et sa discrétion, elle a conquis le cœur des personnes qui ne peuvent pas l’oublier et c’est pour cela qu’ils ont voulu lui faire hommage en donner le nom de « Hermana Marta Helena Zanini » de Sousa à une salle salle dédiée à l’attention des plus démunis.
Le Père Gilson a présidé la célébration eucharistique pendant laquelle, on a rappelé la vie de la Sœur Marta. Ensuite, le prêtre a béni et consacré le dispensaire.
Un repas fraternel a suivi dans la salle paroissiale.
Avec la communauté paroissiale de Limeira, étaient présents Carmelinda Cagnani (V. Verde) et Terezinha Hintz Albano (Itaquera) en représentation de la Famille Filles de la Croix de São Paulo.
La bonne graine a été plantée, elle a germé et les fruits sont là.
Sainte Jeanne-Elisabeth, priez pour nous.
Saint André-Hubert, priez pour nous
Vers 19h15, le 10 décembre 2018, les sœurs Grazia et María Assunta était devant leur maison, dans le quartier de Vista Alegre, à Belo Horizonte. C’est la première nuit de la Neuvaine de Noël. De la rue proche de maison de sœurs arrivent Milena avec Luiza ; un peu plus haut, parce que la rue est une montée, Dona Inès arrive. Déjà vieille, elle ne peut pas marcher seule dans les rues du quartier. C’est pour cela que Dona María de las Gracias, voisine et amie lui offre un appui.
On accueille des personnes amies qui aiment se rencontrer, s’assoir ensemble pour parler, prier, partager les nouvelles de la journée, ou simplement échanger une embrassade fraternelle, un regard serein…
La première réunion a eu lieu dans la maison des sœurs. La petite salle qui accueille le groupe est préparée pour la célébration : au Centre, sur une petite table, la bougie de l’Avent et une petite représentation de la Nativité : Marie, Joseph et l’enfant Jésus.
Nous sommes au commencement de la neuvaine. La sœur Grazia animera la première soirée. Chaque participant reçoit le petit feuillet qui propose et oriente les thèmes de réflexion et de partage, à la lumière d'un texte de la Parole de Dieu. Des chants y sont aussi pour aider à l’animation.
Le climat est celui d’un groupe où les gens aiment se rencontrer, où tout le monde se sent libre, bien accueilli, bien aimé…
La neuvaine de Noël de cette année reprend les engagements de la Campagne de la fraternité 2018 : le dépassement de la violence par des gestes de bienveillance, de bien-être, de fraternité, d’union... dans l’amour et le partage : « nous sommes tous frères et sœurs » – « Dépasser la violence » – « Marcher à la lumière du Seigneur » – « Bâtir, promouvoir la paix » – « Chercher de nouvelles voies » – « Jésus est notre Paix » ...
Au long de la marche, d’autres personnes ont rejoint le groupe pour célébrer la neuvaine : Aguinaldo, Luciana, Monica, Agustín, Antônio, Cida, Alessandra, Valentina..., ainsi que certains enfants qui, par leur présence, nous ont fait nous rapprocher de la crèche à Bethléem.
21 décembre : Nous avons fini la neuvaine de Noël : Bonne nouvelle de la paix. La célébration de la naissance de Jésus doit nous transformer nous-mêmes de l’intérieur. Dieu a pour nous une bonne nouvelle de paix et d’espérance. Jésus est la lumière qui surpasse toute l’obscurité. Noël veut nous aider à devenir des personnes de lumière et de paix, des artisans de paix.
C’est pour nous, le moment de chanter par nos voix et nos vies : Gloire à Dieu dans les cieux et paix sur terre aux hommes qu’Il aime.
JOYEUX NOËL !
Les soeurs Nekane, Marisa, Grazia y Josefa « ont placé la tente » de Filles de la Croix à Bahía en réponse a l’appelle de l’évêque de Ilhéus Dom Mauro Montagnoli. « La moisson est grand » et nos soeurs, très enflammées de l’ardeur missionnaire et comblées de bonnes énergies physiques, d’une très bonne préparation et d’expérience dans la formation catéchétique et pastorale, très vite elles ont mis « les mains à la pâte ». Le champ d’activités missionnaires est très ample, soit dans la formation humaine, soit dans la pastorale, l’aspect sociale… : catéchèses, alphabétisation, santé, mouvements sociaux, présence et accompagnement aux « derniers »… dans les différents âges des enfants, adultes et anciens, en traversant au même temps les chemins jeunes en fidélité à notre Charisme de option et préférence pour les plus pauvres et les exclues. C’était dans les derniers années que la communauté était prête pour donner une réponse à l’appelle de l’église local dans la personne de l’évêque Dom Mauro et de monsieur le curé de la paroisse de San Francisco de Asís, P. Laudelino pour offrir une présence d’appui et d’amour aux résidents de la communauté Fazenda Esperanza (les toxicomanes) et leur famille.
23 septembre 2018
Après presque 20 ans de présence dans le lieu, la dernière communauté composée para les soeurs María Assunta, Neuza y Filomena, non sans douleur mais dans la paix et l’espérance, ont accompli le « mandat » de « remettre les clefs missionnaires » dans les mains des actuels représentants de l’église local.
On sent la paix, l’espérance, la foi…avec aussi la gratitude et la joie pour tan des fruits visibles et en voie de maturation que les semences lancées en près de 20 ans de présence laborieuse de la Congrégation dans les terres de Bahia permet déjà d’afficher et, encore plus, attendre par l’action de la grâce de Dieu et le dévouement des soeurs qui ont eu lieu à la mission. N’oublions pas, en plus des premières soeurs et des dernières déjà nommées, les soeurs María Rosário et Félicité, qui aussi ont vécu la leur mission.
Nous laissons la présence physique dans la mission de Ilhéus, mais unies à nos soeurs Mª Rosario y Grazia à Belo Horizonte, nous portons dans le coeur et dans la prière, la foi, le courage, la persévérance dans le chemin de l’Évangile de ce peuple simple, implorant sur lui les bénédictions de Dieu et la pérenne protection de Marie reconnue et prié dans toutes les chapelles que le peuple lui a dédié et à la paroisse de Saint François d’Assise, comme Notre Dame de la Concepción, Notre Dame de la Lumière, Notre dame de la Paix et comme principale protectrice du Brésil, notre Dame de la conception de Aparecida (Sainte patronne du Brésil).
Les élèves du Collège de Filles de la Croix “Sagrada Familia” (Zárate), qui préalablement ont été motivés et orientés par la Soeur Gabriela et plusieurs professeurs ont vécu la mission d’hiver au quartier de Raysol.
Le thème était : “AVEC TA BONTÉ, TOI TU PEUX AIDER TOUT LE MONDE”.
Thème: FAIS TOUT AVEC AMOUR.
Ainsi, tous les cours sont impliqués. Certains sont rassemblés des vêtements, articles de nettoyage, d’hygiène personnelle. Les autres : jouets, produits alimentaires. Tout en grande quantité et avec beaucoup d’enthousiasme et de générosité.
Avec une grande joie les garçons et les filles sont venus à rapprocher tout ça, pour les gens le plus nécessités du quartier. L’un d’eux me disait : « Que c’est beau de faire quelque chose pour les autres ».
Et c’est arrivé le jour qu’on attendait. Après d’une dynamique d’intégration et d’une prière, nous nous approchons au quartier, accompagnés par le père Dario et ensembles nous sommes allés bénir quelques maisons, nous avons partagé dans la simplicité en demandant à leurs besoins. Ils ont fini par une prière.
La soeur Karina, nous accompagna avec une grande envie de vivre la mission qu’on avait préparé avec tant d’amour.
On a perçu une autre fois la difficile réalité de tant de familles.
Après le repas nous avons partagé les jeux avec les enfants du quartier.
Nous avons conçu l’idée de revenir le jour de l’Enfant pour qu’il soit un jour différent pour les enfants.
Après une recherche difficile et intense pendant plusieurs mois…
Désolées de ne pouvoir trouver de lieu satisfaisant, en mai 2012 nous décidons de déménager pour un quartier de Vista Alegre à Belo Horizonte.
Nous voulions une maison insérée dans le lieu de notre mission, auprès des plus pauvres !
Cette réalité paraissait très simple mais en fait si compliqué, décourageant !
Durant tout l’année antérieure, nous sommes restées dans un quartier Betania, un quartier pas loin de la « Favela » où nous voulions nous intégrer. Par la distance c’était facile et même à pied…mais c’était très imprudent surtout la nuit.
Cette difficulté a fait grandir en nous une urgence d’habiter dans le quartier de notre engagement. Nous avions aussi la conviction que c’était là notre mission, là avec les communautés pour des moments ponctuels, des rencontres de formation, de prière… Nous sentions que notre présence missionnaire était aussi de marcher dans les rues, d’aller dans les commerces, de rester dans les attentes des bus… et quand vous êtes là, en train de veiller la rencontre jour après jour et que votre seul objectif est de rencontrer les personnes gratuitement, vous communiquez autrement…de l’intérieur !
Ces moments informels ces simples « Bom dia ! », les « Tout va bien ? », font expérimenter nos propres limites, nos prises de conscience de ce que les lieux peuvent offrir : cette sensation qu’éprouvent les gens…que vous ne comptez pour personne…
Et pourtant… ce fait de circuler dans les rues en regardant les gens de ces favelas donne une sensation d’appel.
Nous ressentons au fond de nous-mêmes la certitude que la communauté est invitée à vivre là, sa mission de Filles de la Croix … Ce sont là des fruits de joie intérieure, de paix et de repos…
C’est bien ce que toutes nos communautés ont vécu et vivent au Brésil !
Mais ici c’est ce que nous ressentons encore plus ! Nous sommes dans ce quartier de Vista Alegre avec ses favelas, quartier de Belo Horizonte depuis plus d’un an.
Rendons grâce à Dieu qui a préparé ce lieu pour nous !
Marisa, fille de la croix
Le camp vocationnel s'est tenu à Ouaga du 24 au 30 juillet 2022. Une quarantaine de jeunes du CM2 (11-12 ans) au baccalauréat (18-20 ans) y ont pris part. Les deux premiers jours, le camp avait figure de retraite silencieuse, puis l'Esprit a délié les langues et ouvert les oreilles pour bien entendre la Parole de Dieu de l'eucharistie quotidienne, car le célébrant interrogeait les jeunes sur l'Évangile du jour. Au fil du temps, les partages devenaient riches.
Le lundi a été consacré à une mise en forme de l'organisation des groupes de travail, des activités: liturgie, ménage, travail manuel, sorties dans le quartier, détente, ainsi qu'un temps d'écoute des attentes du groupe.
Le mardi, Sœur Marie Noëlle a développé le OUI de Saint-Joseph.
Le mercredi, je leur ai parlé de la Congrégation: ses Fondateurs, sa naissance, son Nom, son Charisme, sa spiritualité, sa mission.
Le jeudi, Sœur Adèle leur a partagé la vie de Sœur Maria Laura.
Le thème de chaque jour faisait aussi l'objet d'un temps de partage où elles posaient leurs questions.
Le vendredi matin, elles ont fait le bilan de leur séjour et l'après-midi, elles ont préparé une petite veillée récréative pour le soir où chaque groupe a exprimé ses talents à travers des chants et des danses.
Le samedi matin, c'était la dispersion, chacune a repris la route.
Nous avons rendu grâce à Dieu qui a veillé sur ces jeunes, leur a donné de vivre la joie de la rencontre et de la fraternité.
Peut-être que des graines ont été semées, l'avenir le dira!
" Des Sœurs, il en ira partout et il en viendra de partout." Comme Sœur Élisabeth était visionnaire! Gardons au cœur la même espérance et la même confiance. Ce n'est pas notre œuvre, le Seigneur fait tout pour nous!
La communauté de Ouaga
Le mardi de Pâques, une femme s’est approchée de la communauté avec son enfant de 18 mois, pour demander de l’aide. Le petit Jean Luc pèse seulement 3 kg et la malnutrition sévère est évidente, son état est grave.
Nous l’avons amenée au CREN (Centre de Récupération et Éducation Nutritionnelle - Morija) de Tanghin. Elle était contente d’avoir trouvé une possibilité de soigner son enfant, elle voulait nous payer le voyage avec quelques monnaies qu’elle gardait dans son foulard.
Au Centre, les soins ont commencé le lendemain. Ils ont placé une sonde naso-gastrique pour l’alimenter. Jean Luc était assez fatigué, il n’avait même pas la force pour pleurer, juste un petit gémissement pour dire sa souffrance.
Presque une semaine plus tard, le traitement avance tout doucement, il a repris 300 gr. Maintenant il a la force pour soulever le bras et appeler sa maman, se cacher le visage s’il est fâché, réagir timidement aux taquineries… des petits gestes qui montrent une évolution favorable et donnent une grande joie !!
Son état est délicat, mais il va s’en sortir, il s’accroche à la vie d’une manière incroyable. La force du Ressuscité est avec lui, pour montrer que la vie est plus forte.
Malgré les difficultés sa maman prend soin de son petit, sérieusement… elle a un visage plus paisible, joyeux !!!
Jésus nous touche de près dans notre quotidien, nous fait comprendre qu’il est là, ressuscité et ressuscitant… nous croyons en LUI et nous espérons avec confiance que le petit Jean Luc guérira.
Communauté du Noviciat à Ouaga
La situation du Burkina en temps de maladie à coronavirus
Le Burkina Faso se retrouve à nouveau dans une autre forme de terrorisme.
Un virus se promène partout dans le monde et tout le monde connait son nom. Il s’appelle coronavirus. Et pour la petite histoire, on interrogea un enfant du cours préparatoire première année, et on lui demanda : « pourquoi vous ne partez plus à l'école ? » « Parce qu’il y a une maladie qui s’appelle corona vacance qui nous oblige à rester à la maison… » Répondit l’enfant.
Notons que ce virus a sa première apparition d’abord visite en Chine, puis d’autres pays que nous connaissons. Dans notre cher Afrique, précisément le Burkina on le voyait loin, on entendait parler, sans imaginer qu’un jour ce virus viendra jusqu'à nous. Mais hélas ! le virus s’est invite dans le pays des hommes intègre. Un pays qui souffrait déjà de ce phénomène réel qui est le terrorisme. Avec la question de la maladie a coronavirus, n’est-il pas une autre forme de terrorisme pour le Burkina ?
Comment le virus est- il arrivé au Burkina ? Et par qui ?
Comme nous le savons toutes, après la Chine le virus s’est vite propagé à travers le monde, en semant la panique au sein des populations.
Au Burkina Faso, les premiers cas ont été confirmés le 09 mars passé, faisant du Burkina le sixième pays atteint en Afrique Subsaharienne après le Cameroun, le Niger, le Sénégal…
Pour les deux premiers cas, il s’agissait d’un couple ayant effectué un séjour en France, précisément dans la ville de Mulhouse. De nos jours le Burkina enregistre plus de deux cent cas. Nous notons en ce jour au moins sept décès mais aussi des personnes guéries. La situation devient dramatique. Une augmentation rapide des cas se pose. Que faire ?
Face à cette pandémie, le Président du Faso Roch Marc, a annoncé a pris des mesures de précautions pour essayer de stopper la propagation du virus sur le territoire burkinabè. Ces mesures sont ce qui suivent ; (Interdiction de tout regroupement de plus de 50 personnes, instauration d’un couvre-feu, la fermeture des frontières aériennes et terrestres, suspension des sociétés de transport à l’intérieur du pays et ces jours-ci la fermeture de tous les marchés. Comme partout ailleurs toutes nos Eglises, Mosquées et Temples sont toutes fermées, ainsi que les écoles, du pré-scolaire jusqu'aux Universités. Tout est au ralenti.
La crainte du confinement est là. La population est inquiète, du fait que les marchés se ferment. Quelques sœurs du noviciat, ayant fait le marché avant la fermeture racontaient ainsi :
Dans les marchés c’est déjà la course contre la montre. Tout le monde se bouscule. Il faut faire des provisions pour plusieurs jours.
La voix de l’Église du Burkina
L'Église du Burkina a aussi pris sa part de responsabilité dans cette lutte contre le coronavirus. La situation préoccupe tout le monde. En effet, les évêques de la conférences Burkina-Niger a donné des directives pour une meilleure prévention contre la maladie. Par conséquent, ils invitent tous les fidèles catholiques, prêtres, consacré(es) et laïcs à observer et respecter les mesures indiquées par le ministère de la santé, ainsi que les règles de conduites spécifiques à l'Église catholique. Une chaîne de prière nous a été proposée par la suite pour nous confier à la miséricorde Divine, pour que le Seigneur nous préserves des différents maux qui minent nos sociétés humaines.
La communauté du noviciat en son sein n’est pas restée indifférente à la cette situation. Elle suit également des mesures de précautions comme tout le monde. Néanmoins elle a accueilli le 09 mars les novices de retour de leur stage en Europe. Ensuite le 19 mars, elle a accueilli de même la sœur Hélène régionale d’Afrique, qui, après le Conseil de Congrégation n’a pas pu rentrer en Côte- D’Ivoire dû aux mesures prises par les Autorités Ivoiriennes à la suite de la maladie COVID 19.
Malgré tout, la vie continue autrement au pays des hommes intègres. L’heure n’est pas au découragement, mais a la prière et à l’humour. Notre secours est dans le nom du Seigneur. Les Burkinabès demeurent confiants et croient à un lendemain meilleur.
En ce temps fort de l’Église, notre foi chrétienne est mise à l’épreuve. Nous sommes invités à vivre chaque jour les déplacements, à changer nos habitudes, nos comportements, à nous convertir et accueillir l’inattendue.
A chaque époque de notre histoire passée ou récente nous partageons les souffrances, les angoisses, les peurs… mais aussi la confiance certaine que la réponse du Seigneur ne tardera pas à venir. (Message du Vatican pour tous les consacrés).
Chaque jour nous unissons notre prière à celle de l’Eglise universelle pour présenter au Seigneur l’humanité toute entière troublée par cette pandémie.
Que Dieu nous entende et nous exauce.
Ouaga Le 26 Mars 2020
Les Jeunes Soeurs Filles de la Croix
Bien chères Sœurs Filles de la Croix, de France, d'Italie, d'Espagne, du Canada, du Brésil, d'Argentine, de Côte d'Ivoire, du Burkina et de Thaïlande, avec vous, nous rendons grâce à Dieu pour toutes ses merveilles dans nos vies.
Toute la communauté du Noviciat se porte bien et nous espérons qu'il en est de même pour vous ?
Le 15 Septembre 2018, en la fête de Notre Dame des Douleurs, nous, Élisabeth et Sandrine, avons fait notre entrée au Noviciat ; Françoise et Florence nous ont rejointes après leur stage en Espagne et en Italie.
Nous qui commençons le Noviciat, nous avons reçu, au cours de la célébration, les Constitutions, la croix et une lettre de Saint André Hubert.
C'est avec joie que nous commençons cette nouvelle étape. Merci pour votre prière qui nous accompagne et vos multiples soutiens pour la suite de notre formation. Nous vous assurons de notre prière. Puisse le Seigneur vous donner en abondance sa bénédiction. Que Saint André Hubert et Sainte Jeanne Élisabeth vous obtiennent les grâces nécessaires dans vos missions.
(Lettre des novices)
Communauté du Noviciat - 15 Septembre 2018.
Jour de fête pour toutes les Filles de la Croix !
Jour de fête pour les Filles de la Croix de Ouagadougou qui célèbrent l'entrée au Noviciat de Sandrine et Élisabeth. Elles ont reconnu l'admirable bonté de Dieu dans leur vie et souhaitent continuer ce chemin de don comme Jésus, dans la lettre aux Hébreux 5,7-9.
L'Évangile de Luc 9,57-62 montre la radicalité de l'appel à suivre le Christ pour l'annonce du Royaume.
Élisabeth et Sandrine ont exprimé, chacune, une belle prière empreinte d'action de grâce pour le chemin parcouru, de foi et de confiance pour la nouvelle étape.
Leur mise en commun des biens manifeste leur profond désir de vivre en communauté avec des Sœurs.
La présence de Sœur Susana leur a donné la joie de recevoir de ses mains « Esprit et Vie » ainsi que la croix. Sœur Maria et Sœur Renée ont remis, chacune, un cierge aux novices, signe du Christ Lumière du monde, pour continuer à avancer au large.
Françoise et Florence, novices de deuxième année, ont partagé leur belle expérience de stage en Italie et en Espagne.
Sœur Susana, au nom des Sœurs, a exprimé, aux quatre novices, la joie de les accueillir dans la communauté du Noviciat.
Le chant du Magnificat en mooré et une prière aux Fondateurs ont clôturé cette belle célébration où André Hubert n'a pas manqué d'adresser une de ses lettres de choix aux novices.
Nous vous la partageons car elle est toujours d'actualité.
« Aujourd'hui, nombreux sont les maîtres qui désirent ton cœur :
« Un quatrième Maître t'offre Son AMOUR pour avoir le Tien. « Donne-moi ton cœur », te dit-il,
« Je le comblerai et donnerai un sens à ta vie. »
Si tu fais les ruptures nécessaires avec le monde, avec toi-même...
Si tu recherches la Vérité et te laisse guider par l'Esprit-Saint...
Si tu veux mettre tes pas dans ceux de Jésus Christ et collaborer à son dessein d'Amour... »
« Il te donnera Lui-même de dire :
« Jésus, tu es l'Amour,
ma véritable richesse,
mon unique bien,
ma vie,
mon tout. »
Je te reste uni en Lui, Jésus Christ.
André, Prêtre »
(photo des Novices - Florence, Élisabeth, Françoise, Sandirine)
« Unis dans l’amour annonçons Jésus Christ !»
Ceci en est le slogan du Cardinal Philippe Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso).
Dans le cadre du synode des jeunes (octobre 2018 à Rome) souhaité par sa Sainteté le pape François, le Cardinal dans son plan pastoral adhère à cette vision du pape. Il organise une CARAVANE DE LA CROIX dans les différentes paroisses de l'archidiocèse de Ouagadougou. Les jeunes seront les acteurs principaux pour la bonne réalisation de cet évènement de Foi.
Et de ce fait, la paroisse Saint Augustin de Bissighin, paroisse de mission des sœurs Filles de la Croix, vivra cet évènement avec tous les fidèles chrétiens, du dimanche 06 au dimanche 13 Mai 2018.
Les jeunes professes filles de la croix de la région Afrique, se sont réunies du 27 avril au 2 mai dans la communauté du noviciat, avec leur responsable de formation, sœur Marthe pour une rencontre.
Le dimanche 29 Avril 2018, nous avons participé à une solennelle célébration eucharistique pour fêter les 40 ans d'existence des CCB (Communauté Chrétienne de Base), et la journée de la Bible, présidée par le vicaire général de l'Évêque et les prêtres de la paroisse.
Toutes les CCB, d'autres paroisses et les communautés religieuses qui sont au sein de la paroisse, étaient présentes à cette célébration. C'était un temps plein d'enseignement, de vie de communion avec le Seigneur et entre tous. Au moment des annonces paroissiales, l'aumônier des jeunes de la paroisse, a pris la parole et a porté à la connaissance de tous, le souhait de l'évêque pour LA CARAVANE DE LA CROIX de l'Eglise. Il souligne que l'organisation de cette caravane revient à la jeunesse paroissiale, les futurs bâtisseurs de l'Eglise ! L'aumônier a invité tous les chrétiens à sortir massivement pour acclamer la Croix, grand signe de notre foi Chrétienne.
A cette belle occasion les postulantes et les filles de la croix des communautés participeront à cette caravane. Elles seront présentes et signifieront leur communion à tous les jeunes du monde entier à travers l'acclamation de la Croix !
Nous portons le nom de FILLES DE LA CROIX et cette initiative a laissé un écho dans notre vie.
Car la Croix est le symbole de notre Foi en Jésus Christ dans le monde. Cette caravane nous rappelle que nous sommes une communauté de foi, une Eglise envoyée sur les chemins du monde pour annoncer l'Évangile. Cela nous a fait revivre en mémoire cette grande marche de nos premières sœurs qui quittaient Molante pour s'installer à La Puye. Accompagnées par les paroissiens de St Pierre de Maillé et attendus par les fidèles chrétiens de La Puye, à ce point de rencontre a été dressée une Croix. Une Croix au cœur du monde.
Notre fondateur, saint André Hubert disait : « Fixez les yeux sur le crucifix et écoutez le maître qui vous parle. »
Oui cette CARAVANE sera l'occasion d'écouter plus Jésus sur la Croix, d'avoir l'attention tournée vers Lui.
Nous pensons que cette marche pourra éveiller la foi des jeunes ; elle sera source de motivation pour un engagement plus efficace au service de l'Eglise.
Le sens de cette CARAVANE DE LA CROIX réalisée par les jeunes, nous, Filles de la croix, nous comprenons que prendre la Croix dans notre vie c'est choisir de nous mettre chaque jour à l'écoute du maître au milieu de tous les bruits dans notre monde actuel.Cela se révèle déjà à travers cette résolution prise par eux en vue d'un carrelage du chœur de leur église. C'est une foi qui se concrétise à travers les œuvres.
Cette CARAVANE DE LA CROIX nous appelle à nous laisser transformer par le Christ, à agir en son Nom et pour Lui, au service de l'Eglise et en faveur des petits et des pauvres. Prendre la Croix c'est se mettre en mouvement en communauté paroissiale, en communauté congrégation, en Eglise, comme des missionnaires pour annoncer l'amour.
De partout dans le monde, ayons une pensée particulière pour cet évènement qui aura lieu avec tous les jeunes à Bissighin et au Synode. Prions pour les jeunes du monde entier, pour les jeunes de cette paroisse ainsi que pour tous les paroissiens, afin que cette caravane se tienne dans la prière, et que le Christ répande à travers sa Croix les grâces sur le peuple de Dieu.
Les yeux fixés sur Jésus Christ, que nous soyons des consacrées, des Chrétiens qui donnent la vie dans un monde en pleine crise, car de la Croix nous vient la vie ! Amen !
Samedi 7 septembre : il est 14h30. La nature repose sous un soleil de plomb. Soudain, un cri. Appel au secours ! C’est Bernadette qui vient de tomber. La voilà, étendue, sur le sol.
Tout de suite coup de téléphone à l’hôpital. L’ambulance, une vieille voiture, au repos depuis plusieurs mois, conduit notre blessée à la radio. Il s’agit d’une fracture du fémur. Il faut se rendre à l’hôpital régional.
C’est la nuit. Une route criblée de nids de poule. Notre sœur serre les dents à chaque secousse mais ne se plaint pas. Tous les 15 km, arrêt. Il faut ajouter de l’huile. Eclairage faible. Le chauffeur se fraie un chemin non sans peine.
A la traversée d’un village, arrêt. Un homme nous annonce que les coupeurs de route ont fui, à la vue de l’ambulance. Seigneur, tu es vraiment notre refuge.
Arrivée à Fada. Un médecin, au courant des faits, apaise notre blessée en lui injectant un traitement. Ici aussi, même constat. Une intervention ne peut se réaliser, il faut se rendre à Ouagadougou.
Nouveau voyage, en pleine nuit. Cette fois ci, l’ambulance est confortable. Meilleures conditions de traversée : route goudronnée.
8 septembre : 2h et demi, nous voici à la clinique Paul VI à Ouagadougou. Ouf ! Dans la journée, un médecin passe et annonce qu’une opération s’avère nécessaire, mais dans une autre clinique.
Échanges par téléphone, avec nos responsables. Un rapatriement en France est décidé.
Longues démarches auprès de l’agence de voyages. Un vol n’est possible que dans 2 jours par manque de place. De plus, une civière doit venir de Paris.
Finalement notre sœur Bernadette s’envole vers la France, accompagnée d’une sœur infirmière qui a quitté la Côte d’Ivoire.
Tout est bien qui finit bien ! Seigneur, Tu nous conduis sur tous nos chemins !
Catéchète, lorsque je demandais aux enfants ce que voulait dire le baptême, j’avais comme réponse « devenir membre de la famille de Dieu ou de l’Église », « c’est quand on verse de l’eau sur la tête d’un bébé », etc. Je répondais : « Oui, mais le baptême est encore plus - le baptême est un sacrement qui nous invite à une vie nouvelle, »
Le mot baptême vient du grec baptisma, qui signifie l’acte d’être plongé ou immergé. Le baptême nous plonge dans la vie de Jésus, et plus précisément dans le mystère pascal - la mort et la résurrection de Jésus Christ. En 1988, Saint-Jean-Paul II, dans son exhortation apostolique, Christifideles Laici écrivait : « C'est là un nouvel aspect de la grâce et de la dignité du baptême: les fidèles laïcs participent, pour leur part, à la triple fonction de Jésus-Christ: sacerdotale, prophétique et royale. » (no14)
Participer à la fonction sacerdotale ou encore « être prêtre » dans ma vie, ne veut pas dire devenir un prêtre comme M. l’Abbé-un-tel. Plutôt, comme nous dit Pierre (1 Pierre 2,5) c’est vivre des « offrandes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. » Mon baptême, m’invite à vivre une vie qui va être agréable à Dieu, une vie centrée sur la prière qui me permet d’être de plus en plus en union avec Dieu. Une vie de prière pour laisser Jésus me guider dans ma vie de tous les jours, et pour me poser la question : « Que ferait Jésus dans telle ou telle situation? » Une vie de prière qui enracine de plus en plus avec la réalité que je ne suis pas seule, car je participe à toute la vie de l’Église.
« Être prophète » veut dire que par mes gestes et mes paroles je proclame la Bonne Nouvelle, et cela se fait après avoir écouté et entendu profondément la Parole de Dieu. Dans ma vie, je suis prophète, quand je m’engage et je témoigne de ma foi, ou quand mes paroles et mes gestes ont le but de faire une différence. Concrètement, je peux aussi annoncer l’Évangile en participant à des groupes de partage, ou encore à m’impliquer dans la catéchèse.
« Être roi » veut dire répondre à l’invitation de Jésus à être au service des autres. Dans les évangiles, Jésus démontre souvent que la chose la plus importante est d’être au service des autres, d’avoir des paroles et des gestes de compassion surtout auprès de plus petits et des plus pauvres. Et, bien sûre, dans la vie, il y a plusieurs façons de servir.
Prenons le temps de voir comment nous pouvons prendre au sérieux l’engagement de notre baptême pour vivre pleinement cette vie nouvelle.
Sr Marie H. Moquin, fdlc
(Chemin de vie - La Liberté du 2-8 octobre, 2024)
« Entre pour prier, sors pour aimer ». Voilà une des devises que la bienheureuse Marie Laura, Filles de la Croix assassinée en 2000 à Chiavenna, en Italie, vivait tout au long de sa vie. Une devise qui me parle beaucoup, car pour moi la foi est quelque chose qui se vit chaque jour. Je suis chrétienne dans le plus profond de mon être. Je suis invitée à vivre ma vie en union profonde avec le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Je suis invitée, comme la bienheureuse Maria Laura à entrer pour prier et sortir pour aimer.
Quelle belle image, que celle « d’entrer dans la prière », Jésus nous montre que pour lui il était important de prendre du temps à l’écart pour être avec son Père. (Marc 1,35) Pour connaître notre Père, il faut entrer en relation avec Lui, comme si on « perdait du temps avec un ami » pour le découvrir et se découvrir.
Quand j’enseignais la catéchèse, un jour, un élève me demandait pourquoi la prière était si importante et je lui dis : « pour laisser notre Père nous remplir d’amour au point que nous voulons éclater et laisser cet amour jaillir de nous. » Entrer dans la prière permet à découvrir comment je peux vivre pleinement ma vie en aimant l’autre, car la prière ne devrait jamais nous retourner vers nous-mêmes. Aimer l’autre peut se faire avec de simples gestes comme un sourire, un coup de main ou encore par un simple « bonjour! »
De plus, je suis invité à entrer à la célébration Eucharistique pour me nourrir de la Parole de Dieu ainsi que le Saint-Sacrement et sortir pour aimer. J’ai toujours aimé la célébration du Jeudi Saint avec le geste du lavement des pieds, où Jésus lui-même nous donne un exemple à suivre. Dans ce simple geste Jésus montre à ses disciples qu’il est venu pour servir. Pour moi, servir est un geste d’amour où je reconnais l’autre, et je reconnais sa dignité. Je participe à la célébration Eucharistique pour prendre le temps de me nourrir, me remplir de l’amour du Père, pour ensuite sortir pour aimer mon frère ou ma sœur dans le besoin.
Ce qui peut nous instruire, et nous encourager à aimer davantage, c’est comprendre le sens de son prénom. J’aimais prendre un cours de catéchèse pour faire découvrir à mes élèves l’étymologie de leur nom. Je les invitais à explorer pourquoi on leur avait donné leur nom, et à raconter l’histoire du choix de leur nom… pour ensuite vivre de la richesse de ce nom et apprendre à connaître le saint ou la sainte relié à leur nom. Un jour, je fus émerveillé par la découverte de mon propre nom… Oui, je connaissais l’histoire derrière le choix de mon nom, mais voilà que maintenant, je découvrais sa richesse. Car dans le prénom de Marie se trouve le verbe « Aimer ».
(Article de la Chronique Religieuse de La Liberté - 4 au 10 septembre 2024)
Marie H. Moquin, fdlc
« Rends-toi au carrefour et lit le nom des rues écrit sur les panneaux. J’habite dans la grande maison au carrefour des rues Aulneau et Cathédrale. »
« Mais sœur, je ne sais pas lire… et les personnes que j’ai rencontrées ne parlent pas français! »
Voici le problème envisagé par beaucoup de nouveaux arrivants qui se retrouvent dans un pays étranger, une culture et un mode de vie bien différent de ce qu’ils ont connu au passé, sans parler de la nouvelle langue et ici, un climat bien rigoureux. Sans scolarité, les difficultés augmentent en flèche. Lorsqu’on ne sait pas lire, comment distinguer entre une lettre officielle du gouvernement et une promotion pour une nouvelle carte de crédit ? Sans parler la langue, comment savoir si c’est le docteur qui appelle ou plutôt des malfaisants qui veulent enjôler pour voler de l’argent ? Impossible de lire ou d’envoyer des textos par téléphone. Il existe des organismes sur place pour aider à ces personnes, mais dans ces temps de prudences fiscales, il faut étirer les budgets et donc, bien qu’il y ait de l’aide pour les personnes, celle-ci n’est souvent pas suffisante!
Telle est l’histoire d’une dame que l’on m’a demandé d’aider pour l’apprentissage de l’anglais. Venant d’une famille très pauvre de l’Afrique de l’Ouest, elle n’a jamais pu assister à l’école et donc, c’est à 37 ans qu’elle apprend à lire et à écrire et tout en apprenant l’anglais. En plus d’envisager un premier hiver très froid, avec des accumulations exceptionnelles de neige, elle doit apprendre à naviguer le système santé ainsi que le système d’assistance social, dont la plupart des membres ne parlent que l’anglais; les rares francophones qu’elle rencontre parlent un français bien différent du sien. Malgré ces défis, elle ne se laisse pas écraser : Suzanne fait preuve d’une volonté et d’un courage extraordinaire. Elle suit des cours à l’école de langue tous les matins du lundi au vendredi et ensuite assiste à des leçons supplémentaires avec une bénévole trois après-midi par semaine pour essayer d’avancer un peu plus vite. Lorsqu’elle a quelques minutes de libres, elle passe du temps avec « Mr Google » pour augmenter son vocabulaire anglais. Lorsqu’il est possible, elle fait des petits travaux rémunérés pour pouvoir envoyer un peu de secours à sa famille en Guinée. Les difficultés sont nombreuses, mais les défis ne sont pas insurmontables.
Visage de courage et d’espoir : visage de Suzanne.
Diane Sorin, fdlc
Cette année fut pour moi une année de transition, qui m’a permis un retour aux études dans le domaine de l’accompagnement spirituel. Au début, je me demandais pourquoi prendre le risque de retourner aux études pendant quatre années et voilà que je découvre la main de Dieu dans tout ce processus. Premièrement, je me tourne vers nos constitutions « Esprit et Vie » au numéros 75 qui dit : « La formation n’est jamais achevée, elle demande tout au long de la vie ouverture d’esprit et de cœur. » Durant, cette première année, j’ai eu la joie de redécouvrir qu’un temps de formation est aussi vivre une mission dans un sens plus profond. La chance d’être accompagnée par un accompagnateur en lien avec tout ce que l’année offre fut une belle surprise et un beau cadeau. La chance de vivre ce temps avec d’autres à travers le monde entier – les étudiants (es) venaient du Pérou, du Burkina Faso, de France, du Québec, chacun avec son histoire, chacun avec ses richesses. Mais, la plus belle surprise était de voir que pendant ce cours, je me voyais faire des liens avec toute ma vie, tout mon être, comme femme, comme chrétienne, comme Fille de la Croix. De me voir faire des liens entre nos constitutions, entre mes missions passées; même me faire des liens avec nos fondateurs et notre Bienheureuse Sœur Maria Laura fut pour moi une source d’énergie et d’affirmation qui a dépassé mes attentes.
Plusieurs personnes m’ont dit que j’étais brave de retourner aux études à mon âge, mais j’ai vite découvert que le retour aux études me permet de retrouver la richesse de la lecture, l’importance de se garder à jour avec les nouveautés. En plus, de me donner la chance de faire si on veut un renouvellement intérieur, comme la retraite avec un professeur sur « Revivre comme Lazare ». Il est formidable de voir que Dieu continue à nous inviter de nous libérer des chaînes de nos blessures à tout âge et que cela redonne une vitalité extraordinaire.
Alors, quand les gens me demandent que fais-tu maintenant que tu es à la retraite, je réponds : « Il y a plusieurs années un évêque m’a dit : ‘que nous les religieuses ne nous retirions jamais’… Alors, je suis retourné aux études tout en étant sur une équipe qui porte le souci de la communication de ma Congrégation. En d’autres mots, je suis dans l’Évangélisation; je prends le temps de me nourrir pour ensuite nourrir l’autre autour de moi. »
Sœur Marie H. Moquin, fdlc
J’ai vu sur Facebook un message qui m’a beaucoup parlé : « Avec les portes des églises qui se ferment autour du monde, il est temps de montrer à l’humanité que l’Église n’est pas une bâtisse. NOUS sommes l’Église! »
Depuis déjà cinq jours, je suis dans la maison seule, parce que notre Premier Ministre et nos responsables provinciaux nous encouragent de limiter notre contact avec d’autres. Je suis très surprise de voir combien de personnes autour de moi ne semblent pas réaliser l’importance de ce simple geste. Est-ce que nous nous croyons « intouchables » ou « trop jeunes pour attraper le virus » ou encore « ce n’est pas aussi dangereux que ça ». Mais, on parle déjà trop de personnes qui mettent la vie des autres en danger. Moi, j’aimerais vous partager l’importance de vivre comme une Église vivante, une Église universelle, une Église qui est dans les bras de Dieu.
Notre Saint Père, le Pape François, nous invite à vivre notre foi en priant les uns pour les autres, et d’une façon spéciale, autour de la Vierge Marie, en lui demandant d’intercéder pour nous auprès de son Fils. Il nous rappelle l’importance : « des gestes de tendresse, d’affection, de compassion, … par exemple, un plat chaud, une caresse, un câlin, un appel téléphonique… »
Comme Église, nous avons des membres qui sont au milieu de cette épidémie, comme médecins, infirmiers/infirmières, aides, etc… Il y a ceux et celles qui pensent à leurs voisins qui sont incapables de sortir. Il y a ceux et celles qui s’encouragent avec des gestes simples. Il y a ceux qui font des chaînes de prières. Il y a ceux et celles qui sont là pour nous garder informés. Il y a ceux et celles qui nous disent : « garder courage, ensemble nous allons nous en sortir. »
Comme les images parlent plus fort que des mots, j’aimerais partager avec vous deux images qui circulent sur l’internet pour nous dire que Notre Sauveur est avec nous.
J’aimerais aussi partager avec vous des images de divers oratoires de nos sœurs autour du monde qui répondent à l’invitation de notre Supérieure Générale de prier.
« … qu’une bougie soit allumée devant nos Saints Fondateurs et que dans toutes nos maisons le chapelet soit prié en communauté et en communion à cette intention. »
« Nous sommes tes signes dans le monde ». (Sœur Maria Laura)
« Accomplissons notre mission ! Ici et maintenant, elle se traduit par la prière, par des messages de communion, de soutien, de confiance, d’encouragement, d’apaisement envoyés à nos proches, à nos amis, à la Famille Filles de la Croix, aux voisins, aux professionnels de la santé. Exprimons-leur notre compassion, notre bienveillance, notre prière. » (Susana Felice)
Oui, debout ensemble, en Église, témoin du Christ Ressuscité, nous allons voir jaillir la vie!
Marie H. Moquin, fdlc
Lorsque je regarde par la fenêtre, le vent souffle quelques flocons de neige des branches de pin, et le ciel gris et nuageux de l'hiver me fait frissonner malgré la chaleur de mon salon. Si je ferme les yeux, je peux presque sentir la chaleur du soleil de midi et entendre les plaisanteries des amis alors que nous nous retrouvons sous les maisons en bambou, que nous nous reposons et que nous plaisantons ensemble, comme lorsque je vivais encore en Thaïlande. Je suis revenu en Amérique du Nord depuis près de 10 mois maintenant, et pourtant ces souvenirs sont toujours aussi frais et chers que si ce n'était que le mois dernier.
Alors que je me repose un dimanche après-midi paresseux, j'entends le ping d'un message entrant sur mon téléphone. D'après le son, j'en déduis qu'il s'agit d'un message provenant d'amis à l'autre bout du monde qui m'écrivent pour m'envoyer une information ou simplement pour me parler de leur amitié et me dire que je leur manque, tout comme ils me manquent.
En passant dix ans en Thaïlande, dont huit avec les Karen dans les villages de montagne à la frontière nord-ouest du Myanmar, j'ai noué de nombreuses amitiés qui perdurent encore aujourd'hui. Je passe deux à trois heures par semaine à répondre à des messages et à essayer de trouver des nouvelles et intéressantes façons de répondre avec mon modeste vocabulaire thaïlandais. Malgré mes limites et mes retards occasionnels, les messages continuent d'arriver et le volume est surprenant.
Il y a trois ans, un internat a été ouvert pour aider les élèves de villages éloignés à terminer leurs études secondaires et les Filles de la Croix ont été chargées de le gérer avec les Pères MEP. Diriger un centre de 20 adolescents, il faut être vigilant et les règles ont souvent dû être répétées, et il est arrivé que des décisions soient prises qui étaient décidément impopulaires auprès des enfants et qui en ont bouleversé plusieurs. Imaginez alors ma surprise de voir comment certains des élèves les plus fougueux restent en contact, non seulement avec des platitudes faciles et souvent répétées, mais aussi en posant des questions et en communiquant des informations personnelles. Les nouvelles technologies et les moyens de communication modernes ont permis de rester plus facilement en contact, d'entretenir des relations à distance, malgré les kilomètres et les fuseaux horaires. Je suis intéressé par les choix que ces enfants font pour leur avenir et j'essaie de les écouter avec une attitude ouverte et sans jugement, tout en essayant de les amener à élargir leurs horizons et à penser au-delà de l'avenir immédiat et des limites traditionnelles. J'écoute et j'essaie d'entendre au-delà de leurs paroles, tout en essayant toujours de rester une influence positive, en ne perturbant pas les autres voix autour d'eux.
Ce n'est pas seulement avec les enfants que je reste en contact, mais aussi avec d'autres amis que je me suis fait dans différents villages. Je suis parfois surpris par les personnes qui me contactent, notamment un moine bouddhiste qui, au départ, cherchait à obtenir des conseils médicaux pour un ami chez qui on avait diagnostiqué ce qui semble être une tumeur cérébrale. J'ai honte d'admettre que je ne me souviens pas de ce monsieur, ni ne reconnais sa photo publiée sur les médias sociaux. Je ne pouvais cependant pas ignorer sa demande, et même après avoir admis que j'étais trop loin et que je n'étais pas qualifié pour donner des conseils médicaux, j'ai essayé de l'encourager et d'écouter ses préoccupations. Plusieurs mois plus tard, nous discutons toujours régulièrement et la semaine dernière, j'ai entendu dire que son ami allait mieux. Souvent, je ne peux faire qu'écouter et promettre de prier pour mes amis, leurs préoccupations et les membres de leur famille, mais c'est ma façon d'être présente et d'essayer d'être une présence de compassion à la manière du Christ. Je ne peux plus être en mission en Thaïlande, mais je peux toujours être une présence aimante pour ces gens qui comptent encore beaucoup pour moi.
John Green écrit : "Je n'aime pas l'expression "amis d'Internet", car elle implique que les personnes que vous connaissez en ligne ne sont pas vraiment vos amis, que d'une certaine manière l'amitié est moins réelle ou significative pour vous parce qu'elle se produit par le biais de Skype ou de messages texte. La mesure d'une amitié n'est pas sa matérialité mais sa signification". Si la messagerie textuelle peut être considérée comme un divertissement et un jeu par certains, l'internet et les sites de messagerie sociale nous offrent également une nouvelle façon d'être présent aux gens, d'entretenir des relations à distance. Lorsque l'on est prudent et attentif, cela peut être une nouvelle façon de poursuivre notre mission de révéler l'amour de Dieu pour chacun de ses enfants, une nouvelle façon d'enseigner et de guérir... une nouvelle façon d'aimer.
Vous êtes à des milliers de kilomètres,
mais vous êtes si proche de mon cœur que cela n'a pas d'importance.
En une semaine, j’ai eu l’occasion de vivre la force de ma vocation à trois moments différents. C’est une chance encore une fois pour démontrer que Dieu continue à nous appeler à être des signes vivants dans le monde d’aujourd’hui !
Témoignage
Lors d’une fin de semaine de discernement, Diane et moi avons été invitées à aller accompagner des jeunes adultes lors d’une « Marche d’Emmaüs ». Mais avant, j’ai eu la joie de témoigner de ma vocation. Voici quelques points que j’ai partagés :
Ma vocation me permet de grandir tous les jours car plus je passe du temps avec mon Père qui m’a aimé le premier : plus je me découvre…, plus je m’empresse à devenir de plus en plus à l’image de Jésus.
Reconnaissance
Le lendemain, nous étions invités à Saint Claude pour une célébration commémorative des défunts – la communauté voulait souligner la présence de notre Sœur Éliane Lagassé parmi les défunts. Ce fut un temps de prière pour se réjouir d’avoir connu l’amour partagé par ceux et celles qui nous ont quittés. La célébration était simple mais elle nous a montré comment notre présence dans cette communauté paroissiale a été reconnue et est forte et l’est encore aujourd’hui. Après la célébration, les gens nous ont parlé de leur souvenir de Sr Éliane mais aussi des autres Filles de la Croix qui ont vécu avec eux. Ils nous ont soulignés leur joie d’avoir Sr Cécile Aimé parmi eux et leur reconnaissance qu’on puisse prendre le temps de revenir chez eux pour des temps forts.
Envoie
Quelques jours plus tard, nous avons eu la rencontre de Mgr Le Gatt avec les communautés religieuses. Malgré plusieurs têtes blanches dans le groupe, nous avons senti une vie, une force et un engagement à vivre notre vocation jusqu’au bout… C’est le chant final qui résume bien que Dieu continue de nous appeler nous religieuses parmi son peuple en marche.
« We Are Called » - Nous sommes appelés à vivre dans la lumière, à briller de la joie et de l'amour du Seigneur... à agir avec justice... à aimer tendrement... à nous servir les uns les autres... à marcher humblement avec Dieu. Être espérance pour les désespérés ; faire miséricorde à ceux qui ont peur ; marcher comme des sœurs et des frères unis dans l'Amour. Voilà notre appel !
Pour écouter le chant « We Are Called » - cliquer ici.
Sr Marie H. Moquin, fdlc (11 – 14 janvier, 2020)
Le 16 novembre 2019, il y eut une soirée de reconnaissance, préparée par le comité de catéchèse et des membres de la paroisse de Saint Eugène et la Chapellenie de Cœur Immaculé de Marie. Il y avait environ cent-vingt personnes venues me dire merci pour les 13 années d'enseignement de catéchèse à l'École Christine-Lespérance. Quand on me demandait combien d'enfants j'avais (on ne savait pas que j'étais religieuse) – je répondrais environ 350... « Ah! Vous êtes enseignante! » Mais, pour moi, c'était plus que d'être enseignante, c'était à la suite de Jésus, faire connaître son Père à qui j'avais donné toute ma vie. C'était d'avoir l'occasion de partager l'amour miséricordieux du Père à toutes les personnes que je rencontrais – professeurs, personnel, parents et surtout les enfants, sans exceptions. Alors, quelle joie quand on m'a invitée à une soirée de reconnaissance et de voir des fruits de ma présence dans la vie des gens que je garde toujours dans mon cœur et mes prières.
J'aimerais partager avec vous un petit mot écrit par une jeune au nom de sa famille. « Merci, Sœur Marie! Tu es toujours souriante et une vraie amie de Jésus. Merci d'avoir partagé tes histoires avec nous. Avec toi la catéchèse était toujours spéciale. »
La présidente du comité de catéchèse a partagé ces quelques mots : « Sœur Marie connaissait bien nos enfants et elle les aimait, tous et chacun, même les tannants! Elle a accueilli tous les petits, qu'ils soient à la catéchèse ou non. Son sourire, sa voix douce, son approche humaine témoignent de l'amour de Dieu et nous rappelle que nous sommes tous d'une même famille, égaux aux yeux de Dieu. Elle a su appuyer nos familles occupées ou dans le besoin, à grandir dans la foi. Nous ne saurons assez te remercier, Sœur Marie. »
« Un grand merci à Sœur Marie pour ses années de service comme catéchète à l'École Christine-Lespérance. Que Dieu te bénisse! » Voilà, ce qui est apparu sur le Facebook de la paroisse. En le voyant, c'est moi qui leur dis un grand merci de m'avoir donné l'occasion de partager mon amour et mes connaissances de Jésus Christ avec eux.
Merci au Père d'Amour qui m'a choisie et invitée à dire « oui » à le suivre sur les traces de son Fils, comme Fille de la Croix. Merci à l'Esprit Saint de m'avoir si souvent éclairée avec des bonnes paroles et des bons gestes. Merci aux parents de m'avoir confié leurs enfants! Merci à mes sœurs, ma famille et mes ami(e)s de m'avoir encouragée pendant ces années d'enseignement. Et surtout merci aux enfants, qui sont devenus « mes enfants » que je continue à garder très proches dans mon cœur et dans mes prières.
Gloire à Dieu le Père, Gloire à Dieu le Fils, et Gloire à Dieu, Esprit Saint!
Sr Marie H. Moquin, fdlc
J'ai eu l'occasion de suivre une journée d'étude diocésaine au sujet du caractère sacré de la vie avec Michel MacDonald. Pendant la conférence, plusieurs images me sont venues – de mon expérience personnelle avec les souffrants, des fondateurs et de notre monde souffrant. J'ai décidé de vous partager quelques idées et convictions que je porte en lien avec la sainteté, la dignité de la vie humaine et le mystère de la souffrance.
« Exprimant ce qui est au cœur de sa mission rédemptrice, Jésus dit: « Je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance » (Jn 10, 10). En vérité, il veut parler de la vie « nouvelle » et « éternelle » qui est la communion avec le Père, à laquelle tout homme est appelé par grâce dans le Fils, par l'action de l'Esprit sanctificateur. C'est précisément dans cette « vie » que les aspects et les moments de la vie de l'homme acquièrent tous, leur pleine signification. » (No.1 – Lettre Encyclique -Evangelium Vitae)
Dès la conception de la vie jusqu'au passage à la vie nouvelle et éternelle avec le Père nous sommes en communion profonde avec le Père, le Fils, et l'Esprit Saint. Mais, sommes-nous toujours conscients de cette vie que Jésus nous donne, de cet Amour du Père qui nous habite continuellement et de la lumière de l'Esprit Saint qui guide nos pas ? Comme dit l'auteur Léon Bloy - "La seule vraie tristesse, le seul échec, la seule grande tragédie de la vie, c'est de ne pas devenir un saint."
Je pensais à Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges qui disait : « Je prends au sérieux l'engagement de mon Baptême ! » Elle avait compris que dans sa vie, elle devait vivre comme « prêtre » en invitant toute personne à entrer dans la communion avec le Père miséricordieux ; comme « roi » qui regarde le monde et l'être humain avec dignité et qui se met au service de l'humanité, en commençant avec les plus pauvres et les plus petits; comme « prophète » dans son témoignage de vie qui fut guidée par l'Esprit.
Michel nous disait que « Nous avons besoin de penser avec notre esprit, notre cœur et nos mains - pour vivre notre foi, pour vivre ce en quoi nous croyons. » C'est tout notre être qui doit rayonner la joie d'être enfant de Dieu, d'être des témoins vivants dans un monde en si grand besoin d'espérance, de lumière, et de paix.
Dans un deuxième temps Michel nous a parlé de la mort et du mystère de la souffrance. « Nous avons besoin d'être attachés à la Croix de Jésus pour que notre foi soit plus forte... » Je pensais à Ste Jeanne-Élisabeth sur la table d'opération qui refuse l'anesthésie et qui dit « Que l'on me laisse seulement mon crucifix, il me suffira. » (p. 73 – Une Sainte au Quotidien de Madeline Guillebault)
St André-Hubert écrivait à Sr Saint-François (123) « Courage ! Vous êtes dans le chemin étroit qui conduit au Ciel ! Vous êtes clouée à la croix avec votre divin Époux. (...) Oh ! que vous devez avoir de courage à souffrir pour et avec celui qui est mort et ressuscité pour vous. Rendez-lui de bon cœur souffrance pour souffrance, vie pour vie. (...) Ne craignez rien, il prend soin de vous. Que votre dernier soupir soit un soupir d'amour pour N.S. Jésus et sa croix et vous goûterez que la mort au service de Jésus vaut mieux que la vie au service du monde. C'est vivre que de mourir avec Jésus, et pour Jésus. (...) Laissez-vous donc conduire par ce divin Esprit. Il vous (fera) comprendre cette maxime du saint Évangile : « Bienheureux ceux qui souffrent », parce que leurs souffrances seront changées en plaisirs, s'ils sont soumis et patients. » (p. 287 – Lettres et Écrits (tome 1) de Saint André-Hubert Fournet)
Quand nous vivons unis au Père, au Fils et à l'Esprit Saint, nous n'avons pas à avoir peur de souffrir, ni de la mort car la mort ne peut pas gagner. Jésus a vaincu la mort, il est ressuscité et par sa mort il nous a montré que la mort et la souffrance ne peuvent pas toucher une âme donnée à Dieu. Le Christ a gagné, il nous promet la vie nouvelle et éternelle si nous croyons en Lui... Il nous montre que la mort est un simple passage de notre vie terrestre à une vie nouvelle et éternelle où on y retrouve que de la paix, de la joie, et de l'amour.
La souffrance reste un mystère, un mystère qui est difficile à vivre sans la foi et difficile à vivre si notre foi n'est pas enracinée dans l'amour miséricordieux et inconditionnelle d'un Dieu qui est le Dieu des vivants !
Suite à cette présentation je suis restée avec l'invitation d'être un phare qui fait briller la lumière de Dieu autour de moi. Je suis Fille de la Croix – je suis Fille de la Croix de la résurrection. Que le Seigneur m'aide à toujours faire briller ma foi, enracinée dans la Trinité dans un monde qui trop souvent vit dans la noirceur et la mort !
Cet été, j’ai eu la joie de me retrouver dans la communauté des sœurs à la maison régionale de Rome, pour une réunion du comité de communication. J’ai beaucoup apprécié ce temps avec mes sœurs.
En arrivant, je retrouve les sœurs qui célèbrent l’anniversaire de notre Sœur Anita qui fête 101 ans. Elle est encore remplie de joie de vivre. J’aime beaucoup me retrouver avec mes sœurs : des femmes spirituelles, fortes, qui vivent leur engagement jusqu'au bout.
La maison est une vraie maison de prière. Comme les résidents de la maison de retraite qui viennent près de la porte de la chapelle pour écouter, je suis émerveillée d’entendre chanter mes sœurs.
Notre maison régionale se retrouve entre deux résidences de personnes âgées : la Villa Maria Laura sur un côté et la Villa Attilia sur l’autre. Quelle belle mission ! Une présence religieuse qui accompagne les résidents et leurs familles, ainsi que le personnel qui travaille dans la maison. Une situation qui rayonne la bonté, la joie et le goût de vivre !
Un petit mot sur notre rencontre de CICOM. Le comité a eu la chance de se retrouver ensemble pour chercher comment améliorer la communication interne pour assurer que toutes les sœurs reçoivent les nouvelles. Une grande partie de notre rencontre fut consacré comment améliorer notre site web pour répandre notre charisme autour de nous et faire de ce site, un moyen d’évangélisation.
Nous avons une nouvelle page FaceBook (https://www.facebook.com/fillesdela.croix.7) que vous pouvez aller visiter dès maintenant et un nouveau site arrive bientôt.
Merci à ma communauté pour leur bel accueil. A la prochaine !
Le 26 août, les Sœurs de la Région du Canada se retrouvent pour célébrer notre fondatrice et en même temps célébrer les 60 ans de vie religieuse de nos deux sœurs, Gilberte Carrière et Lucille Courcelles.
Une très belle célébration eucharistique avec la communauté de la Villa Aulneau, résidence de la majorité de nos sœurs, ouvre la fête. Après un temps de partage autour de nos sœurs jubilaires, nous prenons le repas ensemble.
Une amie de la communauté vient nous demander la permission de prendre une photo d'un si beau groupe. Je réalise que cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas retrouvées toutes ensemble. Sauf pour nos trois sœurs dans des résidences spécialisées, nous sommes les sœurs de la région au complet.
En fin d'après-midi, nous nous retrouvons pour des vêpres spéciales et en soirée, Sœur Marie nous présente une vidéo préparée par Amaia sur la vie de la Bonne Sœur. Excellent ! Nous avons aussi visionné une vidéo mise sur Facebook par Emmanuelle ainsi que quelques photos de la profession de Marie-Noëlle. Joie de communier aux événements de la grande famille des Filles de la Croix !
« Élisabeth, Sainte fille de Dieu, donne-nous ton grand cœur, donne-nous ton esprit. » Que notre sainte fondatrice nous aide à être de plus en plus, des femmes qui « prennent au sérieux l'engagement de leur baptême. »
Une prière d'action de grâce
Le groupe du Canada a vécu cette soirée d'action de grâce dans le contexte social canadien qui a chaque année une journée nationale d'action de grâce !
Notre action de grâce cette année est cette belle rencontre à La Puye avec tous les amis des Filles de la Croix !
Nous remercions Saint André Hubert et Sainte Jeanne Élisabeth pour avoir répondu à l'appel du Seigneur en fondant la congrégation des Filles de la Croix. C'est avec amour et dévouement qu'ils ont accepté de consacrer leur vie au service des pauvres, des malades et des enfants démunis.
Aujourd'hui, au nom des amis laïcs des Filles de la Croix, nous les remercions de nous avoir réunis ensemble cet été à La Puye pour nous faire revivre notre Baptême et nous lancer l'invitation d'être au service de l'Église et de ceux en besoin.
Seigneur, bénis les Filles de la Croix et donne-leur la force nécessaire pour continuer leurs oeuvres à travers le monde. Bénis ce repas qui nous rassemble, et aide-nous à partager ton grand amour ainsi que les richesses que nous avons en abondance, avec ceux qui souffrent d'un manque d'amour et ceux qui ont faim.
Amen !
Pour nous, Filles de la Croix, Molante est un commencement. C'est le commencement de notre Famille Religieuse.
Cinq jeunes femmes : Élisabeth, Madeleine, Véronique, Anne et Marie-Anne s'engagent à vivre
dans la prière, le service des petites et des pauvres... Le 2 février 1807, elles prononcent leur premiers voeux de pauvreté, d'obéissance, de chasteté...
Une congrégation commence.
Aujourd'hui comme hier...
Le Christ de l'Eucharistie est au centre de notre vie :
La vie de prière est la source de Vie :
Les voeux prononcés ensemble :
Une expérience spirituelle commune nous apprend à devenir soeurs, à bâtir la communauté :
Nos Soeurs de Molante ont dû inventer une vie religieuse pour leur temps.
C'est aussi notre défi.
(Session animé par Sr Rose-Marie Lambert, Sr Marie H. Moquin et Sr Evelyn Pierret)
26 octobre 2024 à Korhogo, jour mémorable pour les sœurs Filles de la Croix qui avec les laïcs proches, ont célébré une Messe d’action de grâce de tout ce que la Sœur Janine SEIN, a pu vivre et partagé en Terre d’Afrique. Au sein de cette terre, la langue de l’amour a lié sa vie missionnaire avec un peuple qui l’a adopté et qu’elle a adopté.
Au cours de la journée, les interventions ont témoigné :
L’âme de la vie missionnaire de Sœur Janine
« Etre témoin de la tendresse de Dieu ». La Prière constante restera l’âme de sa vie missionnaire, car pour elle, la suite du Christ a été toujours un appel à l’imiter, lui l’envoyé du Père pour sauver et guérir le monde. « Guérir », expression même de sa profession d’infirmière. A travers la mission de soigner, elle a su faire écho au Charisme légué par les Fondateurs : « Guérir, c’est imiter le Maître même ».
Les missions vécues
Après Niellé, elle est rendue à Korhogo, où avec les Sœurs Filles de la Croix, elle offre une Maison d’accueil aux personnes atteintes d’handicap mental. Très vite, ensemble, elles ont compris que ces personnes dans leur fragilité sont mises à l’écart. Alors, avec le soutien des laïcs, elles décident de leur offrir un lieu d’accueil, de paix, de tendresse, d’insertion familiale et sociale. Au-delà de la prise en charge médicale, le Centre jubile, a pensé à la réinsertion socio-économique des patients une fois la santé recouverte. Une ferme agropastorale et des ateliers sont désormais mis en valeur par les patients guéris.
« Comme Marie, debout au pied de la Croix, debout au cœur de l’handicap, elle a donné sens à la fragilité, à la souffrance ». Le nom que porte le terrain offert pour l’exploitation agricole relate fort bien ce projet de relever la personne : WOWOYELAA qui signifie langue Senoufo: Mettons les debout !
Tous ces témoignages ont été accompagnés de dons des participants, prêtres, laïcs, congrégations religieuses et naturellement de ses sœurs. Elles lui ont offert un tableau de la Vierge Marie qui défait les nœuds et un sac à main pour contenir les fruits précieux de toutes les graines semées.
Ces expressions d’affection ont laissé un message fort :
Accueillir la grâce de l’Esprit Saint pour pouvoir annoncer Dieu au monde plus par les actes que par les paroles pour être des femmes porteuses de l’Évangile.
Notre communauté de postulat sise à Boniéré plus précisément dans le Diocèse de Katiola est composée de quatre sœurs et de quatre postulantes. Nous allons vous présenter notre vie de formation au postulat. Au postulat, toutes les sœurs participent à notre formation humaine, spirituelle et pastorale. Sur le plan humain : nous avons des activités pratiques. Telles que : Apprendre à faire élevage, être maitresse de maison, faire le jardinage, faire la couture, l’informatique. Sur le plan spirituel : la prière, l’accompagnement, approfondissement des sacrements, le crédo, la bible, Lectio Divina, etc. Sur le plan pastoral : nous faisons la visite des malades, des personnes vulnérables, des personnes handicapés. Nous donnons des cours de soutien aux enfants et aux jeunes du lycée. Nous faisons la catéchèse à la paroisse.
La journée au postulat commence à 6 h 15 par les Laudes et la célébration Eucharistique à la paroisse Sacré-Cœur de Boniéré animée par notre communauté. Ensuite, de retour à la maison, nous prenons le petit déjeuner avant de commencer les activités communautaires. À 8 h, nous prenons notre temps de prière personnelle qui dure 45 min à 1 h. Après ce temps de rencontre intime avec le Seigneur, nous nous préparons pour les cours prévus (9 h à 11 h) qui diffèrent d’un jour à l’autre. À 12 h nous prions le milieu du jour et suivant le déjeuner. Nous faisons la sieste avant de reprendre les activités personnelles ou communautaires ou des cours. Nous avons également des heures d’approfondissement des sessions et des cours. À partir de 16 h 30, nous nous occupons de notre basse-cour, du jardin potager et des fleurs. À 18 h, nous avons la prière communautaire (les vêpres et chapelet ou partage de la parole de Dieu ou l’adoration au Saint Sacrement). Suite à ce temps de prière, c’est le dîner communautaire. Enfin, la récréation communautaire en suivant les nouvelles télévisées. Le mardi la soirée est libre (travaux personnels). La journée se termine par les complies ou la lecture de parole de Dieu en gardant le silence.
Nathalie, Elise, Marina et Evelyne
Disponible pour l’accueil, la communauté de l’Espérance est aussi la maison des jeunes sœurs en formation. Depuis quelques années elle a vécu cette belle expérience des cheminements des jeunes dans l’acquisition des savoirs, des connaissances pour être au service de la mission.
Tout au long des années académiques, la communauté goute la joie de partager le vécu, les découvertes, les discussions. Et cette joie est plus grande lorsque les jeunes arrivent au terme d’une formation. C’est cela que nous avons vécu avec la soutenance du rapport de stage de la sœur Charlotte SANKARA le 10 juin 2021. Elle a passé cette épreuve au CELAF (Centre Lassallien Africain) et plus précisément au sein du département ISVR (Institut des Sciences de la Vie Religieuse). La soutenance avait pour but d’exposer l’objectif d’un stage qu’elle a mené auprès d’un Orphelinat sise à Bingerville, Abidjan, Côte d’Ivoire. Le thème portait sur la transmission d’un langage soigné en vue d’un comportement respectueux. En respectant le temps imposé par le règlement, sœur Charlotte a su relever les motivations de ce choix auprès des enfants. Cette formation pratique exposait-elle, est en parfaite adéquation avec le charisme de la Congrégation des Filles de la Croix : « Représenter la vie de Notre Seigneur Jésus Christ et la simplicité de son Évangile par son esprit, ses mœurs, et ses œuvres»[1] et de rendre le Christ présent et vivant dans notre milieu de vie. Ce charisme qui se résume en deux mots « Enseigner et Guérir » est exprimé par l’amour préférentiel pour les pauvres afin de les aider à se réaliser dans leurs vies de tous les jours. Portée alors par ce désir d’amour pour les pauvres, elle a simplement choisi d’effectuer un stage auprès des orphelins.
Après avoir posé les questions, les membres du jury ont rendu une belle décision. La communauté de l’Espérance communie a partagé la joie de sœur Charlotte après un long et sérieux travail.
Disponible pour l’accueil, la communauté de l’Espérance, l’est aussi pour recevoir l’inattendu. Lors du passage du Nonce Apostolique sur notre territoire paroissial le 13 juin 2021, nous avons partagé en toute simplicité la découverte de chaque Congrégation des alentours. Après cet échange avec Monseigneur Borgia, nous avons visité quelques œuvres des sœurs Servantes Réparatrices du Sacré Cœur de Jésus : centre d’alphabétisation, couture, … Aux environs de 11 heures, la messe a été célébrée. C’est alors qu’à la fin de l’homélie, l’inattendu surgit, voilà que le Nonce dit : prenons comme exemple de vie, la Bienheureuse Sœur Maria Laura Mainetti dont – disait-il – la béatification a eu lieu dimanche dernier à Chiavenna, Italie. C’est une des sœurs de vos sœurs, les Filles de la Croix. Sœur Maria Laura témoignait de la sainteté au quotidien.
Comment ne pas être saisies après des moments pareils ?
Seul le Magnificat de Marie témoigne de notre action de grâce.
Oui, « Mon âme exalte le Seigneur, Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ! ».
[1] Congrégation des Filles de la Croix, Esprit et Vie, n° 2, 13.
La rentrée scolaire 2019-2020 a été très difficile au Collège parce que certains de nos professeurs ont intégré la Fonction Publique. Trouver des remplaçant n’a pas été facile car la plupart des établissements privés vivaient les mêmes réalités que nous.
Avec la grâce de Dieu, des professeurs vacataires sont venus nous aider.
Mais en Mars, les cours ont été interrompu du fait de la Covid19. A la reprise des cours dans le mois de Mai, les professeurs se sont adonnés à la tâche avec beaucoup d’abnégation. Ils ont alors pu achever correctement les programmes de la classe de 3ème.
Les nombreux efforts déployés ont porté de beaux fruits, d’excellents résultats qui font ainsi honneur à Saint André-Hubert et à Sainte Jeanne-Élisabeth.
La grande surprise est venue d’une élève de 5ème qui a passé le BEPC en candidate libre et qui a réussi.
Nous rendons gloire à Dieu à qui nous confions notre beau pays de Côte d’Ivoire à l’approche des élections présidentielles.
Mme Nambo Marie-Thérèse
Directrice
Toutes nos activités étaient bien lancées comme partout ailleurs quand la nouvelle de cette épidémie est arrivée jusqu’à nous par les médias. Comment ne pas s’interroger, s’inquiéter quand nos pays d’origine, nos sœurs, nos familles, nos connaissances sont atteintes par ce drôle de virus qui fait remonter le souvenir d’autres virus qui avaient fait tant de victimes en leur temps.
Les premières mesures de l’Etat Ivoirien à la mi-mars ont ramené dans la réalité de notre Région du Poro, au nord de la Côte d’Ivoire, dans notre réalité, l’actualité avec la fermeture des écoles et le renvoi de tous les élèves en confinement à la maison pour éviter la propagation de l’épidémie.
Dans notre communauté Sainte Elisabeth, une question est posée : que faire avec nos structures ? Le Centre Jubilé, accueil de malades mentaux, doit continuer sa mission, le soulagement des malades et de leur famille ne peut pas attendre une hypothétique date de fin de confinement. Pour le Centre des Handicapés Don Orione, il est sûr que les enfants pris en charge en rééducation fonctionnelle et en éducation spécialisée resteront à la maison ou seront pris en charge au CHR de Korhogo car il y aurait un risque trop grand de contamination. Les seuls services qui resteront ouverts avec l’accord des deux personnes qui y travaillent sont l’atelier orthopédique pour l’entretien des divers appareils et des chaussures et l’accueil social qui ne désemplit pas. Des autorités locales ou des personnalités ayant le souci de la survie des personnes, malades ou non, venant jusqu’à nous ont donné des denrées alimentaires de base pour que nous puissions distribuer aux familles dans le besoin. Une grande partie de la population étant dans le travail informel, c’est-à-dire mangeant ce qu’elle a gagné dans la journée ont perdu leur moyen de subsistance avec les mesures prises par le gouvernement et les gens n’ont plus rien à manger et plus rien à donner à leurs enfants !
Alors, en communauté, nous avons opté pour une souplesse dans le confinement et pour une prudence et la mise en place de moyen de protection : lavage des mains et masques lavables en coton double épaisseurs fabriqués par un couturier. Le confinement partiel nous a permis de suivre les travaux de la maison, de travailler à l’ordinateur, et de prendre plus de temps de prière personnelle et aussi communautaire. En effet, cela fait un mois et demi qu’il n’est plus possible de penser les célébrations eucharistiques en paroisse et nous avons été appelées comme toutes nos sœurs à intensifier notre prière pour que le monde sorte de la pandémie et prier avec les malades et leurs familles, avec nos sœurs qui traversent cette Croix et les soignants et les chercheurs qui luttent.
Heureusement, une fois ou deux par semaine, nous avons la chance de vivre la messe dans notre petite chapelle célébrée par un prêtre de la paroisse envoyé par notre curé. Quelques paroissiens se joignent à nous parfois… En ce jour de Résurrection 2020, une femme, rencontrée par notre célébrant du jour priant Marie à la Grotte, est venue vivre l’eucharistie avec notre communauté. A la fin de la célébration, Marie-Lucie s’est levée, en s’excusant pour dire merci tant sa joie était grande. Pour cette chrétienne, anciennement musulmane, cette messe était une bénédiction. Elle ne savait pas qu’elle aurait cette chance et le seul petit billet de 5 000 FCFA destiné à acheter en ce jour de Pâques de quoi partager avec ses proches musulmans, elle l’avait donné comme offrande. Elle était dans l’action de grâce : ce moment était une bénédiction dans toutes les difficultés qu’elle avait à vivre en ces jours !
A notre communauté, ce témoignage reste comme une perle à l’heure où nous voyons monter doucement l’épidémie dans notre pays… Même si l’avenir est incertain, nos projets et programmes chamboulés, avec cette parole, reste comme une espérance : le Seigneur est ressuscité ! Il passe dans notre quotidien !
Sœurs Janine, Giovanna, Denise et Emmanuelle
Le 26 avril dernier, sont arrivées dans le bureau d’accueil social du Centre, deux femmes qui, envoyées par le service social du CHR de Korhogo, venaient chercher de l’aide. En effet, leur sœur venait de décéder une semaine après son accouchement où elle avait donné la vie à 3 petits enfants, des triplés nés prématurément. Wandja, Finin et Lazeni, deux filles et un garçon, avaient vu le jour comme des fleurs, toutes fragiles, qui commencent à s’ouvrir…
L’une des filles avait même une jambe cassée à la naissance au dessus du genou. « C’était un accident », a dit la sage-femme qui a participé à l’accouchement. Heureusement, leur tante s’était engagée à devenir leur nouvelle maman pour qu’ils puissent grandir… Mais les enfants, trop petits (autour d’un kilo) étaient restés à l’hôpital au service de néonatalogie pour, nous l’espérions, prendre un peu de poids.
Alors, avec Alphonse, notre coordinateur extérieur, nous avons mis en place ce soutien aux enfants et à la famille : prise de contact avec l’hôpital, achat des biberons, du lait, des couches, des médicaments, des vaccins et… du nécessaire de protection contre le Covid19 pour les soignants travaillant auprès de nos trois petits. L’urgence était qu’ils survivent et soient vie de leur maman pour ceux qui les entourent.
Alors nous sommes allés à l’hôpital, faire connaissance avec les enfants, voir comment et quand, la petite Finin pourrait être soignée de sa jambe cassée et nous assurer que ces trois enfants seraient bien soignés. Après avoir commencé par maigrir, à force de soins, les petits ont repris un peu de poids même si Lazeni, le garçon, restait à un seuil critique. La jambe de Finin a fini par être immobilisée : au moins, elle souffrait moins, même si nous ne savons pas bien quelle position son fémur a pris !
Et au bout d’un mois, les petits triplés sont sortis de l’hôpital. Ils avaient pris 400 grammes et donnaient de bons signes. Alors la maman est venue au Centre, accompagnée de deux autres femmes pour nous montrer les enfants et avoir de quoi les nourrir et prendre soin d’eux. Ils étaient petits mais tellement beaux, ouvrant peu à peu leurs yeux au monde…
La maman est venue une seconde fois la semaine dernière en rentrant d’un contrôle à l’hôpital. Elle venait de recevoir des « kangourous » offert par l’Unicef pour porter les bébés en toute sécurité et nous a proposé de les essayer. Une amie italienne voyant la photo, a écrit : « vous êtes des couveuses humaines !»
Mais la vie est fragile… Comme une fleur qui essaye de s’épanouir, un grand coup de vent et elle tombe et se fane. A la veille de Pentecôte, Lazeni, avec une poussée de fièvre, est passé sur l’autre rive et a rejoint sa maman… C’est un ange de plus dans le ciel !
Mais l’histoire n’est pas finie. Wandja et Finin sont là qui doivent grandir ! Leur maman compte sur nous pour faire face. C’est grâce aux dons des bienfaiteurs que nous pourrons les soutenir.
Car ces fleurs ont rejoint le bouquet de nombreuses fleurs déjà dans notre jardin. Wandja et Finin ont rejoint Alassane, Fousséni, Nonlourou, Eléakim, Korotoum, Espérance et tant d’autres…
La vie appelle ! Ces deux fleurs s’épanouiront, nous l’espérons !
Et à nous, La charité nous presse !
Soeur Giovanna et Soeur Emmanuelle
Dans le cadre de la pastorale des jeunes et vocations, notre diocèse de Katiola en Côte D’Ivoire organise chacun année des rencontres de jeunes pendant le temps fort de l’Église. Pour cela, notre paroisse a invité les jeunes à vivre un pelé-jeunes en ce temps de carême pour témoigner leur choix pour le Christ. Là, les jeunes sont venues des quatre coins de la paroisse pour se rencontrer dans un village (Sourkoudougou) situé à quatre kilomètres de la paroisse. Pour bien vivre ce temps de pèlerinage nous avons réparti les jeunes en plusieurs groupes de trente personnes, pour permettre une bonne participation à la réflexion des sous-thèmes ainsi que le chemin de croix proposé par l’équipe d’organisation. Pendant la marche, il y a eu le chemin de croix et des moments de pause pour que chaque groupe prenne un moment de réflexion pour répondre aux questionnaires tirés dans le message du Pape pour le carême. Les jeunes ont été accompagnés par l’aumônier des jeunes, le Père Armand Touré, la Conseillère, Sœur Clémentine Tapsoba avec sœur Adèle Rouamba. Nous avons eu des volontaires (professeurs du lycée) qui se sont proposés pour nous accompagner.
À notre arrivée au lieu d’accueil, la communauté chrétienne et les catéchistes titulaires nous attendaient avec joie. Ils étaient aussi, nombreux pour participer à la célébration Eucharistique avec nous. Nous étions environ 350 jeunes et adultes et en plus, quelques enfants. Après un temps de repos, nous avons eu un enseignement sur le thème : JEUNE MISSIONNAIRE AVEC LE CHRIST, donné par Sœur Clémentine. Ensuite, nous avons eu la célébration Eucharistique et la mise en commun des réflexions à la place de l’homélie guidée par le Père Armand.
Après cette belle célébration Eucharistique, suivi de partage de repas apporté par chaque pèlerin, il y a eu une animation de la chorale des jeunes par des chants de louange avant le retour. Nous avons repris le chemin de retour avec une bénédiction de Dieu lui-même (une bonne pluie !) qui nous a renouvelée les forces. A l’arrivée à la paroisse, le curé, l’Abbé Alexis et Sœur Marie nous attendaient pour nous bénir et envoyer en mission dans nos lieux de vie et dans le monde.
Ce temps de pèlerinage a été un moment de partage, d’échange et de prière entre les jeunes de la paroisse. Chacun a vécu intérieurement une joie de pouvoir faire un chemin de foi avec le Christ et avec les autres.
Tranquillement le soir du mardi 17 mars 2020, les sœurs de la communauté d’Abidjan passent un moment de rencontre avec les sœurs venues de Khorogo : Emmanuelle et Janine. Dans la fraternité, les projets de chacune pour les jours à venir sont partagés : les démarches administratives pour les structures de santé : le Centre Jubilé de Korhogo, la reprise de l’école : le CELAF-Centre Lasalien Africain, le rythme quotidien de la mission : présence communautaire, permanence à l’Évêché pour le secrétariat, … Bref toute une liste d’activités à vivre. Mais tout d’un coup après avoir lu ses « sms » [1], Emmanuelle crie : « Tiens ! Le Gouvernement ivoirien adresse un communiqué à la population : c’est la fermeture de tous les établissements scolaires dans le cadre de la prévention de la propagation du Coronavirus ». Et voilà qu’un simple « texto » chamboule toute la liste de nos « On va faire ceci, on va faire cela » ! Toutes les démarches étaient bloquées. Heureusement Emmanuelle et Janine ont trouvé la possibilité de transport pour rejoindre leur communauté.
Nous avons eu la grâce de vivre l’Eucharistie jusqu'au 19 mars, jour où les directives des autorités ecclésiales en lien avec les mesures étatiques, annoncent la suspension de toutes les activités pastorales du Diocèse. Désormais, donc, sont suspendus tous les rassemblements de plus 50 personnes : les rassemblements de Prière, les Célébrations Eucharistiques en présence des fidèles, les séances de catéchèse et le Chemin de Croix. Dans le même sens, les pèlerinages diocésains des jeunes et des adultes pour la période de Carême prévus pour le dimanche 22 mars, ont dû être annulé. Seulement les enfants de la Paroisse Notre Dame de l’Espérance (environ 3000) ont eu la chance d’y participé le samedi 14 mars. Le samedi 21, nous avons risqué de poser une doléance au Curé, à savoir si c’était possible d’avoir la Célébration de l’Eucharistie dans notre Chapelle pour le dimanche. Cela a été accordé et le Vicaire est venu célébrer la Messe à la Communauté. Une religieuse de la Congrégation de Notre Dame d'Évron est venue se joindre à nous.
Très vite après ces mouvements, la situation sanitaire à l’intérieur du pays a évolué : de 3 cas avérés en mi-mars on a atteint plus de 80 à ce jour. Heureusement aucun décès n’a été jusque-là déclaré et par contre 3 cas guéris ont été annoncés. Pour autant le Gouvernement ne baisse pas la garde. Au contraire, il a durci les mesures pour lutter contre la propagation du Covid-19 :
Pour prendre en compte la situation économique de la population, celle qui se trouve obligée de travailler, l’Etat a décidé le maintien la circulation des transports communs comme les taxis compteurs, les gbaka (mini-bus utilisés pour transporter plusieurs dizaines de personnes), les woro-woro (covoiturage). Ces moyens de transports sont donc autorisés à circuler à condition de réduire le nombre de passagers afin de respecter une certaine distance. Le mieux ce de ne pas en avoir besoin !!!
Quant au lavage des mains, il est fortement recommandé. Dans tout ces bouleversements il semble qu’une chose importante commence à nous manquer : le sourire « made in ivoirien » camouflé par le cache-nez dont le port est aussi vivement recommandé !
Mais au milieu de ces évènements déstabilisants, nous sentons l’invitation à honorer l’humble sol du quotidien[2]. Oui, ces réalités de l’ordinaire nous sont révélées et l’Évangile est très parlant en ces jours secoués quand il invite à vivre la petitesse comme lieu de vie : « Serviteur bon et fidèle, … en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai ; entre dans la joie de ton Seigneur », Matthieu 25, 21.
Les petites choses à vivre en terre ivoirienne en ces jours particuliers ?
Il nous faut accepter de voir la vie autrement à travers l’épreuve de la maladie due au Corona-virus.
Il nous faut retrouver dans le « confinement » la nouveauté et l’actualité de l’Évangile. En suivant l’exemple du fils prodigue, la Bonne nouvelle nous invite à « rentrer en nous-mêmes », Luc 15, 17 afin de revenir à l’essentiel, de redonner à notre consécration le sérieux de l’engagement baptismal.
Oui, nous accueillons avec reconnaissance les paroles de Sœur Susana : « Nous sommes devant une opportunité privilégiée…pour revenir à l’essentiel de l’humain et de l’humanité…pour trouver de nouveaux repères et de nouveaux chemins de bonheur…et de demander la grâce et la sagesse pour un nouveau départ ».
Puisse la grâce de l’Esprit Saint nous révéler que ce que nous vivons comme jour de souffrance reste invinciblement « temps de promesse et d’espérance »[4].
Les sœurs de la communauté d’Abidjan
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[1] Short message service ou minimessage.
[2] Préface, d’Anne Pelletier dans Baptisés dans le feu, Christus de Dolores ALEIXANDRE.
[3] La Congrégation des Filles de la Croix, La Fondatrice, Le Charisme, éd. Du Signe, p. 4-5.
[4] Préface, d’Anne Pelletier dans Baptisés dans le feu, Christus de Dolores ALEIXANDRE.
Un jour de la fin du mois de septembre, le papa de Tiélourgo a frappé à la porte de notre Centre. Après avoir tout essayé – médecine traditionnelle, massage et prière d’un pasteur –, il était désespéré…
Cela faisait plus de 3 semaines qu’il cherchait de l’aide pour faire soigner sa fille. En effet, au CHR de Korhogo, on devait lui faire une transfusion sanguine car elle était très anémiée et devait suivre une opération d’amputation de la jambe pour éviter, si ce n’est pas déjà fait, la propagation d’un cancer qui avait pris son genou.
Sans les 240 000 FCFA (366 €) qui devait financer l’opération et les transfusions, rien ne se serait fait. Et le cancer aurait très vite ou trop vite emporté la jeune fille de 10 ans.
C’est ainsi que ma sœur Giovanna et moi avons décidé de faire quelque chose et vite. Nous avons rappelé le papa qui est revenu le lendemain matin avec tout son dossier médical. Après l’avoir écouté de nouveau quelques instants, nous l’avons laissé repartir vers l’hôpital avec l’argent de l’opération. Même si nous savions qu’il nous manquerait sur le fonctionnement de notre Centre, nous ne pouvions pas ignorer l’urgence : sauver un enfant, sauver Tiélourgo était prioritaire.
Nous sommes allées la revoir le lendemain de l’opération… Malgré la fatigue, la fillette avait un beau visage et ses parents le visage rayonnant de ceux qui ont lutté et réussi là où ils peinaient depuis des semaines ou des mois…
Quelques jours plus tard, elle est passée au Centre avec son papa. Ils nous ont remerciées.
Ils ont demandé encore de l’aide pour poursuivre les soins de suivi d’opération. Nous leur avons donné 50 000 FCFA (76 € 25) pour acheter médicaments et nécessaire pour les pansements.
Nous avons agi dans l’urgence. Les soins de Tiélourgo commencent juste. Nous avons déjà financé 290 000 FCFA.
Nous remercions les bienfaiteurs qui nous permettent de pouvoir donner cette chance de vivre à ces enfants et de soulager les familles.
Tiélourgo a repris le chemin de l’école puisque la plaie de l’opération était bien cicatrisée... Elle est en CE1.
« Mettre la personne debout » : voici notre première mission.
Au cœur de la région du Poro, le Centre des Handicapés Don Orione Antenne de Korhogo, accueille avec leur famille, les enfants et les adultes en situation de handicap physique, mental ou sensoriel, dans le but de les aider à faire un pas de plus vers leur autonomie physique et intellectuelle en vue de leur insertion sociale.
Depuis 25 ans, la mission de notre Centre des Handicapés Don Orione Antenne de Korhogo, se poursuit avec des demandes qui se diversifient et qui augmentent d’année en année. Celui-ci est né en 1994 de l’initiative de l’union des religieuses de Korhogo et confié à la Congrégation des Filles de la Croix par Monseigneur Auguste Nobou, Evêque du Diocèse de Korhogo.
Nous avons eu la chance depuis quelques années d’avoir l’aide des éducateurs venus de deux directions régionales des ministères pour renforcer l’équipe de leur compétence afin de pourvoir accueillir et accompagner toujours plus d’enfants en éducation spécialisée : des déficients intellectuels et des sourds-muets.
Si le nombre d’enfants accueillis et pris en charge augmente, c’est parce qu’il y a eu un très grand travail de sensibilisation autour du handicap commencé depuis les origines du Centre et même avant. En effet, beaucoup étaient laissés de côté, cachés, ou accompagnés à la mort. Les familles s’arrangeaient pour les faire disparaitre et ils mourraient car les enfants naissant avec un handicap étaient considérés selon la croyance comme des enfants-serpents, ainsi ils favorisaient leur retour à leur nature primitive.
Alors quand après 3 ans de demande et d’attente, étant conscientes qu’il fallait faire un pas de plus dans l’accueil des personnes en situation de handicap et de leur famille, le 24 octobre 2019, nous avons reçu une grande joie : le Ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, des mains du Ministre, a signé l’agrément de notre Centre : « pour mener toutes actions d’éducation des enfants et adolescents en situation de handicap. »
Cela nous ouvre à la possibilité de faire des conventions avec différents ministères qui nous permettront de répondre mieux aux demandes sans cesse en augmentation dans tous les secteurs tant dans la prise en charge de la santé physique que dans l’accompagnement éducatif de ceux qui viennent à nous.
Une grand-mère venue nous confier sa petite fille qui ne parlait pas à l’âge de 4 ans, nous a dit sa joie à la fête de fin d’année : « Avant ma fille ne parlait pas mais maintenant, elle parle le dioula, le sénoufo et le français. Je n’y croyais pas mais je sais qu’elle peut apprendre ! Je remercie les éducateurs et le Centre ! »
Alors en esprit de Service à ces populations de personnes en situation de handicap et leur famille si vulnérables, nous voyons l’avenir s’ouvrir avec d’autres perspectives.
« Il faut faire beaucoup plus. Beaucoup plus que ce qu’on peut. Pour essayer d’en faire assez. Il faut faire davantage. Chaque jour. Tous les jours…
Tout amour semé, tôt ou tard, fleurira ! » (Raoul Follereau)
Lors d'une rencontre en ville, Sœur Fatou Xavière m'a demandé si je serais disponible au mois de Décembre. Plusieurs semaines après nous recevions une invitation pour fêter ses 25 ans de vie religieuse à NIELLE
Nielle évoque pour moi le premier contact avec la Côte d'Ivoire profonde un 16 septembre 1973. Ce jour-là nous sommes arrivées à Niellé avec Sœur Mathilde Saint Jean, Assistante Générale, et Sœurs Jeanne Aldalurra et Jeanne Marisco...
C'est la même émotion qui m'a étreint ce 23 décembre en voyant les personnes qui venaient me saluer en m'appelant par mon prénom. Je reconnaissais certains et je découvrais d'autres qui étaient devenus adultes et encore d'autres qui avaient pris des cheveux blancs et des rides comme moi. Ce qui m'a enchantée, c'est que tous gardaient un bon souvenir. Est-ce le temps qui efface ce qui est moins bien. Il y a eu des poses photos en sortant de la messe. Voilà, j'étais dans la boîte.
Brehima avec lequel j'ai travaillé durant 25 ans au dispensaire a appelé l'infirmier afin de faire une visite au dispensaire. Le personnel était surpris de me voir en chair et en os. Ils me voient chaque jour en photo dans la salle d'attente. En effet, il y a vingt ans le préfet de Ferké avait envoyé un photographe pour tirer « une pose » et cette photo est toujours dans la salle d'attente du dispensaire, les couleurs ont beaucoup fanées.
La cérémonie qui nous a amené à Niellé était très belle ; Sœur Fatou avait choisi de fêter les 25 ans de vie religieuse à Niellé, village proche de son village natal. Fatou vient d'une famille musulmane et toute sa famille était là. La jeunesse de Niellé sera sûrement sensible à ce témoignage de vie consacrée à Dieu.
Beaucoup de missionnaires ont des noms significatifs que les gens leur donne. Lorsque l'âge de la retraite a sonné pour moi, à 55 ans à l'époque, les autorités ont voulu me remercier en me donnant la médaille du mérite. Il y a eu de beaux discours certains pleins de gentillesse : « c'est son ardeur au travail que nous honorons aujourd'hui ! »
Très sérieusement, les gens m'ont donné un Nom et un Prénom Sœur Ouattara Shientchon dit Sœur Janine. J'ai voulu savoir la signification de mon prénom: "celle qui nous a pris avec un bon cœur".
Le 8 Décembre 2017, un enfant a été accompagné au Centre Social 1 de Korhogo par Monsieur Yéo Soulemane, Imam de la Mosquée du quartier Prémafolo de Korhogo. Le griot, demandé par l'imam, a fait le tour de tous les quartiers de la ville de Korhogo pour demander aux gens si quelqu'un savait s'il y avait un enfant qui avait disparu. Mais personne n'en savait rien ! Il a dit d'être référé par le commissariat de Police et a fait part du motif de sa présence.
Monsieur Souleymane relate que le 6 décembre 2017, il a été interpelé par les fidèles musulmans de la mosquée de la présence d'un enfant malade aperçu depuis quelques temps aux abords de leur lieu de culte. Il a fait venir auprès de lui, l'enfant afin de savoir ses origines. Selon lui, l'enfant dit s'appeler « Tchékoroba » (« Le vieux »). Il dit qu'il a eu une communication difficile avec lui. En plus, il n'a pas les moyens matériels et financiers pour la prise en charge de l'enfant. Il est donc venu solliciter les services compétents pour la protection de celui-ci.
Le Centre Social a alors procédé à l'écoute de l'enfant. Il dit qu'il s'appelle ISSA et qu'il a été surnommé par son père « TCHEKOROBA ». Son père se nomme DRISSA. Il ne connait pas sa mère parce qu'elle est décédée. Il relate à l'équipe du centre social que son père l'aurait confié à son oncle, un marabout de profession, qui vit dans le village. Il a été déposé par cet oncle à la tombée de la nuit devant la mosquée qui lui a ordonné de rester sur les lieux jusqu'à ce qu'il revienne. Il dit ne plus se rappeler de son père.
Après plusieurs jours d'attente, l'oncle n'est pas revenu. C'est dans ce contexte qu'il se trouvait toujours devant la mosquée. Cet enfant abandonné et laissé à son propre sort était en danger et n'était pas en capacité de faire face à ses besoins quotidiens.
Le juge des enfants et des tutelles a été informé par le centre social de la situation et a ordonné que l'enfant soit confié à une famille. Celui-ci a fait appel à plusieurs familles. Mais sachant que l'enfant était malade, toutes ont refusé. Le centre social, connaissant Alphonse et sa femme Edith, leur a demandé s'il pouvait accueillir l'enfant chez eux. Et ils ont accepté de bon cœur en pensant au besoin d'Issa.
Dès les premier jour, Alphonse a accompagné Issa pour une visite médicale chez le pédiatre de l'hôpital de Korhogo. Cette visite a révélé que l'enfant souffre d'une tuméfaction et une déformation de la colonne vertébrale 4 et 5.
Le Pédiatre après avoir établi un certificat d'âge physiologique, a fait une référence au service de chirurgie du CHR. Il lui a attribué l'âge de 6 ans ! La consultation dans ce service a révélé une suspicion d'un mal de Pott, une forme de tuberculose.
Ce même jour, une référence a été faite au Centre Anti-Tuberculeux. Une consultation, des analyses et une échographie ont été effectuées. Celles-ci ont permis de savoir que l'enfant ISSA souffre effectivement du mal de Pott. Il présente une masse de liquide située dans l'estomac et une anémie.
L'enfant a été mis sous traitement antituberculeux.
Issa a commencé à fréquenter l'école en CP1 a ce moment-là. Il a déjà effectué une partie de l'année scolaire mais a cause de la maladie et du retard, il a redoublé la classe.
Malgré cela il s'est épanoui. Il a retrouvé le sourire. IL A TROUVE SURTOUT UNE FAMILLE QUI L'AIME !
Une jeune maman est venue, avec son enfant de 7 ans, voir les Sœurs pour leur exposer leur problème de santé ; les deux sont atteints de sérieux troubles visuels.
Sœur Marie les accompagne à Bouaké pour une consultation ; le spécialiste consulte la maman et dit que son œil gauche est déjà perdu et la vision de l'œil droit très réduite.
Quant à l'enfant, le docteur conseille de l'opérer rapidement, sans quoi, il risque de perdre la vue lui aussi en raison d'une cataracte congénitale bilatérale.
Le papa a abandonné sa femme et son fils à cause de leur handicap ; ces derniers vivent avec la grand-mère maternelle qui est veuve.
Nous avons lancé un appel pour l'intervention de l'enfant ; aucune réponse, mais nous ne baissons pas les bras, nous continuons à prier et à faire confiance en la Providence.
Un jour, nous avons eu la visite d'une dame, originaire de Boniéré, qui travaille au ministère de l'Éducation nationale à Abidjan. Nous lui avons parlé de cet enfant, elle nous conseille de le faire soigner à l'hôpital Don Orione de Bonoua et s'engage à prendre en charge les soins.
Elle a payé, en effet, une somme importante et grâce à elle, l'enfant a vu la lumière du jour.
Quelle joie ! Merci Madame Joséphine, mille fois merci !
L'enfant est vraiment joyeux, il faut voir comme il regarde sa maman et caresse son visage.
Il est heureux de jouer avec ses camarades ; à la rentrée prochaine, il va commencer l'école.
Un mois après l'intervention, le dimanche, la jeune maman était à Boniéré avec son petit Yves ; elle a demandé la messe pour Madame Joséphine qui se trouvait, elle aussi, dans l'assemblée. Après la célébration, nous avons présenté la jeune femme et son fils à leur bienfaitrice qui demande à la maman : « qui sont tes parents? » Elle dit le nom de son père et de sa mère. Grande surprise ! Madame Joséphine découvre qu'ils font partie de sa grande famille et elle éclate en cris de joie !!!
Nous rendons grâce à Dieu pour ce beau geste d'amour et de partage.
Il suffit d'une parole pour transformer le monde, il suffit d'une parole pour transformer la vie.
Tout à une fin ! Le temps est venu de dire « au revoir » à mon diocèse de Katiola.
Arrivée en Octobre 1966, je quitte ce diocèse (ma seconde et grande famille) ce 21 Novembre 2017.
Affectée à Korhogo, au Collège Ste Elisabeth, à l'arrivée de Monseigneur Nobou, je quitte cette mission en 1973 pour fonder à Niellé avec Sœur Jeanine Sein et Sœur Jeanne Aldalurra.
En 1989, à la demande de mes responsables, je quitte Niellé pour me rendre à Boniéré, avec une nouvelle équipe afin d'ouvrir une communauté de formation pour les premières jeunes africaines qui souhaitent devenir Filles de la Croix.
Les Sœurs Catéchistes de Menton avaient quitté cette paroisse depuis une dizaine d'années.
J'ai duré, travaillé dans cette paroisse, avec les Djiminis, pendant plus de 27 ans.
Une question m'a été posée : « Qu'elle a été votre mission préférée ? » Quand il s'agit de porter aux hommes « la joie de l'Évangile », on ne fait pas de comparaison. J'ai essayé de m'adapter à chaque situation, à chaque mentalité pour annoncer Jésus-Christ, pour apporter un peu de joie et de réconfort, surtout aux plus pauvres, aux handicapés. Une mission préférée est la catéchèse aux enfants scolarisés et aux jeunes, je pouvais leur annoncer la tendresse de Dieu pour chacun, leur dire que Dieu s'intéressait à chacun d'eux.
J'ai voulu simplement vivre notre charisme qui se résume en deux mots : « enseigner et guérir ». En même temps, à l'exemple de notre Fondatrice Sainte Jeanne Élisabeth, j'ai voulu avoir une attention particulière pour l'Église et ses pasteurs, nos Prêtres.
Ce que j'ai pu faire de bien là où je suis passée, c'est avec la grâce de Dieu qui ne nous manque jamais et avec l'aide et le soutien de mes Sœurs. C'est la communauté qui évangélise. D'où l'importance de vivre une vie fraternelle, une vie de prière dans la simplicité, l'humilité et la joie partagée. Ne dit-on pas que « l'union fait la force » !
Si pendant ces cinquante ans, j'ai pu apporter quelque chose au diocèse de Katiola, je peux dire sincèrement que j'ai beaucoup reçu de la population, de la fraternité des Religieuses, de nos Prêtres et de notre Évêque Monseigneur Bessi qui nous a toujours fait confiance.
Très, très grand merci à vous tous ! Pardon si je n'ai pas toujours répondu à votre attente.
Je retourne au Pays Basque, mais pas seule, avec vous tous dans mon cœur et dans ma prière. Ce n'est qu'un au revoir, mes frères, ce n'est qu'un au revoir ! Oui, nous nous reverrons un jour !
Soutenue par mes sœurs de communauté, j'ai présenté un projet aux sœurs après le dernier Chapitre de la Congrégation, Chapitre ayant pour thème : « Avance au large ».
Ce projet exposait un désir d'écrire des articles sur les évènements du monde, les évènements de nos terres de mission. Quelques écrits ont été publiés sur le site internet des sœurs Filles de la Croix et quelques autres sont en cours de critique par une équipe de rédaction du CERAP (Centre d'Etude et de Recherche d'Action pour la Paix), un Centre universitaire privé jésuite à Abidjan, Côte d'Ivoire. Les dernières réflexions portent sur « La responsabilité médicale en Afrique ». Dès que ce sera validé, une publication est prévue.
Il a été souligné dans la présentation du projet l'importance de lire beaucoup de livres, de revues de différents auteurs pour pouvoir produire des propos justes et objectifs. Pour réaliser ce beso, nous avons sollicité votre soutien pour des abonnements de revues. Notre appel a reçu une réponse favorable de votre part. Nous adressons à cet effet, un grand merci.
Merci pour l'abonnement à « Jeune Afrique », une revue si riche, si actuelle sur le continent africain, voire au-delà. Elle inspire vraiment l'analyse. A titre d'exemple, nous avons pu écrire un essai en partant d'un article intitulé, « Le Lexique de l'inaction », écrit par Mehdi Ba, dans Jeune Afrique n° 2983 du 11 au 17 mars 2018, p. 37. Dès que ce sera validé, nous allons publier un essai intitulé « L'art de la communication ».
A part la composition d'articles, les revues ont aussi servi dans la mission d'enseignement. Durant le cours de droit des affaires, nous nous sommes penchés sur trois thèmes suivants :
1. L'objet du droit des affaires,
2. Le droit des affaires dans l'espace OHADA : Organisation pour l'harmonisation en Afrique du Droit des affaires
3. Et le secteur informel en Afrique, à savoir les activités économiques non enregistrées au registre du commerce.
Pour approfondir ces thèmes, nous avons pris comme document de base des articles tirés de « Jeune Afrique » :
Pour le premier thème, Jeune Afrique n° 2980 du 18 au 24 février 2018 nous a permis de lire l'expérience d'hommes et de femmes dans l'univers des affaires. Et nous avons pu répondre aux questions: « Qu'est-ce que c'est que le Droit des affaires ? » et « D'où vient le Droit des affaires ? ».
Pour le deuxième thème, le même numéro de Jeune Afrique nous a décrit l'expression du Droit des affaires dans l'espace OHADA : Organisation pour l'harmonisation en Afrique du Droit des affaires.
Et pour le troisième thème, grâce à Jeune Afrique n° 2979 du 11 au 17 février 2018 nous avons pu étudier la place du secteur informel dans un monde des affaires marqué par l'esprit d'entreprise (la place des activités économiques non déclarées officiellement dans le monde des affaires).
A part Jeune Afrique, la Congrégation nous a aussi soutenus par la remise d'une somme d'argent en vue d'abonnement. Nous remercions infiniment la Région Canada pour ce soutien. Vu cependant la difficulté pratique d'abonnement, nous préférons, acheter des ouvrages avec cette somme.
Les Filles de la Croix, Abidjan.
« La congrégation cherche à donner à la jeune sœur des conditions favorables de croissance et de discernement. »
Charte de formation
Le groupe des jeunes sœurs d'Afrique « JP Afrique » s'est réuni à KORHOGO (CI) pour une première rencontre, du 27 au 30 décembre 2017.
Un texte de X. Lacroix « Vie affective, vie sexuelle, vie spirituelle » offert dans un autre contexte, le livre de Sr Lucie Licheri « Par un simple oui » a aidé le groupe à découvrir les différents aspects de la chasteté en vie consacrée. Corps, Sexualité, Vie affective !!
Des questionnaires ont été mis à notre disposition pour travailler en groupe et partager nos expériences. Mais quelle ouverture, simplicité, joie, dans les partages ensemble !
Un projet de vie est bâti pour cheminer ensemble :
« Jeunes sœurs, appelées à être attentives à notre vie de chasteté, à notre vie relationnelle, dans le respect des autres.
Jeunes sœurs, appelées à être actrices dans la communauté, lieu de croissance. »
Merci à toutes les sœurs qui nous ont accueillies dans la simplicité.
Une deuxième rencontre nous attend au mois d'avril 2018 à Ouagadougou.
Mais elle est déjà là ... cette rencontre !
Sr Marthe est là. Elle est là ... elle attend patiemment ! Où sont donc les jeunes sœurs ? Quelques-unes voyagent en bus depuis la Côte d'Ivoire, d'autres sont au Burkina. Il en manque encore une !!!
Tout d'un coup le téléphone sonne ! Tu viens quand ? Nous sommes là... Tu arrives quand ? Nous t'attendons !!
« Que nous proposera-t-elle cette fois ? Des questions...et des questions ?... » Non, pas seulement.
Le thème choisi est celui-ci : « La chasteté et notre rapport aux technologies nouvelles »
Surprenant le lien avec notre vie de chasteté.
Cependant.... recherche d'auto présentation de soi sur internet, vouloir se rendre visible à tout prix, la confidence de soi qui va parfois très loin, exposition de sa vie intime, etc.
Important d'être vigilantes sur l'utilisation du net, le temps que j'y passe dans la journée, la semaine, au détriment de quoi ? Le temps de la prière, le temps du travail, le temps communautaire... ?
Comment je gère ces moyens de communication et quelle utilisation j'en fais, pour quelle vie ?
Comment cultiver une intériorité, une présence aux personnes et l'utilisation de ces instruments, extraordinaire certes !
Quels réseaux j'entretiens et pour quelles motivations ?
Tout ceci, qu'est-ce que cela produit en moi et sur ma manière de vivre la chasteté ? Qu'est-ce qui est au service de ma croissance en cohérence avec mes choix et le service des autres ?
Décidément, vivre la chasteté donne une ouverture extraordinaires, mais le chemin est bien étroit quelques fois !
Nous sommes heureuses de ce temps. Cette réflexion a été encore une fois si riche !
A quand la prochaine rencontre ?
Les Jeunes Professes d'Afrique
Grâce à une amie qui m'est chère, j'ai reçu le témoignage d'un médecin allemand exerçant auprès des réfugiés venus de la Syrie.
Son écrit témoigne que des hommes et des femmes continuent à sauver l'humanité. Grâce à eux, l'indicible ne tombe pas dans l'oubli. Ils écoutent, ils soignent. Ils sont debout face à l'intolérable, « épuisés mais debout ».
Comme dit un auteur dont le nom m'échappe, « Sans relâche, ils accompagnent des enfants, des femmes, des hommes vers la vie timidement retrouvée. Ils sont là, orfèvres du bien en chair et en esprit, médecins, psychologues, écoutants, soignants. Ils sont des combattants contre la puissance du mal qui n'a plus apparence humaine »..
Il arrive que devant de telles souffrances, la foi en Dieu vacille comme celle en l'homme. Mais comme les apôtres l'ont bien fait remarquer à Jésus : « Vers qui irions-nous Seigneur ? », ces hommes et ces femmes continuent envers et contre tout à réaliser le dessein de Dieu. Un dessein qui risque la fragilité et qui par amour maintient la présence...
Cliquer ici pour lire l'ensemble du témoignage...
Il a pris le relais du charisme des Filles de la Croix au cœur de la mission éducative au Collège Sainte Élisabeth de Korhogo.
Voilà déjà dix ans que le groupe-laïc nommé « Relais » du Collège Sainte Elisabeth de Korhogo, s'est fixé des temps de retrouvailles pour prier, pour se nourrir de la PAROLE de DIEU et de la vie des Saints Fondateurs : André Hubert et Jeanne Élisabeth. C'est aussi pour le groupe une occasion de vivre un temps de convivialité...
Le groupe « Relais » est formé de professeurs-enseignants dans le Collège Sainte Élisabeth de Korhogo. Leurs familles font aussi partie du groupe.
Marqués par la Parole forte de Jeanne Élisabeth : « Je prends au sérieux l'engagement de mon Baptême... », les membres désirent à leur tour donner un sens au « Oui » de leur baptême. C'est dans l'exercice de leur fonction au service des jeunes et dans la disponibilité aux plus nécessiteux à l'exemple des Filles de la Croix, qu'ils veulent déployer cet engagement. Ainsi, les missions des Filles de la Croix ont inspiré les œuvres actuelles de ces laïcs, « On tisse la nouvelle natte en étant assise sur l'ancienne ». Ils « embrassent toute espèce de bonnes œuvres ». L'attention que le groupe porte aux élèves se décline comme suit :
Donner du soutien-scolaire aux enfants démunis pour qu'ils arrivent à suivre les cours ;
Être des tuteurs pour certains élèves ayant des difficultés. Les membres qui ne sont pas tuteurs soutiennent matériellement celui ou celle qui a la garde de l'élève ;
Redonner des valeurs à la jeunesse en quête de sens aujourd'hui.
Le groupe « Relais » s'est donné comme engagement en cette année 2015, année jubilaire, de prendre une part active dans la préparation du Cinquantenaire de la présence des Filles de la Croix en Côte d'Ivoire et du Collège. A cet effet, les membres du groupe en lien avec la direction du Collège ont organisé plusieurs activités pour qu'élèves et parents participent à ce jubilé :
Des conférences-débats avec différents thèmes :
Des compétitions sportives entre plusieurs Collèges de Korhogo.
Des célébrations Eucharistiques marquant les temps forts de l'année.
Et la confection d'un pagne spécial pour pérenniser ce jubilé d'or.
Cette grande préparation a été pour chaque membre du groupe un temps de vie, de fraternité et d'action de grâce au Seigneur pour le don de la Congrégation et du Charisme qui nous fait vivre tous. Le groupe « Relais » a rencontré la Supérieure Générale de la Congrégation, Sœur Marthe Perugorria en décembre 2015. Elle a convié le groupe à entrer dans la préparation du Chapitre Général avec le thème : « Avance au large ! »
2015 fut une année ponctuée de plusieurs événements pour les laïcs et les Filles de la Croix d'Afrique. Faire mémoire du passé et rendre grâce, et ensuite se tourner résolument vers l'avenir. Ainsi, témoignages et colloques ont été proposés à Dikodougou lors d'un pèlerinage.
En 2015, un pèlerinage fut organisé à Dikodougou pour permettre aux sœurs de relire le dynamisme de celles qui les ont précédées dans la mission. Seulement à leur arrivée à Dikodougou le matin du 28 février, les sœurs étaient quelque peu surprises de l'accueil fait par un laïc. D'emblée ce dernier avoue: « Aujourd'hui, mes sœurs j'aurais bien pu être un bandit ! » ; expression inattendue, sinon déconcertante pour des sœurs venues seulement faire mémoire de leurs prédécesseurs. Mais très vite, elles découvriront que derrière ces mots se cache une profonde reconnaissance à l'égard des sœurs devancières. Monsieur Nicolas termine en effet, ses propos ainsi : « ...si je n'avais pas rencontré les Filles de la Croix ». Et alors en signe de gratitude, il propose aux pèlerines de visiter le Chef du village. Le Chef évoque à son tour son bon souvenir des Filles de la Croix. Il a parlé de la réussite professionnelle et humaine d'un jeune alphabétisé par les sœurs. Bien d'autres témoignages de laïcs se sont succédés. D'après Monsieur Simon et Madame Kakologo, les sœurs de la communauté de Dikodougou ont à travers leur don de vie au Christ, rendu des hommes et des femmes debout, responsables au sein de la société.
À part les témoignages, les laïcs ont préparé des colloques très intéressants. Ainsi en-est-il de ce qu'a concocté Madame Nadège responsable de l'atelier coupe-et-couture initié par les Filles de la Croix. Elle a prévu un temps de dialogue entre les sœurs et « ses » jeunes couturières. Malgré leur handicap physique, ces jeunes femmes effectuent aujourd'hui un travail de qualité.
À côté de ces initiatives individuelles, les initiatives des « groupes-Laïcs » furent tout aussi enrichissantes. Le groupe « TAMANG », situé à Korhogo, qui signifie « AMOUR » a par exemple prêté sa voix pour commenter la diffusion d'une bande dessinée intitulée « Chemin des Étincelles ».
« Chemin des Étincelles » raconte le vécu des fondateurs de la Congrégation des Filles de la Croix : Saint André Hubert et Sainte Jeanne Élisabeth. Après la projection, un membre du groupe : Monsieur Casimir, a exprimé combien les dessins lui rappelaient son séjour à la Puye lors de la rencontre internationale Laïcs-Sœurs en 2014. Les images le replongeaient dans l'histoire des fondateurs. Il s'est rendu compte des difficultés rencontrées par les fondateurs : les installations (si ce n'est pour dire les désinstallations !) ; les crises politico- religieuses de l'époque, ...Par ailleurs, disait-il, les lieux forts de la Congrégation tels que les Marsyllis, l'escalier du pauvre lui revenaient en tête et dans le cœur !
Après le groupe « TAMANG », un deuxième groupe a préparé un colloque, les « AMIS DES FILLES DE LA CROIX », situé à Dikodougou. Lors de l'échange qui s'est tenue à l'Église de Dikodougou, les sœurs ont fait plus ample connaissance du groupe. Il compte une trentaine de personnes qui se réunissent une fois par mois. Les membres ont soulevé tout de même la difficulté de maintenir cette fréquence. Le groupe garde un lien permanent avec la Congrégation grâce à la présence de sœur Giulia qui assure une « mission itinérante » entre Korhogo et Dikodougou. D'après Monsieur Pascal, président du groupe, la correspondance toujours actuelle avec les laïcs de « Traversetolo », d'Italie, renforce la fraternité avec les Filles de la Croix. Cette fraternité qui est au service des petits et des pauvres à la suite de Jésus Christ, le Centre, le Modèle et le Tout.
Quand tout le village met en feu le cœur d'une brousse !
A Boniéré, village de brousse du coeur de la Côte d'Ivoire, les soeurs sont prises de compassion et s'insurgent de voir qu'une femme handicapée dort à même le sol, dans la boue. Elles se tournent vers les gens qui finissent par se mobiliser.
Un feu qui vous prend comme le vent !
Dans un village près de BONIÉRÉ en Côte d'Ivoire, une femme est abandonnée, délaissée, handicapée... Cette femme ne marche pas. Ses jambes et son corps sont lourds et inertes. Elle ne peut rien faire seule. Son père, sa mère, décédés...les autres membres de sa famille ne daignent tourner vers elle leur regard.
Je vais chaque semaine visiter les villageois. J'ai rencontré cette femme. J'en ai parlé à ma communauté.
Ma communauté ? C'est une beauté ! Elle a eu un regard de tendresse pour cette personne seule avec ses enfants. Mes sœurs lui portent aujourd'hui de la nourriture, des vêtements, de l'eau. Je lave son linge, je vais chercher de l'eau au puits pour remplir son canari (récipient à la porte pour celui qui veut boire !). Cette femme handicapée a une cabane délabrée. La pluie pénètre à l'intérieur. Le sol est boueux. Dormir sur cette boue est un acte sans nom !
J'ai eu trop mal au cœur. J'ai cherché à dialoguer avec sa famille. Aucune personne ne voulait m'écouter.
J'ai été trouver le Chef du village. Il a compris la situation. D'une décision rapide, il a rassemblé tout le village et la famille de cette femme handicapée. Les enfants étaient là : 19 ans, 13 ans, 6 ans et 2 ans. Au dernier enfant, le père les a tous quittés.
Devant le village rassemblé, je me suis présentée : « Si moi-même, religieuse de votre village, je meurs ici chez vous, allez-vous me laisser et dire à ma famille de venir laver mon corps ? »
Tout le village a entendu. Il a réagi : « Non, tu es notre sœur, nous nous occuperons de toi avant que ta famille ne vienne jusqu'ici ! »
« Donc, vous qui pensez prendre soin de moi, comment ne prendriez pas soin de cette femme de chez vous ? Faites comme si c'était moi ! »
Après cette rencontre, chaque famille du village s'est engagée. Elles ont pris soin de chaque enfant. Une chaise roulante est arrivée pour la maman.
Cette jeune femme a 30 ans. Un avenir s'est ouvert à elle...et à ses enfants !
Le feu a pris... le village est attentif à tous ceux qui crient chez eux...
Le feu, comme le vent, se répand !
Merci Sœurs Marie, Danièle, Filomena, Alice !
En décembre 2014, l’Assemblée générale d’Afrique a pris l’initiative de « retracer l’histoire de la présence des Filles de la Croix en Afrique pour retrouver le dynamisme de nos devancières ». C’est dans le sens que le pèlerinage à Dikodougou, a eu lieu.
Le samedi matin, arrivées à destination, toutes les sœurs ont exprimé spontanément la joie des retrouvailles. Invitées par l’équipe-organisatrice composée de Sr. Sylvie, de Sr. Clémentine et de Sr. Alice, chacune des sœurs apporte les nouvelles des communautés respectives ainsi que le déroulement des voyages. Certaines sœurs arrivent de Ouagadougou en faisant escale à Bobo-Dioulasso. C’est le cas de Sr. Susana avec trois jeunes en formation : Alessandra, Charlotte et Ludivine. Certaines, arrivent d’Abidjan : Sr. Natacha, Sr. Tahiry et Sr. Sylvie. Les autres sœurs et jeunes en formation viennent des deux communautés de Korhogo : Sr. Hélène, Sr. Clémentine, Sr. Giulia et Sr. Janine, et les postulantes: Joséphine, Adèle, Rose, et Rosine pré-postulante.
Historique de la mission en Afrique
Pour ce premier échange, Sr. Janine a introduit brièvement le début des missions à Dikodougou. Nous avons découvert (ou redécouvert pour certaines) qu’en 1969 l’Évêque de Katiola, en la personne de Monseigneur Durrheimer, a sollicité la Congrégation des Filles de la Croix afin que des sœurs viennent à Dikodougou[1] pour répondre aux besoins d’une population en quête d’accompagnement et de soins. L’appel correspondant au charisme des Filles de la Croix, soit « Enseigner et guérir », la Congrégation a répondu favorablement par l’envoi des sœurs :
Pendant le témoignage, Sr. Janine a souligné le dévouement des sœurs, leur présence humble et efficace. Elle disait par exemple que Sr. Geneviève était très compétente pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Un jour un de ses élèves racontait que grâce à Sr. Geneviève, il a été capable de bien gérer ses affaires, de veiller à ses justes intérêts. Par ailleurs, Sr. Geneviève a appris à parler et écrire la langue sénoufo pour pouvoir échanger avec les gens aisément. Elle tenait à la qualité et à l’objectivité des rencontres avec les personnes. Voilà comment pendant plus de 40ans de présence, nos sœurs étaient à Dikodougou pour « enseigner et guérir » et ceci même pour les causes qualifiées à l’avance comme perdues !
Ensuite, au nom de toutes les sœurs, l’équipe-organisation a remercié Sr. Giulia pour l’accueil et pour la mission à Dikodougou dont elle assure la continuité. Sr. Giulia est la coordinatrice avec les laïcs sur place.
Après un déjeuner très fraternel, nous avons eu la joie d’accueillir, Sr. Giovanna et Sr. Maria qui étaient retenues à Korhogo pour un engagement important concernant la Congrégation. Elles arrivaient avec Mr. Casimir membre du groupe laïc « TAMANG »[2] ou « AMOUR ». Ce groupe vit du charisme des Filles de la Croix. Il est situé à Korhogo.
Le groupe « Tamang » Ami des Filles de la Croix
Vers les 15 heures, nous nous sommes dirigées à l’Église à la rencontre du groupe laïc de Dikodougou.
Ce groupe porte le nom de : « AMIS DES FILLES DE LA CROIX ». Le temps de partage a été l’occasion de se donner des nouvelles. D’abord, nous avons exprimé le sens de notre pèlerinage : lire les pas de nos devancières en vue de la continuité de la mission. Ensuite, le groupe à travers ses représentants et quelques membres, a pris la parole. Nous avons appris qu’il est composé d’une trentaine de personnes qui se réunissent une fois par mois. Il a été tout de même relevé que cette fréquence n’est pas toujours évidente à maintenir. Le représentant du groupe a signifié la correspondance avec le groupe laïc de « Traversetolo » en Italie. Ce lien représente pour eux une belle fraternité. Leur lien donne de vivre ensemble une présence auprès des petits et des pauvres.
Enfin, le groupe « Amis des Filles de la Croix », a exprimé que la présence de Sr. Giulia, en tant qu’accompagnatrice du groupe, compte beaucoup pour eux.
Madame Kakologo
Un témoignage de Madame Kakologo a suivi ce temps de partage. Elle disait que « grâce aux sœurs je suis autonome malgré mon handicap physique. Je suis maman d’un garçon et deux petites filles. J’ai appris des choses avec les sœurs, je m’exprime en français. J’ai réfléchi sur leur choix de vie consacrée, mais ma vocation était autre. Je remercie Dieu de ce que les sœurs ont été pour moi ».
Les points forts sortis de cette rencontre laïcs-sœurs à l’Église de Dikodougou :
Pour répondre à cette question, des propositions ont été émises :
Avant de quitter le groupe-laïc, le Curé de la Paroisse, le Père Barnabé COULIBALY, a confirmé sa joie de nous accueillir. Il a dit : « Ici, vous êtes chez vous ». Il a également exprimé à plusieurs reprises son souhait de voir des Filles de la Croix s’installer en permanence à Dikodogou. Enfin, il a noté la richesse de notre internationalité.
Foyer de couture Marie Elisabeth
Aux environs de 16 heures, nous nous sommes rendues à la communauté où le groupe atelier-couture représenté par Madame Nadège et le groupe des personnes en situation d’handicap nous attendaient. C’était un temps privilégié de « conversation ». On s’écoutait, on se parlait. Une dame en situation d’handicap a dit qu’avec tout ce qu’elles ont vécu avec les sœurs, elle peut dire aujourd’hui qu’elles sont les « Filles des Filles de la Croix » ! Oui, l’Esprit de famille est bien présent à Dikodougou. Grâce à Nadège et Nicolas, un ami proche des sœurs, chaque expression des gens a été traduite en français « ESPRIT DE FAMILLE ! »
Visite du Chef du village
En fin de journée, dans le respect de la coutume locale, les sœurs accompagnées de Nicolas sont allées visiter et présenter les salutations au Chef du village. Il a été content de nous recevoir et il a dit avoir gardé un bon souvenir de nos Sœurs. Il a raconté la réussite d’un jeune qui a été alphabétisé par Sr Géneviève. Ce dernier est devenu responsable du groupe des jeunes originaires de la région résidants à Abidjan. Enfin, le Chef du village a dit que pendant les périodes difficiles traversés par la Côte d’Ivoire, en tant que représentant de l’Autorité, il a envoyé des portes paroles dire aux sœurs que des « Dozos » allaient monter la garde à la communauté. Ce qui traduisait un attachement fort de la population à nos sœurs.
Tout au long de notre parcours vers le Chef du village et au retour à la Communauté, nous avons eu le privilège de découvrir des patrimoines culturels rares : le Tribunal traditionnel, la case du charlatan (celui qui prévoit l’avenir), la maison des fétiches, la dame la plus ancienne du village, l’outil ancien du forgeron toujours en fonction pour produire des outils pour travailler la terre, le caveau des parents de Mr. Nicolas et le Bois sacré (vu de loin parce qu’interdit aux personnes non initiées).
Chemin des étincelles à la belle étoile !
Le soir après le dîner, une projection du diaporama intitulé : « CHEMIN D’ETINCELLES » est annoncée. Il s’agit d’une bande-dessinée parlant de la vie des Fondateurs de la Congrégation des Filles de la Croix : Saint André Hubert et Sainte Jeanne Elisabeth. C’était une projection à la belle étoile! Les paroles étaient lues par quelques spectateurs. Un bref échange s’est tenu en suivant. Mr Casimir a exprimé son émotion car les dessins lui rappelaient son séjour à La Puye durant l’été 2014 lors de la rencontre internationale Laïcs-Sœurs. Il se rappelait des lieux forts de notre histoire : les Marsyllis, l’escalier du pauvre… Il a également été frappé par les difficultés rencontrées par les Fondateurs dans leur mission: l’installation, les évènements politico-religieux. Malgré tout, nos Fondateurs n’ont pas cessé de servir le Seigneur. À travers leur vie, on peut vraiment dire que « De la blessure naît la vie ». Pour quelques sœurs, la projection « CHEMIN D’ETINCELLES» rappelle un chemin de commencement, de recommencement, d’itinérance à la suite de JÉSUS CHRIST.
Prière à la chapelle de la communauté
Le lendemain, Dimanche, toutes les sœurs étaient réunies à la petite Chapelle de la Communauté pour prier les Laudes préparées par les jeunes sœurs et les jeunes en formation. Ensuite, nous sommes parties pour la Célébration Eucharistique de 8h30. Le Curé nous a présentées à l’Assemblée. Il s’est adressé à Sr. Giovanna pour remercier toute la Congrégation. Des intentions de Prières pour nos sœurs devancières ont été lues au commencement de la Messe et à la Prière Universelle. Pendant cette Célébration nous avons écouté deux témoignages de la vie des sœurs.
Le Premier témoignage est de Sr. Janine :
« La mission des Sœurs à Dikodougou a commencé le 29 septembre 1969, mais les Pères S.M.A avaient déjà débuté la mission en 1957. Le Dimanche 19 octobre a eu lieu l’installation officielle des Sœurs. C’était le Dimanche des missions. Monseigneur Durrheimer, Évêque de Katiola , a rappelé dans son homélie, le devoir de tout chrétien : « Proclamer la Bonne Nouvelle à tous les peuples, travailler à la formation d’une nouvelle société, mais surtout être témoins de l’Amour de Dieu pour les plus humbles, les plus petits »… Sur ces points, il était dans la même ligne que notre Pape François… Puis, l’Évêque s’adressait à la population de Dikodougou en disant : « Les Sœurs désirent votre sympathie, considérez-les non comme des étrangères mais faisant partie de votre famille ».
Les sœurs ont mis leur compétence, leur savoir-faire, leur cœur, leur vie, leur foi à soigner et à guérir. Elles se donnaient pour relever l’homme par terre, éduquer, instruire, alphabétiser, faire la catéchèse, apprendre la couture, favoriser aussi l’agriculture. En somme, travailler à l’émergence d’une nouvelle société! »
Aujourd’hui (1 mars 2015), nous sommes 18 sœurs devant vous. Certaines d’entre nous sont déjà d’un certain âge, d’autres sont jeunes, d’autres sont très jeunes. Toutes, nous voulons suivre Celui qui rend heureuses, heureux. Certains d’entre vous, entendrons aussi cet appel à SUIVRE LE CHRIST toute la vie. Nous sommes là pour vous écouter, pour vous encourager.
Merci de votre attention »
Le deuxième témoignage est de Mr Simon, un ami des sœurs.
Pour lui, la qualité de la vie des sœurs se vérifie par la qualité des fruits laissés par leurs œuvres. Il disait qu’il était heureux de pouvoir parler devant ce public, d’être là debout et d’être écouté. Les sœurs ont permis par leur don de vie donnée au Christ de mettre des hommes et des femmes debout, responsables participant à la vie de la société.
Eucharistie et action de grâce !
Avant de donner sa bénédiction finale, le curé exprime à nouveau sa doléance de voir des sœurs s’installer à Dikodougou.
La Célébration Eucharistique s’est clôturée avec un chant d’action de grâce sénoufo et une danse spontanée des paroissiens et des sœurs.
« J’ai un mot à vous dire dit le Pape François : la JOIE ».
À la sortie de la Messe, nous échangions avec les fidèles devant le parvis de L’Église. C’était un temps très chaleureux (dans les deux sens du terme !). Les jeunes venaient vers nous pour prendre des photos avec leurs téléphones portables. En guise de réponse, Sr. Natacha leur a proposé de venir à la Communauté s’ils avaient des questions sur la vie religieuse. Les plus jeunes d’entre eux ont répondu à l’appel. Sr. Natacha et Alessandra étaient avec eux. Pendant ce temps, les sœurs avec quelques laïcs, ont fait le point de ce qui a été vécu.
Voici quelques idées fortes retenues :
Repas de Fête
Pour clore le pèlerinage, un repas convivial a réuni les sœurs et les laïcs vivant de notre Charisme. Le Curé avec son Vicaire étaient des nôtres. À la fin du repas, a eu lieu la photo de famille. Et enfin, les « Au revoir » !
Conclusion
Quelques expressions fortes résument tout ce qui a été vécu durant ce pèlerinage :
« Je suis heureuse de pouvoir donner corps à ma lecture du livre écrit par Geneviève LAGUT, livre intitulé : Les Filles de la Croix en Afrique », Ludivine.
« Reconnaître que nous avons des racines », Sr. Hélène.
« De la blessure naît la vie » : notre Sœur Marie Pierre gravement blessée lors d’un accident sur la route de Dikodougou a perdu quatre doigts et pourtant après des soins en France, elle est retourné à Dikodougou pour reprend sa belle mission d’infirmière. Rappel de Sr. Sylvie
D’autres expressions très belles sont contenues dans le « Cahier d’Or » du pèlerinage.
Quelques questions ont surgi de ce pèlerinage :
« Qu’est-ce que nos Sœurs ont laissé à Dikodougou ? » Sr. Susana.
Réponse de Nicolas avec conviction : « L’ÉGLISE ! ». Avant, disait-il, il n’y avait pas beaucoup de monde à l’Église et maintenant Elle en déborde. Lors de la Célébration Eucharistique, le Curé nous a d’ailleurs présenté un petit garçon qui venait d’être baptisé le samedi d’avant. Et son nom était : Emmanuel, Dieu avec nous.
« Comment qualifier la mission de Sr. Giulia : « itinérante » ou « clignotante » ?
Réponse de Mr. Simon : « Peu importe, on l’aime ! » (la sœur et la mission).
Dans quels contextes nos devancières ont été appelées ? Pour répondre aux manques de personnes pour enseigner et soigner la population. Ce qui correspondait à notre charisme de Filles de la Croix.
Pour la Gloire de Dieu qui est Père, Fils et Esprit Saint,
nos Sœurs devancières, à travers leur être et leurs actes,
ont témoigné de la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu.
SAINT ANDRÉ HUBERT
SAINTE JEANNE ÉLISABETH
PRIEZ POUR NOUS
[1] Une autre proposition était offerte à la Congrégation : Napiélédougou, V., Les Filles de la Croix en Terre Africaine, Geneviève Lagut, p. 127. (retour)
[2] Le groupe « TAMANG » est un des groupes laïcs d’Afrique vivant du charisme des Filles de la Croix. Il est situé à Korhogo. (retour)
Dans l’exercice de notre mission en Afrique, nous vivons le charisme reçu de saint André Hubert et de sainte Jeanne Elisabeth.
Filles de la Croix, nous sommes réunies pour glorifier Dieu et le faire glorifier par les petits et les pauvres.
Nous sommes envoyées pour enseigner et guérir,
annoncer la bonne Nouvelle !
En Côte d’ivoire, dans la ville de Korhogo, et le village de Boniéré…
La ville de Korhogo, au Nord de la Côte d’Ivoire...
Des témoignages…
Un jour, un jeune se présente au Centre des handicapés moteurs de « Don Orione » à Korhogo et rencontre la sœur directrice. Ce jeune portait des appareils orthopédiques aux deux jambes et se déplaçait à l’aide de cannes anglaises. Il portait des lunettes noires.
Après la salutation, la sœur lui a demandé quelle était la nouvelle et le motif de sa visite. Le jeune lui a demandé si elle ne la reconnaissait pas ? La sœur ne se souvenait plus. Alors le jeune a enlevé ses lunettes et avec un beau sourire, il lui a dit : « Je suis Mamadou, je suis venu ici il y a quelques années à 4 pattes, vous m’avez conseillé et encouragé. Après de longs soins, maintenant je suis debout ! »
La sœur lui a demandé : « Comment te sens-tu aujourd’hui ? »
Mamadou a répondu : « Avant, quand je me déplaçais à 4 pattes, je voyais d’en bas et le visage des personnes me paraissait très loin. Quand je parlais, ma parole se perdait dans la distance. Aujourd’hui, je suis une autre personne. Je vois les personnes à la même hauteur et je peux les regarder dans les yeux. Je peux communiquer à égalité. Je suis heureux. »
« Que fais-tu Mamadou ? »
« Je reprends mes études dans une grande école d’Abidjan. »Nous sommes heureuses du bonheur de Mamadou (Sœur Giovanna Contato, Italienne).Nous mettons des gens debout à travers la rééducation, les soins, au « Centre Don Orione ». Un Monsieur X… a été victime d’un AVC. Il fallait 4 personnes pour l’aider à se déplacer. Il était très dépendant. Il a reçu une rééducation au centre. Là, il retrouve non seulement ses jambes, mais la joie de vivre et son autonomie. Il déclare : « Je suis très content du centre. Vous faites un bon travail ! »Une sœur coordinatrice interne du Centre, témoigne…« La graine semée sur la bonne terre d’Afrique porte du fruit ! L’histoire se transmet de générations en génération, à partir des relations, des contacts, de bouche à l’oreille… »
De ce bouche à l’oreille, le charisme des Filles de la Croix est ‘accueilli et semé en terre congolaise en la personne de sœur Valentine, enseignante à l’école primaire puis comptable de profession.
« Mes premiers vœux, je les fais en 2001 et mes vœux perpétuels en 2009. L’histoire des Fondateurs et le charisme des Filles de la Croix ont été pour moi réponse à l’appel de Dieu, à mon désir profond senti depuis l’âge de 15 ans, d’être au service du Seigneur à travers les petits et les pauvres. Aujourd’hui en mission en Côte d’Ivoire, je partage ma vie, ma foi à « Don Orione », Centre pour l’accueil des malades, des personnes vivant avec un handicap physique et moteur, qui ont besoin de la rééducation fonctionnelle. Le Centre accueille aussi les enfants sourds-muets, les malentendants, les autistes pour le renforcement scolaire, amélioration de la communication par l’apprentissage du langage des signes, pour une réinsertion familiale, sociale et professionnelle. Ma mission est de coordonner et de gérer les activités internes du Centre. Cette mission noble auprès de ces personnes m’aide à redécouvrir ces 5 lieux de fondation de notre vie consacrée dans cette famille religieuse, et à vivre en profondeur le charisme de la Congrégation : « Enseigner et Guérir ; glorifier Dieu à travers les pauvres ». C’est dans ces lieux du commencement, en revivant cette histoire du passé, en faisant ce mémorial que je puise mes forces pour servir Dieu, pour ma mission auprès des pauvres. Je ressens la joie quand un malade retrouve ses forces après les séances de rééducation et quitte le Centre avec le sourire ! Geste de la Grotte de Molante ! Comme Sainte Jeanne Elisabeth, des Marsyllis à La Puye, à la recherche de Dieu… Comme Valentine aujourd’hui, de Kinshasa à Korhogo, pour l’amour de Dieu et des pauvres » (Sœur Valentine Kanianga, Congolaise RDC)
Au Centre St Camille de Korhogo :
Les malades mentaux, après un long séjour en soin, retrouvent leur dignité et, à travers une expérience de travail accompagné dans une ferme de réhabilitation, sont acceptés par leur famille et la société. En exemple, nous pouvons citer le cas de Monsieur S…, enseignant de profession. A un certain moment, il a eu une dépression et a été traité à Saint Camille. Quand il retrouvé ses facultés, il a pu être réintégré dans le corps enseignant à part entière et ensuite, il s’est même marié et son mariage a été célébré par l’évêque.
Une sœur infirmière dans ce Centre Saint Camille :
« J’ai reçu la mission de mes responsables dans cet accueil des malades mentaux et sans famille. Cela exprime la pauvreté du pauvre à qui je souhaite donner la dignité en le prenant en charge par la participation de beaucoup d’acteurs, chacun selon ses sensibilités et ses moyens. Les pauvres, dont nous avons la charge par la mission de la congrégation des Filles de la Croix à Korhogo, sont dépourvus de tout. Ils sont sans abri, sans papiers, sans alimentation, atteint de maladies chroniques cardiaques, avec le sida, problèmes juridiques à cause de l’état mental, bref, leur dignité est bafouée. Je me sens très bien dans l’œuvre de saint André Hubert et sainte Jeanne Élisabeth aujourd’hui. Nous vous saluons, Église de Poitiers, en souhaitant garder cette relation d’Église Famille de Dieu. » (Sœur Hélène Kahambu, Congolaise RDC)
Auprès des lépreux une sœur infirmière témoigne…
« Au sein des ‘grandes endémies’ il y a une petite léproserie délabrée où logent deux lépreux : Larganton et Joseph.
Larganton est là depuis plus de 26 ans. Petit à petit il est devenu aveugle, ses globes sont vides. Il n’a plus de doigts, ni d’orteils. Joseph est plus valide puisqu’il voit un peu, il a quelques moignons de doigts et d’orteils. Il y a un réseau d’aide autour d’eux. Deux employées du collège Sainte Élisabeth les lavent et font le ménage de leur chambre. Les sœurs font leur lessive. Le Centre Saint Camille leur apporte à manger chaque jour et les sœurs soignent leur plaies. A la suite de sainte Jeanne Elisabeth, nous sommes les sœurs de ces deux ‘abîmés par la maladie’. Au contraire de la femme malade de la Grotte de Molante, Larganton, le plus handicapé et défiguré, frémit et parfois explose de joie quand on va le voir, le soigner, le nourrir. Il fait des ‘bénédictions’ pour tous ceux qui l’aident. » (Sœur Janine Sein, Française)
A Boniéré région de Katiola, au Nord de la Côte d’Ivoire
Des témoignages…
Un malade mental abandonné par la famille, n’a plus de mains parce qu’il est resté attaché. Les sœurs de Boniéré l’ont soigné pendant un mois. Maintenant que ses plaies sont guéries, il vient régulièrement chez les sœurs pour se faire laver et chercher de la nourriture.
Dans un village près de Boniéré, un jeune parti au sud pour chercher du travail tombe d’un arbre. Il est amputé. Par manque de moyens, il s’échappe de l’hôpital. Il revient au village avec une jambe infestée d’asticots. A l’hôpital, on le garde, mais sans lui procurer de soins. Son cas dépasse les compétences. Les sœurs le transportent dans un autre CHU de Bouaké où il est réopéré. Elles prennent en charge ses soins et aujourd’hui, après un long séjour à l’hôpital, il a retrouvé la joie de vivre.
Sœur Marie témoigne…
« Un proverbe africain dit : « quand vous voyez une vieille femme qui réussit à mettre une autre vieille sur son dos, ne dites pas merci uniquement à la première, mais aussi à celle qui a réussi à monter sur le dos de l’autre », c’est-à-dire ce sont par les efforts conjugués que l’on parvient à faire de grandes choses. Merci à nos saints Fondateurs, car c’est grâce à eux que nous arrivons à puiser la force et le courage dans la foi, la confiance pour aller à la rencontre des petits et des pauvres dans les trous profonds de nos grottes d’aujourd’hui. Nos « Molante », de nos jours, dans les lieux où nous sommes, nos « Marsillys », sont ici, dans ce diocèse de Katiola. Nous cheminons ensemble dans la connaissance et le soutien réciproque, leur apprenant à connaître Dieu, à lire et écouter la Parole de Dieu. Une vieille a dit : « je suis baptisée, confirmée depuis 40 ans, j’ai perdu Dieu en route, je ne pratique plus. Quand je vous vois annoncer la Parole de Dieu, je reviens à l’Église ». En effet, elle est à la messe tous les matins ! Je fais la catéchèse aux enfants. Ils sont 47. Ils ont soif de connaître Dieu. Quand je lis la Parole de Dieu et que je l’explique, ils ont tous les yeux fixés sur moi ! J’ai les plus grands du collège aussi en catéchèse. « Jésus est la lumière du monde. Nous avons reçu l’appel à Le suivre. » Règle de vie de la Croix. J’accompagne les malades dans les villages et à l’hôpital. Je visite les personnes âgées et les handicapés paralysés chez eux. Dans un village il y a une femme de 25 ans, paralysée à la suite d’un accouchement. La tradition dit que le génie a paralysé ses deux jambes, alors la famille la délaisse avec son bébé. La chambre où elle dort est une ruine. Avec l’aide de la communauté, je lui porte le repas chaque jour ainsi que des vêtements pour elle et les enfants. Les enfants handicapés ne sont pas considérés. On les appelle « enfants serpents » ou des génies de la forêt. Ces enfants souffrent d’infirmité motrice cérébrale. Pour soulager ces enfants, je fais la rééducation et la psychomotricité à ces enfants. Ils font des progrès qui encouragent les parents. Ces enfants voués à la mort à cause de leur handicap, sont à présent, respectés. Grâce aux séances de psychomotricité, les enfants s’éveillent et même, sourient ! Ce qui fait un grand bien aux mamans ! Proverbe africain : « On ne dépasse jamais un étranger sans le saluer, il pourrait être ton hôte. » Ce qui veut dire, il ne nous rendra pas visite avec un aspect brillant, il prend toujours le visage d’un mendiant, d’un prisonnier, ou d’un malade. » (Sœur Marie Kaboré, Burkinabée)
Sœur Filomena témoigne…
« Quand j’ai découvert Jeanne Elisabeth et André Hubert, qu’ai-je découvert ? Qu’est-ce qu’ils représentent pour moi ? Ils sont nos ancêtres dans la foi. Ce sont des personnes qui se sont laissé façonner, transformées par l’Esprit. Ils ont accueilli la Parole comme une annonciation. A la lumière de cet Esprit, ils ont su écouter les cris de détresse de l’Église et de la société de leur temps. A la suite du Christ pauvre, ils sont devenus pauvres au service des plus fragiles dans la communauté ecclésiale. Aujourd’hui habitée par le charisme de nos Fondateurs, je continue à Boniéré, les gestes « enseigner et guérir » comme héritage reçu, à travers l’alphabétisation, la catéchèse et l’animation des Mouvements d’Action Catholique. Je continue le « Guérir » à travers le service des handicapés physiques et sensoriels, des malades mentaux et d’autres nécessiteux. » (Sœur Filomena Gomes, originaire du Cap Vert)
Au Burkina Faso, le village de Bogandé, et la ville de Ouagadougou…
À Bogandé, situé au Nord Est du Burkina Faso dans une région proche du Sahel. Le climat y est rude, 9 mois de saison sèche et 3 mois de saison de pluie. La communauté des Filles de la Croix s’y trouve depuis mai 1996.
Témoignage des débuts de la communauté :
« Nous avions reçu la mission de former les chrétiens dans les Communautés chrétiennes de base (CCB) par la catéchèse, l’annonce de l’Évangile, l’animation des célébrations de la Parole, la formation des papas et mamans catéchistes, l’animation des mouvements d’Eglise : JEC, JAC, CV, AV, Association des femmes catholiques, la préparation des couples au sacrement de mariage. Tout cela pendant plus de 10 ans ! En 2007, Bogandé a été érigé en paroisse. Nous avons entretenu la flamme de l’Évangile et préparé l’arrivée d’une équipe de prêtres. Nous sommes attentives aux cris de détresse des plus démunis et nous allons à leur rencontre. Nous tendons la main à des enfants et des jeunes défavorisés à travers l’alphabétisation, la scolarité ou une formation humaine et spirituelle. »
Sœurs Cécile, Renée, Bernadette (Françaises) et Adèle, Julienne, Joséphine, Rose (Burkinabées et Ivoiriennes)
A Bogandé, un détenu libéré de prison a exprimé sa joie à un membre du groupe « André Élisabeth » (groupe associé aux Filles de la Croix) « Vous venez proclamer la Parole de Dieu tous les 15 jours à la maison d’arrêt. Cette prière en langue, c’est bon ; cela nous donne beaucoup de joie ! Vous m’aviez apporté une Bible mais, en sortant de prison, on me l’a prise. » La Parole de Dieu est source de vie.
Nous sommes arrivées à Ouagadougou le 13 mai, jour de la fête de St André Hubert Fournet !
A Ouagadougou, Sr Hélène témoigne…
« Fille de la croix depuis le 14 Octobre 1995, je suis de nationalité Burkinabé et résidente au Burkina Faso, précisément à la capitale de Ouagadougou. C’est en 2005 que la communauté a été installée à Ouagadougou, et a été érigée communauté du Noviciat. On ne s’attribut pas une mission, mais on la reçoit. C’est pour dire que j’ai reçu cette mission de Maîtresse des novices et responsable de la communauté. Et en 2012, il m’a été demandé de seconder la Coordinatrice d’Afrique comme Assistante. Je n’ai pas une profession particulière. J’ai reçu une formation pour la pastorale surtout, et aussi la formation de responsable du noviciat. Souvent je me sens vraiment très petite face à ces responsabilités. Mais, j’ai su toujours compter sur la grâce de Dieu et la confiance de nos Supérieures. Et j’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même, dans la simplicité. Car ce qui m’a attiré dans cette famille religieuse c’est la "simplicité" et la parole de Jeanne-Elisabeth "Je prends au sérieux l’engagement de mon baptême". Que représentent pour moi nos Fondateurs en tant qu’Africaine ? Je dirai tout simplement, en terme africain, que sainte Jeanne-Élisabeth et saint André-Hubert, ce sont nos ancêtres. C’est d’eux que nous avons hérité ce trésor qu’est le charisme. Voilà l’héritage que nos ancêtres nous ont légué. Un proverbe dit : "le sage est adossé à son mur, ceux qui s’approchent de lui en tirent profit, mais ceux qui le contournent perdent". C’est pour dire que c’est en eux que nous puisons la sève, car leur vie nous parle encore aujourd’hui. La simplicité de leur vie m’a façonnée. L’amour, l’attention aux pauvres, leur proximité aux gens simples m’interpellent et m’invitent à descendre en bas de l’escalier pour rejoindre ces pauvres qui nous entourent. C’est dans le pauvre, le petit qu’ils ont rencontré notre Seigneur Jésus-Christ. Leur vie nous parle encore aujourd’hui de Dieu qui s’incarne dans la vie des hommes de ce temps. Ils nous invitent à ouvrir nos yeux pour voir les réalités de notre monde, de notre milieu et y répondre comme eux-mêmes ont su bien le faire en leur temps. Nos fondateurs nous enseignent le chemin de l’humilité, le chemin de pauvreté. Car le Christ s’identifie. "Jésus mon premier pauvre" dira Jeanne-Élisabeth. André-Hubert, converti par la parole du pauvre, devient le prêtre des pauvres. En regardant leur vie ils me font goûter la joie d’une vie entièrement donnée au Seigneur et pour le service de l’Église, particulièrement les pauvres qui nous révèlent le visage du Christ et la joie de lui appartenir. Depuis 1995, je n’ai jamais regretté d’être Fille de la Croix. Je suis très heureuse d’être Fille de la Croix et fière de porter ce beau nom "Filles de la Croix". Nous travaillons pour que ce charisme s’incarne vraiment dans la culture africaine. Que nous puissions dire au monde par notre vie que le Christ est présent au milieu de nous et qu’il nous aime. Merci au Seigneur pour ce qu’a été la vie de sainte Jeanne-Elisabeth et de saint André-Hubert » (Sœur Lédy Hélène Ouedraogo, Burkinabée).
Récit d’un jour de guerre …
Une veillée à la paroisse du Sacré Cœur de Boniéré, Diocèse de Katiola, Côte d’Ivoire…
Boniéré est une petite ville située au nord de la Côte d’Ivoire.
Sa population, majoritairement paysanne et animiste est à sa première évangélisation.
La petite communauté chrétienne entourée de musulmans et d’autres confessions cohabite bien dans le respect des uns et des autres jusqu’aux jours tristes de la guerre qui a semé dans les cœurs la méfiance et la division.
L’Église Catholique à travers ses serviteurs, au nom du Seigneur, cherche d’être cette petite lumière d’espoir, de la présence de « Dieu avec son peuple » par la simple présence et le service quotidien auprès des pauvres et des sans voix.
Ce jour du 22 Février 2003, soixante (60) personnes armées jusqu’aux dents entrent dans la cour de la paroisse pour s’emparer du véhicule qui servait pour le transport des malades et les urgences. Le curé et son vicaire sont réveillés par des coups de feu bien nourris. Les religieuses alertées se dirigent en hâte vers l’Église, lorsque nous nous rencontrons avec les pères escortés par la bande armée. En quelques mots le curé nous explique la situation. Quelques voisins nous ont rejoints. Les rebelles impatients et violents refusent toutes les propositions. Nous n’avons pas d’autres choix : c’est la vie ou la mort.
Il est minuit, les mains levées vers le ciel, nous marchons dans le silence de la nuit vers l’Église. Les deux séminaristes en stage se détachent de la procession, l’un pour ouvrir les portes de l’Église et l’autre pour sonner les cloches. Réveillés de leur sommeil, ils arrivent de partout hommes, femmes, jeunes, enfants, chrétiens de tout bord, musulmans, animistes… et aussi des villages voisins. Ils sont là, enfants d’un même père dans la maison de notre « Père » Dieu. La chorale se met en place et par des cantiques bien soutenus invite chacun à danser et proclamer la joie pascale.
L’Église trop petite pour l’occasion ne peut plus contenir le monde. La cour regorge de monde aussi. Les hommes armés sont à peine visibles. Toute l’assemblée chante et danse pour son Dieu : « Il est là, vraiment là, il est vraiment là l’Esprit Saint de Dieu, la crainte a disparu du cœur des témoins de Jésus. Venez, venez les écouter.» Après ce chant, le curé donne la nouvelle à tous en ces termes : « Soyez les bienvenus en l’Église du Sacré Cœur de Boniéré à cette heure inhabituelle. A minuit, nous avons eu la visite de nos amis armés qui sont autour de l’Église. Ils veulent prendre le véhicule de service pour les urgences qui nous reste dans le secteur. Nous leur avons demandé d’attendre la lumière du jour afin qu’on trouve une solution mais ils ne veulent rien entendre et nous menacent. Alors nous sommes venus dans la Maison du Seigneur pour nous confier à notre Père, lui qui nous donne la vie. Chantons et dansons car il est vraiment là dans cette nuit avec nous Chrétiens de Boniéré.
La veillée a continué jusqu’à six heures du matin, l’heure habituelle de la messe. Au moment de la prière du Notre Père, le curé a invité chacun à tenir la main de son prochain et à prier les paroles du notre Père en pensant à tous ceux qui nous ont fait du mal et à ceux à qui nous avons fait du tort et ensuite à poser un geste ou à dire une parole de réconciliation. Ce fut un moment très émouvant où joies et pleurs s’entremêlent. Nous étions tous frères, les bons et les méchants, réunis dans la même maison et autour de la même table, aimés du même amour.
Le chef de la bande armée a demandé pardon à tous et a signé un laisser passer pour l’Église.
Après un temps d’action de grâce, chacun est rentré chez lui dans la joie.
Cette veillée improvisée est arrivée dans un contexte inhabituel de guerre et de pillage mais elle était habitée par la vie chrétienne d’une population en quête de Dieu, du vrai Dieu qui sauve, le Dieu de la paix.
Cette nuit a été profondément marquée par le mystère pascal où nous avons célébré la mort et la vie avec tous nos frères réunis dans la même maison, autour d’une même table, un même sacrifice offert pour tous. Le Christ sur la Croix s’est livré pour les bons et les méchants, les musulmans et les non chrétiens. C’était la découverte pour tous, à travers le geste du pardon, du visage de Dieu qui est au-dessus de tous les bois sacrés et les mosquées.
Après cette veillée, beaucoup de gens se sont convertis au christianisme. Ceux qui avaient abandonné la pratique de la religion sont revenus à l’Église. Beaucoup de relations se sont tissées avec les autres confessions. Puis beaucoup d’actions ont été menées ensemble et cela a occasionné la construction du clocher de l’Église à laquelle tout le monde a participé.
C’est vrai, il y a eu des moments durs, de peur. Mais n’est-ce pas là le témoignage de notre foi ? La marche du peuple d’Israël conduit par Moïse ? L’espérance des chrétiens de Boniéré, à l’image de l’Église en marche la nuit de pâques, a transformé le cœur des uns et des autres en amour, les ennemis en frères, marchant ensemble vers la réconciliation.
Cette situation surprenante et inattendue, nous a tous réveillés et conduits vers notre « bois sacré » : l’Église ouverte à tous et le son du « tam-tam parleur », les cloches qui ont donné la nouvelle. Ensuite le geste de demande de pardon et de paix et l’Eucharistie célébrée qui est le sacrifice par excellence offert pour tous.
C’est témoigner à tous que Dieu est amour et qu’il nous appelle là où nous sommes avec ce que nous sommes et ce que nous avons. Dieu construit une fraternité au-delà des religions, des ethnies…
Le Sénoufo, (Ethnie ivoirienne), est très attaché à sa tradition. Devant toute circonstance heureuse ou malheureuse, il va chercher la protection dans les bois sacrés, le tam-tam parleur, auprès des divinités qu’il s’est lui-même fabriquées en offrant le poulet qui va apporter la paix et le bonheur au clan. Mais, cette nuit l’église paroissiale s’était transformée en « bois sacré » devenant ainsi le lieu sacrificiel par excellence.
Sœur Sylvie Coulibaly Pélarwohi
Fille de la Croix
Suivre sœur Marie, fille de la Croix, sur les sentiers qui traversent le village de Boniéré est un plaisir !
Elle est dans la communauté des quatre sœurs depuis seulement quatre mois, et voilà que les femmes l’appellent avec un magnifique sourire à son passage et la saluent chaleureusement.
Comment la connaissent-elles déjà ?
Sœur Danièle, « la vieille » de 78 ans était au cœur des détresses pendant toute la guerre qui a divisé les familles. Elle était là pour apporter un sac de riz ou regrouper des jeunes filles pour apprendre les premiers éléments de la couture. Elle continue d’être là, simplement…
Sœur Véronique, dans la paroisse, par l’écoute et la prière, accompagne les jeunes et les adultes sur le chemin de la foi, sur le sens à donner à leur combat pour vivre !
Sœur Filomena visite les personnes ayant un handicap dans les villages et leur ouvre un chemin d’espérance par une prise en charge de ces situations à Abidjan.
Alors, Sœur Marie, nouvelle dans le village, est connue parce que ses sœurs ont préparé sa venue et les pauvres accueillent l’étranger comme une bonne nouvelle !
Oui, mais sœur Marie, jeune sœur africaine, a du feu dans ses doigts et dans ses mains ! Et déjà la fumée portée par le vent a touché tous les gens du village. Ils attendent la douceur de ses massages et le soulagement des nouveaux-nés malformés ou des adultes courbés du mal des travaux des champs…
Cette personne âgée, ce tétraplégique de 23 ans resté bloqué « à sa place » avec un sourire souffrant, sœur Marie les a connus dès son arrivée. Reflet du sourire de Dieu sur le visage du Crucifié !
Une communauté à Boniéré ?
Dans la profondeur de la brousse… signe de la tendresse de Dieu pour ce peuple qui cherche à vivre dans la rudesse de son travail, dans la sécheresse de ses terres… Signe de l’Espérance pour aujourd’hui !
Il suffit de donner sa vie au quotidien pour ouvrir à l'espérance.
Soeur Geneviève Lagut au Nord de la Côte d'Ivoire a été heureuse de vivre avec ces jeunes qui lui sont reconnaissants aujourd'hui.
Fille de la Croix, dans la simplicité et avec un coeur en prière, elle a rejoint ces visages sur les pistes de Nielle."
Élargis l’espace de ta tente : « Accueillons la mémoire de l’histoire des aînés et la sagesse de leur expérience de vie. » 26ème Chapitre général
« Écoutez les personnes âgées. Elles sont vos racines. Un arbre sans racines ne pousse pas, ne porte pas de fleurs ni de fruits. C’est pourquoi il est important d’être unis et connectés à vos racines ». (Pape François 2020)
Selon les souhaits de la Congrégation et de l'Église, ma mission envers les personnes âgées consiste à leur rendre visite à leur domicile, dans les Maisons de retraite et de les visiter quand l'une de celles avec qui je suis en relation est hospitalisée. Chaque semaine (les samedis quand je le peux), je me rends dans une maison de retraite voisine pour collaborer avec le prêtre ou les soignants pour les emmener à l'Eucharistie et pour aider au moment de la communion. Au passage, je vais voir et accompagner un résident particulier qui se retrouve seul et n'a pas de famille.
Ils sont très reconnaissants de mes visites et me manifestent leur affection ; j'apprends aussi beaucoup d'eux : leur simplicité et leur proximité, leur acceptation de la volonté de Dieu pour avoir à dépendre des autres....
Hier, nous avons participé et j'espère que ce sera la première d'une longue série de « Nagusikleta », car le cyclisme n'a pas d'âge. Avec trois tricycles adaptés et trois bénévoles de Nagusilan (aide aux personnes âgées), six de nos sœurs ont parcouru les rues de notre ville. Elles se sont rendues à la frontière d'Hendaye et ont apprécié la balade en plein air et les salutations des Irundarras (voisins d'Irun).
La fête de notre Sainte Fondatrice, Jeanne Élisabeth Bichier des Âges, est arrivée et nous avons rencontré dans la Famille des Filles de la Croix, la communauté de Madrid (Los Yébenes-Camarena) avec les laïcs Irène et Javier.
Après un long échange, nous nous sommes unis dans la prière sous la protection de Jeanne Élisabeth.
Javier Lizarraga, qui a dirigé la prière, nous a exhortés à réfléchir à l'objectif de la recherche chez notre Fondatrice : ce qu'elle a essayé de rechercher dans sa vie, comme le reflètent ses paroles, ses attitudes et ses actes de vie.
De nouvelles missions pour nous se profilent à l'horizon ? Que veut Dieu ?
Discernons sa volonté !
Ce fut un moment riche, très participatif, qui nous a permis de nous sentir en communion avec Jeanne Élisabeth et entre nous.
La rencontre s'est terminée par un savoureux goûter. Bien sûr !
Nos sœurs de l’Infirmerie participent à des activités ludiques. Nous faisons la fête avec les laïcs des autres résidences et avec des volontaires qui nous accompagnent et nous stimulent.
Nous vous partageons l’expérience que nous avons eu de sortir pour visiter l’aquarium de Saint Sébastien. Avec Nagusilán, un réseau de volontaires retraités de Gipuzkoa avec lesquels nous avons des années de relation, et la Fondation Goyeneche. Vers 10h00 du matin, quatre sœurs accompagnées par Cristina, la responsable des soins du soir, sont parties en minibus dans la ville de Saint Sébastien. La visite a été une visite guidée d’environ deux heures où la biologie marine a été le protagoniste absolu. Après la visite, il y eu un encas et le retour à la maison pour continuer à profiter du vendredi.
Et en mai, nous avons reçu la visite de OLÉ OLÉ, une association d’Irun avec des airs de flamenco, où participe une de nos amies. Nous les avons reçus à bras ouverts, des petits paquets et des encas. Ce fut un plaisir de les voir, de les entendre et surtout d’observer les expressions de joie qui se reflétaient chez les sœurs. Jamais, le sud et le nord n’ont été aussi bien mélangés.
FILLES DE LA CROIX – IRUN
C’est avec joie et enthousiasme que nous nous sommes réunis aujourd’hui, fête de saint Jean-Baptiste, nous, la Famille Filles de la Croix de Madrid (Laïcs et Sœurs).
Javier Lizarraga nous a présenté une prière profonde et créative, après laquelle nous avons partagé goûter et échange. Nous apprenons à nous connaître et à nous apprécier. Nous voulons continuer à découvrir nos richesses et nous nous engageons à suivre cette ligne de connaissance mutuelle pour la gloire de la Sainte Trinité, la croissance de la Famille que nous formons en Congrégation et en Église synodale et bien de l’humanité tout entière, particulièrement de ceux que nous rencontrons sur le chemin de la vie.
En Famille Filles de la Croix
Comme volontaires du SERCADE (Service Capucin pour le Développement et la Solidarité), nous étions invitées à sa fête de fin d’année à la Casa Boza.
Quelques problèmes de santé nous ont empêchés d’aller à toutes ces fêtes que nous aurions voulu rejoindre.
Deux sœurs ont pu y assister, pour notre plaisir et son rentrée chez elles très contentes de ce qu’elles avaient vécu.
SERCADE fait un travail d’assistance et d’intégration des immigrants subsahariens auxquels nous nous sommes joints en tant que bénévoles et collaboratrices. C’est une mission évangélique et une tâche sociale vraiment nécessaire et très gratifiante, et nous sommes heureux de pouvoir aider dans nos humbles possibilités.
Tant qu’il nous reste un souffle de vie, nous voulons rester proches des petits et des pauvres. Madrid nous offre diverses façons de le faire.
Les sœurs de la communauté de Ronda à Bilbao, des sœurs âgées qui sortent peu de chez elles, sont disponibles pour élargir leur tente comme nous y invitent les orientations du Chapitre 2022.
Comme elles ne sortent pas ou peu, elles accueillent chaleureusement à la maison les personnes qui veulent leur rendre visite ; elles viennent, parlent et prient avec les sœurs et se sentent bien.
Il y a une personne spéciale, Maite, qui avait rencontré les sœurs à Gallarta, une ville près de Bilbao. Quand les sœurs ont quitté Gallarta, elle l'a senti et elle a décidé de continuer sa relation avec elles en leur rendant visite à Bilbao avec d'autres amies. Elle y va habituellement participer à l'Eucharistie et prendre le petit déjeuner avec les sœurs en partageant les hauts et les bas de la vie.
À l'approche de Noël, elle a pensé que ce serait une bonne idée de préparer et de chanter un chant avec elles à l’occasion de Noël. Pensant que c'était possible, elle a fait le tour de l'école avec quelques sœurs à la recherche d'instruments pour accompagner la musique et d'éléments pour ajouter de la couleur à la scène.
Comme c’était une école où la musique était très cultivée et où différents festivals étaient organisés, il n'a pas été difficile de trouver ce qu'elles cherchaient et, avec le groupe d'Emmaüs de Gallarta, ils ont préparé et chanté ce chant de Noël.
Merci mes sœurs, merci Maite et merci au reste du groupe.
Joyeux Noël
En ce mois d’octobre, mois du Rosaire, nous, Lander et Javier, laïcs de la Famille Filles de la Croix, avons eu l’occasion de faire un pèlerinage en Terre Sainte.
Le voyage fut confortable, la sortie depuis Madrid avec des amis, le vol jusqu’à Tel Aviv et l’arrivée à Nazareth, notre première étape de voyage était excellente. Cette même nuit, nous avons eu la chance (et le cadeau) de prier dans la Basilique de la Nativité, devant la grotte où l’Ange est apparu à Marie, dans cette relation intime où elle a dit : « Me voici ! ». Nous avons pu le réaffirmer : « Me voici pour faire ta volonté ». Tant la prière de nuit, avec quasiment personne autour, que l’Eucharistie et la visite du jour suivant, nous ont permis d’entrer dans ce mystère joyeux et nous nous sommes demandés comment et quand le Seigneur nous apparaît, à quoi il nous appelle...
La visite des lieux saints de la Galilée (Mont Tabor, où Jésus a été transfiguré, Tabgha, où il accomplit le miracle de la multiplication des pains et des poissons, le Primat de Saint-Pierre, où Jésus a confié cette très grande mission à Pierre, Capharnaüm, le Mont des Béatitudes...), nous ont aussi aidé à entrer dans le message de Jésus au monde, e en particulier au plus simples… Mention spéciale, pour le symbolisme du lieu et de la rencontre intime avec le Seigneur, à l’Adoration Eucharistique sur la Mer de Galilée, dans le silence total, dans la barque, avec le mouvement des vagues et la brise chaude...
Sans nous en rendre compte, nous sommes arrivés à Bethléem, la ville où c’est toujours Noël. Et ainsi nous l’avons pu le vérifier de manière exceptionnelle dans un orphelinat dirigé par trois Sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul. C’est là que nait Jésus chaque jour, comme l’a partagé la Sœur qui nous attendait. Un orphelinat où nous avons vu la barbarie d’une Loi absurde (la charia), où les femmes musulmanes sont égorgées avec leurs enfants pour ne pas perdre l’honneur et, où pour éviter un tel crime, elles viennent ici pour qu’on leur fasse une césarienne et que l’enfant puisse vivre comme la mère. Quelle expérience plus forte que celle vécue, ces yeux ouverts qui regardent, cette tendresse qui naît de l’amour et qui transperce le cœur ! En définitive, c’est la tendresse de Dieu et son Amour inconditionnel qui brille et s’incarne. Mort et Résurrection toujours main dans la main !
Notre pèlerinage se poursuivait et les jours passaient presque sans nous en rendre compte, arrivant à Jérusalem, en passant par d’autres des endroits comme Béthanie, Ain Karem, ... Jérusalem, ville fortifiée où l’on respire et on sent l’atmosphère et la vie de Jésus parcourant du Mont des Oliviers au Cénacle, en passant par la Via Dolorosa et le Saint Sépulcre.
Nous pourrions donner beaucoup de détails, de sensations ici, mais nous aimerions nous concentrer sur Gethsémani, où nous avons vécu et partagé, dans l’intimité de la nuit, un moment intense de prière, d’être et de reposer dans l’endroit où Jésus a senti l’abandon, la trahison, l’angoisse. Après ce moment de prière, d’Adoration, est né en nous un sentiment très profond : un sentiment de confirmation, sentiment de savoir que notre vocation de service était présente en ce lieu et qu’elle nous poussait à continuer à vivre dans nos vies l’enseigner, guérir et vivre, dans la simplicité, l’amour et le don aux autres.
Le voyage continuait... Mais la réalité s’impose : la guerre a interrompu notre pèlerinage. Moments d’incertitude et désarroi, de nervosité, mais aussi avec une grande confiance en Celui qui est "le Chemin, la Vérité et la Vie". Apparaît de nouveau le fantôme du confinement : nous devons rester deux jours à l’hôtel, ne pas pouvoir sortir ; c’est une recommandation qu’ils nous font et qu’on respecte. Le type de pèlerinage se transforme : les pierres étaient à l’extérieur, les Lieux Saints, mais le mystère de la mort et de la Résurrection étaient avec nous, dans les célébrations que nous pouvions réaliser à l’hôtel. " Pour le Christ, avec Lui et en Lui..."
Et le lundi de notre départ arriva, le sentiment était de tranquillité, de calme intense dans la ville, et en priant le Rosaire , nous nous sommes mis en route vers l’aéroport de Tel Aviv. Là, une surprise pas très bonne nous attendait, nous ne pouvions l’imaginer… les alarmes ont sonné, ils attaquaient l’aéroport et nous avons dû courir jusqu’à entrer dans un bunker de sécurité. Alors que nous avons pris les valises, l’alarme sonnait et nous avons immédiatement entendu les missiles tomber, plusieurs explosions nous avons entendu sans savoir où ils étaient tombés. Des sentiments de nervosité, d’anxiété, la mort pouvait être proche et il aurait pu y avoir passé, mais la grâce de Dieu est plus grande et rien ne nous est arrivé.
Ce sont quelques-unes des expériences vécues, car elles sont beaucoup plus nombreuses celles qui sont enfouies dans notre cœur, et que nous aurons l’occasion de partager.
Je vous embrasse fraternellement,
Paix et bien !
Javier Lizarraga et Lander Ugartemendia
"Les pieds sur la route, le cœur courageux" ... malgré l’obscurité du « soir » (Lc 24, 29).
C’est ce que je ressens. Je suis avec ce cœur brûlant en mouvement, qui me pousse à partager l’Évangile de l’Amour, au milieu de : la difficulté sociale de l’Argentine ; la dévaluation de la monnaie argentine, qui ne semble pas s’arrêter et appauvrit encore plus de gens ; de « l’hébergement » d’autres personnes, dans cette même situation de pauvreté, qui les conduit à ne pas faire le moindre effort pour s’en sortir...
Au milieu de tant de situations qu’il semble que l’effort soit inutile, ajouté à la « petitesse » de la Congrégation elle-même, pour les quelques Filles de la Croix que nous sommes, surtout en Argentine... il y a Quelqu’un qui m’encourage – et nous encourage – qui me pousse à partager cette foi, dans mon cas plus par des actes que par des paroles. Et plus que de créer des projets, c’est en soutenir d’autres qui sont déjà là.
Parmi mes engagements, celui qui se démarque le plus est celui du samedi matin à l’aire de pique-Monseigneur Romero, où une cinquantaine d’enfants et d’adolescents, âgés de 4 à 16 ans, qui ont un besoin matériel et émotionnel, vont se restaurer. Je pense qu’il est important de soutenir le frère Marcelo et tant d’autres personnes qui le soutiennent et qu’avec leur aide, cela puisse se faire, en plus des collations du lundi au mercredi et de la maison du Sacré-Cœur de Jésus, où sont soignés quelque 21 hommes qui vivaient dans la rue.
Je remercie la paroisse Saint-Joseph de Barakaldo d’être la « maison » où j’ai grandi dans la foi et l’amitié. Au fil du temps, j’ai participé au cours Nord-Sud des Missions diocésaines de Bilbao et, quelques mois après l’été en Équateur, j’ai commencé à faire partie des Filles de la Croix et à être missionnaire dans ce monde, mais sans frontières.
Amaia Muñoz García
Fille de la Croix
C'est avec une joie débordante que les Filles de la Croix de la région d'Espagne ont célébré leurs 50, 60 et 70 ans de vie religieuse dans la Congrégation.
Au cours d'une célébration eucharistique présidée par le curé de San José Obrero, Iñaki Benito, accompagnée du prêtre bétharramite Gérard, dans une ambiance chaleureuse, simple, joyeuse et fraternelle, nous avons renouvelé nos vœux religieux de continuer à suivre le Christ Jésus, au service des petits et des pauvres, avec la force qui nous donne la confirmation de son Amour Fidèle tout au long de notre vie donnée à Lui.
Les Filles de la Croix et les laïcs qui travaillent avec nous ont terminé la rencontre à la manière de Jésus : en partageant un repas amical au restaurant Atalaya, à la périphérie d'Egiluze.
Que le bon goût de la fête reste en nous et nous aide à vivre notre vie fraternelle pour la mission.
Jeunes, faites rayonner vos œuvres d’amour dans le monde, écoutez et n’ayez pas peur ! C’est par ces mots que le Pape François a invité les jeunes et les moins jeunes qui ont participé aux Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Lisbonne, au Portugal.
De la Paroisse Jésus et Marie de Madrid, Espagne, 141 jeunes et adultes ont participé au pèlerinage vers la rencontre avec Jésus et le Pape François et qui a été animé par des couples du chemin néocatéchuménal.
Nous avons été témoins d’une Église en sortie, en chemin du renouveau et de la rencontre avec les jeunes à travers la beauté artistique :
- la danse qui exprime la force et l’élan missionnaire de l’Esprit,
- une musique techno qui nous réveille dans un chant Alléluia au Seigneur, Gloire à la Trinité et invitation à la paix universelle,
- les décorations créatives qui expriment la joie de la foi à laquelle nous sommes appelés à vivre et à partager.
Les jeunes de Madrid nous livrent quelques mots et des photos qu’ils gardent précieusement de cette expérience :
« Pour moi, cela a été une expérience unique et spirituellement enrichissante. En plus de pouvoir me souvenir et voir comment Dieu est toujours présent dans nos vies, cela à renforcer ma foi » MARÍA.
« Pour moi, c’était un cadeau pour voir la grâce de Dieu dans ma vie. À partir de la minute zéro où ils ont annoncé à la paroisse que nous allions aux JMJ, j’ai juste dit, je n’ai pas l’argent et je n’ai pas la documentation pour quitter l’Espagne. Ce désir battait très fort dans mon cœur, j’avais très envie de cette rencontre... enfin, elle s’est réalisée. Quand nous sommes arrivés au lieu de rencontre au Portugal, j’ai sincèrement ressenti une grande émotion dans mon cœur de voir tant de personnes rassemblées de différents pays, j’ai pensé : seul Dieu Père peut convoquer tant de cœur à cette rencontre... Il a été une grâce de voir cette foule (...) nous ne sommes pas seuls, il y a plus de gens qui suivent aussi le Christ... Ça me montre que j’ai bien choisi : je suivre un Christ vivant qu’il donne la paix inégalée ! » ARELIS
« A été une profonde expérience de bénédiction pour toute l’Église et surtout pour chaque jeune... Je suis vraiment revenu renouvelé et avec beaucoup de force pour continuer à accompagner les jeunes dans mes activités pastorales. Le champ où nous avons tenu la Vigile était vraiment un « champ de Grâce », Dieu a comblé abondamment toutes sortes de bénédictions et nous allons bientôt récolter les fruits spirituels dans les lieux où la Jeune Église se développe et grandit.
Alléluia à notre Seigneur ». TATI
Sœur Karina et la communauté de Filles de la Croix à Madrid
La Famille des Filles de la Croix, laïcs et sœurs, marche en fraternité dédiée aux petits et aux pauvres.
Nous nous sommes réunies dans la communauté de Los Yébenes (Madrid) pour célébrer notre Saint Fondateur Saint André-Hubert Fournet, en partageant la prière et une collation.
La joie de cette rencontre nous encourage à continuer à élargir l'espace de notre tente, à déployer sans hésitation la toile de notre maison, à allonger nos cordes et à renforcer nos piquets, dans la certitude que nous aurons l'abondance et que nous habiterons les terres abandonnées, comme l'exprime le texte biblique choisi par notre 26e Chapitre général : Isaïe 54, 1-3.
Madrid, le 11 juin 2022
Il fait chaud comme en août, même si le printemps n'est pas encore terminé. Notre créative Sœur Karina vient de préparer une belle fresque : sur un fond vert, plusieurs mains de différentes races s'entrelacent pour former une croix. C'est le jour de l'ENVOI de deux jeunes de l'ALLIANCE INTERNATIONALE DE VOLONTARIAT (VIA), pour travailler pour les pauvres en Argentine.
Les deux jeunes volontaires, Lucie et Guille, viennent joyeusement à notre rencontre pour nous emmener dans leurs véhicules respectifs à l'église de San Carlos Borromeo, à Villanueva de la Cañada, où aura lieu la cérémonie d'envoi.
Nous sommes arrivés à la belle église paroissiale. L'Eucharistie du soir de la solennité de la Sainte Trinité est sur le point de commencer. Deux belles images du Christ crucifié et de la Vierge Marie invitent à la contemplation dans le presbytère. Au cours de la même Eucharistie, on célèbre le jubilé d'argent d'un couple marié, accompagné de ses deux enfants pré-adolescents. Après le rite du mariage, nous célébrons l'envoi de Lucie et Guille, respectivement étudiantes en médecine vétérinaire et dentaire. Une chorale rehausse la beauté du moment avec des chansons de Haendel, Mozart, etc. Les deux jeunes femmes ont lu, entre elles, le témoignage émouvant qu'elles avaient rédigé auparavant. Ils reçoivent leur envoi avec la bénédiction du prêtre, qui leur remet une petite croix à porter sur la poitrine et un T-shirt voyant.
Après la cérémonie, un chanteur dédie au couple une chanson, composée spécialement pour eux, avec de la musique populaire accompagnée d'un étrange instrument de percussion.
Il est annoncé qu'un goûter est préparé dans la cour de la paroisse pour célébrer l'ENVOI. La chaleur s'est calmée et l'endroit est charmant. Au centre, sous un cyprès, on trouve une image de saint Joseph. Autour d'elle, un siège en pierre formant un carré. La cour est vaste, entourée de cloîtres qui communiquent avec les salles de réunion. C'est un endroit vraiment accueillant. Là, nous avons dégusté un délicieux goûter avec Guille, Lucie, ses amis, des garçons appartenant au mouvement EFFETÁ, des Sœurs de la Compassion (Ana, Mari Cruz, Carmen, Yudeisy) et cinq des six Filles de la Croix qui vivent à Madrid. Le prêtre célébrant, accompagné de sa guitare, se joint à la célébration. Karina apprend aux jeunes à danser une danse typique du nord de l'Argentine (la chacarera). Puis tous les jeunes chantent, accompagnés par le prêtre à la guitare, le chant ALMA MISIONERA (ÂME MISSIONNAIRE). Les jeunes d'EFFETÁ sont pleins d'enthousiasme. Nous avons parlé à l'un d'entre eux qui nous a expliqué les projets sur lesquels il a travaillé : les prisonniers, la prostitution, les mères qui veulent avorter des enfants maltraités... Il a expliqué : "Comme je me suis rendu compte que je n'ai pas la vocation de prêtre, je me consacre au travail social". Il est heureux. Il a découvert que la CHARITÉ est la raison et le fondement de tout dévouement aux autres. Il a trouvé sa voie.
La nuit est tombée sur le groupe, il est 23h30 et il est temps de partir. Le prêtre doit fermer l'église paroissiale. Sous le croissant de lune, la façade de l'église Saint-Charles Borromée resplendit de charme. Lucie et Guille nous accompagnent à notre appartement à Camarena. Ce fut une soirée joyeuse, car quelle plus grande joie que de participer au généreux dévouement de deux jeunes qui, ayant pu passer un été tranquille à se reposer après un dur cours d'été, offrent avec enthousiasme leur personne et leur temps au projet humanisant du Royaume de Dieu au profit des plus petits ? Un témoignage de foi et d'amour qui nous remplit d'espoir. L'Esprit respire sans cesse, souffle avec force et agit dans ceux qui le laissent faire. Accompagnons Lucie et Guille et tant de jeunes qui, comme notre bienheureuse et martyre Maria Laura Mainetti, veulent faire de leur vie quelque chose de beau pour les autres.
Maribel Segurola, Filles de la Croix
Écrire l’histoire d’Ondarroa (2004-2021)
Le 14 avril 1904 arrivent à Ondarroa, en provenance de France, quatre Sœurs, car en France, il est interdit aux congrégations religieuses de prendre en charge l’enseignement.
Regina de la Torre, voisine de Villarcayo, célibataire, est devenue membre de la congrégation des Filles de la Croix sous le nom de Sœur Octavia. C’est elle qui acheta la maison des Sœurs. Elles l’accompagnèrent :
Sœur Romania / Sœur Madeleine / Sœur Saint Michel
Peu après leur arrivée, la mairie d’Ondarroa leur confia l’enseignement des jeunes enfants. Plus tard, elles prirent la responsabilité de l’hôpital de Goikokale, jusqu’en 1990, où, lors de la construction de la nouvelle résidence, elles sont descendues au village. Nous parlerons d’elle plus tard.
(...)
Notre Mission
Une communauté de présence, simple, au milieu des gens, dans une attitude de service, avec "toutes sortes de bonnes œuvres" (Sainte Jeanne-Élisabeth, fondatrice).
Notre demeure est présidée par l’Eucharistie, qu’envient les gens avec lesquels nous sommes en relation, les groupes de prière, etc. Nous nous réunissions souvent pour partager la Parole, les célébrations dans les temps liturgiques... (ces rencontres manquent). Pour nous, durant cette pandémie, ce fut le meilleur vaccin : avoir l’Eucharistie à la maison, le Seigneur parmi nous, l’expérience de l’intérieur, etc., etc.
Les expériences sont très nombreuses. En tant d’années, nous avons vécu de tout, des événements joyeux et tristes. Les années où nous avons souffert de la violence d’E.T.A., nous avons tous souffert ensemble.
Le peuple a été marqué par la politique et il est difficile d’avancer, même si l’on voit les efforts pour la compréhension et le pardon.
Ondarroa est un peuple fort pour vivre les traditions, le folklore, les coutumes, l’accueil... Ce sont des valeurs du peuple dans lesquelles nous nous sommes senties accueillies.
Village riche en pêche, florissant depuis de nombreuses années. Vers 1970, beaucoup de gens sont venus en Espagne, surtout du sud, à la recherche d’une vie meilleure. Ils travaillent à la mer et au nettoyage des maisons. Aujourd’hui, les immigrants sont des personnes qui viennent d’autres pays. Les Africains sénégalais sont ceux qui se font le plus à la mer, les Équatoriens, plus nombreux, travaillent dans la montagne et les femmes, pour la plupart, dans le service domestique et certaines, avec un peu de chance, dans l’usine de conserves de poisson.
Depuis 2001, les immigrants sont arrivés et ont commencé à frapper à nos portes avec des appels d’urgences. Cette situation se poursuit encore aujourd’hui.
Chaque jour, dans la mesure de nos forces, nous cherchons à les secourir. Pour beaucoup d’entre eux, nous sommes leurs référents, comme ils l’expriment eux-mêmes. L’effet d’appel les fait parvenir jusqu’à nous à la recherche de chemins d’intégration, d’inscription, de logement (très difficile), mais nous avons recours à nos contacts et, peu à peu, ce sont eux qui s’entraident.
Nous accompagnons les médecins, distribuons des vêtements. Nous travaillons avec les travailleuses sociales de la mairie (le travail social est partagé avec elles). On nous dit parfois que nous connaissons mieux les besoins des gens qu’eux-mêmes. Je travaille à la Caritas, Résidence...
Sœur Mari Moriones est membre du Conseil paroissial et Sœur Beatriz Dañobeitia collabore à la liturgie dans l’église de Kamizazpi. Catéchèse à la maison pour un cas particulier (enfants en difficulté), très centrée sur le problème migratoire, à partir d’une communauté d’accueil et d’écoute de tous les types d’événements et de demandes. Soin et ornementation de la chapelle du Christ de la Piété avec un laïc.
Pour en revenir au thème de la chapelle du collège des Filles de la Croix, nous avons parlé de la Vierge du Carmel, en fermant le collège. L’Association de la Maison de Galice, a demandé de leur laisser l’image, ils s’occuperaient d’elle. Ainsi, ils le font. Ils ont placé sur l’image un placage qui dit : Propriété des Filles de la Croix. Ils l’ont restaurée et, avec beaucoup de joie, chaque année, les Galiciens, après l’Eucharistie du jour de la Vierge du Carmel, la portent en procession, également en bateaux par la mer dans laquelle jettent des fleurs par les marins défunts.
Combien de choses nous pourrions raconter ! Que la Vierge de l’Ancienne nous assiste.
Sœur Beatriz Dañobeitia et Sœur Maria Dolores Moriones,
Filles de la Croix
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2022... un virus qui refuse de disparaître, après deux ans de pandémie. Deux années de difficultés, de maladies, de morts... des temps d’obscurité. Sans encore les vaincre, une guerre éclate à côté de nous une de plus, dans le monde, aux portes de l’Europe. L’Ukraine brûle sous les missiles de Poutine, poussé par la folie, le manque d’humanité, le manque d’empathie... L’Ukraine brûle... et résiste de sa petitesse !
Femmes, enfants, personnes âgées... Du jour au lendemain, ils sont contraints de quitter leur famille, leurs amis, leur ville, leur culture, leur place dans le monde... Du jour au lendemain, il n’y a plus d’autre option : fuir pour sauver leur vie.
En quelques jours, plus de trois millions de personnes quittent leur pays, en proie au désespoir, à une profonde tristesse, au désarroi, à la douleur... elles cherchent refuge partout où elles le peuvent.
Oui, dans la mort, il y a la résurrection. La lumière, même faible, l’emporte sur les ténèbres. Des blessures germent les graines de la vie.
Face à la folie, une vague de solidarité déferle également dans les cœurs européens.
Nous sommes le dimanche 13 mars 2022. En milieu d’après-midi, je reçois un appel de sœur Ana Rodríguez, de la Communauté d’Egiluze (Irún) : elles viennent d’être informées qu’un groupe de pompiers de Madrid revient de la frontière entre l’Ukraine et la Pologne dans leurs camionnettes, où ils ont sauvé un groupe de femmes et d’enfants, et qu’ils devront se reposer à Egiluze pour pouvoir continuer leur route de salut. Il n’y a pas d’autre option, il n’est pas possible d’étouffer les cris de ceux et celles qui souffrent. Sainte Jeanne Élisabeth ne s’est pas non plus bouché les oreilles lorsque, revenante de l’Eucharistie, elle a entendu des cris de douleur au milieu de la forêt. C’est une occasion, réelle et concrète, de mettre en pratique ce que nous avons verbalisé ces dernières années : sœurs et laïcs, ensemble, comme une famille, au service des petits et des pauvres.
Les sœurs prennent les mesures nécessaires pour préparer l’arrivée des fourgons chargés de femmes crucifiées. Les gens des environs collaborent et laissent des sandwichs et des produits pour le petit-déjeuner.
Lorsque j’arrive à Egiluze, vers 22 h 30, tout est prêt pour accueillir ces réfugiés. De toute façon, il y a un certain malaise ou une certaine nervosité face à une situation non habituelle. Je ne sais pas vraiment ce que je fais à Egiluze, mais je sais que je suis là où je dois être : avec mes sœurs. L’arrivée est prévue à 1 h, puis à 2 h 30... Ces heures d’attente sont aussi un cadeau, un temps pour se retrouver, pour parler de l’humain et du divin... Sœur Karina prépare, avec talent et beaucoup de chaleur, des panneaux de bienvenue en langue ukrainienne. Nous décorons l’entrée, marquons les couloirs menant aux chambres et à la salle à manger, affichons un message de bienvenue dans la salle à manger : Ласкаво просимо ("Laskavo prosymo" = "bienvenue").
À 2 h 15 du matin, nous continuons à bavarder, à certains moments, lorsque la fatigue se fait de plus en plus présente, nous fermons les yeux et reposons nos têtes sur le canapé : une image qui pourrait bien se retrouver, à ce moment précis, dans n’importe quelle famille. Dans ce calme agité, le silence prend le dessus : c’est le silence du samedi saint.
Un coup de téléphone rompt le silence ; c’est celui d’un des pompiers : ils ont encore du chemin à faire pour atteindre Irun, et ils estiment qu’ils arriveront vers 3 h 30 du matin.
Le silence, interrompu par un bâillement occasionnel, continue.
Il est 3 h 15, et je dois bouger pour ne pas m’endormir. Je décide de descendre dans la cour pour déposer dans mon véhicule le livre qui était avec moi et que, au milieu des bavardages et des silences, je n’avais pas ouvert. Quand j’arrive à la réception, de la petite fenêtre, je vois des lumières. « Qui est-ce ? Ce n’est pas encore l’heure, mais il y a plusieurs lumières », me dis-je. J’appelle Sœur Ana au téléphone. « Je pense qu’ils sont déjà arrivés, il y a plusieurs lumières », je lui dis. Elle répond : « Déjà ? Serait-ce l’Ertzaintza (police basque) ? Ils passent parfois par là pour des raisons de sécurité. Descendons, juste au cas où ».
La première à arriver à la réception est Sœur Maïté Heredia. Nous pensons que ce sont eux. Les autres sœurs arrivent (Sœur Consuelo, Sœur Charo, Sœur Karina).
Sœur Maïté Heredia ouvre la porte d’Egiluze. En effet, ce sont eux. Ou plutôt : elles. Elles sont la lumière. Une foule de femmes, certaines avec des enfants et des adolescents, sortent des fourgons, portant des sacs pas très grands. Nous sortons et nous nous approchons d’elles, en hochant la tête en signe de bienvenue et de respect. On peut voir la fatigue sur leurs visages, malgré les masques, et elles marchent lentement. Nous leur proposons de nouveaux masques, mais un des pompiers nous dit que ce n’est pas nécessaire, qu’ils en ont plus qu’assez pour les prochains jours. Elles se dirigent vers l’entrée, quelques sœurs conduisent les premiers, nous aidons à porter les sacs... Elles montent les escaliers et, voyant des chambres ouvertes, entrent. C’est un peu le chaos dans la distribution des chambres, mais peu à peu elles s’installent deux par deux, les mères avec leurs enfants... Je monte à nouveau les escaliers avec une femme ukrainienne : elle s’arrête devant la Croix du Ressuscité, regarde le Christ ressuscité et lui caresse doucement le pied avec un regard de gratitude. Je suis frappé par ce geste : la lumière au milieu des ténèbres.
On arrive au dernier étage, et il y a une fille qui parle un peu espagnol. Elle me dit : « Merci, mon frère, merci ! Vous avez même mis des panneaux en ukrainien, comme c’est gentil de votre part ! Je lui offre le mot de passe du Wi-Fi, et bientôt les jeunes viennent se connecter à l’internet. “Nous devons contacter les proches, certains sont encore en Ukraine, d’autres sont dans d’autres pays, nous devons leur dire que nous sommes ici et que nous sommes arrivés sains et saufs”, dit la sœur ukrainienne qui parle notre langue.
Les pompiers de Madrid, dont un de Tarragone, sont les derniers à monter à l’étage et à s’installer dans leurs chambres. Je parle à l’un d’entre eux, ils sont vraiment fatigués, encore plus que les réfugiés. Il m’informe qu’ils ont parcouru à peu près 1 800 kilomètres le même jour. Je lui demande s’ils ont besoin de quelque chose, ce à quoi il répond “dormir, quelques heures suffiront”. Très proche, il me dit que le groupe s’est calmé, mais qu’en arrivant en Ukraine, ils ont vu des scènes de désespoir, des visages terrifiés... “Ce que j’ai vu est indescriptible. On ne peut pas souhaiter cette situation à qui que ce soit”. Nous poursuivons notre conversation, tandis que les sœurs vont et viennent, apportant du dentifrice et un peu de gel douche dans les chambres. Le calme s’installe, le silence est présent et, après avoir dit au revoir aux sœurs, je laisse Egiluze derrière moi, avec toutes les pièces éclairées. À 5 heures du matin, les rues de la ville sont vides et les maisons sont éteintes. La lumière d’Egiluze contraste avec l’obscurité des maisons. Quel contraste !
J’arrive à la maison, ma mère est encore éveillée jusqu’à mon arrivée et, une fois au lit, j’informe la Fraternité Molante de ce que j’ai vécu. Ils ont été présents, chacun de leur place, par la prière, dans un accompagnement fraternel, familial. Prière et action. Sœurs et laïcs. Ensemble. Pas en tant que famille, mais EN FAMILLE.
C’est déjà lundi et moi, avec seulement quelques heures de sommeil, je retourne à mes responsabilités. Le groupe de femmes, d’enfants et de pompiers se réveille, descend pour le petit-déjeuner... Ils montent dans les fourgons et, à midi, poursuivent leur route.
Ce que j’ai vécu et partagé me donne matière à réflexion. Tout d’abord, la conclusion la plus évidente : Dieu se rend présent dans l’obscurité, dans le désespoir, dans la douleur... Et deuxièmement : un bel exemple d’agir comme une Famille, une expérience de vie, enracinée dans le Charisme, sœurs et laïcs, main dans la main, ensemble, dans une combinaison inséparable de prière et de mission. Pour les crucifiés d’aujourd’hui. Avec la conviction que par la Croix nous atteignons la Résurrection, que c’est dans les ténèbres que la lumière brille le plus, que, avec le Seigneur, par le Christ, avec Lui et en Lui, la mort devient vie.
Lander Ugartemendia Mujika
Paula, une jeune fille de 16 ans, s'est rendue en Pologne avec son beau-père mercredi. Ils ont fait un long voyage d'Irun (Espagne, Pays Basque) à Varsovie, où ils ont laissé quelques sacs avec des vestes à la gare et ont récupéré une mère avec sa petite fille et une amie.
“J'ai eu le sentiment - nous raconte Paula - d'aider de l'intérieur (...) quand vous voyez ces gens, quand vous voyez leur visage d'espoir, du ‘je suis déjà en sécurité’ (...), cela remue quelque chose en nous, on a l'impression de les connaître depuis longtemps”. Pourtant, on ne les connaît que depuis dix minutes. Mais c'est un sentiment magnifique (...) Aider est la plus belle chose au monde ».
Grâce à cette expérience, elle et sa famille ne pouvaient plus rester sans rien faire. Ils ont partagé le projet avec d'autres personnes et beaucoup d'autres se sont impliqués également. Le nouvel objectif était de retourner en Pologne avec plus de véhicules et d'amener plus de personnes. Ainsi, un réseau de solidarité s'est tissé : un groupe de femmes d'Irun, les familles d'accueil de Madrid, les personnes qui ont fait des dons, un groupe de pompiers et les Filles de la Croix. Nous voulions tous aider - nous avions besoin d'aider !
Aux premières heures du dimanche 13 mars, cinq minibus sont arrivés en Espagne avec un contingent de 38 personnes en provenance d'Ukraine. Il y avait des femmes, des adolescents, quelques enfants et un petit chien. Ils sont restés à Eguiluze pour se reposer et reprendre des forces avant de faire la dernière étape du voyage vers Madrid.
La force des femmes nous a émus ! Elles ont fui pour s'occuper de leurs enfants et réussir à survivre, maintenant elles arrivent dans un pays à la langue incompréhensible, sans savoir pour combien de temps et sachant qu'elles doivent recommencer. Des femmes fortes qui reflètent sur leur visage la fatigue, l'incertitude, mais aussi la gratitude et une petite lumière d'espoir au milieu de tant de douleur.
Nous, sœurs et laïcs, avons senti la nécessité d'aller à la rencontre de nos frères et sœurs qui souffrent de la guerre, de prendre le risque, d'« élargir l'espace de notre tente » (Is 54,2), de notre maison et de notre cœur. Nous n'avons pas écouté leurs histoires ni réussi à les consoler de leurs blessures, mais c'était une grâce de les avoir accueillis dans notre maison. Ils étaient particulièrement reconnaissants de pouvoir profiter de la nature, d'être dehors sans danger, de marcher en toute liberté et d'écouter le silence.
Peut-être que ce temps, où la compassion s'exprime par de nombreux actes de solidarité dans les différents pays d'Europe, est un temps où l'Esprit est utilisé pour faire de cette humanité une « nouvelle création ». Où les plus grandes réponses et les plus grands gestes d'amour viennent d'en bas, des gens, et atteignent des endroits auxquels on n'avait jamais pensé auparavant. Parce que, comme Paula nous l'a dit, « si tout le monde aide, à la fin, les mauvaises choses et tout ce qui est mauvais perdent de l'importance et de la force. S'il y a plus de bonnes personnes que de mauvaises, alors le bien gagnera ».
Il y 224 ans depuis que, en 1797, nos fondateurs Sainte Jeanne-Élisabeth et Saint André-Hubert se sont rencontrés dans la grange des Marsyllis. C’était une époque troublée, une époque de persécution, de recherches des profondes racines de la foi, d’embrasser la Croix, symbole de la Vie. C'était un temps de ténèbres où la Lumière a jailli, dans les résurrections constantes qui sont évidentes tout au long de l’Histoire.
224 ans plus tard, la rencontre dans le Marsyllis continue à nous interpeller de manière directe : la valeur de l'humilité, une attitude proactive pour la rencontre, le chemin de la convergence, chercher et recevoir la Nourriture pour être nourriture pour les autres, en bref, l'image des Marsyllis nous invite aujourd'hui à revenir à l'important, à l'essentiel, au noyau, à la source : se rencontrer pour rencontrer Celui qui est et sera toujours "le Chemin, la Vérité et la Vie".
Cette grange et ce qui s'y est passé peuvent nous enseigner et nous guérir aujourd'hui.
Aujourd’hui nous bâtissons, vivons, en savourant un nouveau Marsyllis, à la lumière de l’Évangile et du Charisme : la rencontre et la convergence de la vocation religieuse et la vocation laïque dans la Famille Filles de la Croix, une réalité toujours en construction qui insuffle joie et espérance et qui exige d'avoir les yeux, les bras, l'esprit et le cœur grands ouverts pour être dociles à l'Esprit Saint.
Encore, je me souviens d’un certain dimanche du printemps 2017 quand j’ai reçu l’appel de la Supérieure Générale, Susana Felice, m’invitant à participer à une nouvelle équipe de travail : le Comité International Laïques-Sœurs (CILS). J’avais aucun doute, et j’ai répondu avec conviction : « SÍ » Bientôt la Supérieur Provinciale, Asun Arbonies (qu’elle repose en paix), m’invitait à une célébration d’envoie avec les soeurs d'Egiluze, maison régionale. En communauté, sœurs et laïques. Laïques et sœurs. (« Pour qu’ils ne fassent qu’un, » Jean 17, 22). Une nouvelle étape, un temps d’espérance! Mettons-nous au travail !
La première rencontre en présentiel (face à face) du CILS a eu lieu en juillet 2017, dans la communauté du collège de la Rue de Sèvres à Paris. Ici j’ai rencontré les membres de notre équipe : Florence Davost (FR), Pietro Biavaschi (IT) et Sœur Marie-Paul Dossat. Nous avons été accompagnés par le Conseil général et accueillis, avec simplicité et affection, par les sœurs de la communauté.
À cette première rencontre nous avons établi notre ‘Feuille de route’ et la voie à suivre pour la construction de la Famille Filles de la Croix. Cette rencontre signifiait aussi un nouveau Marsyllis ! En 2018 nous avons eu une rencontre à Paris, et en 2019 à Chiavenna.
La vision de notre équipe était fixée sur l’assemblée Laïques-Sœurs, qui devait avoir lieu à La Puye l’été de 2020, avec l’objectif de travailler un Livre de Vie. Cependant, la pandémie du coronavirus a changé tous les projets : un temps nouveau, sombre, qui aussi nous offre l’occasion de gagner du temps, renforcer et approfondir le travail à travers plusieurs rencontres télématiques, en vue de l'Assemblée qui, si la situation le permet, aura lieu en aout 2021. Un temps d’adaptation. Passage des difficultés aux opportunités.
De 2017 à aujourd’hui, et à l’invitation de CILS, plusieurs groupes laïques et sœurs, avons réfléchi, médité, approfondi et découvert ce qui nous unis : l’Évangile et le Charisme de nos fondateurs. L’Évangile et le Charisme créent des liens et des ponts au sein des groupes et des communautés, mais aussi entre pays et même entre États et vocations (religieuses et laïques). Des cœurs individuels qui forment un seul Grand Cœur.
Au cours des années 2017-2018 nous avons concentré sur LA PRIÈRE : qu’est-ce que c’est, comment c’est, elle nous aide comment, elle nous appel à quoi? En quoi et comment la prière de Jésus nous enseigne et nous guérit? En quoi et comment nous enseignent et nous guérissent les prières de Saint André-Hubert et Sainte Jeanne-Élisabeth ? Quelle forme et quel poids ont nos prières quotidiennes ?
Durant le parcours suivant, 2018-2019, nous avons eu l’occasion de découvrir que c’est une FAMILLE SPIRITUELLE à partir de la vocation personnelle de chacun d’entre nous. Pourquoi désirons-nous bâtir une famille spirituelle? Quelles caractéristiques devra-t-elle avoir? Qu’est-ce qui nous unis? À quoi nous appel Jésus de façon individuelle et en tant que Famille?
Le troisième thème sur lequel nous avons travaillé, en 2019-2020 fut celui de la MISSION : Que nous enseigne Jésus de sa mission? Quel exemple nous a donné la mission réalisée par sœur Maria Laura? Quelle est notre mission personnelle? Quelle est la mission de la Famille Filles de la Croix?
En même temps, nous avons eu l’opportunité de réfléchir, de façon individuelle, sur notre RÉPONSE PERSONNELLE à ce projet de vie : Comment ai-je voulu appartenir à la Famille Filles de la Croix? De quoi aurais-je besoin pour vivre cette appartenance? Qu’est-ce qui m’aiderait à la vivre?
Ce chemin nous le marchons tous, ensemble, surmontant les distances, les cultures, les langues, la pandémie… En confinement complet, l’équipe du CILS avons travaillé plusieurs documents reçus, et avons constaté la profondeur des contributions, des réflexions et des sentiments; comme une soif de continuer à cheminer ensemble. Union dans la diversité! Une grande joie! Maintenant les groupes et les communautés avons l’occasion et le cadeau de pouvoir travailler, savourer, réfléchir sur le document de travail remis aux déléguées des différents pays.
En 1707 ou en 2021, en temps sombre, brille la Lumière comme au Marsyllis.
En ce temps de pandémie, où la rencontre, l’union, la relation et la proximité sont tellement diminuées, nous pouvons dire clairement et à haute voix :
La Famille Filles de la Croix vie un nouveau Marsyllis!
Lander Ugartemendia
Partager en peu de lignes l'histoire et l'esprit de la communauté de Villabona qui a commencé son voyage en 1904, est un peu difficile à faire - pour ne pas dire impossible - mais je le fais par respect pour toutes les sœurs qui se sont dévouées dans cette municipalité et pour toutes les personnes qui ont eu confiance - et ont confiance - en elles. Avec l'intention d'accroître notre esprit de famille par la connaissance - mutuelle si possible - voici ce texte.
Le premier détail important est qu'en 1903, en France, il est interdit aux congrégations religieuses d'enseigner. Pour cette raison, de nombreuses congrégations sont parties pour s’installer dans d'autres pays et nos sœurs en France ont été envoyées dans différents pays.
En 1904, plus de vingt communautés ont été ouvertes dans des petites villes d'Espagne. Dans ce contexte, la ville d'Amasa a demandé la présence des Sœurs d'Ustaritz car elle souhaitait avoir une éducation catholique pour ses enfants et ses jeunes.
Le maire de Villabona a lui-même demandé une autre communauté de Filles de la Croix pour l'enseignement, en bas du village en leur donnant sa propre maison pendant douze ans jusqu'à la construction de l'école de San José. C'était un très bon geste de sa part. Il y a donc deux communautés d'enseignement à AMASA VILLABONA qui sont dans une seule et même municipalité.
Au fil du temps, la mission des sœurs s'est ouverte, car le conseil municipal leur a demandé une communauté pour s'occuper de l'ancien asile de Villabona. Elles y ont commencé leur présence le 14 février 1948 avec Sœur Josefina et Sœur Pilar Ángeles. Et jusqu'en 1962, date de la fermeture d'Amasa, il y avait trois communautés de Filles de la Croix dans la ville.
Dans les années 1960, il y a eu beaucoup d'émigration dans les environs ; de nombreuses personnes sont venues travailler dans les industries du papier, du textile et de la métallurgie, qui étaient les industries de la ville. Pour cette raison, la ville s'est développée et, par conséquent, il y a eu beaucoup d'enfants et l'école est devenue trop petite. Face à cette situation, les Sœurs ont abandonné leurs chambres, la salle de communauté, la chapelle et toute la maison pour agrandir les classes et ont acheté l'appartement en 1969 pour que la communauté puisse avoir un endroit où dormir car ils passaient la journée à l'école, et c'est dans cet appartement que la communauté actuelle est installée.
En 1973, la loi sur l'éducation de Vilar Palasí a étendu les années obligatoires d'éducation à 16 ans et comme il n'y avait pas de possibilités dans l'école par manque d'espace, face à cette situation, et parce que dans les grandes villes il y avait aussi beaucoup d'émigration et les écoles d'Errenteria, Zumárraga et Bilbao ont été étendues, les communautés des petites villes ont été affectées par la fermeture par manque de possibilités d'enfants et d'espaces et parce que le personnel était nécessaire dans ces centres étendus.
À Villabona, il y avait une école paroissiale qui proposait le baccalauréat aux enfants.
On en profita pour faire une éducation mixte entre les filles de notre école, les enfants du centre paroissial plus un petit jardin d'enfants qui était aussi naissant, et entre les trois se forma l'IKASTOLA du Sacré-CŒUR DE JÉSUS en charge de la paroisse. Et elle a aussi absorbé les sœurs qui étaient quatre dans l'Ikastola. La dernière à prendre sa retraite a été Sœur Justa en septembre 2004.
Juste en septembre 2004, nous avons célébré le centenaire des Filles de la Croix à AMASA- VILLABONA avec la présence de nombreuses sœurs qui avaient consacré leur vie à ce service aux personnes.
Dans de nombreuses autres municipalités où nous étions dans de petites écoles, celles-ci ont également dû être fermées et avec cela la présence des Filles de la Croix a été perdue. Mais à Villabona, elles ont continué à être là à cause de leur mission dans la résidence, où nos sœurs étaient jusqu'en 2004.
Depuis cette année-là, les sœurs, en plus de leur présence religieuse, se sont engagées dans la Pastorale de la santé, le groupe paroissial se rendant dans les deux maisons de retraite pour l'accompagnement spirituel des résidents et s'occupant de ceux qui le souhaitent et qui sont à leur domicile. Elles étaient également impliqués dans la paroisse avec la liturgie et en tant que ministres extraordinaires de l'Eucharistie.
Après un intervalle d'un an et demi sans la présence de sœurs, la communauté est toujours vivante avec Jone, Maria Rosario et Inma. Elles avaient l'habitude de rendre visite aux personnes dans les deux maisons de retraite mais, actuellement, avec le covid 19, ils ne peuvent pas le faire. Ils continuent à rendre visite aux familles, mais moins souvent.
Maria Rosario fait partie du groupe Caritas, où elle se réunit toutes les deux semaines. Il y a beaucoup de gens du Nigeria, du Maroc et du Sahara. Elles les aident surtout dans la documentation et la gestion bureaucratique, car elles sont en contact étroit avec l'assistant social et le conseil provincial de Gipuzkoa.
Inma est dans le « Nagusi Iaun », qui est un groupe d'attention au citoyen et dans lequel elle est depuis de nombreuses années.
Et Jone est en « Fraternidad Molante », rendant la Congrégation présente au milieu des Laïcs, où ensemble nous formons notre Famille Filles de la Croix.
Mais avant tout, la mission principale de cette communauté est la présence de la Vie Consacrée - de manière plus concrète, la présence des Filles de la Croix - parmi les gens.
Merci de vous ouvrir chaque jour à l'action de l'Esprit qui vous parle à travers la réalité de Villabona.
Amaia Muñoz
Actuellement, dans la Vallée de Karrantza, les Sœurs vivent dans un immeuble, mais à l’origine de cette communauté, il y avait la maison paroissiale comme réponse à l’appel de l’Évêque.
Marivi Vadillo, Consuelo Izquierdo et Maria Luisa Izura accompagnaient avec le curé les quatorze paroisses – si je ne me trompe pas – dispersées de cette vallée.
C’est important de tenir compte que nous parlons d’une zone rurale, une vallée et ses montagnes, où nous avons besoin d’une voiture pour pouvoir se déplacer. Sans moyen de locomotion, c’est difficile de pouvoir mener à bien la mission à cause des distances physiques qu’il y a entre les différentes paroisses.
Les Sœurs avaient une réunion hebdomadaire pour organiser les différents engagements qu’il peut y avoir dans une paroisse : célébrations, catéchèse, Secours Catholique. Tous les quinze jours, elles participaient à une réunion régionale avec les prêtres de la zone.
Comme c’était impossible de célébrer l’Eucharistie dans toutes les paroisses de la vallée, on y allait par alternance, et les Sœurs se chargeaient d’animer la Célébration de la Parole chaque paroisse où le curé ne pouvait pas le faire.
Quelques années après, Angelita Baztàn est arrivée. Comme elle le dit, les engagements étaient déjà bien organisés et sa première mission fut de conduire en voiture les Sœurs jusqu’à leurs lieux d’engagements.
Plus tard, Maria Luisa Izura fut intégrée à la communauté de Irùn à cause de ses problèmes de santé.
Ce fut un temps d’un travail intense vécu avec joie, mais après 16 ans, l’organisation paroissiale expérimenta un changement et les Sœurs ont déménager pour aller vivre dans un immeuble et mener à bien une mission différente.
Quelques temps après, Consuelo Izquierdo a été affectée à Limpias, après la mort de Teresa Lopez, et avec les distances, elles formèrent une seule communauté, partageant quelques réunions et réflexions, célébrant ensemble les dates spéciales tantôt de foi, – les liturgiques –, tantôt de la vie, – les anniversaires -. Elles partageaient la même mission même si c’était en lien avec des personnes différentes.
À Karrantza, jusqu’à il y a peu de temps, Marivi continuait à animer la Célébration de la Parole. Les visite aux gens se poursuivent sur un mode informel : « l’engagement de l’écoute », si important même si souvent nous ne sommes pas conscientes de cela. Seulement, nous nous rendons compte de sa valeur quand les gens avec qui nous pouvons parler, nous manquent où après avoir vécu cette expérience de converser avec une personne de confiance qui transmettent empathie, amour…
Je termine en disant merci à Marivi et à Angelita, et en me souvenant aussi Isabel et Consuelo, - dont nous avons partagé le témoignage dans le premier Bulletin – y qui font partie de leur communauté actuelle avec de la distance.
Continuez à transmettre le message évangélique, avant tout par ce que vous êtes, donnant témoignage de la joie de vivre avec Dieu et pour Lui, avec la simplicité de vos vies.
La Mairie de Fuenmayor (en Rioja – Espagne) avec le consensus des trois groupes politiques avec une représentation dans le conseil, a proposé de dédier une rue de la localité à une personne qui durant plus de 60 ans a réalisé un grand travail à Fuenmayor.
Le Maire de Fuenmayor signera la semaine prochaine la résolution qui certifie qu’une des neuf rues de la localité changera de nom pour s’appeler « Rue Sœur Natividad ».
Sœur Natividad est arrivée au collège des Filles de la Croix en 1954 et demeura là pas moins de 64 ans jusqu’à l’année 2018 où, déjà âgée de tant d’année et dans un état de santé délicat, elle fut envoyée à la Maison Provinciale de l’ordre à Irún où elle mourut peu après à 97 ans.
Durant toutes ces années, elle s’est dédiée à l’éducation de générations de filles et garçons laissant un souvenir indélébile de sa personnalité.
Elle s’est donnée aussi à beaucoup d’autres activités, visitant les malades et les personnes âgées, transmettant le catéchisme, aidant le curé dans l’église, et tous ceux qui avaient besoin à Fuenmayor. « J’ai beaucoup aimé Fuenmayor et tout le monde. Pour moi, il a été mon village et ma vie. Je ne sais pas comment dire merci à ce village que j’ai tellement aimé », dit-elle en disant au revoir.
Maintenant, c’est le village qui veut se souvenir de son travail et perpétuer sa mémoire en lui dédiant une rue à côté de la garderie pour que les enfants, sa grande passion durant toute sa vie, n’oublient jamais cette personne qui a tant enseigné à leurs parents et grands-parents.
À la prochaine avec la nouvelle rue.
Les Sœurs de Fuenmayor
A Madrid, nous sommes dans l'œil de l'ouragan de cette terrible pandémie dont peut-être, inconsciemment, nous pensions nous débarrasser parce que nous avons entendu dire que nous avions un excellent système de santé et que le virus n'était pas plus mortel qu'une grippe, mais voici le moment de vérité et nous voyons que les infections augmentent à un rythme exponentiel, que les décès se multiplient... que le système de santé déborde et que nous sentons notre vulnérabilité...
L’état d’alarme nous a obligé de rester enfermé(e)s… Comme Lazare, nous sommes tous/toutes morts et enterrés dans les maisons, et nous commençons à sentir que notre ami Jésus est loin… Ne serait-ce pas notre confort, notre arrogance qui nous a fait nous éloigner de Lui ? Nous ne l’avons pas vu dans les derniers, dans les pauvres, dans les prisonniers, dans les personnes sans logement, sans travail, sans ressources… Nous nous sommes inquiétés de nous-mêmes, de notre sécurité, de nos petits problèmes et oubliant de soigner l’essentiel.
Cette situation nous oblige à toucher notre vulnérabilité et à valoriser ce qui importe vraiment, à vérifier que nous avons besoin de tous…
L’Europe, l’orgueilleuse Europe qui était en train de perdre ses valeurs, commence à vérifier que nous naviguons tous dans la même barque, que a planète Terre est certainement un village global et que nous ne pouvons mettre aucune barrière sur le terrain…
Si on nous a dit de beaucoup de manière que nous sommes arrivés à un changement d’époque plus qu’à une époque de changements, et bien, cette fois, ce virus vient nous enseigner quelque chose de la signification de ce changement d’époque.
Et comme le dit Koldo Aldai : «Espérons que toute cette crise représente un tournant qui impose un « avant » et un « après », la fracture avec tout ce qui est caduque ou ce qui est la même chose que l'ancien, le séparé, le non-solidaire ... L’erreur majeure serait de ne pas profiter de cette précieuse crise pour faire un grand saut dans notre conscience collective… que les distance ne tomberont pas ; que, après avoir vécu la lugubre séparation, les cloisons les plus solides ne s'effondreraient pas ; que les frontières de tous ordres ne disparaitraient pas ».
Nous sommes en train de vivre la quarantaine du Carême (ce sera pour quelque chose). Le confinement nous invite au recueillement, au silence et bien que nous n'interrompions pas toutes les activités, nous continuons, dans la mesure du possible, la vie ordinaire à la maison et, par téléphone, nous essayons de nous occuper de ceux qui ont besoin de nous, ce que nous ne pouvons pas assister en personne, mais que nous pouvons écouter, animer et leur indiquer où ils peuvent se procurer nourriture et produits essentiel pour leur besoins basiques… Nous pouvons dédier plus de temps à la prière, à la lecture et comprendre que nous sommes privilégiées parce que, au niveau matériel, nous ne manquons de rien, parce que nous avons des sœurs, des gens qui nous aiment et nous soignent… et surtout, parce que nous savons que notre DIEU est AMOUR et VIE, qu’il s’est fait l’un de nous et qu’il est RESSUSCITÉ.
C’est pourquoi, nous espérons que ceci aussi passera et nous retournerons à la normalité mais nous ne voulons pas que ce soit la normalité de la guerre en Syrie, ni celle des camps de réfugiés, ni celle des bateaux qui coulent en Méditerranée... Que ce ne soit pas la normalité d’un monde injuste où beaucoup meurent de faim tandis que d’autres gaspillent.
J’espère que cette crise engendre les douleurs d’un accouchement
qui mène à la naissance d’un nouveau monde… Alors nous pouvons dire :
BÉNIE SOIT-ELLE !
S. Maite Heredia, Hijas de la Cruz
A la fin de l’année 2019, une nouvelle réunion de la Fraternité Molante a eu lieu à Egiluze. Une rencontre de famille, avec des moments de travail et de rire. Le samedi matin, le désert nous a offert un temps de réflexion et de méditation. L'après-midi, les tâches proposées par le Comité International des Laïcs nous ont maintenus dans la concentration.
Avec des moments de prière, tant le vendredi que le samedi soir, la rencontre a été très enrichissante pour tous. Les rires, bien sûr, étaient bien présents, comme d'habitude après la prière du samedi soir : cette bonne humeur nous aide à affronter les complications de la routine quotidienne. Qu’il est important de garder la bonne humeur !
Marcher sur cette route ensemble, en famille et avec la Famille Filles de la Croix. Relever les défis en nous aidant les uns les autres. C’est quelque chose de grand et une raison de célébrer sans aucun doute. Allons de l'avant avec nos lanternes !
Nous sommes venues dans cette région de La Rioja, pour connaître la communauté des Filles de la Croix et pour goûter sa gastronomie. Profitant de la journée festive, nous avons commencé par l'Eucharistie à la paroisse, puis nous avons continué avec le déjeuner, pour finir en milieu d'après-midi par une entrevue avec les sœurs. Nous vous partageons ici leurs paroles, leur expérience, leurs anecdotes... Nous espérons que vous apprécierez !
Présentation des sœurs.
Elena Martín. Elle est dans cette communauté depuis 2012.
Esperanza Lasanta. Elle est là aussi depuis 2012.
Villar del Guayo. Elle était restée dans cette communauté du 1967 à 1975 et y est revenue depuis 2012.
Felisa García. Elle vient juste d'arriver en 2019.
Quand est-ce que les Filles de la Croix sont arrivées à Fuenmayor... ?
En 1917.
Quelle était leur mission à l'époque ?
Petra Fernández Bobadilla demanda une communauté religieuse dans le village, pour enseigner la religion aux enfants. La maison actuelle appartenait à cette dame et elle en fit don aux sœurs afin qu'elles puissent commencer leur tâche d'enseignement aux enfants.
Comment la communauté a-t-elle évolué ?
Peu à peu, l'école s'est développée, à la fin des années 40, il y avait l'école et des ateliers de couture. Les cours étaient donnés jusqu'à l'âge de 14 ans et les classes étaient composées d'enfants d'âges différents. Lorsque les autorités ont demandé que les classes soient divisées par cours et par âge, ce n’était pas possible de continuer : le manque de religieuses, d'une part, et le manque d'élèves, d'autre part, ont conduit à la fermeture de l'école. Elles sont revenues à leurs activités d’école maternelle.
Aujourd’hui, quelle est leur mission ?
"Le bénévolat", "Nous faisons tout" ... Nous disent les sœurs...
“Dans la paroisse, ouvrir et fermer les portes, participer à la liturgie lorsqu'il y a une fête, afficher les images, les bougies, la célébration de la parole lorsqu'il n'y a pas de prêtre, etc.”, nous raconte Elena
De plus, depuis 25 ans, il existe un atelier de couture où on prépare des vêtements pour les missions en Afrique, en Argentine... Les Sœurs fabriquent des vêtements avec plus de 30 personnes du village qui travaillent sur ce beau projet.
Un autre engagement aujourd'hui est celui de la Caritas, où elles participent activement en donnant des cours d'alphabétisation pour étrangers et un atelier de couture pour apprendre à coudre.
Comment la population est-elle avec vous ? Comment vous sentez-vous ici !
“Les gens sont très accueillants et ne font aucune distinction entre les religieuses, ils sont très proches.” Elles sont très à l'aise avec les gens. Les gens reconnaissent le grand travail des Sœurs, qui, comparé à d'autres villages, a permis la création d'une école pour une meilleure formation des enfants. Elles se sentent très bien accueillies. Le centenaire a été une grande fête pour tout le village.
C'est la seule communauté des Filles de la Croix de La Rioja et le diocèse reconnait la force de cette mission... Comment la vivez-vous ? Comment participez-vous à cette mission ? Voyez-vous cela comme quelque chose de positif ?
“Oui, c’est la Mission Euntes” C'est la troisième année et le thème est : "Ta vie est mission".
Lorsqu'on leur demande comment elles vivent cela, elles nous disent qu'elles sont les seules à travailler le matériel qui leur est donné dans les réunions, elles voient très peu de participation. C'est sans doute une bonne chose que ces initiatives existent, mais avec une si faible participation, il devient difficile d’avancer. On leur demande également comment attirer les jeunes à l'église. Les jeunes disparaissent de la sphère ecclésiale, c'est compliqué...
Comment voyez-vous le futur ?
“Nous continuerons à faire ce que nous pouvons”. “Renforcer les relations entre nous, faire famille dans la communauté.” Que diriez-vous à un jeune qui est à la recherche de Dieu ? “Qu'il tombe amoureux du Christ” “Ce qu'ils font dans une ONG, c'est ce que Jésus a fait” “ Venez et voyez ”
“ On attire plus par l'exemple que par les discours. ”
“Nous faisons de tout.”
(Rédaction et photographie : Bixen Vergara)
Le 11 octobre, fête de Notre Dame de Begoña nous avons célébré à Sestao les 50 ans de vie paroissiale dans l’Eglise née de la chapelle des Altos Hornos de Vizcaya, où les Frères de la Salle et les Filles de la Croix ont enseigné et éduqué les fils et les filles des travailleurs de l’entreprise. Mais la fameuse chapelle répondait à une vocation très ouverte et est devenue ensuite une paroisse.
L’Eucharistie fut présidée par le Père Kerman, vicaire épiscopale de la zone, accompagné par le Père José Antonio, prêtre natif de Sestao et par le Père José Marie Delchaux qui est actuellement à Sestao et qui a toujours eu de bonnes relations avec les Filles de la Croix.
Dans son homélie, ils ont rappelé beaucoup d’évènements de l’histoire vécus dans ces 50 ans et même avant. Et nous avons rendu grâce à Dieu pour toute la vie, pour toute la pastorale, pour toute l’insertion dans le diocèse et surtout dans ce village simple et travailleur qu’est Sestao, ainsi la vocation de la chapelle est applicable à tout ce village qui a accueilli tant de personnes venues des différentes régions de la Péninsule. On se souvient de tant de personnes : prêtres, religieux et religieuses, laïcs engagés et aussi des personnes non croyantes mais de la mouvance de la spiritualité, qui ont rendu possible la vie et l’œuvre réalisée dans ses années.
C'est heureux de voir comment la vie pastorale, la mission d’enseigner sont toujours vivantes et nous tiennent présents dans l’affection et la prière bien que cela fait quelques années que les sœurs ont quitté Sestao. Nous remercions le Seigneur de la vie et de l'Histoire et tous ceux qui ont rendu possible cette célébration.
Maite Heredia
La communauté de Los Arcos est actuellement formée des sœurs Maria Pilar Artazcoz, Nekane Alkain, Nati Josué, Teresa Miguel y Milagros Asensio.
La communauté a ouvert ses portes le 24 juin 1979.
Les débuts furent à un moment politique assez difficile. A la Mairie, il y avait des gens qui avaient voté pour que les Filles de la Croix ne viennent pas là.
Encarna Sanz allaient dans les écoles pour faire la catéchèse. La maison était une maison d’accueil totalement ouverte du matin au soir et les gens venaient prier Saint André. Après la classe, les enfants venaient faire leurs devoirs, des comédies, etc., et pendant les vacances, ils faisaient des dessins et de la peinture. Un groupe d’enfants formaient une chorale. Elles accueillaient aussi des immigrants et elles leurs apprenaient à lire et à écrire. C’était une maison vraiment ouverte pour eux mais aussi aux familles des sœurs qui voulaient y passer l’été.
Milagros pratiquait dans quatre villages.
C’était un moyen pour elle d’évangéliser et de se laisser évangéliser par ces gens simples et bons.
Aujourd’hui, les Sœurs visitent les malades, accueillent les pèlerins, participent à la liturgie de la paroisse et à la catéchèse. En temps de Carême, un groupe de personnes monte quotidiennement au Calvaire en priant le chemin de Croix comme le faisait en son temps notre Saint André. Elles collaborent à la célébration de la Parole et vont porter la communion aux personnes âgées. Quelques personnes viennent à elles quand elles doivent partir de chez eux pour quelques affaires et quand ils n’ont personnes à qui confier leurs malades. La Sœur Teresa travaille bénévolement à la maison de retraite : travail manuel, sorties avec les grands-parents et elle organise ce qui est attendu des autres bénévoles. Elles participent aussi dans un groupe de la Parole : écoute de la Parole, partage et prière à partir de Celle-ci…
Profitant de l’été, nous sommes allés visiter les Soeurs de Limpias (Cantabria) pour connaitre un peu plus leur histoire. Les Filles de la Croix sont présentes dans ce village depuis 1861 et aujourd’hui, les Soeurs sont Soeur Isabel Galindo et Soeur Consuelo Izquierdo. Depuis les débuts, elles se sont dédiées à l’enseignement, surtout celui des filles les plus pauvres. Les Filles de la Croix sont venues là car des messieurs demandaient des religieuses pour les soigner. C’est ainsi que la maison est restée propriété des soeurs et deviendra bien plus tard un collège. Les soeurs participaient activement aux activités scolaires et extrascolaires organisant des fêtes pour le village, donnant la catéchèse aux enfants, etc… Le 21 juin 2000, le collège a fermé ses portes et le bâtiment a été vendu au gouvernement de la Cantabria pour devenir aujourd’hui une maison de personnes âgées. Nous avons pris l’habitude d’aller les visiter et de leur porter la communion, de répondre aux besoins et de participer aux activités de la paroisse. C’est le travail que nous faisons maintenant. Chaque époque a eu son évolution : avant, nous organisions des excursions à Lourdes, à Fatima et dans d’autres lieux encore. Les gens se souviennent avec tendresse de cette époque, mais aujourd’hui, notre mission est toute autre. La fête du village est le jour de l’Exaltation de la Croix qui se célèbre par un Triduum. La dévotion au Christ de Limpias est très enracinée dans le village. Beaucoup de gens viennent aussi d’ailleurs tout au long de l’année. Actuellement, les soeurs aident à la paroisse. Elles font partie du conseil paroissial, font des visites aux malades et à la résidence des personnes âgées qui autrefois fut leur collège. Pour l’instant, elles continueront à maintenir le témoignage en restant proche du peuple. Ainsi les gens qui ne les connaissent pas pourront les connaitre.
Le 6 juillet de cette année fut une très bonne journée durant laquelle nous avons pu vivre une rencontre sœurs et laïcs dans ce désir de marcher ensemble dans la recherche de ce que nous
appelons FAMILLE FILLES DE LA CROIX.
Cette rencontre fut pleine de joie et d’espérance. Avec la certitude que l’Esprit Saint dynamise son Église et notre Famille, nous pouvions sentir une nouvelle Pentecôte. Susana nous a dit ce que nous allions faire : rien d’autre que de « nous connaître un peu plus », et de partager le lieu de chacun, ses expériences et ses particularités, donnant sa propre vie, tous, en vivant le charisme de l’enseigner, guérir et faire toute sorte de bonnes œuvres. C’est là que nous sommes unis par le baptême. Nous avons parlé du futur, de notre regard, de comment nous rencontrer et aller à la rencontre des autres en donnant des réponses comme le firent nos fondateurs. Si je devais résumer cette rencontre, je le ferais avec le Psaume 125 « Le Seigneur a fait de grande chose avec nous et nous sommes dans la joie. »
Avec cette joie et par l’intercession de Saint André et Sainte Jeanne Élisabeth, donnez-nous le courage de risquer notre vie pour porter l’Évangile à tous.
6-7/10/2018
Après l’été, le commencement de l’année scolaire a occasionné cette rencontre. Et pour l’avoir, nous avons choisi un lieu très particulier pour la Congrégation de Filles de la Croix : Los Arcos.
Nous sommes arrivés, chacun à son rythme et nous nous sommes installés à la maison de Saint André. La rencontre fut très familière, et tous nous nous sommes sentis chez nous. L’accueil de la part de la communauté fut très chaleureux et très aimable en tout temps.
Dès notre arrivée, après le partage des dernières nouvelles, nous avons commencé le travail. Quelques thèmes le matin et d’autres dans l’après-midi nous ont aidés pour la réflexion et pour choisir le chemin que nous voulons parcourir, les pas que nous voulons faire et vers où nous voulons aller.
Après le travail, vers 18:30, nous sommes sortis vers la route du Chemin de Croix. Nous avons pris le chemin et la prière que Saint André faisait tous les jours qu’il est resté dans ce village.
Malgré le vent et un troupeau de brebis qui a envahi le chemin, nous sommes arrivés à la petite église. Ce fut un moment de lecture alterné avec du silence. Un moment pour la réflexion et pour nous motiver pour le chemin à suivre.
Le dimanche, après une mise en commun, nous avons fixé les dates pour les rencontres suivantes, puis nous avons partagé l’Eucharistie avec le peuple de Dieu.
Nous avons terminé la rencontre par un savoureux repas en compagnie des soeurs. Quel délicieux désert !
Merci beaucoup à la communauté de Los Arcos pour leur accueil !
La célébration de l’Eucharistie c’était le centre de la fête de 70, 60 y 50 ans de Consécration dans la Vie Religieuse de nos Soeurs qui ont redit son “Oui” à la suite de Jésus, Lumière du monde, Ressuscité et Vivant dans notre histoire. Elles aussi ont rendu grâces pour la Vie, la Foi reçue comme Don au Baptême et vécue dans la simplicité de la famille et plus tard tous ces années qui ont vécus dans notre « Famille Congrégation » des Filles de la Croix.
Au moment de l’offertoire, les Soeurs ont porté à l’autel des petits bateaux qui représentent leurs vies, et elles ont remercié pour tous les dons reçus tant matériels que spirituels.
Elles ont présenté aussi « Esprit et Vie » et le Dernier Document du Conseil de Congrégation avec le désir de notre recherche régional de ces derniers temps qui nous mène à vivre et actualiser le Charisme dans l’aujourd’hui de l’Église et de la société.
Une photographie de Marsyllis exprime notre besoin de vivre continuellement l’esprit de la première rencontre de Saint André et Sainte Jeanne Élisabeth.
Et à la fin elles ont offert le pain et le vin en prient que le pain matériel ne manque pas dans aucun foyer et non plus la nourriture spirituelle.
1948
Soeur Natividad Sanz
Soeur María Luisa Izura
1958
Soeur Mª Carmen Arribillaga
Soeur Isabel Dañobeitia
Soeur Celia Lasanta
Soeur Natividad Josué
1968
Soeur Tomasita Etxaide
Soeur Mª Rosario Aranzadi
Présentation du Livre de Vie au Centre de Méditation Chrétienne de Rome
Le dimanche 29 janvier, au Centre de Formation à la Méditation Chrétienne (CFMC), Sr Annarita Tabloni a présenté le Livre de Vie pour les laïcs avec les Filles de la Croix. Voici son discours :
Le Livre de Vie a été approuvé à l'unanimité par les représentants des Laïcs et les Sœurs présents au Chapitre Général qui s'est tenu l'été dernier à la Maison Mère de La Puye.
J'étais présente et je ne vous cache pas l'émotion que nous avons ressentie à ce moment-là !
Ce texte n'est pas le résultat d'un travail de bureau, de la réflexion d'une élite ni de la volonté de la Congrégation de proposer des lignes... mais d'une expérience internationale de partage, de recherche, de fraternité, de prière et d'action, vécue dans différentes parties du monde et depuis longtemps.
Avant tout, il y a la vie : celle que Dieu nous donne chaque jour, fait de personnes et de situations concrètes, de rencontres, d'histoires qui s'entrecroisent et à travers lesquelles Dieu tisse son Histoire Sacrée.
Cette Vie s'est développée et a grandi de manière très originale et diverse : autour de Communautés ou de Filles de la Croix individuelles, dans des paroisses, dans des écoles, dans des lieux de souffrance, avec les pauvres et les derniers, dans des groupes et des associations, dans les activités missionnaires les plus diverses...
Au fil du temps
- Nous, Filles de la Croix, sommes devenus de plus en plus conscients de ce qui est écrit au début de nos Constitutions (Règle de vie).
"Le don fait par Dieu à nos fondateurs n'est pas notre propriété,
mais notre héritage." (Lumen Gentium 43).
Le sens de notre existence est dans le fait que nous avons reçu de Dieu un Don, un Charisme qui est pour l'Église et pour le monde.
Un charisme n'est jamais une "propriété" privée, exclusive, réservée, mais un Héritage qu'il faut certes garder et entretenir, mais surtout partager.
- En Italie, depuis les années 90, on est passé d'une collaboration apostolique missionnaire professionnelle à un partage : moments de prière, fréquentation de communautés de plus en plus ouvertes et accueillantes, moments de vie et de célébration, initiatives partagées, temps de formation communs.
Le Charisme a en soi-même un pouvoir d'Attraction, précisément parce qu'il est un Don de Dieu et qu'il peut devenir pour quelqu'un, pour ceux qui sont appelés à le partager, dans chaque état de vie, un chemin de salut et de sainteté.
Voici les étapes du parcours qui a conduit au Livre de Vie :
Au fil du temps, le besoin de se connaître, de marcher ensemble, de participer plus activement à la spiritualité, à la vie et à la mission " d'enseigner et de guérir " de la Congrégation s'est fait sentir de façon croissante et généralisée dans les différents pays du monde.
Des mots comme réciprocité - savoir donner et recevoir - diversité et complémentarité - coresponsabilité - esprit de famille - sens d'appartenance... ont pris forme dans des expériences concrètes.
Le Livre de Vie est né de toutes ces expériences !
Tous ceux qui vivent le charisme d'une manière ou d'une autre (groupes ou individus) ont contribué à la rédaction du texte. Vous aussi (le CFMC ndlr) avez envoyé votre contribution, en approfondissant les Cartes qui vous ont été envoyées au cours des années et en offrant vos expériences et vos réflexions.
Ce chemin de communion et de partage n'a pas besoin de qualités extraordinaires, de personnes très spéciales comme les Fondateurs (même si l'Église a reconnu leur sainteté) ... mais l'Esprit Saint nous précède et nous accompagne toujours, et il saura ouvrir des chemins nouveaux et partagés pour l'Église et pour l'humanité.
Je termine en citant une belle expression de Sr Marisa : « Nous nous expérimentons et nous nous formons comme des compagnons et des amis sur la route, petits, pauvres, simples, fragiles, et ce que nous avons reçu gratuitement, nous le donnons gratuitement. »
Il est significatif que ce soit précisément dans le cadre de ce congrès national de Caritas "Marchons ensemble sur le chemin des derniers" que la figure de Sœur Maria Laura soit présentée.
... en suivant trois chemins indiqués par le Pape François comme trois priorités : le chemin des derniers, de l'Évangile et de la créativité.
Mercredi 22 juin 2022
17h30 | Présentation de l'audiolivre Caritas-RERUM "Eccomi", sur des textes de Sœur Maria Laura Mainetti
Ce moment pourra être suivi en direct par le canal YouTube Caritas Italiana
Quelques photos de la présentation - lien
Présentation livre audio témoignage (Soeur Carolina) - pdf
Vers la fin de l`année 2018, les sœurs de la communauté de Sala Baganza ont quitté le bâtiment, trop grand et difficile à gérer pour elles, pour de nouvelles destinations : Vasto, Langhirano, Roma.
“Partir, c'est un peu mourir …” mais pour une nouvelle vie, plus ouverte, plus riche, et aux couleurs bien variées. En effet, dans le dialogue avec la Caritas diocésaine, est envisagée la possibilité de donner un logement à deux familles italiennes chargées de gérer l'accueil des familles ou des personnes migrantes, pour un chemin favorisant l'intégration et l'inclusion, en coopération avec les institutions locales. Les Filles de la Croix adhèrent au projet et les familles donnent leur disponibilité.
Un chemin de patience, d'attente, mais qui à la fin voit réalisé le rêve de servir la vie, sans barrières de langue, de nationalité ou de religion.
Nous laissons parler une famille, composée des parents et de deux jeunes filles.
“Nous vivons au deuxième étage de votre maison, Via Garibaldi, 17 à Sala Baganza.
Papa, Francesco, a été le fondateur, avec un collaborateur, des premières coopératives sociales de Parma, projet mûri à partir de l'observation et de l'étude des besoins sociaux présents dans la ville de Parma, tant au niveau des individus que des familles avec ou sans handicap au sein du foyer.
Francesco poursuit son expérience de gestion d’une coopérative sociale avec des activités de copiage, pour l'insertion des jeunes défavorisés dans le monde du travail.
Moi, Cristina, j’ai fait une formation en administration, comptabilité, salaires, etc., j’ai une passion pour l'étude des herbes médicinales et j’ai fait du bénévolat auprès des personnes porteuses d’handicap.
Au fil des années, en tant que famille, nous avons continué à observer les besoins sociaux du territoire concernant les jeunes, mais surtout les familles, et nous avons mis en place des projets caritatifs pour les jeunes et les familles ayant des personnes porteuses d’handicap au sein du foyer.
Tout cela a mûri sous la Croix du Christ que nous avons indignement embrassée au fil du temps et qui a fait grandir en nous le désir de rendre au Père tout le bien que nous avons reçu, de faire participer nos frères et sœurs à un si grand Amour, d'avoir la grâce de vivre concrètement l'Évangile.
Des événements variés de la vie nous ont conduits à la Caritas diocésaine et sa Présidente nous a proposé de participer au projet d'accueil de la maison communautaire de Sala Baganza de propriété des Filles de la Croix, que nous ne connaissions pas.
En ayant vécu ces expériences et en voyant la possibilité de poursuivre nos projets, nous avons accepté.
Dans votre maison, au premier étage, habite l'autre famille qui a adhéré à ce projet. Nous ne nous connaissions pas et nous nous sommes rencontrés une ou deux fois avant de commencer cette aventure.
En 2020, au mois d'août, nous avons emménagé dans votre maison.
Dans le mois de septembre/octobre deux familles de provenance du Sudan ont été accueillies, arrivées par les couloirs humanitaires, avec des filles âgées entre six mois et six ans. Nous avons invoqué l’Esprit Saint, pour obtenir la lumière et la force nécessaires pour répondre à cette urgence.
Nous nous sommes regardés dans les yeux et, dans les leurs, nous avons vu peur, méfiance, prétentions et espoir. Nous avons ouvert nos bras et c'est ainsi que tout a commencé.
Nous avons rapidement réussi à faire tomber les barrières et nous avons commencé à vivre " entre égaux ".
Nous avons vécu cet accueil concrètement, en considérant les familles accueillies comme une extension des nôtres, en toute simplicité.
Nous avons répondu aux besoins fondamentaux : une maison propre et accueillante, de la nourriture, de l'eau, du linge, des vêtements, des chaussures et de l'amitié.
Nous avons connu un mode de vie différent, une religion différente, des habitudes et des coutumes différentes. Et nous nous sommes mutuellement enrichis.
L’objectif de cet accueil était d'accepter a priori les différences culturelles, un effort fait dans les deux sens, de donner une préparation rapide et utile sur la manière de se comporter pour favoriser l’insertion des familles et leur permettre de bien s'intégrer dans notre société.
Cela a été une expérience de vie ensemble : ils ont été écoutés, conseillés, dirigés, orientés, soignés, réconfortés, grondés... tout cela dans le but d'atteindre l'objectif.
Nous avons également eu la joie d'apprendre qu'une nouvelle vie était arrivée pour réjouir la famille au premier étage. Nous nous sentions qui comme des grands-parents et qui des oncles ou tantes. Certainement tous fiers que cela soit arrivé ici. Nouvelle vie, nouveau commencement, nouvelle terre.
La différence de langue n’a pas été non plus un obstacle. Certains d'entre nous parlent l'anglais et le français ; la communication était donc plus facile et nous avons également utilisé en large mesure le traducteur google.
Le tout sans juger.
Nous les avons accompagnés faire des courses, acheter de petits vêtements afin qu'ils puissent comprendre la valeur de l'argent et comment le gérer.
En mai 2021, la Caritas a trouvé à Parma des appartements appropriés pour le deuxième accueil de ces familles et nous leur avons dit au revoir tout en sachant que le lien très beau qui s'est créé entre nous, même si parfois très exigeant, ne sera jamais brisé, car dans nos cœurs il y a de la place pour tout le monde.
Pour trouver force, clarté et unité de vision, il y a eu et il y a encore besoin de moments de prière ensemble, et c'est ce que nous faisons avec l'autre famille du premier étage.
Trois familles sont actuellement accueillies dans votre maison : une est arrivée de Tunisie par la médiation des services sociaux et vit au rez-de-chaussée. Elle est composée du père, de la mère et de quatre enfants, dont deux sont gravement handicapés. Deux autres familles sont arrivées au début du mois de mars en provenance de l'Ukraine, ce pays tant éprouvé.
Une famille vient des alentours de Kiev : une mère avec quatre enfants. L'autre famille, une mère avec deux enfants et deux neveux, vient des alentours d'Odessa. L'âge des enfants se situe entre six et dix-sept ans.
Nous nous sommes approchés d'eux le cœur ouvert et les yeux dans les yeux tristes des enfants. Et nous avons eu la joie de voir la tristesse de ces yeux se transformer en sérénité, parce qu’eux aussi sont devenus nos enfants et petits-enfants et cette perception leur a permis de changer.
Ces familles ont des habitudes européennes et des femmes ukrainiennes présentes dans la région ; donc il a été plus facile de communiquer et de se comprendre. Ils disposent d'un réseau de connaissances et de l'aide de communautés ukrainiennes très actives.
Nous sommes proches d'elles et nous pensons que c'est la chose essentielle dont ils ont besoin. Nous nous occupons également de leurs besoins fondamentaux, tout comme nous l'avons fait lors du premier accueil.
Dans ce chemin, nous sommes soutenus par la Caritas diocésaine qui nous suit pas à pas, par la Caritas paroissiale qui nous donne tout le soutien nécessaire en biens de première nécessité, par le curé Don Giovanni avec son écoute et sa prière, par le groupe-familles de la paroisse qui nous a émus par sa disponibilité et sa générosité, par les Sœurs Filles de la Croix, sans lesquelles tout cela n'aurait pas été possible.
Alors, maintenant et toujours : rendons grâce à Dieu !!!
Nous vous demandons de continuer à nous accompagner par vos prières. Nous faisons de même. Bonne route pour votre mission et, en communion, pour accueillir et servir, selon nos possibilités, ceux que nous rencontrons sur notre chemin.
Cristina Stocchi
Le 9 octobre à la Maison Provinciale de Rome, Sœur Susana Felice, Supérieure Générale, Sœur Anna Maria Di Pietro, Régionale d’Italie et Sœur Gracy Çabalette, Assistante Générale ont rencontré des représentants du Centre de Formation à la Méditation Chrétienne (CFMC). Sœur Marisa Bisi, fondatrice du Centre a participé à la rencontre.
Aujourd'hui, dans le monde, il existe de nombreux groupes de laïcs, plus de 80, qui s'inspirent du charisme des Filles de la Croix (FdlC). Un parcours a commencé en 2014 par une rencontre internationale à La Puye. Une étape importante a eu lieu l'été dernier lors d'une nouvelle rencontre entre les sœurs et des représentants des laïcs. C'est là qu'ont été jetées les bases en vue de définir un chemin spirituel, un Livre de Vie, qui unira les différents groupes de laïcs touchés par le charisme.
La "famille laïcs et sœurs" est un univers très diversifié de groupes et de personnes. Avec le Livre de Vie, on a essayé de définir les points communs. Au centre, il y a la Parole de Dieu, fondement de la mission "Enseigner et guérir".
Sœur Susana a rappelé comment le Centre de Méditation représente une réalité particulière parmi ceux qui sont inspirés par le charisme des FdlC, en raison aussi de la reconnaissance officielle qu'il a reçue de la part de l'Église pour le service qu'il rend.
Avec la méditation chrétienne, le CFMC travaille à la construction de la personne à partir de la parole de Dieu. La méditation chrétienne est une manière d'incarner le charisme d'enseigner et de guérir au service de l'Église. Pour la Congrégation et pour une grande partie de la famille, c'est quelque chose de nouveau qui peut enrichir la famille et la Congrégation. À son tour, le Centre de Méditation peut enrichir sa propre spiritualité en continuant à se nourrir du charisme et en rencontrant les expériences incarnées de différentes manières par la Congrégation et d'autres groupes de laïcs. Les représentants du Centre de Méditation ont réaffirmé la nécessité de continuer à se nourrir du charisme des FdlC et de l'approfondir.
Diversité, richesse, complémentarité sont les éléments qui caractérisent la famille laïcs et sœurs FdlC. L'incarnation particulière du charisme représenté par le Centre de Méditation est celle de répondre au besoin de spiritualité en contribuant par la méditation à la construction de la personne.
Sœur Susana a affirmé que la Congrégation n'est pas propriétaire du charisme, mais qu'elle l'a reçu et incarné dans la vie religieuse et le service. De même, les laïcs l'ont reçu et incarné de différentes manières dans leur vie professionnelle et familiale et dans leur manière particulière de réaliser la mission. Ensemble, laïcs et sœurs peuvent se mettre au service des petits et des pauvres comme nous l'ont appris les fondateurs. Et petitesse et pauvreté, selon le Centre de Méditation, ne sont pas seulement matérielles, mais peuvent être aussi spirituelles.
Pour en savoir plus, voici le lien de la rencontre sur YouTube
Bienvenue à tous ceux qui sont présents et à ceux qui nous suivent depuis chez eux grâce au canal You Tube de la communauté pastorale et à la diffusion en streaming. Une salutation spéciale à Sœur Susana, Supérieure Générale des Filles de la Croix, qui a visité cette église sur les traces de Sœur Maria Laura en septembre dernier qui nous suit en directe depuis la Maison Mère de La Puye, en France ; une salutation à Sœur Anna Maria, Supérieure Régionale, présente en juin dernier à la célébration en mémoire de Maria Laura, connectée depuis Rome et à toutes les sœurs qui nous suivent en directe depuis les différentes maisons de par le monde. À toutes et à tous, la bienvenue à ce moment de prière et de réflexion depuis l'église San Bernardino de Villatico, l'église où Teresina a reçu son baptême le 22 août 1939 et les autres sacrements, où elle a mûri sa vocation jusqu'à cette invitation "tu dois faire quelque chose de beau pour les autres".
Nous commençons ce moment par le chant CANTO LA GIOIA (Je chante la joie), au cours duquel les sœurs présentes apporteront au fond baptismal une bougie allumée, signe du rayon de lumière qui, dans la nuit du 6 juin 2000, a percé l'obscurité du soir et les ténèbres du cœur des jeunes filles qui ont reçu le pardon pour le geste qu'elles accomplissaient.
Monition initiale :
(Une religieuse) Notre Fondatrice, Sainte Jeanne Elisabeth, a orienté sa vie sur ces mots : "Je prends au sérieux l'engagement de mon baptême".
Nous, Filles de la Croix, comme Sœur Maria Laura, nous faisons de notre consécration un véritable engagement pour vivre notre Baptême en profondeur : c'est le sens du geste que nous faisons.
(Un laïc) Nous tous ici présents, qui avons reçu gratuitement ce grand don, nous sommes invités aujourd'hui à bénir le Seigneur parce qu'il nous a choisis et a voulu que nous soyons ses enfants.
Dans le silence de notre cœur, participons-nous aussi à ce geste, en renouvelant notre engagement à prendre notre Baptême au sérieux et à adhérer à ce grand don d'amour qui est le sien.
Chant : Canto la gioia : (youtube)
(Pendant le chant, les sœurs apporteront une bougie allumée au fond baptismal.
où Sœur Maria Laura a été baptisée - symbole du rayon de lumière)
(Pour lire l'ensemble de la célébration cliquer ici pdf)
(Pour voir la célébration en Italien cliquer ici Youtube)
Trois groupes étaient réunis entre eux par internet : un groupe à Rome, près de la Maison Provinciale, un groupe à Traversetolo et un groupe au Théâtre Communal de Chiavenna. D’autres personnes étaient connectées de chez elles. Ainsi s’est déroulée, le 27 septembre dernier, une grande rencontre de la Famille Laïcs et Sœurs Filles de la Croix. La réunion a été animée depuis Rome par Don Marco Vitale, un prêtre du Diocèse de Rome qui, après une longue expérience dans les paroisses de Rome et dans quelques services à caractère diocésain, s’occupe actuellement de la formation permanente du clergé, en particulier, comme formateur et accompagnateur dans des parcours d’intégration psycho-spirituelle.
Le thème de la rencontre était centré sur les dynamiques du passage d’institut religieux à famille charismatique, naturellement en référence aux Filles de la Croix.
Don Marco a rappelé comment chaque institut met en valeur un aspect de l’unique et infini charisme qui est celui de l’Église. Penser de transformer l’institut en famille ecclésiale ça veut dire alors travailler afin que le charisme soit nourri d’une nouvelle sève. Ce chemin peut permettre de revenir aux racines du charisme en le libérant des superstructures qui se sont formées au cours des siècles. En 2014, avec la « Charte de Vie pour un chemin de fraternité entre laïcs et sœurs », les priorités ont été énoncées : la Parole de Dieu, la Prière, l’Eucharistie, le Baptême et Marie. Mais celles-ci ne sont que les priorités de chaque chrétien, en particulier s’« il prend au sérieux » son Baptême. Et puis, il y a l’attention aux pauvres. Aujourd’hui, il y a des pauvres qu’on ne voit pas, ce sont ceux de la porte à côté qu’on ne peut voir que par les yeux du cœur. Et puis il y a les pauvretés spirituelles.
Enseigner et guérir : enseigner signifie enseigner comment vivre aujourd’hui le message chrétien et guérir signifie aussi, et peut-être surtout, prendre soin des maladies spirituelles. Et ce n’est pas facile. Et puis guérir les maux psychologiques complexes de notre temps. Vivez et faites vivre : pour faire vivre, il est nécessaire de vivre pleinement, comme une mère qui veut mettre au monde un enfant doit être pleine de vie. Si nous n’avons pas de vie, nous ne pouvons pas la donner. L’Évangile est pour tous. Pour tout état de vie, mais il est important dans une famille de travailler ensemble.
Quand on veut construire une famille spirituelle, il faut avoir, en exemple, la famille humaine et, comme le disait le Bon Père, il faut garder les pieds sur terre. Les religieux doivent avoir les pieds sur terre pour permettre aux laïcs de regarder vers le ciel et ainsi les consacrés peuvent mieux comprendre ce que signifie le concret de la vie d’aujourd’hui. La famille se construit ensemble avec des rôles clairs, distinctes, avec des limites précis, si vraiment, on veut réunir une famille autour d’un charisme. Il faut éviter ceux que Don Marco a appelés les imbroglios et les triangulations, en pratique, les favoritismes et les relations pas claires et tout type de manipulations. De cette manière, on grandit dans une « liberté réelle » et non seulement proclamée. Une famille ecclésiale ne doit pas être faite pour répondre à la baisse des vocations et ne se fait pas non plus pour avoir de demi-sœurs et de demi-laïcs, a dit Don Marco. Elle se fait, au contraire pour vivre pleinement l’état de vie que chacun a choisi. On fait une famille pour être ensemble et donc, c’est essentiellement une expérience de relations. Les relations sont pénibles, mais, si elles sont authentiques, elles deviennent fécondes. L’objectif de la famille est donc d’actualiser le charisme, chemin préférentiel pour atteindre la maturité spirituelle qui consiste essentiellement dans le don sa vie avec humilité.
Don Marco a conclu avec 4 suggestions pour notre famille ecclésiale :
Vraiment, beaucoup, beaucoup de richesse, donnée à la Famille filles et fils de la Croix qui ensuite a résonné dans les travaux des groupes et a donné lieu à un échange d’idées et d’expériences entre les différents groupes dans un authentique climat d’écoute.
Chiavenna, Église de San Lorenzo
Homélie de l'Évêque Oscar Cantoni
6 juin 2020
Chers frères et sœurs qui êtes réunis ici pour représenter de nombreuses autres personnes de Chiavenna, de la Vallée, du diocèse de Como et d'autres lieux.
Dans le firmament de Dieu, depuis vingt ans brille une étoile et cette étoile a un nom et une histoire : c'est Sœur Laura. Les étoiles sont un point d'orientation pour les marins et nous, nous sommes des marins très agités, très craintifs qui cherchent une direction et alors qui se tournent vers elle : une étoile brillante qui brille du soleil de Dieu.
C’est beau de la penser parmi les Saints de la porte à côté, comme les appelle le Pape François. Ce sont des gens complètement ordinaires, très simples, humbles qui rayonnent la sainteté par tous les pores de leur peau, avec une grande simplicité, un naturel dans la grâce de Dieu.
Sainte de la porte à côté parce que Sœur Laura a vécu parmi nous, donc dans un environnement comme le nôtre, je dirais tout à fait ordinaire. Elle fait partie de notre histoire, de notre terre, de notre chemin de foi. Elle a aussi partagé les fatigues et les difficultés, les souffrances et les larmes du peuple de Dieu, parce que nous sommes comme ça, pleins de fragilité et de faiblesse. Mais elle est devenue toujours plus celle qui, déjà, se faisait connaître comme une personne vivante sur la terre : une personne attirante pour sa bonté, pour sa simplicité, pour sa capacité d'accueil, pour sa tendresse, pour sa patience, pour sa délicatesse, pour son engagement envers tous, surtout envers les pauvres, les derniers, les jeunes : c'est ainsi que tout le monde la sent proche.
Il est très intéressant de lire les prières que tout le peuple de Dieu a écrites et qui ont été rapportées dans le livre qui se trouve près de sa tombe. Ce sont des personnes de tous âges, des enfants aux personnes âgées, des adultes heureux ou tourmentés : tous s'adressent à elle avec confidence, avec confiance, lui manifestant de la tendresse qui est une vertu typiquement humaine, mais je dirais aussi une vertu typiquement chrétienne dans un monde si plein de cruauté, de solitude, d’indifférence. Sœur Laura était une femme qui a vécu une vie pleine d'attention pour tout le monde, en particulier pour ceux qui en avaient le plus besoin.
Mais nous devons faire un pas de plus et nous demander : "D'où lui venait ce cœur si immaculé, d'où lui venait cette tendresse qui lui était spontanée ? Cela lui venait du fait d'avoir été regardée avec amour par Jésus, comme avait été regardé avec amour le publicain Matthieu qui n'était certainement pas un petit saint. Nous savons bien quel métier il faisait, pourtant Jésus, à un moment précis de sa vie, a fait irruption dans l'histoire de cette personne qui, se sentant appelée, tendrement aimée, a décidé de changer de vie et de suivre Jésus.
Nous pouvons nous émouvoir du fait que Sœur Laura se soit sentie tendrement aimée par son Jésus, par son Divin Époux. Elle a voulu l'imiter avec la croix, lui ressemblant en tout et pour tout, jusqu'à mourir en pardonnant, parce que c'est là, la nouveauté. Beaucoup, malheureusement, sont assassinés par la méchanceté humaine. Mais elle, elle est morte, assassinée, pardonnant, comme Jésus du haut de la Croix. Ce pardon est le fruit d'une vie dans laquelle, ayant été aimée, elle s'est entraînée au don de soi jusqu'au bout, jusqu’au don plus grand : livrer sa propre vie, par amour, dans le pardon.
Eh bien, nous avons certainement raison de croire que l'Église très bientôt attestera que cette femme est un point de repère pour nous tous. Les bienheureux, nous les louons pour leur grandeur, ce sont nos intercesseurs auprès de Dieu et, en même temps, ils deviennent des personnes si attirantes qu'ils nous aident et nous persuadent que la vie chrétienne est belle, que la vie chrétienne est attirante, que la vie chrétienne nous permet de vivre une vie profondément humaine : la culture de la tendresse et la culture de la miséricorde.
Qu'il en soit ainsi bientôt, pour que nous puissions la compter parmi le chœur des Bienheureux et sentir que son intercession pour chacun est puissante auprès de Dieu Trinité et Miséricorde.
Amen