Samedi 7 septembre : il est 14h30. La nature repose sous un soleil de plomb. Soudain, un cri. Appel au secours ! C’est Bernadette qui vient de tomber. La voilà, étendue, sur le sol.
Tout de suite coup de téléphone à l’hôpital. L’ambulance, une vieille voiture, au repos depuis plusieurs mois, conduit notre blessée à la radio. Il s’agit d’une fracture du fémur. Il faut se rendre à l’hôpital régional.
C’est la nuit. Une route criblée de nids de poule. Notre sœur serre les dents à chaque secousse mais ne se plaint pas. Tous les 15 km, arrêt. Il faut ajouter de l’huile. Eclairage faible. Le chauffeur se fraie un chemin non sans peine.
A la traversée d’un village, arrêt. Un homme nous annonce que les coupeurs de route ont fui, à la vue de l’ambulance. Seigneur, tu es vraiment notre refuge.
Arrivée à Fada. Un médecin, au courant des faits, apaise notre blessée en lui injectant un traitement. Ici aussi, même constat. Une intervention ne peut se réaliser, il faut se rendre à Ouagadougou.
Nouveau voyage, en pleine nuit. Cette fois ci, l’ambulance est confortable. Meilleures conditions de traversée : route goudronnée.
8 septembre : 2h et demi, nous voici à la clinique Paul VI à Ouagadougou. Ouf ! Dans la journée, un médecin passe et annonce qu’une opération s’avère nécessaire, mais dans une autre clinique.
Échanges par téléphone, avec nos responsables. Un rapatriement en France est décidé.
Longues démarches auprès de l’agence de voyages. Un vol n’est possible que dans 2 jours par manque de place. De plus, une civière doit venir de Paris.
Finalement notre sœur Bernadette s’envole vers la France, accompagnée d’une sœur infirmière qui a quitté la Côte d’Ivoire.
Tout est bien qui finit bien ! Seigneur, Tu nous conduis sur tous nos chemins !