Lettres et Écrits de Saint André-Hubert Fournet (continue)
41 À Soeur Suzanne début juillet 1822
165 À Sœur Marie-Bonne, à Sœur Saint-Mandé, à Sœur Blandine et à Sœur Maxime. 16 janvier 1834
Ma Sœur Suzanne,
Celui qui est juste doit devenir encore plus juste. Entrez en retraite dans le sanctuaire de Dieu pour y puiser ce qu'y puise l'amour de N.S. Jésus : la connaissance de ce que vous devez à la Sainte Trinité, l'amour de la Sainte Trinité, le zèle de sa gloire, le parfait détachement. Sortez de la retraite dans les mêmes dispositions qui animaient le Sacré-Cœur de Jésus sortant du sein de son Père, du désert et qui l'animent encore dans sa retraite eucharistique.
Je vous salue, vous respecte et vous estime.
Votre dévoué serviteur,
André.
(retour)
À Madame Marie-Bonne, religieuse, supérieure de la maison de charité et d’instruction, paroisse Saint-Maurice, à Chinon.
Loué soit N.S. Jésus-Christ.
Mes chères Sœurs,
Si vraiment chacune de vous remplit la tâche que lui impose le grand privilège de demeurer avec son Seigneur, son Sauveur, son Époux, son Juge, son modèle, si vous menez toutes une vie intérieure, si vous remplissez vos devoirs de chrétiennes, de religieuses, ah ! je rends grâces à mon Dieu de savoir qu’il y a au moins dans la congrégation un établissement où mon Seigneur Jésus n’est pas trahi, déshonoré, mais au contraire où il est aimé, obéi, imité.
Mais comme vous le savez, mes chères Sœurs, que nous portons la grâce de Dieu dans un vase fragile, veillez sans cesse. Tâchez de vous rendre compte à vous-même de la manière dont vous participez aux sacrements, quel fruit vous retirez de vos lectures, de vos longues prières. Voyez si vous faites du temps, du monde, de votre corps et de votre âme l’usage pour lequel Dieu vous les a donnés. Jamais la vigilance, la réflexion ne nous ont été plus nécessaires pour nous assujettir à tous nos devoirs.
Je vous bénis, je vous salue et suis votre serviteur.
André.
(retour)