Les Marsyllis 10 Mai 1997
C’était la nuit, c’était la nuit dehors, parce que la nuit appartient, vous le savez bien, d’abord aux braconniers, et puis, après, à tous ceux qui sont les braconniers de Dieu . En ce temps-là, il fallait se cacher...
Les prêtres qui ont été arrêtés, parce qu’ils disaient la messe en cachette, ont été amenés de
chez nous sur les pontons de La Rochelle ; 7 du diocèse ont terminé à Cayenne, en Guyane, et
ceux qui les accompagnaient ou qui les cachaient risquaient les mêmes peines. La nuit la plus
profonde n’était pas celle du ciel ; la nuit la plus profonde, c’était la nuit des coeurs.
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L’Espérance, elle est toujours par là ; elle naît dans une étable, dans un Bethléem, elle
passe par la Croix, parce qu’il faut s’y donner jusqu'à la mort...et c’est cela vivre. C’est même
la vie la plus passionnante et la plus belle qui soit !
Prions, prions pour retrouver les mains ouvertes, la pauvreté du cœur.
Prions pour que cette nuit soit, pour nous, une nuit de rencontre, comme pour cette jeune fille
de 24 ans et ce prêtre à peine plus âgé.
Prions pour que le visage des pauvres nous fasse ouvrir les mains. Laissons notre vie devenir
une Eucharistie vivante. Prions ....