Filles de la croix

Histoire des Maisons de Retraite sous tutelle de la Congrégation

Au lendemain de la Révolution Française de 1789, dans le Poitou, Jeanne-Élisabeth Bichier et André-Hubert Fournet réunirent des jeunes femmes qui, avec eux, voulaient consacrer leur vie pour que Dieu soit connu, les malades soignés, les enfants instruits.

Élisabeth et les quatre jeunes femmes s’installèrent au château de  Molante, dans la commune de Saint-Pierre de Maillé. Elles font vœu de vivre ensemble, en religieuses.

Ainsi naquit la congrégation des Filles de la Croix.

Des orphelines, des personnes âgées sans ressources furent accueillies dans la maison de Molante. Une femme malade, réfugiée dans une grotte, fut la première résidente.

C’est donc à Saint-Pierre-de-Maillé, au château de Molante que les premières sœurs ont commencé l’œuvre qui continue à se vivre aujourd’hui dans 8 Maisons de Retraite : Saint-Pierre-de-Maillé, Béthines, La Puye, Ustaritz, Cambo, Igon, Nay et Pau.

Nos Fondateurs, désireux de transmettre la foi, ont su reconnaître en toute personne l’image de Dieu.

Homme et femme de courage et d’action, ils ont cherché à répondre aux problèmes de leur temps, selon les appels de l’Évangile.
Ils ont cru à la grandeur du service, à la solidarité première avec les plus démunis.

Ils nous ont légué un esprit, selon l’Évangile, un esprit de simplicité, de service.

C’est dans cet esprit que les Sœurs ont continué leur mission spécialement auprès des enfants, des personnes âgées.

« Comme nos Fondateurs, par amour de Jésus Christ qu’ils ont reconnu dans le pauvre, nous redécouvrons le lieu « existentiel » de notre Congrégation : les pauvres.
Nous engageons notre vie avec eux pour manifester la tendresse de Dieu, restaurer la beauté du visage du Christ déformée sur les visages des frères et des sœurs ».

 

La Maison « Saint André » de SAINT PIERRE DE MAILLÉ

La Maison St. André a une longue histoire . On sait que sa construction fut décidée en 1828 suite à une donation mais en réalité, elle ne fut construite qu’en 1841.
On l’appelait « hospice de St. Pierre de Maillé ». Elle a servi de lieu d’accueil et de repos pour des personnes âgées, de dispensaire pour des soins.

Dans les années 1960 – 1970 – 1980 de gros travaux ont été réalisés.

En 1976, la Maison de Retraite « St. André » commence une série de modernisations pour pouvoir signer une convention avec la DDASS.

En 1989 , une association, loi 1901 est créée pour assurer la gestion en lien avec la congrégation et une direction laïque : Association « St. André »

La maison St. André, n’étant pas aux normes, il a été décidé de construire une nouvelle maison de retraite sur un terrain appartenant à la Congrégation.  Cette nouvelle maison, inaugurée en 2007,  située au cœur du bourg accueille, en 2010, 72 personnes âgées dont 14 atteintes de troubles démentiels qui bénéficient d’un espace de vie spécialisé.

 

La Maison « Sainte Élisabeth » de BÉTHINES

La Maison première construite du temps de Sœur Élisabeth est maison de repos pour les sœurs fatiguées et pour l’accueil de personnes âgées … Ceci à peu près jusqu'en 1956.

De 1956 à 1961 : la maison devient  Maison de Retraite au prix de très gros travaux intérieurs, effectués notamment entre les années 61 et 79.

En 1979, construction d’un nouveau corps de bâtiments.

En 1998 : intégration de la Maison « Sainte Élisabeth » de  Béthines  à  celle  de La Puye.

En 2004 débutent d’importants travaux d’agrandissement et de rénovation ; travaux qui ont duré 5 ans.

La Maison « Sainte Élisabeth » a été inaugurée en octobre 2010. Elle accueille 50 personnes âgées.

 

La Maison Sainte Élisabeth de LA PUYE

Dès l’installation des sœurs à La Puye en 1820, des personnes âgées, sans famille proche et sans ressource sont accueillies dans les dépendances de la communauté appelées « le vieil hospice ».

En 1953, la Maison de Retraite « Sainte Élisabeth » fut construite et dirigée par une sœur

En 1998, la Congrégation confie l’administration et la gestion , conjointement avec la maison « Sainte Élisabeth » de Béthines à  une Association dite « les Âges ».

Les sœurs aînées et malades sont accueillies et soignées à l’intérieur du couvent dans la partie appelée Maison de Retraite « les Marsyllis ».

En 2001 est signée la Convention Tripartite transformant les Maisons de Retraite de Béthines et La Puye en EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées dépendantes ).

26 soeurs, en résidence à la Maison de Retraite « les Marsyllis » sont transférées dans l’EHPAD de La Puye.

La Convention Tripartite entrant en vigueur à Saint Pierre de Maillé, les membres des Conseils d’Administration optent pour travailler en réseau et souhaitent le rapprochement des 3 Maisons de Retraite.

En 2004, les conseils, à l’unanimité, engagent une procédure d’étude de rapprochement des 2 Associations. L’étude est confiée au Cabinet Audexor.

La fusion des 2 Associations prend effet le 14/12/2004.
L’Association « les Âges » gère les 3 Etablissements : Sainte Élisabeth de La Puye, Sainte Élisabeth de Béthines, Saint André de Saint Pierre de Maillé.

La Maison de Retraite de LA PUYE a été transférée , en 2005, dans des bâtiments rénovés de la Maison-Mère.

 

♥ La Maison « Andaula » à USTARITZ

En 1829, Monseigneur d’Astros, Evêque de Bayonne, souhaite que le Noviciat des Filles de la Croix sis à Igon se rapproche de la ville épiscopale.

Une famille d’Ustaritz, la famille DIBASSON, fait don à l’évêché d’une maison appelée « Andaula » que l’Évêque offre à la congrégation. Fin juillet 1829, 28 soeurs arrivent à USTARITZ. L’accueil de la population est festif mais les jours suivants sont pénibles : les travaux étant inachevés.

Outre le Noviciat, les soeurs accueillent enfants et jeunes, s’occupent de l’église de la paroisse, des catéchismes, des oeuvres de jeunesse. Elles assurent les soins à domicile et ouvrent un dispensaire.

Entre 1830 et 1887, des bâtiments sont construits : école, ouvroir ...

Un hospice fut aménagé en 1866, dans la Maison dite « Mamorrenia » pour accueillir et soigner malades et personnes âgées.

Cet hospice ferma ses portes en 1982 et les personnes furent transférées dans le grand ensemble « Eliza Hegui » : Maison de Retraite inter-communale.

Les soeurs âgées et malades sont soignées à l’intérieur du couvent « Andaula » dans l’espace appelé « infirmerie ».

En 1964 : l’infirmerie est agréée par la Mutuelle Saint Martin pour 15 lits ; puis en 1983 par la CAVIMAC.

En 1990 : autorisation est donnée, par le Conseil Général, de fonctionner en tant que Maison de Retraite et pour un accueil de 50 lits. Des travaux de réhabilitation sont exigés et faits.

La Convention Tripartite est signée en décembre 2004.  La  Maison compte, à cette date-là 52 résidents ( 39 Soeurs et 13 Laïcs). La première Laïque Résidente est accueillie en novembre 2005.

Madame Eyharts : première directrice laïque, est accueillie le 1er février 2006.

Des travaux de réhabilitation et de construction ont été réalisés. Depuis fin mars 2011, les résidentes habitent la nouvelle aile construite.

En juin 2011, la 1ière maison d’accueil dite « ANDAULA » est en réparation. A la fin des travaux, prévue  juillet 2012,  l’EHPAD pourra accueillir 67 résidents.

 

La Maison Sainte Élisabeth à CAMBO LES BAINS

A la demande du curé de la paroisse, l’abbé JAURETCHE, 3 Filles de la Croix arrivent à Cambo en 1836 pour diriger une École gratuite pour petites filles.

Le prêtre, en accord avec Soeur Élisabeth projette de construire une maison, une maison spacieuse dit Soeur Élisabeth, car, l’air étant très pur à Cambo,  des personnes fatiguées pourraient être accueillies et on pourrait aussi ouvrir un pensionnat.

Lorsque la construction de la Maison fut achevée, il se présenta beaucoup d’acquéreurs, la maison étant située en plein centre du village.

La Congrégation des Filles de la Croix  se décida à acquérir la maison ; l’acte d’achat fut signé en 1856. Tout alla bien jusqu’en 1909, date à laquelle les sœurs durent quitter l’enseignement. Elles revinrent en 1922, mais non plus pour faire la classe.

La maison Sainte Élisabeth devint, à cette date, une Pension pour Dames, laquelle se transforma peu à peu en MAISON DE RETRAITE POUR PERSONNES ÂGÉES valides ou semi-valides.

En 1960, cette Maison fut agréée par l’Aide Sociale.

De plus, à partir de 1965, 2 chambres furent agréées par la Mutuelle Saint Martin pour soins à des religieuses atteintes de tuberculose.

Mais cette Maison, très  bien située, entourée d’un joli parc, ne pouvait recevoir que 26 pensionnaires.

En 1972, il fut décidé de l’agrandir : construction et restructuration durèrent jusqu’en 1977. La capacité fut alors 70 chambres.

En 1992 ,  la Direction fut confiée à une laïque, Mademoiselle BORDALECOU et en 2002,  Madame  USTARROZ   prend la direction de l’Etablissement.

De gros travaux de restructuration et d’agrandissement ont été effectués. En février 2011 l’inauguration de la maison « Sainte Élisabeth » a eu lieu. 

 

 La Maison Sainte Élisabeth à IGON

L’Évêque de Bayonne, Monseigneur d’Astros, désireux d’avoir des religieuses pour l’évangélisation des campagnes du Béarn et de la Bigorre a pensé aux Filles de la Croix.

Quatre Sœurs arrivent à IGON en avril 1825.

Rien n’est prévu pour accueillir les Sœurs. …

La grande pauvreté marque cette fondation.

En hâte, le curé de la paroisse fait vider une pièce où les 4 Sœurs passent la nuit.

Les habitants du village accueillent chaleureusement les nouvelles arrivées, leur apportent nourriture et mobilier.

Très vite, sur le sol de terre battue d’une grange, les Sœurs commencent l’éducation des petites filles.

Dès le mois de novembre 1825, des jeunes filles sont accueillies à Igon pour être religieuses. Un Noviciat s’ouvre.

D’importantes améliorations matérielles furent réalisées de 1830 à 1844 : salles de classe, ouvroir, centre de soins ….
Les bâtiments furent érigés au fur et à mesure des besoins et des ressources de la communauté. Et les travaux s’échelonnèrent de 1855 à 1894.

En 1905, les religieuses n’ayant pas le droit d’enseigner durent s’expatrier

En 1914, les locaux de l’Ecole furent réquisitionnés pour accueillir et soigner les blessés de la guerre.

Les sœurs âgées et malades étaient soignées dans une aile de la Maison appelée « infirmerie ».

Cette infirmerie a été rénovée, et à partir de septembre 1975, l’établissement  conventionné accueille des bénéficiaires de l’Aide Sociale. Une sœur assurait la direction de la maison.

Très vite, des dames retraitées et valides sont accueillies comme résidentes et la 1ère salariée entre dans la Maison de Retraite en 1976.

 

 La Maison Sainte Marie à PAU

Les sœurs BOUTILHE  ont fait construire à PAU, dans leur maison de famille un hospice dit « Asile Sainte Marie » pour accueillir et soigner des personnes malades et âgées des villages environnants.

Les Filles de la Croix ont été appelées dans le dit hospice pour soigner les malades.

L’œuvre a commencé le 23 avril 1889, jour où  deux personnes malades ont été accueillies.

Ce n’est qu’en 1964 que l’Asile Sainte Marie a été transféré à la Congrégation et reconnu légalement par l ‘État.

Le bâtiment existant depuis la fondation étant très vétuste, des travaux d’aménagement et de construction ont été réalisés durant les années 1971 à 1978.

La Convention Tripartite a été signée en décembre 2007 ; de nouvelles modifications, au niveau structure, sont prévues. Une étude est en cours.

Depuis janvier 2011, Monsieur DUBOE assure la direction des 3 Maisons de Retraite : Pau Sainte Marie, Nay Saint Joseph et Igon Sainte Élisabeth.

Une seule association gère les 3 Maisons : Nay, Pau, Igon.

 

♥ La Maison Saint Joseph à NAY

En 1893, c’est l’abbé Jean DUPONT qui fut l’architecte, l’organisateur de la construction de la Maison « Saint Joseph » conçue pour être un hospice de vieillards.

La Maison se développe autour d’une cour intérieure, un cloître, avec sa galerie à arcades qui est un admirable outil de distribution et de communication. Au dessus des dortoirs, dans les combles, pendant la guerre 1914-1918, un nombre important de militaires blessés y a été accueilli.

En 1975, des travaux importants de rénovation furent entrepris. Dans le cadre d’un programme d’humanisation, la directrice, Fille de la Croix, obtient le soutien de l’Action Sanitaire et Sociale, ainsi que l’appui financier de la Mairie de NAY.

Fidèles à l’idéal de l’abbé DUPONT et à la Charte de la Congrégation, la direction a le souci d’accueillir les personnes âgées de toute condition et particulièrement les plus modestes. Les religieuses et le personnel s’efforcent d’assurer un service dévoué et désintéressé.

Depuis le début du 3ème millénaire, le Conseil d’Administration de la Maison St. Joseph est engagé dans une démarche d’adaptation des services et de l’habitat. Les bâtiments de l’ancien hospice doivent être adaptés et les services offerts à la collectivité diversifiés.

La Maison de Retraite est bien située au centre de la ville de NAY.

De très gros travaux de rénovation et de construction ont été réalisés. Une magnifique Maison de Retraite a été inaugurée en 2009.