Filles de la croix

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Écrire l’histoire d’Ondarroa
Apr 27, 2022

Écrire l’histoire d’Ondarroa   (2004-2021)

Le 14 avril 1904 arrivent à Ondarroa, en provenance de France, quatre Sœurs, car en France, il est interdit aux congrégations religieuses de prendre en charge l’enseignement.

Regina de la Torre, voisine de Villarcayo, célibataire, est devenue membre de la congrégation des Filles de la Croix sous le nom de Sœur Octavia. C’est elle qui acheta la maison des Sœurs. Elles l’accompagnèrent :

Sœur Romania  /  Sœur Madeleine  /  Sœur Saint Michel 

Peu après leur arrivée, la mairie d’Ondarroa leur confia l’enseignement des jeunes enfants. Plus tard, elles prirent la responsabilité de l’hôpital de Goikokale, jusqu’en 1990, où, lors de la construction de la nouvelle résidence, elles sont descendues au village. Nous parlerons d’elle plus tard.

(...)

Notre Mission

Une communauté de présence, simple, au milieu des gens, dans une attitude de service, avec "toutes sortes de bonnes œuvres" (Sainte Jeanne-Élisabeth, fondatrice).

Notre demeure est présidée par l’Eucharistie, qu’envient les gens avec lesquels nous sommes en relation, les groupes de prière, etc. Nous nous réunissions souvent pour partager la Parole, les célébrations dans les temps liturgiques... (ces rencontres manquent). Pour nous, durant cette pandémie, ce fut le meilleur vaccin : avoir l’Eucharistie à la maison, le Seigneur parmi nous, l’expérience de l’intérieur, etc., etc.

Les expériences sont très nombreuses. En tant d’années, nous avons vécu de tout, des événements joyeux et tristes. Les années où nous avons souffert de la violence d’E.T.A., nous avons tous souffert ensemble.

Le peuple a été marqué par la politique et il est difficile d’avancer, même si l’on voit les efforts pour la compréhension et le pardon.

Ondarroa est un peuple fort pour vivre les traditions, le folklore, les coutumes, l’accueil... Ce sont des valeurs du peuple dans lesquelles nous nous sommes senties accueillies.

Village riche en pêche, florissant depuis de nombreuses années. Vers 1970, beaucoup de gens sont venus en Espagne, surtout du sud, à la recherche d’une vie meilleure. Ils travaillent à la mer et au nettoyage des maisons. Aujourd’hui, les immigrants sont des personnes qui viennent d’autres pays. Les Africains sénégalais sont ceux qui se font le plus à la mer, les Équatoriens, plus nombreux, travaillent dans la montagne et les femmes, pour la plupart, dans le service domestique et certaines, avec un peu de chance, dans l’usine de conserves de poisson.

Depuis 2001, les immigrants sont arrivés et ont commencé à frapper à nos portes avec des appels d’urgences. Cette situation se poursuit encore aujourd’hui.

Chaque jour, dans la mesure de nos forces, nous cherchons à les secourir. Pour beaucoup d’entre eux, nous sommes leurs référents, comme ils l’expriment eux-mêmes. L’effet d’appel les fait parvenir jusqu’à nous à la recherche de chemins d’intégration, d’inscription, de logement (très difficile), mais nous avons recours à nos contacts et, peu à peu, ce sont eux qui s’entraident.

Nous accompagnons les médecins, distribuons des vêtements. Nous travaillons avec les travailleuses sociales de la mairie (le travail social est partagé avec elles). On nous dit parfois que nous connaissons mieux les besoins des gens qu’eux-mêmes. Je travaille à la Caritas, Résidence...

Sœur Mari Moriones est membre du Conseil paroissial et Sœur Beatriz Dañobeitia collabore à la liturgie dans l’église de Kamizazpi. Catéchèse à la maison pour un cas particulier (enfants en difficulté), très centrée sur le problème migratoire, à partir d’une communauté d’accueil et d’écoute de tous les types d’événements et de demandes. Soin et ornementation de la chapelle du Christ de la Piété avec un laïc.

Pour en revenir au thème de la chapelle du collège des Filles de la Croix, nous avons parlé de la Vierge du Carmel, en fermant le collège. L’Association de la Maison de Galice, a demandé de leur laisser l’image, ils s’occuperaient d’elle. Ainsi, ils le font. Ils ont placé sur l’image un placage qui dit : Propriété des Filles de la Croix. Ils l’ont restaurée et, avec beaucoup de joie, chaque année, les Galiciens, après l’Eucharistie du jour de la Vierge du Carmel, la portent en procession, également en bateaux par la mer dans laquelle jettent des fleurs par les marins défunts.

Combien de choses nous pourrions raconter ! Que la Vierge de l’Ancienne nous assiste.

Sœur Beatriz Dañobeitia et Sœur Maria Dolores Moriones,

Filles de la Croix

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