Filles de la croix

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Engagement du Baptême
Oct 7, 2024
  

Catéchète, lorsque je demandais aux enfants ce que voulait dire le baptême, j’avais comme réponse « devenir membre de la famille de Dieu ou de l’Église », « c’est quand on verse de l’eau sur la tête d’un bébé », etc. Je répondais : « Oui, mais le baptême est encore plus - le baptême est un sacrement qui nous invite à une vie nouvelle, »

Le mot baptême vient du grec baptisma, qui signifie l’acte d’être plongé ou immergé. Le baptême nous plonge dans la vie de Jésus, et plus précisément dans le mystère pascal - la mort et la résurrection de Jésus Christ. En 1988, Saint-Jean-Paul II, dans son exhortation apostolique, Christifideles Laici écrivait : « C'est là un nouvel aspect de la grâce et de la dignité du baptême: les fidèles laïcs participent, pour leur part, à la triple fonction de Jésus-Christ: sacerdotale, prophétique et royale. » (no14)

Participer à la fonction sacerdotale ou encore « être prêtre » dans ma vie, ne veut pas dire devenir un prêtre comme M. l’Abbé-un-tel. Plutôt, comme nous dit Pierre (1 Pierre 2,5) c’est vivre des « offrandes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. » Mon baptême, m’invite à vivre une vie qui va être agréable à Dieu, une vie centrée sur la prière qui me permet d’être de plus en plus en union avec Dieu. Une vie de prière pour laisser Jésus me guider dans ma vie de tous les jours, et pour me poser la question : « Que ferait Jésus dans telle ou telle situation? » Une vie de prière qui enracine de plus en plus avec la réalité que je ne suis pas seule, car je participe à toute la vie de l’Église.

« Être prophète » veut dire que par mes gestes et mes paroles je proclame la Bonne Nouvelle, et cela se fait après avoir écouté et entendu profondément la Parole de Dieu. Dans ma vie, je suis prophète, quand je m’engage et je témoigne de ma foi, ou quand mes paroles et mes gestes ont le but de faire une différence. Concrètement, je peux aussi annoncer l’Évangile en participant à des groupes de partage, ou encore à m’impliquer dans la catéchèse.

« Être roi » veut dire répondre à l’invitation de Jésus à être au service des autres. Dans les évangiles, Jésus démontre souvent que la chose la plus importante est d’être au service des autres, d’avoir des paroles et des gestes de compassion surtout auprès de plus petits et des plus pauvres. Et, bien sûre, dans la vie, il y a plusieurs façons de servir.

Prenons le temps de voir comment nous pouvons prendre au sérieux l’engagement de notre baptême pour vivre pleinement cette vie nouvelle.

Sr Marie H. Moquin, fdlc

(Chemin de vie - La Liberté du 2-8 octobre, 2024)

Entre pour prier, sors pour aimer
Sep 9, 2024
  

« Entre pour prier, sors pour aimer ». Voilà une des devises que la bienheureuse Marie Laura, Filles de la Croix assassinée en 2000 à Chiavenna, en Italie, vivait tout au long de sa vie. Une devise qui me parle beaucoup, car pour moi la foi est quelque chose qui se vit chaque jour. Je suis chrétienne dans le plus profond de mon être. Je suis invitée à vivre ma vie en union profonde avec le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Je suis invitée, comme la bienheureuse Maria Laura à entrer pour prier et sortir pour aimer.

Quelle belle image, que celle « d’entrer dans la prière », Jésus nous montre que pour lui il était important de prendre du temps à l’écart pour être avec son Père. (Marc 1,35) Pour connaître notre Père, il faut entrer en relation avec Lui, comme si on « perdait du temps avec un ami » pour le découvrir et se découvrir.

Quand j’enseignais la catéchèse, un jour, un élève me demandait pourquoi la prière était si importante et je lui dis : « pour laisser notre Père nous remplir d’amour au point que nous voulons éclater et laisser cet amour jaillir de nous. » Entrer dans la prière permet à découvrir comment je peux vivre pleinement ma vie en aimant l’autre, car la prière ne devrait jamais nous retourner vers nous-mêmes. Aimer l’autre peut se faire avec de simples gestes comme un sourire, un coup de main ou encore par un simple « bonjour! »

De plus, je suis invité à entrer à la célébration Eucharistique pour me nourrir de la Parole de Dieu ainsi que le Saint-Sacrement et sortir pour aimer. J’ai toujours aimé la célébration du Jeudi Saint avec le geste du lavement des pieds, où Jésus lui-même nous donne un exemple à suivre. Dans ce simple geste Jésus montre à ses disciples qu’il est venu pour servir. Pour moi, servir est un geste d’amour où je reconnais l’autre, et je reconnais sa dignité. Je participe à la célébration Eucharistique pour prendre le temps de me nourrir, me remplir de l’amour du Père, pour ensuite sortir pour aimer mon frère ou ma sœur dans le besoin.

Ce qui peut nous instruire, et nous encourager à aimer davantage, c’est comprendre le sens de son prénom. J’aimais prendre un cours de catéchèse pour faire découvrir à mes élèves l’étymologie de leur nom. Je les invitais à explorer pourquoi on leur avait donné leur nom, et à raconter l’histoire du choix de leur nom… pour ensuite vivre de la richesse de ce nom et apprendre à connaître le saint ou la sainte relié à leur nom. Un jour, je fus émerveillé par la découverte de mon propre nom… Oui, je connaissais l’histoire derrière le choix de mon nom, mais voilà que maintenant, je découvrais sa richesse. Car dans le prénom de Marie se trouve le verbe « Aimer ».   

(Article de la Chronique Religieuse de La Liberté - 4 au 10 septembre 2024)

Marie H. Moquin, fdlc

 

Visage de Courage et d'Espérance
May 11, 2022
  

« Rends-toi au carrefour et lit le nom des rues écrit sur les panneaux.  J’habite dans la grande maison au carrefour des rues Aulneau et Cathédrale. »

« Mais sœur, je ne sais pas lire… et les personnes que j’ai rencontrées ne parlent pas français! »

 Voici le problème envisagé par beaucoup de nouveaux arrivants qui se retrouvent dans un pays étranger, une culture et un mode de vie bien différent de ce qu’ils ont connu au passé, sans parler de la nouvelle langue et ici, un climat bien rigoureux.  Sans scolarité, les difficultés augmentent en flèche.  Lorsqu’on ne sait pas lire, comment distinguer entre une lettre officielle du gouvernement et une promotion pour une nouvelle carte de crédit ? Sans parler la langue, comment savoir si c’est le docteur qui appelle ou plutôt des malfaisants qui veulent enjôler pour voler de l’argent ? Impossible de lire ou d’envoyer des textos par téléphone.  Il existe des organismes sur place pour aider à ces personnes, mais dans ces temps de prudences fiscales, il faut étirer les budgets et donc, bien qu’il y ait de l’aide pour les personnes, celle-ci n’est souvent pas suffisante!

Telle est l’histoire d’une dame que l’on m’a demandé d’aider pour l’apprentissage de l’anglais.  Venant d’une famille très pauvre de l’Afrique de l’Ouest, elle n’a jamais pu assister à l’école et donc, c’est à 37 ans qu’elle apprend à lire et à écrire et tout en apprenant l’anglais.  En plus d’envisager un premier hiver très froid, avec des accumulations exceptionnelles de neige, elle doit apprendre à naviguer le système santé ainsi que le système d’assistance social, dont la plupart des membres ne parlent que l’anglais; les rares francophones qu’elle rencontre parlent un français bien différent du sien.  Malgré ces défis, elle ne se laisse pas écraser : Suzanne fait preuve d’une volonté et d’un courage extraordinaire.  Elle suit des cours à l’école de langue tous les matins du lundi au vendredi et ensuite assiste à des leçons supplémentaires avec une bénévole trois après-midi par semaine pour essayer d’avancer un peu plus vite.  Lorsqu’elle a quelques minutes de libres, elle passe du temps avec « Mr Google » pour augmenter son vocabulaire anglais.  Lorsqu’il est possible, elle fait des petits travaux rémunérés pour pouvoir envoyer un peu de secours à sa famille en Guinée.  Les difficultés sont nombreuses, mais les défis ne sont pas insurmontables. 

Visage de courage et d’espoir :  visage de Suzanne. 

Diane Sorin, fdlc

Un Retour aux Études
Jun 26, 2021
  

Cette année fut pour moi une année de transition, qui m’a permis un retour aux études dans le domaine de l’accompagnement spirituel. Au début, je me demandais pourquoi prendre le risque de retourner aux études pendant quatre années et voilà que je découvre la main de Dieu dans tout ce processus. Premièrement, je me tourne vers nos constitutions « Esprit et Vie » au numéros 75 qui dit : « La formation n’est jamais achevée, elle demande tout au long de la vie ouverture d’esprit et de cœur. » Durant, cette première année, j’ai eu la joie de redécouvrir qu’un temps de formation est aussi vivre une mission dans un sens plus profond. La chance d’être accompagnée par un accompagnateur en lien avec tout ce que l’année offre fut une belle surprise et un beau cadeau. La chance de vivre ce temps avec d’autres à travers le monde entier – les étudiants (es) venaient du Pérou, du Burkina Faso, de France, du Québec, chacun avec son histoire, chacun avec ses richesses. Mais, la plus belle surprise était de voir que pendant ce cours, je me voyais faire des liens avec toute ma vie, tout mon être, comme femme, comme chrétienne, comme Fille de la Croix. De me voir faire des liens entre nos constitutions, entre mes missions passées; même me faire des liens avec nos fondateurs et notre Bienheureuse Sœur Maria Laura fut pour moi une source d’énergie et d’affirmation qui a dépassé mes attentes.

Plusieurs personnes m’ont dit que j’étais brave de retourner aux études à mon âge, mais j’ai vite découvert que le retour aux études me permet de retrouver la richesse de la lecture, l’importance de se garder à jour avec les nouveautés. En plus, de me donner la chance de faire si on veut un renouvellement intérieur, comme la retraite avec un professeur sur « Revivre comme Lazare ». Il est formidable de voir que Dieu continue à nous inviter de nous libérer des chaînes de nos blessures à tout âge et que cela redonne une vitalité extraordinaire.

Alors, quand les gens me demandent que fais-tu maintenant que tu es à la retraite, je réponds : « Il y a plusieurs années un évêque m’a dit : ‘que nous les religieuses ne nous retirions jamais’… Alors, je suis retourné aux études tout en étant sur une équipe qui porte le souci de la communication de ma Congrégation. En d’autres mots, je suis dans l’Évangélisation; je prends le temps de me nourrir pour ensuite nourrir l’autre autour de moi. »

Sœur Marie H. Moquin, fdlc

Debout Ensemble
Mar 24, 2020
  

J’ai vu sur Facebook un message qui m’a beaucoup parlé : « Avec les portes des églises qui se ferment autour du monde, il est temps de montrer à l’humanité que l’Église n’est pas une bâtisse. NOUS sommes l’Église! »

Depuis déjà cinq jours, je suis dans la maison seule, parce que notre Premier Ministre et nos responsables provinciaux nous encouragent de limiter notre contact avec d’autres. Je suis très surprise de voir combien de personnes autour de moi ne semblent pas réaliser l’importance de ce simple geste. Est-ce que nous nous croyons « intouchables » ou « trop jeunes pour attraper le virus » ou encore « ce n’est pas aussi dangereux que ça ».  Mais, on parle déjà trop de personnes qui mettent la vie des autres en danger. Moi, j’aimerais vous partager l’importance de vivre comme une Église vivante, une Église universelle, une Église qui est dans les bras de Dieu.

Notre Saint Père, le Pape François, nous invite à vivre notre foi en priant les uns pour les autres, et d’une façon spéciale, autour de la Vierge Marie, en lui demandant d’intercéder pour nous auprès de son Fils. Il nous rappelle l’importance : « des gestes de tendresse, d’affection, de compassion, … par exemple, un plat chaud, une caresse, un câlin, un appel téléphonique… »

Comme Église, nous avons des membres qui sont au milieu de cette épidémie, comme médecins, infirmiers/infirmières, aides, etc… Il y a ceux et celles qui pensent à leurs voisins qui sont incapables de sortir. Il y a ceux et celles qui s’encouragent avec des gestes simples. Il y a ceux qui font des chaînes de prières. Il y a ceux et celles qui sont là pour nous garder informés. Il y a ceux et celles qui nous disent : « garder courage, ensemble nous allons nous en sortir. »

Comme les images parlent plus fort que des mots, j’aimerais partager avec vous deux images qui circulent sur l’internet pour nous dire que Notre Sauveur est avec nous.

 

 

 

 

 

 

 

 J’aimerais aussi partager avec vous des images de divers oratoires de nos sœurs autour du monde qui répondent à l’invitation de notre Supérieure Générale de prier.

« … qu’une bougie soit allumée devant nos Saints Fondateurs et que dans toutes nos maisons le chapelet soit prié en communauté et en communion à cette intention. »

« Nous sommes tes signes dans le monde ». (Sœur Maria Laura)

« Accomplissons notre mission ! Ici et maintenant, elle se traduit par la prière, par des messages de communion, de soutien, de confiance, d’encouragement, d’apaisement envoyés à nos proches, à nos amis, à la Famille Filles de la Croix, aux voisins, aux professionnels de la santé. Exprimons-leur notre compassion, notre bienveillance, notre prière. » (Susana Felice)

Oui, debout ensemble, en Église, témoin du Christ Ressuscité, nous allons voir jaillir la vie!

Marie H. Moquin, fdlc 

  

Milliers de Kilomètres
Jan 29, 2020
  

Lorsque je regarde par la fenêtre, le vent souffle quelques flocons de neige des branches de pin, et le ciel gris et nuageux de l'hiver me fait frissonner malgré la chaleur de mon salon.  Si je ferme les yeux, je peux presque sentir la chaleur du soleil de midi et entendre les plaisanteries des amis alors que nous nous retrouvons sous les maisons en bambou, que nous nous reposons et que nous plaisantons ensemble, comme lorsque je vivais encore en Thaïlande.  Je suis revenu en Amérique du Nord depuis près de 10 mois maintenant, et pourtant ces souvenirs sont toujours aussi frais et chers que si ce n'était que le mois dernier. 

Alors que je me repose un dimanche après-midi paresseux, j'entends le ping d'un message entrant sur mon téléphone.  D'après le son, j'en déduis qu'il s'agit d'un message provenant d'amis à l'autre bout du monde qui m'écrivent pour m'envoyer une information ou simplement pour me parler de leur amitié et me dire que je leur manque, tout comme ils me manquent. 

 En passant dix ans en Thaïlande, dont huit avec les Karen dans les villages de montagne à la frontière nord-ouest du Myanmar, j'ai noué de nombreuses amitiés qui perdurent encore aujourd'hui.  Je passe deux à trois heures par semaine à répondre à des messages et à essayer de trouver des nouvelles et intéressantes façons de répondre avec mon modeste vocabulaire thaïlandais.  Malgré mes limites et mes retards occasionnels, les messages continuent d'arriver et le volume est surprenant.

       

Il y a trois ans, un internat a été ouvert pour aider les élèves de villages éloignés à terminer leurs études secondaires et les Filles de la Croix ont été chargées de le gérer avec les Pères MEP.  Diriger un centre de 20 adolescents, il faut être vigilant et les règles ont souvent dû être répétées, et il est arrivé que des décisions soient prises qui étaient décidément impopulaires auprès des enfants et qui en ont bouleversé plusieurs.  Imaginez alors ma surprise de voir comment certains des élèves les plus fougueux restent en contact, non seulement avec des platitudes faciles et souvent répétées, mais aussi en posant des questions et en communiquant des informations personnelles.  Les nouvelles technologies et les moyens de communication modernes ont permis de rester plus facilement en contact, d'entretenir des relations à distance, malgré les kilomètres et les fuseaux horaires.  Je suis intéressé par les choix que ces enfants font pour leur avenir et j'essaie de les écouter avec une attitude ouverte et sans jugement, tout en essayant de les amener à élargir leurs horizons et à penser au-delà de l'avenir immédiat et des limites traditionnelles.  J'écoute et j'essaie d'entendre au-delà de leurs paroles, tout en essayant toujours de rester une influence positive, en ne perturbant pas les autres voix autour d'eux.

Ce n'est pas seulement avec les enfants que je reste en contact, mais aussi avec d'autres amis que je me suis fait dans différents villages.  Je suis parfois surpris par les personnes qui me contactent, notamment un moine bouddhiste qui, au départ, cherchait à obtenir des conseils médicaux pour un ami chez qui on avait diagnostiqué ce qui semble être une tumeur cérébrale.  J'ai honte d'admettre que je ne me souviens pas de ce monsieur, ni ne reconnais sa photo publiée sur les médias sociaux. Je ne pouvais cependant pas ignorer sa demande, et même après avoir admis que j'étais trop loin et que je n'étais pas qualifié pour donner des conseils médicaux, j'ai essayé de l'encourager et d'écouter ses préoccupations.  Plusieurs mois plus tard, nous discutons toujours régulièrement et la semaine dernière, j'ai entendu dire que son ami allait mieux.  Souvent, je ne peux faire qu'écouter et promettre de prier pour mes amis, leurs préoccupations et les membres de leur famille, mais c'est ma façon d'être présente et d'essayer d'être une présence de compassion à la manière du Christ.  Je ne peux plus être en mission en Thaïlande, mais je peux toujours être une présence aimante pour ces gens qui comptent encore beaucoup pour moi. 

John Green écrit : "Je n'aime pas l'expression "amis d'Internet", car elle implique que les personnes que vous connaissez en ligne ne sont pas vraiment vos amis, que d'une certaine manière l'amitié est moins réelle ou significative pour vous parce qu'elle se produit par le biais de Skype ou de messages texte. La mesure d'une amitié n'est pas sa matérialité mais sa signification".  Si la messagerie textuelle peut être considérée comme un divertissement et un jeu par certains, l'internet et les sites de messagerie sociale nous offrent également une nouvelle façon d'être présent aux gens, d'entretenir des relations à distance.  Lorsque l'on est prudent et attentif, cela peut être une nouvelle façon de poursuivre notre mission de révéler l'amour de Dieu pour chacun de ses enfants, une nouvelle façon d'enseigner et de guérir... une nouvelle façon d'aimer.

 

Vous êtes à des milliers de kilomètres,
mais vous êtes si proche de mon cœur que cela n'a pas d'importance.

Témoignage / Reconnaissance / Envoie
Jan 29, 2020
  

En une semaine, j’ai eu l’occasion de vivre la force de ma vocation à trois moments différents. C’est une chance encore une fois pour démontrer que Dieu continue à nous appeler à être des signes vivants dans le monde d’aujourd’hui !

Témoignage

 Lors d’une fin de semaine de discernement, Diane et moi avons été invitées à aller accompagner des jeunes adultes lors d’une « Marche d’Emmaüs ». Mais avant, j’ai eu la joie de témoigner de ma vocation. Voici quelques points que j’ai partagés :

  • Ce n’est pas moi qui ai choisi ma vocation mais Dieu qui m’a choisie… J’ai eu la joie de partager avec les participants comment, lors de mes premiers vœux, Dieu m’a donné un signe. C’était une journée ennuagée et au moment où je me suis mise à genoux devant l’autel pour un moment de prière, un rayon de soleil est passé par le puits de lumière de la chapelle et s’est posé sur moi. C’était un signe pour moi et pour les gens qui étaient là que Dieu me voulait vraiment à Lui !

Ma vocation me permet de grandir tous les jours car plus je passe du temps avec mon Père qui m’a aimé le premier : plus je me découvre…, plus je m’empresse à devenir de plus en plus à l’image de Jésus.

  • À la question « quelles beauté et bonté, je trouve dans ma vocation ? », je n’ai pas hésité à dire : « La beauté de Dieu dans tout ce qui m’entoure et la grande miséricorde du Dieu amour ! » J’ai aussi partagé que notre Dieu à un sens de l’humour, puisque quand je suis entrée en communauté, j’avais dit que je ne voulais pas être ni garde-malade, ni enseignante. Et voilà, qu’aujourd’hui, il n’y pas plus grande joie que d’accompagner les malades, les souffrants, les mourants. Et, je passe mon temps à découvrir les merveilles d’être enseignante auprès des petits, des ados et des adultes.
  • J’ai terminé mon témoignage en disant aux participants : « de vivre dans la vérité car Dieu nous a créés dans son image, de prendre le temps de découvrir cette image et de rester fidèle à cette image ainsi que de vivre un jour à la fois et ancrés dans la foi, l’espérance et l’amour.

Reconnaissance

Le lendemain, nous étions invités à Saint Claude pour une célébration commémorative des défunts – la communauté voulait souligner la présence de notre Sœur Éliane Lagassé parmi les défunts. Ce fut un temps de prière pour se réjouir d’avoir connu l’amour partagé par ceux et celles qui nous ont quittés. La célébration était simple mais elle nous a montré comment notre présence dans cette communauté paroissiale a été reconnue et est forte et l’est encore aujourd’hui. Après la célébration, les gens nous ont parlé de leur souvenir de Sr Éliane mais aussi des autres Filles de la Croix qui ont vécu avec eux. Ils nous ont soulignés leur joie d’avoir Sr Cécile Aimé parmi eux et leur reconnaissance qu’on puisse prendre le temps de revenir chez eux pour des temps forts.

Envoie

Quelques jours plus tard, nous avons eu la rencontre de Mgr Le Gatt avec les communautés religieuses. Malgré plusieurs têtes blanches dans le groupe, nous avons senti une vie, une force et un engagement à vivre notre vocation jusqu’au bout… C’est le chant final qui résume bien que Dieu continue de nous appeler nous religieuses parmi son peuple en marche.

« We Are Called » - Nous sommes appelés à vivre dans la lumière, à briller de la joie et de l'amour du Seigneur... à agir avec justice... à aimer tendrement... à nous servir les uns les autres... à marcher humblement avec Dieu. Être espérance pour les désespérés ; faire miséricorde à ceux qui ont peur ; marcher comme des sœurs et des frères unis dans l'Amour. Voilà notre appel !

 Pour écouter le chant « We Are Called » - cliquer ici.

Sr Marie H. Moquin, fdlc (11 – 14 janvier, 2020)

 

Soirée de reconnaissance pour Sr Marie
Dec 7, 2019
  

Le 16 novembre 2019, il y eut une soirée de reconnaissance, préparée par le comité de catéchèse et des membres de la paroisse de Saint Eugène et la Chapellenie de Cœur Immaculé de Marie. Il y avait environ cent-vingt personnes venues me dire merci pour les 13 années d'enseignement de catéchèse à l'École Christine-Lespérance. Quand on me demandait combien d'enfants j'avais (on ne savait pas que j'étais religieuse) – je répondrais environ 350... « Ah! Vous êtes enseignante! » Mais, pour moi, c'était plus que d'être enseignante, c'était à la suite de Jésus, faire connaître son Père à qui j'avais donné toute ma vie. C'était d'avoir l'occasion de partager l'amour miséricordieux du Père à toutes les personnes que je rencontrais – professeurs, personnel, parents et surtout les enfants, sans exceptions. Alors, quelle joie quand on m'a invitée à une soirée de reconnaissance et de voir des fruits de ma présence dans la vie des gens que je garde toujours dans mon cœur et mes prières.
J'aimerais partager avec vous un petit mot écrit par une jeune au nom de sa famille. « Merci, Sœur Marie! Tu es toujours souriante et une vraie amie de Jésus. Merci d'avoir partagé tes histoires avec nous. Avec toi la catéchèse était toujours spéciale. »

La présidente du comité de catéchèse a partagé ces quelques mots : « Sœur Marie connaissait bien nos enfants et elle les aimait, tous et chacun, même les tannants! Elle a accueilli tous les petits, qu'ils soient à la catéchèse ou non. Son sourire, sa voix douce, son approche humaine témoignent de l'amour de Dieu et nous rappelle que nous sommes tous d'une même famille, égaux aux yeux de Dieu. Elle a su appuyer nos familles occupées ou dans le besoin, à grandir dans la foi. Nous ne saurons assez te remercier, Sœur Marie. »

« Un grand merci à Sœur Marie pour ses années de service comme catéchète à l'École Christine-Lespérance. Que Dieu te bénisse! » Voilà, ce qui est apparu sur le Facebook de la paroisse. En le voyant, c'est moi qui leur dis un grand merci de m'avoir donné l'occasion de partager mon amour et mes connaissances de Jésus Christ avec eux.

Merci au Père d'Amour qui m'a choisie et invitée à dire « oui » à le suivre sur les traces de son Fils, comme Fille de la Croix. Merci à l'Esprit Saint de m'avoir si souvent éclairée avec des bonnes paroles et des bons gestes. Merci aux parents de m'avoir confié leurs enfants! Merci à mes sœurs, ma famille et mes ami(e)s de m'avoir encouragée pendant ces années d'enseignement. Et surtout merci aux enfants, qui sont devenus « mes enfants » que je continue à garder très proches dans mon cœur et dans mes prières.
Gloire à Dieu le Père, Gloire à Dieu le Fils, et Gloire à Dieu, Esprit Saint!

Sr Marie H. Moquin, fdlc

La sainteté et la dignité de la vie humaine
Nov 25, 2019
  

Michel MacDonaldJ'ai eu l'occasion de suivre une journée d'étude diocésaine au sujet du caractère sacré de la vie avec Michel MacDonald. Pendant la conférence, plusieurs images me sont venues – de mon expérience personnelle avec les souffrants, des fondateurs et de notre monde souffrant. J'ai décidé de vous partager quelques idées et convictions que je porte en lien avec la sainteté, la dignité de la vie humaine et le mystère de la souffrance.

« Exprimant ce qui est au cœur de sa mission rédemptrice, Jésus dit: « Je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance » (Jn 10, 10). En vérité, il veut parler de la vie « nouvelle » et « éternelle » qui est la communion avec le Père, à laquelle tout homme est appelé par grâce dans le Fils, par l'action de l'Esprit sanctificateur. C'est précisément dans cette « vie » que les aspects et les moments de la vie de l'homme acquièrent tous, leur pleine signification. » (No.1 – Lettre Encyclique -Evangelium Vitae)

 Dès la conception de la vie jusqu'au passage à la vie nouvelle et éternelle avec le Père nous sommes en communion profonde avec le Père, le Fils, et l'Esprit Saint. Mais, sommes-nous toujours conscients de cette vie que Jésus nous donne, de cet Amour du Père qui nous habite continuellement et de la lumière de l'Esprit Saint qui guide nos pas ? Comme dit l'auteur Léon Bloy - "La seule vraie tristesse, le seul échec, la seule grande tragédie de la vie, c'est de ne pas devenir un saint."

Je pensais à Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges qui disait : « Je prends au sérieux l'engagement de mon Baptême ! » Elle avait compris que dans sa vie, elle devait vivre comme « prêtre » en invitant toute personne à entrer dans la communion avec le Père miséricordieux ; comme « roi » qui regarde le monde et l'être humain avec dignité et qui se met au service de l'humanité, en commençant avec les plus pauvres et les plus petits; comme « prophète » dans son témoignage de vie qui fut guidée par l'Esprit.

Michel nous disait que « Nous avons besoin de penser avec notre esprit, notre cœur et nos mains - pour vivre notre foi, pour vivre ce en quoi nous croyons. » C'est tout notre être qui doit rayonner la joie d'être enfant de Dieu, d'être des témoins vivants dans un monde en si grand besoin d'espérance, de lumière, et de paix.

Dans un deuxième temps Michel nous a parlé de la mort et du mystère de la souffrance. « Nous avons besoin d'être attachés à la Croix de Jésus pour que notre foi soit plus forte... » Je pensais à Ste Jeanne-Élisabeth sur la table d'opération qui refuse l'anesthésie et qui dit « Que l'on me laisse seulement mon crucifix, il me suffira. » (p. 73 – Une Sainte au Quotidien de Madeline Guillebault)

St André-Hubert écrivait à Sr Saint-François (123) « Courage ! Vous êtes dans le chemin étroit qui conduit au Ciel ! Vous êtes clouée à la croix avec votre divin Époux. (...) Oh ! que vous devez avoir de courage à souffrir pour et avec celui qui est mort et ressuscité pour vous. Rendez-lui de bon cœur souffrance pour souffrance, vie pour vie. (...) Ne craignez rien, il prend soin de vous. Que votre dernier soupir soit un soupir d'amour pour N.S. Jésus et sa croix et vous goûterez que la mort au service de Jésus vaut mieux que la vie au service du monde. C'est vivre que de mourir avec Jésus, et pour Jésus. (...) Laissez-vous donc conduire par ce divin Esprit. Il vous (fera) comprendre cette maxime du saint Évangile : « Bienheureux ceux qui souffrent », parce que leurs souffrances seront changées en plaisirs, s'ils sont soumis et patients. » (p. 287 – Lettres et Écrits (tome 1) de Saint André-Hubert Fournet)

Croix de la Maison Ste CroixQuand nous vivons unis au Père, au Fils et à l'Esprit Saint, nous n'avons pas à avoir peur de souffrir, ni de la mort car la mort ne peut pas gagner. Jésus a vaincu la mort, il est ressuscité et par sa mort il nous a montré que la mort et la souffrance ne peuvent pas toucher une âme donnée à Dieu. Le Christ a gagné, il nous promet la vie nouvelle et éternelle si nous croyons en Lui... Il nous montre que la mort est un simple passage de notre vie terrestre à une vie nouvelle et éternelle où on y retrouve que de la paix, de la joie, et de l'amour.

La souffrance reste un mystère, un mystère qui est difficile à vivre sans la foi et difficile à vivre si notre foi n'est pas enracinée dans l'amour miséricordieux et inconditionnelle d'un Dieu qui est le Dieu des vivants !

Suite à cette présentation je suis restée avec l'invitation d'être un phare qui fait briller la lumière de Dieu autour de moi. Je suis Fille de la Croix – je suis Fille de la Croix de la résurrection. Que le Seigneur m'aide à toujours faire briller ma foi, enracinée dans la Trinité dans un monde qui trop souvent vit dans la noirceur et la mort !

Mon séjour à Rome
Oct 18, 2019
  

Soeurs en prière à RomaCet été, j’ai eu la joie de me retrouver dans la communauté des sœurs à la maison régionale de Rome, pour une réunion du comité de communication. J’ai beaucoup apprécié ce temps avec mes sœurs.

En arrivant, je retrouve les sœurs qui célèbrent l’anniversaire de notre Sœur Anita qui fête 101 ans. Elle est encore remplie de joie de vivre. J’aime beaucoup me retrouver avec mes sœurs : des femmes spirituelles, fortes, qui vivent leur engagement jusqu'au bout.

La maison est une vraie maison de prière. Comme les résidents de la maison de retraite qui viennent près de la porte de la chapelle pour écouter, je suis émerveillée d’entendre chanter mes sœurs.      

Notre maison régionale se retrouve entre deux résidences de personnes âgées : la Villa Maria Laura sur un côté et la Villa Attilia sur l’autre. Quelle belle mission ! Une présence religieuse qui accompagne les résidents et leurs familles, ainsi que le personnel qui travaille dans la maison. Une situation qui rayonne la bonté, la joie et le goût de vivre !

Un petit mot sur notre rencontre de CICOM. Le comité a eu la chance de se retrouver ensemble pour chercher comment améliorer la communication interne pour assurer que toutes les sœurs reçoivent les nouvelles. Une grande partie de notre rencontre fut consacré comment améliorer notre site web pour répandre notre charisme autour de nous et faire de ce site, un moyen d’évangélisation.

Nous avons une nouvelle page FaceBook (https://www.facebook.com/fillesdela.croix.7) que vous pouvez aller visiter dès maintenant et un nouveau site arrive bientôt.

Merci à ma communauté pour leur bel accueil. A la prochaine !

Équipe de CICOM

 

 

Fête de la Bonne Sœur et de nos Sœurs Jubilaires
Sep 18, 2019
  

Nos soeurs jubilaires Gilberte et LucilleLe 26 août, les Sœurs de la Région du Canada se retrouvent pour célébrer notre fondatrice et en même temps célébrer les 60 ans de vie religieuse de nos deux sœurs, Gilberte Carrière et Lucille Courcelles.

Une très belle célébration eucharistique avec la communauté de la Villa Aulneau, résidence de la majorité de nos sœurs, ouvre la fête. Après un temps de partage autour de nos sœurs jubilaires, nous prenons le repas ensemble.

Une amie de la communauté vient nous demander la permission de prendre une photo d'un si beau groupe. Je réalise que cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas retrouvées toutes ensemble. Sauf pour nos trois sœurs dans des résidences spécialisées, nous sommes les sœurs de la région au complet.
En fin d'après-midi, nous nous retrouvons pour des vêpres spéciales et en soirée, Sœur Marie nous présente une vidéo préparée par Amaia sur la vie de la Bonne Sœur. Excellent ! Nous avons aussi visionné une vidéo mise sur Facebook par Emmanuelle ainsi que quelques photos de la profession de Marie-Noëlle. Joie de communier aux événements de la grande famille des Filles de la Croix !

Soeurs région canadienne

« Élisabeth, Sainte fille de Dieu, donne-nous ton grand cœur, donne-nous ton esprit. » Que notre sainte fondatrice nous aide à être de plus en plus, des femmes qui « prennent au sérieux l'engagement de leur baptême. »

 

 

 

 

De retour au Canada
Oct 29, 2014
  

Une prière d'action de grâce

Le groupe du Canada a vécu cette soirée d'action de grâce dans le contexte social canadien qui a chaque année une journée nationale d'action de grâce !

Notre action de grâce cette année est cette belle rencontre à La Puye avec tous les amis des Filles de la Croix !

Nous remercions Saint André Hubert et Sainte Jeanne Élisabeth pour avoir répondu à l'appel du Seigneur en fondant la congrégation des Filles de la Croix. C'est avec amour et dévouement qu'ils ont accepté de consacrer leur vie au service des pauvres, des malades et des enfants démunis.

Aujourd'hui, au nom des amis laïcs des Filles de la Croix, nous les remercions de nous avoir réunis ensemble cet été à La Puye pour nous faire revivre notre Baptême et nous lancer l'invitation d'être au service de l'Église et de ceux en besoin.

Seigneur, bénis les Filles de la Croix et donne-leur la force nécessaire pour continuer leurs oeuvres à travers le monde. Bénis ce repas qui nous rassemble, et aide-nous à partager ton grand amour ainsi que les richesses que nous avons en abondance, avec ceux qui souffrent d'un manque d'amour et ceux qui ont faim.

                                                                                      Amen !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une congrégation commence...
Aug 21, 2007
  

Pour nous, Filles de la Croix, Molante est un commencement. C'est le commencement de notre Famille Religieuse.

Cinq jeunes femmes : Élisabeth, Madeleine, Véronique, Anne et Marie-Anne s'engagent à vivre 
dans la prière, le service des petites et des pauvres... Le 2 février 1807, elles prononcent leur premiers voeux de pauvreté, d'obéissance, de chasteté...
Une congrégation commence.

Aujourd'hui comme hier...

Le Christ de l'Eucharistie est au centre de notre vie :

  • sous le signe du Pain rompu et à partager,
  • dans la Parole et la Prière,
  • dans le geste fraternel,
  • dans la vie des gens rencontrés, des pauvres, des malades.

La vie de prière est la source de Vie :

  • elle nous unit au Christ pour "adorer en Lui, par Lui et avec Lui, la très Sainte Trinité." (André-Hubert)
  • elle nous recrée, nous transforme, nous unit au peuple de Dieu et nous envoie aux plus démunis.

Les voeux prononcés ensemble :

  • nous consacrent au Seigneur,
  • nous lient les unes aux autres, en obéissance et en pauvreté, dans la recherche ensemble de la volonté du Père.

Une expérience spirituelle commune nous apprend à devenir soeurs, à bâtir la communauté :

  • dans la foi au Christ qui a donné sa vie pour tous et toutes,
  • dans le partage de ce qui fait la vie au quotidien,
  • dans l'amour et l'humble service des frères et des soeurs aux visages si variés.

Nos Soeurs de Molante ont dû inventer une vie religieuse pour leur temps.
C'est aussi notre défi.

(Session animé par Sr Rose-Marie Lambert, Sr Marie H. Moquin et Sr Evelyn Pierret)