À l'occasion de la Mission diocésaine des jeunes (diocèse de Zárate - Campana Argentina), dont les saints patrons sont Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et le bienheureux cardinal Eduardo Pironio, l'école de la Sainte Famille de la ville de Zárate a reçu la relique du bienheureux Eduardo Pironio, d'origine argentine et béatifié en décembre de l'année dernière.
Nous partageons dans une vidéo le moment vécu.
« Notre espérance naît de la croix et s'appuie sur la foi de Jésus. » Bienheureux Eduardo Francisco Cardinal Pironio
Moi Jeanne Élisabeth est un écrit basé sur quelques aspects importants de la vie de Sainte Jeanne Élisabeth Bichier des Âges, Fondatrice des Sœurs Filles de la Croix. C'est une façon créative d'explorer sa vie et ses pensées en offrant une vision plus intime et personnelle.
C'est avec un cœur de pèlerin et de missionnaire que nous sommes parties pour Mercedes Corrientes, la terre courageuse de Taragüí.
Et nous avons joui de la fraternité dans l'étreinte de l'accueil, dans la joie de la rencontre, dans la fête de l'Eucharistie.
Nous avons partagé le trésor de notre foi dans la simplicité de la prière et du chant, dans la visite des familles et des malades, dans les ateliers sur le deuil et les femmes courageuses.
Nous nous sommes donné l'espace pour ouvrir nos cœurs et exprimer ce qui fait encore mal et qui a besoin d'être guéri.
Nous nous sommes mis au service les uns des autres, parce que nous avons senti que le Bon Dieu nous appelait à quelque chose de plus grand.
Nous avons célébré notre foi !
Nous sommes sortis pour marcher avec Marie, Notre Dame d'Itatí. Présence maternelle, bénédiction, soulagement et soutien.
Cœurs fervents, pieds sur le chemin (Devise Domund - Journée mondiale des missions 2023).
Lien du vidéo - cliquer ici
Note : - Taraguí signifie en Guaraní Corrientes.
- María de Itatí Sainte Vierge Patronne de Corrientes
Famille des Filles de la Croix
Je suis Micaela Maritano, 26 ans, du diocèse de Quilmes, Buenos Aires (Argentine). Je suis membre de la Pastorale des Jeunes et je fais partie du Conseil pour le Chemin Synodal. Je suis également professeur de formation religieuse et presque professeur d'histoire.
Je veux partager un rêve qui a commencé en 2013 avec le « HABEMUS PAPAM ». Francisco est venu pour tout changer, pour nous montrer par des gestes et des paroles que rien n'était perdu, qu'une Église proche, jeune et diverse était possible...
Son pontificat, sa joie et sa force sont admirables. "Jeunes, volez haut et rêvez grand" est une phrase de lui à laquelle j'ai réfléchi pendant toutes ces années, où le rêve de participer aux JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) était bien loin.
Le 8 mai 2023, une lettre de ma part est arrivée entre les mains de Francisco, le remerciant pour tout ce que je partage avec vous. Vingt jours plus tard, j'ai reçu sa réponse : « Chère Micaela, quand il y a un manque de jeunes, il y a un manque de créativité, d'optimisme, d'enthousiasme, et pour cette raison je t'encourage à continuer à mettre tes dons et ta présence dans la construction d'une société et d'une Église d'espérance.
J'ai voyagé jusqu'aux JMJ avec la conviction de continuer à réaliser l'Église dont tant de jeunes rêvent, proche, fraternelle, ouverte, qui aime et accompagne, qui écoute et parle quand il le faut.
J'ai voyagé avec l'espoir de rencontrer des milliers de jeunes qui ils partagent la même foi, dans une autre langue, avec d'autres cultures, mais la même foi en celui qui a donné sa vie pour tous, qui nous aime et nous donne chaque jour un nouveau câlin de miséricorde, malgré tout, malgré ça nous sommes, de nos milliers de défauts.
Dans ce pèlerinage qui a commencé à Rome, nous avons rencontré diverses âmes généreuses qui étaient à notre service, sans elles rien n'aurait été possible. Là, les portes de leur maison nous ont été ouvertes par les sœurs de Marie Ward qui, très généreuses, nous ont préparé un logement.
Puis en France et à Madrid, pays antérieurs à Lisbonne, Dieu a mis les Filles de la Croix sur notre chemin, là où nous avons rencontré Claudia, Marthe et Karina, entre autres sœurs qui accompagnent aussi le charisme. Nous sommes extrêmement reconnaissants, sûrs et confiants que le Dieu que nous suivons et aimons bénira abondamment leur vie pour ce grand geste qu'ils ont eu.
Ces pèlerinages (du moins pour ceux d'entre nous qui viennent de si loin) ne pourraient être possibles sans cette aide et ils nous font pleinement confiance. Et là, à Madrid, nous avons dit au revoir à Karina et nous nous sommes envolés pour Lisbonne, où le grand rêve a commencé avec des journées incroyables, très chaudes.
L'Eucharistie de fin de journée a calmé nos maux, les paroles de Francisco, pleines de vie et d'espérance, nous ont encouragés chaque après-midi, ont rechargé nos énergies et nous ont aidés à mettre de côté nos plaintes. Il était temps de présenter tout ce vécu au Seigneur, celui pour qui nous étions là. Sachant que nous n'étions pas deux ou trois, mais plus d'un million et demi de jeunes à dire oui, non seulement au successeur de Pierre, mais aussi à l'Église, celle que nous aimons, soutenons et admirons. Cette Église que nous voulons faire place à TOUS, être un foyer d'accueil, être un lieu de rencontre et un lieu de fraternité. Que Carlo Acutis intercède pour tous les jeunes, afin que ceux d'entre nous qui l'ont été puissent être signe de vie et de joie pour tous ceux qui nous ont attendus ici. C'est ma demande et mes remerciements pour tant de bien reçu, même sans le mériter.
MICAELA
Les JMJ nous convoquent tous !
Pour accompagner les JMJ, un groupe d’élèves du Collège Sagrada Familia de Zárate rejoint la tendance "Allons par le monde entier", chant composé pour la rencontre à Lisbonne des influenceurs catholiques et qui déjà est virale ! (voir le lien)
Allons, allons par le monde entier en annonçant la Bonne Nouvelle et en écoutant sa voix !
Nous sommes une Église en sortie, des tisseurs de vie, des signes de communion.
Élargis l’espace de ta tente,
déploie sans hésiter la toile de ta demeure,
allonge tes cordages, renforce tes piquets ! Is 54,2
UN NOUVEL HORIZON VOUS ATTEND, INCLUEZ TOUT LE MONDE DANS VOTRE TENTE.
ÉLARGISSEZ VOTRE REGARD, IL Y EN A BEAUCOUP À LA PÉRIPHÉRIE.
EN TOI, IL Y A UNE GRAINE DE VIE, LA FORCE CACHÉE DE DIEU.
DANS LA FRATERNITÉ, NOUS MARCHONS INVISIBLES, PAUVRES, MARGINALISÉS.
Refrain :
ÉLARGISSEZ L'ESPACE DE VOTRE TENTE, REGARDEZ L'AVENIR AVEC ESPOIR.
DIEU, LE DIEU DE L'ALLIANCE VOUS INVITE À ALLONGER LES CORDAGES.
Lalala
IL Y A BEAUCOUP D'URGENCES, NE SOYEZ PAS AVARE DE VOTRE DÉVOUEMENT
PARTAGEZ VOTRE TRÉSOR, IL SE MULTIPLIERA POUR TOUS.
SANS PEUR, OUVREZ LES PORTES ! AVEC UNE CRÉATIVITÉ MISSIONNAIRE
MÊME SI TU ES FRAGILE ET FATIGUÉ... N'OUBLIE PAS QUE LE CHRIST EST À TES CÔTÉS.
Refrain :
ÉLARGISSEZ L'ESPACE DE VOTRE TENTE, REGARDEZ L'AVENIR AVEC ESPOIR.
DIEU, LE DIEU DE L'ALLIANCE VOUS INVITE À ALLONGER LES CORDAGES.
Lalala
PAR LA CROIX NAÎT LA VIE. DE LA CROIX, NOUS SOMMES FAMILLE
BAPTISÉE ET ENVOYÉES DANS UN MONDE BLESSÉ ET MEURTRI.
NOTRE MAISON COMMUNE EST EN DANGER À CAUSE DE NOTRE VIOLENCE ET DE NOTRE DOMINATION.
RESPONSABLES DE L'AVENIR, SOYONS UNE BÉNÉDICTION POUR LE MONDE.
Refrain :
ÉLARGISSEZ L'ESPACE DE VOTRE TENTE, REGARDEZ L'AVENIR AVEC ESPOIR.
DIEU, LE DIEU DE L'ALLIANCE VOUS INVITE À ALLONGER LES CORDAGES.
Lalala
Le foyer pour personnes âgées de Pilar, en Argentine, reçoit la relique de Sœur Maria Laura pendant trois jours qui lui sont consacrés.
Premier jour : on a demandé à Sœur Albina de donner une explication sur la relique et sur la raison de sa visite au Foyer.
Deuxième jour : samedi, la relique a été vénérée à la fin de la messe. À la fin, le prêtre-aumônier a donné la bénédiction avec la relique de Maria Laura.
Sur la photo, vous pouvez voir Sœur Delia Paez, 95 ans, à côté de la relique, ainsi que Sœur Albina, 83 ans, avec l'aumônier à côté de la relique.
Dans toutes les autres photos, vous pouvez voir le travail des Sœurs de Santa Marta qui ont organisé ces journées avec beaucoup de joie, en particulier la messe.
Troisième jour : dimanche après-midi, avec les résidents réunis dans la salle à manger, nous avons regardé un résumé de la vie de Maria Laura à la télévision, puis nous avons prié le chapelet, dirigés par Sœur Albina qui, au lieu de dire les mystères du chapelet, a raconté la vie de Maria Laura avec des requêtes spécifiques dans chaque mystère.
Nous remercions les Sœurs de Santa Marta pour tant de dévouement, tant de délicatesse, tant de partage avec les autres.
Sœurs Delia et Albina. 22-24 avril 2022
Je m’appelle Marisa, et l’année dernière, le « Mouvement des Journées de Vie Chrétienne » m’a invitée à participer à l’organisation d’une retraite pour le secrétariat de ce mouvement, qui est celui qui organise les retraites pour les jeunes de 18 à 30 ans.
Pour ce faire, il était nécessaire de choisir une devise, qui soit transversale à l’ensemble du groupe, en cherchant à renouveler en couleur cet appel personnel que le Christ nous a fait un jour et qu’il leur a fait quand il nous a appelés par notre nom.
Ensuite, plusieurs phrases de différents saints ont été proposées, toutes belles et appropriées, et quand j’ai dû dire la phrase que j’avais choisie, celle de Maria Laura a résonné en moi : « Je veux faire de ma vie quelque chose de beau pour les autres », je l’ai dit et j’ai raconté brièvement qui elle était, et qu’une sœur que je connaissais de la Congrégation s’était rendue à la béatification et qu’elle était en ce moment en Espagne. Elle avait partagé avec moi une vidéo très émouvante de sa vie, notamment parce qu’elle était racontée à la première personne.
Je l’ai partagé avec eux et chacun l’a vu en son temps, et ils ont tous été émus par l’histoire de sa vie, et aussi motivés par son exemple, son dévouement et sa miséricorde à l’imitation du Christ.
Une femme de référence pour les jeunes, providentielle, joyeuse, et qui résumait en une phrase, l’être chrétien, l’être journalier, parce que ceux qui rencontrent le Christ et comprennent leur mission dans la vie, qui n’est pas l’œuvre du hasard, mais de l’amour de Dieu qui nous a appelés à la vie, ne peuvent que faire de leur vie quelque chose de beau pour les autres.
Et pour un détail, c’était la devise choisie. J’ai raconté tout cela à Sœur Isabel qui, avec la joie et l’enthousiasme qui la caractérisent, s’est associée à cette proposition en mettant à notre disposition la relique de Maria Laura. Pour Silvia et moi-même, qui étions chargés de la spiritualité de la réunion, ce fut une grande joie d’avoir une telle bénédiction, nous avons décidé de garder cette joie secrète jusqu’à ce jour, pour les surprendre et ce fut une grande accolade du Ciel, d’abord pour ceux qui ont organisé la réunion et ensuite pour les membres du secrétariat, qui ont ressenti la même chose que tout le monde en apprenant leur histoire et en se reconnaissant dans cette devise.
Pour en revenir à la relique, quand je l’ai enfin eue entre les mains, j’ai pensé qu’il faudrait quelque chose pour la contenir et l’exposer. J’ai donc demandé à un ami de me découper un cœur avec un trou au centre pour y placer la relique. Elle l’a fait et ensuite, avec des gouges et d’autres instruments, j’ai sculpté les lettres de la phrase, le visage et la croix. Grâce à Sœur Isabel qui m’a fait part de l’histoire de cette croix et de son importance pour la Congrégation, j’ai ensuite pensé qu’elle devait être sur le porteur de la relique. Le temps pour le faire était court, donc je ne pouvais pas être suffisamment prudente dans chaque détail de la réalisation et dans la base. La Providence a cependant fait en sorte que je dispose de tout ce qui est nécessaire pour que la relique soit exposée.
Comme toujours, les plans du Seigneur sont meilleurs il s’est passé des choses qui m’ont littéralement fait penser que je devais dire oui, que les nôtres. Je dois admettre que j’étais sur le point de dire non à l’invitation, mais à cette invitation à travailler pour Lui. Et j’ai bien fait de dire oui, parce qu’à partir de ce moment-là, tout n’a été que bénédiction après bénédiction, une excellente équipe qu’il a été agréable de rencontrer, d’organiser et de concrétiser, de joindre des idées... Tout, tout pour être reconnaissant.
Nous ressentons et vivons ce sentiment de rendre notre vie belle pour les autres, mais nous le ressentons et le vivons aussi comme un engagement à vivre chaque jour.
Bienheureuse Marie Laura, priez pour nous!
Marisa
Autour de la solennité de la Toussaint, la relique de Sœur Maria Laura a commencé son voyage dans la paroisse de Notre-Dame-du-Mont-Carmel dans la ville de Zárate, dans la province de Buenos Aires. Le reliquaire se trouvait sur une table d’autel, préparée pour l’occasion. Lors de la célébration eucharistique principale, où participent un plus grand nombre de personnes, on nous a demandé de donner un témoignage sur la vie de Maria Laura, dans lequel nous avons exprimé des aspects importants ou remarquables de sa vie. À cette occasion, le témoignage a été donné par la Sœur Gabriela.
Plusieurs personnes se sont intéressées à sa vie et à la façon dont elle a été béatifiée.
Dans le même temps, ils ont exprimé le désir de l’invoquer en cas de besoin. À la fin de l’Eucharistie, des images avec une prière ont été distribuées et certaines personnes les ont demandées pour les porter à des parents malades ou à des personnes ayant un besoin de grâce spéciale.
La relique était dans cette paroisse le 30 novembre lors d’une messe d’action de grâce pour la fin de la période d’enseignement des élèves de notre école.
La visite s’est poursuivie dans la paroisse de Notre-Dame de Luján dans la ville de Zárate, dans la province de Buenos Aires. Sous le même schéma de vénération. Cette fois-ci, le témoignage a été donné par Sœur Isabel.
Pendant un week-end de décembre, la relique a visité les villes de Berisso et de La Plata. Dans notre école, à l’occasion de la célébration de la Journée des anciens élèves le 3 décembre 2021, dans une messe pleine d’émotions et de retrouvailles, la relique de Maria Laura a également été vénérée et un témoignage de sa vie a été donné. Le témoignage a été donné par Sœur Gabriela.
La chapelle était magnifiquement préparée avec une grande bannière avec l’image de Maria Laura et des cartes ont été distribuées à la fin de la cérémonie.
La visite poursuivit dans la paroisse de Notre-Dame de Lorette dans la ville de Berisso, province de Buenos Aires. Il y a de nombreuses années, nous y avions une communauté dans un quartier très pauvre et nous continuons à être en relation avec le curé de la paroisse et une sœur y exercera son travail pastoral.
Une fois le reliquaire préparé sur l’autel, Sœur Ana Esther donna un témoignage de la vie de Maria Laura et à la fin de la messe, les gens ont été invités à aller vénérer la relique. C’était une vénération simple et sincère dans une atmosphère de prière.
Dans la Cathédrale de la ville de La Plata, la visite a eu lieu le dimanche 12 décembre avec la particularité qu’elle a été organisée autrement qu’ailleurs. À midi, pendant la messe où il y avait le plus de monde, des laïcs et des sœurs entraient en procession. Une laïque — Gladis Lofeudo —, aidée par Sœur Amaia, était chargée de porter la relique à l’endroit spécialement préparé. De plus, le chœur chanta les trois chants composés à l’occasion de la béatification de Maria Laura : « L’identité de Dieu » (psaume responsorial), « La blessure qui t’a blessé » (vénération) et « Suivre Jésus comme ça » (communion). Le témoignage a été donné par Sœur Isabel, avant la bénédiction finale. Puis, à la fin de la messe, ceux qui le souhaitaient ont été invités à vénérer la relique en procession. Nous avons distribué les cartes avec son image.
Nous avons rencontré des personnes qui ont montré un grand intérêt pour la vie de Maria Laura et les circonstances de son martyre, elles sont venues nous parler et nous poser des questions ou nous raconter quelque chose de leur vie.
La tournée s’est poursuivie en Uruguay, dans la ville de Libertad, dans le département de San José où les Filles de la Croix avaient une communauté et une école pendant plus de 50 ans.
Dans une belle célébration eucharistique, on ressentit de l’émotion, et beaucoup ont dit avoir été touchés par le don de la vie de Maria Laura et sa signification pour le monde et pour l’Église. Les prêtres d’une manière particulière.
Pendant l’homélie, on a parlé de la mission des Sœurs et concrètement des années vécues en Uruguay. Sœur Ana Esther a donné un témoignage de la vie de Maria Laura et a expliqué un peu la relique.
L’adoration eucharistique a eu lieu deux jeudis, en priant pour la Congrégation et pour les vocations en général et pour les vocations chez les Filles de la Croix.
En Argentine, comme dans de nombreux pays d'Amérique Latine, la réalité des jeunes et la consommation problématique de drogues, d'alcool, de pilules, etc… finit par être un problème de plus en plus difficile à aborder au niveau social et familial ainsi que dans les communautés ecclésiales. La triste réalité est que l’effort des autorités n’est pas suffisant, parce que la réadaptation des adolescents et des jeunes consommateurs est très coûteuse en ressources humaines et économiques, et que les résultats ne sont pas toujours les "attendus".
Ainsi, au milieu de cette réalité douloureuse, naissent des initiatives solidaires et créatives qui permettent l'autonomisation des jeunes appauvris et victimes de ces réalités d'injustice sociale et de péché structurel.
Nous partagerons quelques témoignages de personnes que nous avons connues et qui ont été impactées tout au long de ces derniers mois. Ainsi, nous ne pouvons pas les taire car ils sont un témoignage de vie et d'espérance.
Leurs luttes pour surmonter et se réinsérer dans la société sont un exemple clair que la mort et le mal ne triomphent pas dans l'histoire, les vainqueurs sont la vie et l'amour.
Quelques témoignages d'espoir :
* Semence de vie et d'espoir - pdf
* Job et ses amis - pdf
Il était 16h, et la place centrale de la ville de Zarate s’est remplie de pèlerins et de pèlerines de différents points du diocèse. Et ainsi, au milieu des applaudissements et des cris de joie qui acclamaient en disant “Vive Jésus et vive la Vierge de Luján !”, commença un nouveau PÉLÉRINAGE du DIOCESE ZARATE-CAMPANA, au SANCTUAIRE MARIAL NOTRE DAME DE LUJÁN, patronne de l’Argentine. Cette initiative qui est née avec le Père Raphaël Tello, se fait aussi au niveau national au mois d’octobre.
La fête a commencé avec musique et grande joie parce qu’à Luján, nous attendait Marie.
Ce sont des centaines de pèlerins qui accompagnaient l’image de Notre Dame pendant le parcours d’environ 60 km, depuis Zarate jusqu’au Sanctuaire.
La majorité va parcourir tout le trajet, d’autres, d’autres s’additionnent en différents points, et quelques-uns le font en véhicules particuliers, en caravane avec les marcheurs et devenant un appui pour qui déjà ne peut continuer. Etaient aussi présents les scouts, les groupes de service et de mission des paroisses, les pompiers et la police. Et comme ils ne peuvent pas manquer, beaucoup d’autres membres des communautés paroissiales s’approchent aux différents arrêts pour applaudir, encourager et se joindre à la grande fête parce que, comme le dit la chanson, “Marie passe par ici”.
La nuit, marcher devient plus difficile, parce que les énergies sont en baisse, mais le courage et la foi ne manquent pas, c’est pour cela que dans chaque station, on offre aux pèlerins du maté bouilli chaud (une infusion) et des gâteaux frits pour manger quelque chose de riche et poursuivre le chemin.
Vers 3 heures du matin, on voit déjà les premiers pèlerins qui arrivent à Luján avec émotion et joie. L’image de la Basilique, si lointaine, devient de plus en plus proche... un grand réconfort pour un dernier effort à faire.
Nous qui sommes allés en pèlerinage à Luján, il y a une image que nous gardons dans notre cœur : le visage ému des pèlerins, et la dévotion qu’il montrent devant Marie en se mettant à genoux et en exprimant leurs intentions.
Combien de secrets, ils confieront à Marie pour qu’elle les présente au bon Dieu ! Combien de gestes d’une foi simple que vous cherchez au milieu de la douleur, de l’espérance et de la vie !
En conclusion, nous voulons remercier Dieu de nous avoir permis, sœurs et laïcs ensemble, de participer à nouveau à cette belle expression populaire de foi. Pour nous rappeler, spécialement en ce temps vers le Chapitre, que notre foi se nourrit de l’Eucharistie mais aussi de la vie et de la foi de notre peuple simple, les "crucifiés et crucifiées d’aujourd’hui". C’est pourquoi nous demandons, par l’intercession de Marie de Luján, de nous aider à découvrir comment et quelle est la meilleure manière d’être présente pour marcher avec eux, en construisant ensemble le Règne de justice, d’amour et de libération.
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Les mois de confinement à cause de la pandémie n’ont pas été du temps perdu pour tout le monde, mais au contraire, l’Esprit Saint qui anime le cœur de l’Église et du monde a travaillé intensément. Cet Esprit qui actualise discrètement, suscite vie et compassion, et au milieu des difficultés, la créativité.
C’est ainsi qu’un GROUPE DE MAMANS ET DE PAPAS du collège de la “Sainte Famille” et l’Institut “Filles de la Croix” de La Plata, ont commencé un magnifique travail avec le Directeur, Javier Valmaceda. Comme nous avons partagé il y a quelques mois, cette initiative a permis la création d’un goûter, ouvrant la voie à des initiatives de solidarité et d’engagement de différentes familles travailleuses composant notre communauté.
Dans cette nouvelle étape d’ouverture et de normalité, nous sommes confrontés à des besoins et des défis croissants : une plus grande pauvreté et une plus grande injustice sociale. Mais cette réalité semble encourager encore plus l’engagement et les initiatives, pour faire quelque chose de beau pour les autres.
C’est ainsi dans cette nouvelle étape qu’ont participé un GROUPE DE FEMMES D’ESPAGNE et un GROUPE DE JEUNES D’ARGENTINE.
Il semble que la manière de travailler de Dieu est de réveiller et d’encourager les uns et les autres, quelles que soient les distances et les âges. Cette présence de Dieu, agissant dans le monde, suscite de bonnes initiatives qui, liées entre elles, sont une grande chaîne d’amour et de solidarité. Tels sont les témoignages des protagonistes de cette belle mission.
Dans le petit village de Fuenmayor (en Rioja), un groupe de femmes et des soeurs de la communauté des Filles de la Croix se retrouvent pour partager et accueillir la présence de Dieu dans le quotidien. Cette joie de la foi se transforme en esprit de service.
L’Atelier de couture missionnaire "Saint François Xavier" est né il y a plus de 25 ans. Les femmes qui passent portent les beaux ouvrages de tricot, de dessin et de confection des robes et des chapeaux pour les filles et les bébés à faibles ressources. Certains d’entre eux ont été récemment envoyé en Argentine.
C’est l’Esprit de Dieu qui agit mystérieusement dans l’histoire en suscitant la solidarité et l’amour en éveillant la créativité et en ouvrant au don de soi.
Quatre jeunes se préparent pour aller un dimanche, à 15h00 dans un quartier pauvre de La Plata. Il préfèrent faire quelque chose de différent et aider. Les protagonistes sont : Valentín, Lucía, Priscila y Vicky et aujourd’hui, ils partagent leurs témoignages :
Valentín nous raconte :
“Je suis arrivé dans le quartier, convoqué par la soeur, avec mes parentspour faire une livraison de quelques robes qu’ont fabriquées des grands-mères en Espagnes. L’expérience fut bonne, c’était beau de voir les visages de joie de ces enfants, qui avec si peu souriaient et étaient très reconnaissants. Les filles se sentaient comme des princesses avec ces petites robes qu’elles n’ont pas enlevées de tout l’après-midi. Je suis très impressionné par le respect qu’ils ont tous eu, même s’ils savent dans quelle situation chacun vit."
Les quatre jeunes arrivèrent dans le quartier avec le désir de partager leur temps et la joie avec les plus pauvres, et sur c’était à l’image de nos fondateurs qui ont rencontré le pauvre et le souffrant dans leur réalité et se sont laissés surprendre.
Pour Vicky, cette rencontre est encore gravée dans son cœur :
« Ça fait des semaines et je ne sais toujours pas comment définir ce que j’ai vécu dans le quartier... Si seulement ils avaient vu l’excitation des filles et des mères, ils seraient comme moi. Ce fut tellement satisfaisant de voir que, un geste de notre part peut rendre meilleure la journée, la semaine, un mois d’une personne.
Nous arrivâmes et toutes coururent vers la maison que nous allions nous trouver ; Quand elles virent les robes, plus d’une ouvrirent la bouche et exprimèrent leur émotion, elles se sentirent comme des reines. Elles voulaient se précipiter pour montrer leurs nouvelles robes ! Ne cessons pas de nommer les enfants... qui avaient beaucoup de livres à choisir et qui ont disparu en très peu de temps. »
Pour Lucia "cette expérience est une belle façon de transmettre des valeurs et d’aider les autres, de leur enseigner la chose la plus importante, qui est l’empathie".
Quand nous regardons leur témoignages, chacun d’eux a gardé un souvenir et un enseignement agréables, parce que la rencontre avec les petits et les pauvres nous enseigne et nous touche.
Cette présence de Dieu dans la vie des petits continue de nous parler comme il l’a fait avec le père André-Hubert et sainte Jeanne-Élisabeth. Le Dieu de la vie continue de nous parler par eux et nous invite à changer notre cœur. C’est ainsi que l’a expérimenté Valentín qui nous le partage en disant :
“J’aime aider en tout ce que je peux, toujours accompagné par ma famille et je crois que ce sont des valeurs que tout le monde doit apprendre. Pour moi, le plus beau cadeau et le meilleur retour, c’est le sourire d’un enfant. Ce n’est pas la première fois que je collabore avec le quartier et je me souviens toujours des visages heureux. »
Cette chaine d’amour et de solidarité commence dans la petit Grange des Marsillys et continue à s’actualiser dans la mesure où nous nous laissons guider par son Esprit. Nous le demandons au Dieu de la vie que, en ce temps de préparation au chapitre, nous pouvons écouter de façon nouvelle.
Une chaine d’Amour et de Solidarité - Pdf
La réalité du Covid 19 a été un événement mondial par qui, chacun de nous, d’une manière ou d’une autre, nous avons été interpelés. Nous avons cherché le Seigneur dans cette réalité pour ne pas perdre l’espérance ou pour être préparés avant l’apocalypse qui paraissait être en train d’arriver devant nous. Et au milieu de cette réalité, le Seigneur répond, intervient dans l’histoire, et nous accorde sa paix.
Le Seigneur vient, il est, lui, le “Dieu de la Vie” et non le “Dieu de la mort”, il ne reste pas sourd ni aux appels à l’aide (Ex 3, 7), ni face à notre désespoir au milieu de la tempête (Jb 38, 1). Il a pitié et vient à la rencontre de notre fragilité (Jn 1, 9) pour nous donner vie (Jn 11, 25).
Et Dieu qui est vie nous convoque et nous envoie pour donner vie et être lumière là où nous sommes. Cette invitation s’est vécue très fortement à l’intérieur des communautés chrétienne spécialement en temps de pandémie, comme aussi chez de nombreux hommes et femmes de bonne volonté, les portant à commencer ou à accompagner différentes initiatives solidaires, pour être proches des petits, et des pauvres d’aujourd’hui qui sont à chaque fois plus nombreux.
En Argentine, un petit groupe est né et s’est renforcé face à cette réalité de souffrance des pauvres. Le don reçu de Jeanne-Élisabeth et André-Hubert semble se manifester de nouvelles manières et avec la créativité de l’Esprit.
Pensant que nous sommes dans le mois Missionnaire, qui se termine déjà, nous nous sommes connectés avec Sœur Claudia qui est à Ouagadougou (Burkina Faso, Afrique), avec l’aide d’Instagram et en direct.
Profitant de la technologie, nous avons rétréci les distances physiques malgré quelques problèmes techniques car, ayant commencé à écouter les deux Sœurs, nous n’avons pu finalement entendre que Sœur Claudia seule en fin de compte. Quoi qu'il en soit, c'était elle que nous voulions entendre : des questions ou / et des commentaires. Là, déjà, des gens l'écoutaient en direct.
Nous ne sommes encore qu’à nos débuts de l’utilisation de ces médias. Un problème nous a obligé à interrompre un certain temps la rencontre mais après l’avoir résolu, nous l’avons reprise comme elle l'était à la fin.
Sœur Claudia nous a parlé de : son appel à la vie religieuse, comment elle a fait connaissance avec les Filles de la Croix, la situation de Ouagadougou, les religions de là-bas… et beaucoup d’autres choses que je ne veux écrire ici de peur d’oublier quelque chose.
Après cette rencontre riche en témoignage, nous lui avons dit que, peut-être, de la même façon, plus tard, nous pourrions avoir une autre occasion, de nous connecter avec elle.
Merci beaucoup, Sœur Claudia, pour ta réponse à l’appel et de nous faire plus proche de la réalité de Ouagadougou.
1ère entrevue en Espagnole : Cliquer ici
2ème entrevue en Espagnole : Cliquer ici
Aujourd’hui, jour de Sainte Thérèse de Jésus, je me rappelle cette phrase si populaire : « Le Seigneur est parmi les marmites ».
Automatiquement me vient la « marmite », - si nous pouvons la nommer ainsi -, que nous avons à la maison.
Nous accomplissons déjà sept mois depuis que le pays a été paralysé à cause du Covid19. Maintenant, nous ne sommes pas aussi bloqués qu'avant, mais cependant, même pour voyager dans une autre commune, nous avons besoin d'une autorisation.
Au milieu de cette situation, où il y avait des gens qui vivaient déjà dans une économie très vulnérable, avec un travail « non officiel », ramassant des cartons... cette situation l’a rendue bien plus nuisible.
De toute façon, nous ne pouvons oublier les signes de l’Amour de Dieu qui se reflètent d’une manière particulière, dans des situations de difficulté, de douleur, de souffrance…
Dans le quartier de Reysol de Zarate, nous avons rencontré des gens qui ont initié un pot populaire pour partager de la nourriture avec ceux qui en ont le plus besoin. Quand ils font la cuisine, les gens vont avec un récipient et ils leurs donnent une quantité en tenant compte du nombre de personnes dans leur famille. Ensuite, Sœur Isabel avec d’autre personnes de la Chapelle de la Médaille se sont engagées à faire la cuisine tous les quinze jours. Ils ont rencontré quelques-uns qui voulaient aussi aider dans ce projet et, actuellement, cela se fait tous les samedis.
En outre, une sorte de groupe a été créé, où se trouvent les différents endroits du quartier où on donne de la nourriture ou des collations, en essayant d’aider les personnes les plus défavorisées. De cette façon, il devient le pot populaire environ trois jours par semaine et une collation.
Il y a des gens qui apportent de l’argent et de la nourriture. Dans certains endroits où l’on achète les légumes, le pain, etc., ils donnent gratuitement une partie des aliments, parce qu’ils en connaissent leur destination. Nous avons une casserole bien grande qui a également été donnée.
Le samedi est le jour où Isabel et des gens de la Chapelle des Médailles et d’autres prépare le repas. Ensuite ils l’emmènent dans le quartier et là, se nourrissent un peu plus de cent personnes.
Ce qui est parfois difficile, c’est la constance, car ce qui, au début, devait être quinze jours s’est prolongé à un mois... cela fait déjà sept mois aujourd’hui. Certaines personnes, pour diverses raisons, n’ont pas été en mesure d’aider à des moments précis ou ont cessé de le faire, mais de nouvelles personnes se sont impliquées.
Pour en revenir à la phrase de Sainte Thérèse de Jésus, je confirme que c’est parmi ces marmites que marche le Seigneur. Comme il est écrit dans Mt 25, 35 : « Parce que j’ai eu faim, vous m’avez donné à manger ».
Notre souhait est que le moment où il y aura un vaccin pour la covid19 arrive le plus rapidement possible et que nous puissions retrouver une « vie normale », si ces gens l’ont déjà rencontrée.
En Argentine, les paroisses sont toujours fermées à cause du Covid19, mais rien ne nous a empêché de faire une mémoire particulière à notre Fondatrice.
Voyant que la date du 26 allait être plus compliquée, avec l’engagement scolaire – même si la classe n’est pas en présentiel -, et voyant que les gens continuent à travailler, nous avons décidé de célébrer la fête le dimanche. Mais comment ?
Nous, la famille Filles de la Croix - Sœurs et Laïcs –, nous sommes mobilisés pour mettre en lumière publiquement un aspect, un mot ou un fait de la vie de Sainte Jeanne-Élisabeth qui a le plus de signification pour nous. Pareillement, les enseignants et les élèves des écoles Sagrada Familia de La Plata et de Zárate nous ont monté différentes vidéos dans lesquelles ils ont partagé quelque chose de Sainte Jeanne Elisabeth. Leur créativité et leurs expériences ont été capturées dans de belles vidéos motivées qui nous ont préparés pour une diffusion en direct.
En plus, nous profitons de la technologie qui brise les distances en étant, aujourd'hui, un moyen de communication et d'évangélisation. L'idée de Sœur Gabriela était de partager différentes facettes de la vie de notre Fondatrice, en lui faisant rejoindre aussi notre vie actuelle. Ce « partage » a été réalisé sur Instagram et Facebook.
Sœur Gabriela a animé la rencontre qui a duré seulement une heure, car le programme était automatiquement coupé. Il est vrai que, à ce moment-là, nous pouvions commencer une autre vidéo en direct - et que, au final, nous l’avons fait - même si ce n'était pas la première intention.
Pendant la première heure, Célia Montani nous a parlé des "chemins de la vie", des grandes recherches et des souffrances de la Fondatrice et des nôtres maintenant.
Le couple, Francisco García et Ana María Palo, a actualisé les phrases « Je prends au sérieux le baptême » et « Embrassés par la Bonne Sœur » (les enfants orphelins, la cancéreuse, les sœurs, les pauvres, les malades..., les crucifiés d’aujourd'hui).
Notre Sœur Karina a parlé de l'histoire à l'époque de la Fondatrice et de ce qu'elle ferait aujourd'hui, dans la situation que nous vivons en ce moment.
Fernanda Ferreyra a animé ce temps par une chanson entre les différents intervenants et… l'heure a passé, mais une surprise manquait !!!
Ensuite, une autre vidéo a débuté. Là, Sœur Susana nous a parlé de la Grande Chapelle de La Puye, et nous pouvions voir la châsse où est déposée Sainte Jeanne-Élisabeth. Ce fut pour nous la surprise !
Nous ne pouvons conclure cet article sans nous rappeler comment les gens nous ont remercié pour cette rencontre. En fait, cela nous encourage à continuer à profiter de ces moyens de communication, pour continuer à partager notre foi, notre témoignage, notre charisme, notre manière d'enseigner et de guérir, en faisant toutes sortes de bonnes œuvres là où nous sommes.
Si vous voulez voir cette rencontre, vous pouvez le faire en suivant ces liens :
Nous, les Sœurs d’Argentine, étions quasiment au début de l’année scolaire et paroissiale quand a commencé la quarantaine au vu de ce qui se passait en Italie et en Espagne. C’est un moment qu’aucune de nous n’attendait.
Depuis la communauté de Lujan, nous vivons ce temps comme un temps de grâce, avoir plus de temps pour la prière, la réflexion, la rencontre entre nous et le repos.
Mais d’un autre côté, écouter les nouvelles de la situation que vivent d’autres personnes cause de la souffrance et de l’incertitude. C’est aussi une préoccupation de ne pas savoir comment sont les pauvres que nous connaissons, s’ils ont la nourriture pour manger, s’ils ont leurs besoins basiques couverts, et puis tous n’ont pas les moyens de communication pour se connecter avec elles. C’est un sentiment d’impuissance. Oui, nous partageons avec quelques cas nécessiteux.
Au niveau paroissial, le curé nous a suggéré la possibilité d’élaborer quelques matériels pour les enfants de la catéchèse qui peuvent partager par les médias onlines, mais nous voyons la difficulté que tous n’ont pas accès à ces médias.
Les Sœurs Gabriela et Karina, chacune depuis sa communauté, ont tenu à préparer le matériel des matières qu’elles enseignent, pour pouvoir les partager par internet avec leurs élèves respectifs. C’est un nouveau défi. A la fois, nous nous rendons compte comment ces médias de communication ne rompent pas les « frontières physiques » et nous aident à dépasser les quelques difficultés de ce moment.
Les filles qui sont dans notre CAMPUS (Résidence des étudiantes universitaires) de La Plata, ont demandé aux Sœurs d’exposer le Saint Sacrement et elles le font tous les jours le soir.
Comme nous n’allons pas célébrer le Triduum Pascal dans nos paroisses, à cause de la quarantaine, Karina est en train d’animer des jeunes que nous connaissons, à se réunir dans un groupe WhatsApp, pour vivre ses jours d’une manière différentes. L’intention n’est pas que ce soit un grand groupe pour mieux les accompagner.
La Sœur Albina, depuis la Maison de retraite où elle est, nous envoie un message nous partageant quelques photos et un message. Et comme tout le monde, elle nous transmet le souhait que cette situation se termine le plus tôt possible.
La bonne chose est qu’entre nous, à certains moments, nous tenions des rencontres "ensemble", malgré les distances.
Dans notre prière, nous tenons présentes tous les gens qui sont en train de souffrir à cause de cela, et d’une manière spéciale, pour les gens de La Puye.
« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre,
d'avoir caché ces choses aux sages et aux intelligents
et de les avoir révélées aux petits. » Lc 10:21
Du 15 au 16 février 2020, la première des quatre retraites annuelles pour les femmes que propose la Fondation "Saracho" s'est tenue à Lujan (Région de Buenos Aires). Participer à cette expérience nous a permis d'approfondir une réalité de notre chère Argentine : celle de tant de femmes simples et très humbles, qui, jour après jour, affrontent le défi de la vie dans les villages et dans les quartiers très modestes avec leurs joies et leurs peines.
Dans leur réalité quotidienne, les pauvres cherchent à vivre et, très souvent, à survivre. Dans le travail du « cartonero » qui lutte pour vivre et apporter du pain sur la table : dans l'acte et le désir de se dépasser d'une mère pour finir ses études afin d'avoir un vrai travail (et un salaire), dans le partage généreux de la grand-mère retraitée avec ses petits-enfants, sachant qu'ils ne pourront pas atteindre la fin du mois avec ce qu’ils possèdent..., chacun d'eux vit sachant que "Dieu pourvoira". Ils ont intériorisé et fait propre cette prière et c'est pourquoi ils la disent chaque jour avec une confiance totale. Cette expérience se transforme en une force de vie qui les lance dans la lutte quotidienne pour vivre. Et c'est précisément dans cet acte de chercher à vivre que, mystérieusement, ils cherchent à être plus unis au Dieu de la Vie qui marche avec eux.
Les pauvres savent que s'ils vivent, ils le font par pure grâce, car Dieu est avec eux et il leur vient en aide, Lui seul ne fait jamais défaut. Et très uni à cette confiance aveugle se trouve l'amour de Marie, la mère des pauvres.
Les pauvres vivent également une forte expérience de la croix ; ils n'ont pas besoin de la chercher car la vie qu'ils mènent est souvent remplie de croix qui viennent seules. Le Père Tello comprend que « l'humiliation de nos gens pauvres, nous ne la voyons pas, parce que nous sommes très au-dessus, très différents ; nous ne voyons pas comment nous humilions et limitons. Et les gens de notre ville acceptent cette humiliation, cette limitation ; c'est cela la croix. »
Nous pouvons alors dire que les pauvres ont une expérience de Dieu, comme vie et force ou lutte de dépassement, qu'ils reconnaissent la Vierge comme une bonne mère qui prend soin d'eux et les accompagne, et que, par la grâce de Dieu et l'amour de Marie, ils peuvent porter la croix de l'humiliation et de la privation de nombreux besoins basiques.
C'est pourquoi les onze retraites pour hommes et femmes proposées par la fondation "Saracho" tout au long de l'année, tentent d'être un temps d'oasis pour les pauvres, un temps privilégié pour sortir de la routine, pour porter la croix quotidienne et aller à la rencontre de Jésus et de Marie.
La retraite des femmes a été animée par une véritable équipe de femmes, d'hommes et de jeunes qui sont venus de différents lieux offrir et partager avec les femmes et leurs enfants. Cette équipe a travaillé "d'un seul cœur et d'une seule âme" (Actes 4:32) pour donner avec joie, le meilleur de chacun et ce qu’ils avaient pour les pauvres.
Ces rencontres tentent d'offrir aux femmes des quartiers un moment pour elles et leurs enfants, afin qu'elles puissent trouver un peu de paix et profiter de la vie, se sentir soignées et aimées par la communauté. Le climat de simplicité et de fraternité les aide à rencontrer de nouvelles personnes et à oublier un peu les problèmes de tous les jours.
Environ 75 femmes et 150 enfants ont participé à la retraite. Ils venaient de différents quartiers, villages et colonies de Monte Grande, Quilmes et Maquinista Sabio. Ils sont venus à Luján pour passer quelques jours à l’air libre et en famille ; beaucoup d'entre eux allaient pour la première fois visiter la Basilique de Notre-Dame de Luján. Certains ont demandé à être baptisés et à faire leur première communion pour recevoir le cadeau de la grâce de Dieu et continuer la vie, si difficile pour beaucoup, mais maintenant, avec une force spéciale qui vient de Lui.
Pour conclure, je voudrais souligner une grande surprise et une grande joie, celle de découvrir que ces femmes vivent fortement l’être mères, des mères non seulement pour DONNER la vie mais aussi pour EN PRENDRE SOIN. Ce sont des femmes qui, depuis leur enfance, soignent la vie des plus jeunes et, étant plus âgées, celle de tous les enfants du groupe ; elles prennent soin de la vie du mieux qu'elles peuvent, en essayant de faire de leur mieux, parfois de manière abrupte, d'autres fois en criant, mais toujours en essayant de protéger le plus fragile. Le Seigneur semble avoir béni chacune d’elle, de la grâce de la joie et de la paix, et pour nous, il a ouvert son cœur de façon nouvelle et ses oreilles pour reconnaître que le royaume continue de croître, dans la simplicité mais avec une force de vie qui nous atteint surtout à travers les petits et les pauvres d'aujourd'hui.
Sœur Karina, Fille de la Croix
Le 27 novembre 2019, nous avons célébré la fête de Notre Dame de la Médaille Miraculeuse dans la petite chapelle du quartier « El Ombu » de Boulogne (Argentine).
En arrivant dans le quartier, nous avons trouvé une ambiance festive où chacun a essayé de mettre ses dons au service de l’évènement : certains préparaient des banderoles et des ballons pour la décoration, d’autres le scénario, le son et la musique. Nous avons ressenti dans l'atmosphère, la joie de notre fête et en vérité, nous nous sommes sentis en communauté, comme une grande famille.
Quand tout fut prêt, commençait le moment de la procession. Notre cher Évêque Monseigneur Ojeas, et les prêtres Théatins, les gens des quartiers et de notre paroisse étaient présents sans oublier les sœurs Filles de la Croix.
Nous sommes partis de notre Petite Chapelle avec l’image de la Vierge de la Médaille Miraculeuse et, l’image de la Vierge du Fleuve Blanc et Paypaya qui est vénérée à Jujuy nous a rencontrés. Cette dernière est spécialement aimée par les gens simples des quartiers voisins. Nous avons parcouru les rues en animant la procession avec de la musique, des prières et des applaudissements.
L’Évêque allait en bénissant toutes les personnes qui allaient à sa rencontre. Ce fut une vraie fête populaire.
Par la suite, nous avons eu une belle messe avec beaucoup de participation des laïcs ; un chœur de jeunes très dynamique et joyeux a animé la célébration et nous avons également apprécié une danse délicate lors de la présentation des offrandes.
L'événement important de cette célébration a été «l'envoi» des laïcs qui, tout au long de cette année, se sont préparés à poursuivre la mission pastorale des sœurs de la Petite Chapelle. L’Évêque a imposé les mains à chacun pour que la force et la joie de l'Esprit Saint les accompagnent dans cette tâche, et il leur a remis une croix et une petite Vierge en signe de cet engagement. Ce fut un moment plein d’émotion.
À la fin, l'évêque, les pères Théatins, le maire et les membres des différentes communautés ont été remerciés pour leur participation à la célébration et l'amour manifesté. Les sœurs ont encouragé les laïcs « envoyés » à poursuivre leur mission avec générosité, en accordant une attention particulière à ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui sont choisis par Jésus et à Son exemple, à les aborder avec affection, simplicité et respect.
Les Sœurs Filles de la Croix qui sont passés par les communautés de Santa Rosa, Cristo Obrero et la Médaille Miraculeuse, ont remercié pour la simplicité, la générosité et l'ouverture du cœur qu’ont toujours manifestées les gens dans les quartiers au cours des neuf années passées à Boulogne. Elles ont reçu beaucoup de tendresse et elles ont toujours très bien été accueillies.
Fidèles au charisme et à la mission d'être proches des petits et des pauvres d'aujourd'hui, les sœurs ont essayé d'être les sœurs de tous et de toutes. Aujourd'hui, elles sont envoyées pour vivre leur mission pastorale dans d'autres lieux, mais elles continueront à demander à l'Esprit de les guider sur ce chemin et à la Vierge Miraculeuse de les protéger toujours.
11 juin 2019 Filles de la Croix
Chères Sœurs et chers Amis
Le temps de l’Esprit approche, l’Eglise bientôt célèbrera la Pentecôte et, dans la joie de cette attente, je partage avec vous la vie et la mission ici au Burkina.
Cela fait un peu plus d’un an que je suis arrivée au Burkina. Avec beaucoup d’enthousiasme, j’ai essayé de m’intégrer dans la vie pastorale et sociale. Chaque jour, un apprentissage nouveau se présente… une culture, une langue, un style de Vie Religieuse et tant d’autres choses. Je rends grâce à Dieu pour les personnes qu’Il a mis sur mon chemin pour m’aider à comprendre et à apprendre. Le chemin est large, mais nous y allons en marchant.
Dans ce temps, j’ai eu la possibilité de partager des temps de retraite, des rencontres fraternelles, des
temps d’accompagnement personnel, d’écoute, des liens d’amitié simples, du travail conjoint avec des jeunes et des adultes de différents groupes de la paroisse. Et avec chacun d’eux, j’ai appris à découvrir la richesse de cette culture. J'ai été bien reçue, soignée et accompagnée par tout le monde, d'une
manière ou d'une autre. Cela fait partie de la manière d'être de cette ville.
Chaque jour, je découvre aussi une Eglise dynamique, pleine de vie, avec toute la force d’une évangélisation jeune. Dans notre paroisse, pendant la Vigile Pascale, nous avons célébré 207 baptêmes
d’adultes, après trois années de préparation et le jour de l’Ascension, 103. Les rencontres de formation, les célébrations, les pèlerinages, les prières du rosaire, les temps de fraternité et les partages avec notre CCB etc. se succèdent et donnent vie. Les gens s’engagent dans une vie de foi. Et la Vie Religieuse a une belle place.
Les imprévus et les surprises ne manquent jamais !!! A midi, on a appelé à la porte et quand nous sommes allées ouvrir, nous avons découvert une trentaine d’enfants de 6 à 9 ans. Ils revenaient de l’école et passaient saluer les sœurs… Et en passant, ils voulaient savoir si nous avions des bonbons !!! Il faisait très chaud ce jour-là, alors après avoir pris un peu d’eau et mangé des bonbons, ils ont continué leur route vers chez eux. Une belle surprise et avec toute la simplicité des enfants.
Une autre surprise que nous avons reçue le 1er avril, fut un cadeau très original : un hérisson ! Une personne proche de la communauté l'a trouvé dans la cour et est venue l'offrir en signe de sympathie.
C'est la première fois que nous recevons un cadeau de ce genre. J'adore !
Depuis février, j’ai pu consacrer du temps pour apprendre la langue locale. Autour d’un manguier qui nous protège et avec d’autres adultes, j’apprends le moré. Mon accent est terrible mais ils disent que dans 2 ou 3 ans, je pourrai parler parfaitement… Je crois qu’ils me le disent pour me donner du
courage ! En tous les cas, c’est un espace où nous nous divertissons en apprenant et aussi un lieu de rencontre que j’apprécie beaucoup.
L'année scolaire se termine, de nombreuses activités pour nous ont déjà achevé leur cycle et laissent goût de fraternité. Et c’est ainsi qu’avec plaisir, nous attendons que la nouvelle année recommence pour nous rencontrer de nouveau. Mais pour l’heure, nous attendons la pluie avec impatience (pour que la température baisse un peu et parce que cela fait 8 à 9 mois qu’il ne pleut pas), pour pouvoir commencer à semer. Les gens vivent de ce qu’ils peuvent récolter dans cette période. J’espère que cette année, la récolte sera bonne pour que tous aient de quoi manger.
Ces quelques expériences de vie quotidienne, simples me rendent profondément heureuse parce que chacune, à sa manière, parle de la présence de Dieu, fidèle et discret. Cela invite à nous donner dans les petits gestes quotidiens. Je rends grâce à Dieu pour ma mission ici. Puisse-t-Il continuer à nous accompagner et à prendre soin de nous. Et puissent nos fondateurs continuer à nous montrer la manière de le faire. Priez beaucoup pour ce pays et pour la paix ici.
En communion avec vous, je vous embrasse !
Sœur Claudia