Nous sommes venues dans cette région de La Rioja, pour connaître la communauté des Filles de la Croix et pour goûter sa gastronomie. Profitant de la journée festive, nous avons commencé par l'Eucharistie à la paroisse, puis nous avons continué avec le déjeuner, pour finir en milieu d'après-midi par une entrevue avec les sœurs. Nous vous partageons ici leurs paroles, leur expérience, leurs anecdotes... Nous espérons que vous apprécierez !
Présentation des sœurs.
Elena Martín. Elle est dans cette communauté depuis 2012.
Esperanza Lasanta. Elle est là aussi depuis 2012.
Villar del Guayo. Elle était restée dans cette communauté du 1967 à 1975 et y est revenue depuis 2012.
Felisa García. Elle vient juste d'arriver en 2019.
Quand est-ce que les Filles de la Croix sont arrivées à Fuenmayor... ?
En 1917.
Quelle était leur mission à l'époque ?
Petra Fernández Bobadilla demanda une communauté religieuse dans le village, pour enseigner la religion aux enfants. La maison actuelle appartenait à cette dame et elle en fit don aux sœurs afin qu'elles puissent commencer leur tâche d'enseignement aux enfants.
Comment la communauté a-t-elle évolué ?
Peu à peu, l'école s'est développée, à la fin des années 40, il y avait l'école et des ateliers de couture. Les cours étaient donnés jusqu'à l'âge de 14 ans et les classes étaient composées d'enfants d'âges différents. Lorsque les autorités ont demandé que les classes soient divisées par cours et par âge, ce n’était pas possible de continuer : le manque de religieuses, d'une part, et le manque d'élèves, d'autre part, ont conduit à la fermeture de l'école. Elles sont revenues à leurs activités d’école maternelle.
Aujourd’hui, quelle est leur mission ?
"Le bénévolat", "Nous faisons tout" ... Nous disent les sœurs...
“Dans la paroisse, ouvrir et fermer les portes, participer à la liturgie lorsqu'il y a une fête, afficher les images, les bougies, la célébration de la parole lorsqu'il n'y a pas de prêtre, etc.”, nous raconte Elena
De plus, depuis 25 ans, il existe un atelier de couture où on prépare des vêtements pour les missions en Afrique, en Argentine... Les Sœurs fabriquent des vêtements avec plus de 30 personnes du village qui travaillent sur ce beau projet.
Un autre engagement aujourd'hui est celui de la Caritas, où elles participent activement en donnant des cours d'alphabétisation pour étrangers et un atelier de couture pour apprendre à coudre.
Comment la population est-elle avec vous ? Comment vous sentez-vous ici !
“Les gens sont très accueillants et ne font aucune distinction entre les religieuses, ils sont très proches.” Elles sont très à l'aise avec les gens. Les gens reconnaissent le grand travail des Sœurs, qui, comparé à d'autres villages, a permis la création d'une école pour une meilleure formation des enfants. Elles se sentent très bien accueillies. Le centenaire a été une grande fête pour tout le village.
C'est la seule communauté des Filles de la Croix de La Rioja et le diocèse reconnait la force de cette mission... Comment la vivez-vous ? Comment participez-vous à cette mission ? Voyez-vous cela comme quelque chose de positif ?
“Oui, c’est la Mission Euntes” C'est la troisième année et le thème est : "Ta vie est mission".
Lorsqu'on leur demande comment elles vivent cela, elles nous disent qu'elles sont les seules à travailler le matériel qui leur est donné dans les réunions, elles voient très peu de participation. C'est sans doute une bonne chose que ces initiatives existent, mais avec une si faible participation, il devient difficile d’avancer. On leur demande également comment attirer les jeunes à l'église. Les jeunes disparaissent de la sphère ecclésiale, c'est compliqué...
Comment voyez-vous le futur ?
“Nous continuerons à faire ce que nous pouvons”. “Renforcer les relations entre nous, faire famille dans la communauté.” Que diriez-vous à un jeune qui est à la recherche de Dieu ? “Qu'il tombe amoureux du Christ” “Ce qu'ils font dans une ONG, c'est ce que Jésus a fait” “ Venez et voyez ”
“ On attire plus par l'exemple que par les discours. ”
“Nous faisons de tout.”
(Rédaction et photographie : Bixen Vergara)