Filles de la croix Thaïlande

Une journée avec les catéchistes Karen
May 5, 2012

Comme tous les dimanches, le catéchiste Pala anime la prière à l’église de Poblaki (A 4h de voiture de Thasongyang). Ce temps de prière permet aux chrétiens de se retrouver pour prier ensemble.

Après la prière, Pala organise avec la prof Sonee une sortie vers d’autres villages afin de visiter des chrétiens qui sont isolés. 

Avec Pauline, une volontaire d’Enfants du Mékong, Sonee et Pala, nous partons vers Wa Bloe Lu. Il faut marcher deux heures.

Nous traversons rizières et ponts en bambous… deux autres catéchistes nous rejoignent alors en moto pour nous éviter de trop marcher. Nous arrivons dans une maison : discussion en karen, on prend des nouvelles, on joue du Tané (instrument de musique karen). Après le temps de prière, nous mangeons par terre, l’ambiance est fraternelle.

Nous partons ensuite vers un autre village : So Kae Lu. Je vois quelques maisons en bambous, et au milieu de cette jungle, il y a une petite église en bois. 
Les chrétiens sont très isolés. C’est le catéchiste qui fait le lien. Il est un peu le bras droit du prêtre. Il prépare les gens aux Sacrements (Baptême, 1ere communion, mariage…), les écoute, les accompagne.
Certains sont responsables de plusieurs villages séparés par des vallons et des rivières…

Dans une autre maison, les hôtes nous offrent un fruit juteux pour apaiser notre soif. Ils en profitent pour nous confier leurs soucis, leurs inquiétudes concernant la moisson ou la mauvaise santé d’un des leurs. Le premier travail du catéchiste est de s’intéresser à la vie des gens,les conforter, les soutenir dans leur quotidien.

Les catéchistes en profitent pour organiser un prochain rassemblement d’enfants. Nous dînons ici vers 16h avant de reprendre la route, car la nuit tombe vite ici.

 En moto, le coucher du soleil est magnifique. Nous discutons durant ce trajet avec le catéchiste qui s’inquiète pour moi, car les chemins sont abimés. Je lui exprime ma joie d’être là, car je comprends mieux son travail, sa solitude, la rudesse de sa vie surtout en saison de pluie. Nous revenons à Poblaki vers 20h. Il a fallu laisser les motos devant une rivière. Nous avons continué la route, seulement éclairés par la lune et un téléphone portable ! Ce fut une journée extraordinaire où la simplicité de la vie des karens rejoint la simplicité de la Bonne Nouvelle : Être avec les gens, écouter leurs soucis, leurs questions, leurs espoirs !

Sr Marie-Christine