Trois groupes étaient réunis entre eux par internet : un groupe à Rome, près de la Maison Provinciale, un groupe à Traversetolo et un groupe au Théâtre Communal de Chiavenna. D’autres personnes étaient connectées de chez elles. Ainsi s’est déroulée, le 27 septembre dernier, une grande rencontre de la Famille Laïcs et Sœurs Filles de la Croix. La réunion a été animée depuis Rome par Don Marco Vitale, un prêtre du Diocèse de Rome qui, après une longue expérience dans les paroisses de Rome et dans quelques services à caractère diocésain, s’occupe actuellement de la formation permanente du clergé, en particulier, comme formateur et accompagnateur dans des parcours d’intégration psycho-spirituelle.
Le thème de la rencontre était centré sur les dynamiques du passage d’institut religieux à famille charismatique, naturellement en référence aux Filles de la Croix.
Don Marco a rappelé comment chaque institut met en valeur un aspect de l’unique et infini charisme qui est celui de l’Église. Penser de transformer l’institut en famille ecclésiale ça veut dire alors travailler afin que le charisme soit nourri d’une nouvelle sève. Ce chemin peut permettre de revenir aux racines du charisme en le libérant des superstructures qui se sont formées au cours des siècles. En 2014, avec la « Charte de Vie pour un chemin de fraternité entre laïcs et sœurs », les priorités ont été énoncées : la Parole de Dieu, la Prière, l’Eucharistie, le Baptême et Marie. Mais celles-ci ne sont que les priorités de chaque chrétien, en particulier s’« il prend au sérieux » son Baptême. Et puis, il y a l’attention aux pauvres. Aujourd’hui, il y a des pauvres qu’on ne voit pas, ce sont ceux de la porte à côté qu’on ne peut voir que par les yeux du cœur. Et puis il y a les pauvretés spirituelles.
Enseigner et guérir : enseigner signifie enseigner comment vivre aujourd’hui le message chrétien et guérir signifie aussi, et peut-être surtout, prendre soin des maladies spirituelles. Et ce n’est pas facile. Et puis guérir les maux psychologiques complexes de notre temps. Vivez et faites vivre : pour faire vivre, il est nécessaire de vivre pleinement, comme une mère qui veut mettre au monde un enfant doit être pleine de vie. Si nous n’avons pas de vie, nous ne pouvons pas la donner. L’Évangile est pour tous. Pour tout état de vie, mais il est important dans une famille de travailler ensemble.
Quand on veut construire une famille spirituelle, il faut avoir, en exemple, la famille humaine et, comme le disait le Bon Père, il faut garder les pieds sur terre. Les religieux doivent avoir les pieds sur terre pour permettre aux laïcs de regarder vers le ciel et ainsi les consacrés peuvent mieux comprendre ce que signifie le concret de la vie d’aujourd’hui. La famille se construit ensemble avec des rôles clairs, distinctes, avec des limites précis, si vraiment, on veut réunir une famille autour d’un charisme. Il faut éviter ceux que Don Marco a appelés les imbroglios et les triangulations, en pratique, les favoritismes et les relations pas claires et tout type de manipulations. De cette manière, on grandit dans une « liberté réelle » et non seulement proclamée. Une famille ecclésiale ne doit pas être faite pour répondre à la baisse des vocations et ne se fait pas non plus pour avoir de demi-sœurs et de demi-laïcs, a dit Don Marco. Elle se fait, au contraire pour vivre pleinement l’état de vie que chacun a choisi. On fait une famille pour être ensemble et donc, c’est essentiellement une expérience de relations. Les relations sont pénibles, mais, si elles sont authentiques, elles deviennent fécondes. L’objectif de la famille est donc d’actualiser le charisme, chemin préférentiel pour atteindre la maturité spirituelle qui consiste essentiellement dans le don sa vie avec humilité.
Don Marco a conclu avec 4 suggestions pour notre famille ecclésiale :
Vraiment, beaucoup, beaucoup de richesse, donnée à la Famille filles et fils de la Croix qui ensuite a résonné dans les travaux des groupes et a donné lieu à un échange d’idées et d’expériences entre les différents groupes dans un authentique climat d’écoute.