Dès 1848, une demande est faite à La Puye, par un prêtre de Bilbao, pour qu’une communauté de Filles de la Croix vienne dans sa paroisse pour s’occuper « des enfants de familles indigentes ». Une famille est prête à donner aux sœurs un logement et la subsistance. Des troubles politiques font retarder cette proposition.
Ce n’est qu’en 1858 que les Filles de la Croix prennent en charge un orphelinat et ouvrent à Bilbao une école et un ouvroir pour enfants et jeunes.
À Bilbao
Une école populaire est ouverte à Bilbao.
L’arrivée des Filles de la Croix à Bilbao va susciter le désir d’autres localités, d’avoir des religieuses pour s’occuper des enfants.
Le prêtre en mission à Bilbao écrit aux supérieures : « Ce sont de pauvres petites filles d’un port de mer à deux lieues de Bilbao qui s’adressent à vous pour vous demander de vouloir leur envoyer quatre ou cinq de vos bonnes sœurs » …
L'appel est entendu, des fondations aboutissent. Des communautés s'insèrent dans des villes, ports de pêche, villages.
En France
En France, au moment du vote des lois anti-congréganistes de 1903, les Filles de la Croix dirigent 286 écoles. Le droit d’enseigner va être retiré à toutes les congrégations.
À la rentrée 1903, sur les 10 000 écoles dirigées par des religieux, plus de la moitié seront ouvertes légalement par des « laïcs ».
Avec l’accord de la hiérarchie catholique de France, avec l’accord de Rome, des congrégations, des milliers de religieuses ont relevé le défi du maintien de l’enseignement catholique en France. Elles ont opté pour une vie religieuse sans congrégation, sans communauté. Elles continuent à enseigner en tant que personnes laïques.
D'autres religieuses choisissent de laisser l’enseignement en France, se mettent à la disposition de leurs supérieures et acceptent de partir « en mission ».